Flol a écrit : ↑17 sept. 20, 11:12
Alors ok je peux comprendre le reste, mais là va falloir que tu m'expliques.
Malheureusement, je constate aussi que l’esthétique des productions numériques issues des plateformes SVOD partagent pas mal de points communs. Ce rendu très plat, lisse, cette absence de matière, un rendu d’image que je qualifierai de mou, avec peu de contrastes et de dégradés francs, appuyés entre les plans ou les éléments. Il s’agit de faire une image qui puisse être vue sur les TV et smartphones, (dé)réglages compris. Et la compression rajoute une couche. On est bien loin des travaux photographiques de biens des films pensés pour la salle et le grand écran. La disparition des salles présente d’ailleurs ce risque que bien peu de monde n’a mis en avant jusque là : la disparition d’une certaine esthétique, d’un certain travail photographique qui survivra peu ou pas ou desiderata des plateformes et des supports de visionnage des consommateurs actuels.
Je comprends votre point de vue, on peut même dire que je le partage, mais je ne trouve pas qu'il s'applique aux films de Kaufman ou Scorsese, en l'occurrence.
Et de là à préférer les expérimentations numériques de Mann (sur Public Enemies, c'était particulièrement affreux), il y a un pas que je ne franchirai certainement pas.
#Saraitda = 6/10, petit film d'infectés suffisamment efficace et prenant pour nous faire passer la pilule sur les passages obligés.
Le Diable, tout le temps = 4/10... Un sujet acerbe et virulent contre toute forme de croyances, qui n'épargne ni les adeptes, ni ceux qui en profitent. Mais le manque d'attachement, les récits qui s'entrecroisent assez maladroitement, des personnages parfois bien caricaturaux, tout est lourdement et superficiellement fait. C'est trop sombre, tout en n'étant pas plus dérangeant que cela. Et une certaine morale puante vers la fin...