Yaplusdsaumon a écrit : ↑28 sept. 20, 21:55
A vrai dire, la période anglaise m'enchante, mais parfois je me dis qu'il me suffirait d'un cheveu de décalage de point de vue pour considérer ces films comme un mic-mac d'expressionnisme allemand et de comédie de l'époque, et que Hitchcock n'a trouvé son véritable génie qu'avec la couleur (ce que je pense totalement à l'égard de Kubrick)
Hitchcock me fait beaucoup penser à Hergé et à Tintin.
On a pendant une certaine période, un style spontané et échevelé, avec toutes sortes de tons qui cohabitent, des vannes énormes et des p'tites choses inquiétantes, des enfantillages et des brusques moments de lucidité, des tâtonnements, des chef d'œuvre sporadiques (ici
Le Lotus bleu et
L'Ile noire, là
Les 39 Marches et
Une Femme disparaît) et puis soudain on rentre dans un âge d'or avec une succession d'opus prodigieux (chez Hergé, ça va du génial
Etoile mystérieuse à
Tintin au pays de l'or noir, en passant par
Le Crabe aux Pinces d'or, équivalent du remake de
L'Homme qui en savait trop) ou la fantaisie sa canalise au travers d' une vision ample, mature, stylisée (point d'orgue,
Vertigo chez Hitch). Puis vient le temps de la banalisation de la maîtrise, de la marque déposée.
Le Rideau déchiré,,
L'Etau, Complot de famille, ce sont un peu
Les Bijoux de la Castafiore,
Vol 714 pour Sydney ou autre
Tintin chez les Picaros d'Alfred Hitchcock.