Pierre Fresnay (1897-1975)
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Alerte en Méditerranée (1938)
Sur Ciné + en ce moment ce Fresnay très peu connu réalise par Leo Joannon.
Un film qui sent bon les accords de Munich, les officiers français, anglais et allemands collaborant dans une affaire de piraterie et de meurtre parmi les matelots dans le port de Tanger. Aucun nazi à l’horizon ici mais des anglish et des fridolins.
Fernand Ledoux, Louis Seigner, Jean Tissier également au casting. Fernand Ledoux une nouvel fois dans un sale rôle..
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Rick Blaine a écrit :Ah tiens, je l'ai vu ce week-end et effectivement c'est mieux que ce que je pouvais imaginer à la lecture du pitch. Notamment grâce à un bon casting, et un décor efficace (ce contraste entre la maison de Fresnay et le grand ensemble d'immeubles). C'est plutôt drôle, et il y a un témoignage intéressant sur la société au début des 60's.Commissaire Juve a écrit :En très vite fait...
La Millième Fenêtre (Robert Ménégoz, 1960)
En France, à l'époque où les grands ensembles sortaient de terre comme des champignons*, un officier de la marine à la retraite refuse de laisser détruire sa maison plantée au milieu d'une citée inachevée...
* qui se sont révélés vénéneux !
Dit comme ça, beaucoup vont penser "nanar". Erreur ! Pour peu qu'on soit intéressé par cette époque (notamment par les délires de l'urbanisme des Trente glorieuses), le film est vraiment bien. Et Pierre Fresnay s'y livre à un joyeux numéro (avec quelques répliques bien senties). Ajoutez Jean-Louis Trintignant dans un rôle d'architecte sympa et une Barbara Kwiatkowska (polonaise) toute mignonne et vous obtenez une comédie douce amère de bon aloi.
Bémol : la scène du mariage est un peu longuette.
Je ne sais pas où ça a été tourné, mais je parie pour le Mont-Mesly à Créteil ou Château-Gaillard à Maisons-Alfort (où ont été filmés certains plans d'Archimède le clochard). Cela dit, à un moment, on voit Jean-Louis Trintignant sur le quai de Bécon-les-Bruyères (pas vraiment dans le Val-de-Marne donc ).
Alors après sur le fond du propos, ce n'est pas vraiment léger et ça ne laisse pas beaucoup de marge de réflexion, il ne faut pas penser que 2 ans plus tard, Rosi fera Main basse sur la ville (entre autres). Mais ceci étant dit, c'est un film plutôt agréable.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Je suis tombé sur cette page dédiée à l’acteur et qui a l’air pas mal:
http://www.cinetom.fr/archives/2015/07/13/32353934.html
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Re:
Pierre Fresnay dans un Hitchcock? J'en reviens pasfantomas 2 a écrit :Il faisait aussi une apparition dans le film d'Hitchcock, "L'homme qui en savait trop", la première version, dans laquelle apparaissait aussi Peter Lorre.
C'est pour moi un des meilleurs acteur français, du niveau de Raimu, Jouvet, Gabin.
On a parlé, mais peu, de la trilogie de Pagnol. C'est dommage car c'est avec ces films qu'il restera dans l'histoire du cinéma français, un rôle magique où il est jeune, plein de vie, avec déjà sa voix si caractéristique, à la diction permettant de l'identifier de suite, comme Jouvet. Vous vous rappelez la scène du verre avec Raimu du 1/3, 1/3, 1/3 où tous les deux rigolent bien? Et celle où il revient à Marseille, des années et des années après son départ, où il engueule tous ceux qui ont menti à son fils à son sujet? Il y est génial.
De tous ses films vus, j'ai détesté "La main du Diable" car j'en attendais beaucoup trop d'après les critiques et je me suis mortellement ennuyé.
Sinon "L'homme aux clefs d'or" est excellent, surtout avec Annie Girardot jeune; ce film fut une très belle surprise.
Visiblement je suis le seul ici à aimer "Le défroqué", malgré ses excès pompeux et grandiloquents de la fin; mais quel rôle, pour lui et le jeune prêtre, qui fera ensuite le maître d'école dans La guerre des boutons.
"Un grand patron" est très bien, d'autant plus qu'il y joue, comme dans "le Défroqué", un personnage peu sympathique, avec ses qualités mais beaucoup de défauts.
Eh, oh, les experts? Personne ne parle du film "Les aristocrates"? Fresnay y côtoie Georges Descrières dans un rôle de noble, maire de petit village, père de plusieurs enfants ...
Un film très intéressant, pour Fresnay mais aussi les second rôles, truculents pour certains dont celui des jumeaux espiègles de 10 ans. On notera encore là de superbes tirades.
Dernière modification par Ikebukuro le 30 avr. 20, 21:39, modifié 1 fois.
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Re: Re:
Ikebukuro a écrit :Pierre Fresnay dans un Hitchcock? J'en reviens pasfantomas 2 a écrit :Il faisait aussi une apparition dans le film d'Hitchcock, "L'homme qui en savait trop", la première version, dans laquelle apparaissait aussi Peter Lorre.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Bravo
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Re: Re:
J'ai tenu péniblement dix minutes devant ce film hier, j'ai trouvé que c'était une satire bancale et très éventée d'un petit monde dont on a sans doute perdu le mode d'emploi depuis la sortie du film. La mise en scène sent très fort l'adaptation et les acteurs parlent vite et souvent pas assez fort, faisant ainsi tomber à plat les répliques cyniques (mais quelque peu dépassées) de Roland Laudenbach.Ikebukuro a écrit : ↑30 avr. 20, 21:18Personne ne parle du film "Les aristocrates"? Fresnay y côtoie Georges Descrières dans un rôle de noble, maire de petit village, père de plusieurs enfants ...
Un film très intéressant, pour Fresnay mais aussi les second rôles, truculents pour certains dont celui des jumeaux espiègles de 10 ans. On notera encore là de superbes tirades.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Nous n'avons pas du tout vu le même film; était-ce bien la même édition DVD car je ne me souviens pas de pb de son.
En tout cas j'ai adoré ce film, les acteurs y sont excellents, l'ancien monde dont tu parles très bien dépeint, Fresney y est impérial en chef de famille, comte et maire... un de ses meilleurs rôles.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Le même film je ne sais pas, le même DVD oui (j'ai la même jaquette)
LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Moi j’ai vu le même film que toi (mais pas le même dvd, l’ayant racheté en blu ray).Ikebukuro a écrit : ↑19 août 20, 10:14 Nous n'avons pas du tout vu le même film; était-ce bien la même édition DVD car je ne me souviens pas de pb de son.
En tout cas j'ai adoré ce film, les acteurs y sont excellents, l'ancien monde dont tu parles très bien dépeint, Fresnay y est impérial en chef de famille, comte et maire... un de ses meilleurs rôles.
Yaplusdsaumon est trop jeune pour apprécier ce voyage dans la France d’hier,
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
J'ai aussi vu le même DVD il y a quelques mois, et je suis d'accord, c'est un beau film et le DVD m'a paru correct, son et image, même si pas extraordinaire de qualité.Ikebukuro a écrit : ↑19 août 20, 10:14 Nous n'avons pas du tout vu le même film; était-ce bien la même édition DVD car je ne me souviens pas de pb de son.
En tout cas j'ai adoré ce film, les acteurs y sont excellents, l'ancien monde dont tu parles très bien dépeint, Fresney y est impérial en chef de famille, comte et maire... un de ses meilleurs rôles.
Tant qu'au sujet, il dépeint très bien un monde d'autrefois, mais qui n'a pas disparu.
C'est le monde qu'on trouve dans Histoire contemporaine d'Anatole France. Le seul livre de France que je recommanderais: il écrivait très bien, mais sa littérature a vraiment pris des rides, plus que Les aristocrates. Mais Histoire contemporaine est un très beau roman qui se lit toujours avec grand plaisir. Ou dans Le tour du malheur de Kessel (pas le héros du livre, Richard Dalleau, qui est un autoportrait de Kessel, mais celui de son ami, le marquis de La Tersée). Et évidemment, dans Au plaisir de Dieu de Jean d'Ormesson (à nouveau le seul livre que je recommanderai de son auteur, mais cette fois parce que sa littérature aurait mérité quelques unes des rides qu'il avait sur la figure ). Qui sait, sur ce sujet, la littérature parlera peut-être plus à Yap que ce film.
S'imaginer que ce monde là a disparu, n'a plus de pouvoir (ah, la cooptation en France, vaste sujet ), c'est ne pas le connaître. A défaut de pouvoir jamais t'y faire mettre les pieds, je te filerai un exemplaire récent de la revue du Jockey. Tu découvriras qu'il y a des marquis de Maubrun, un peu désargentés mais quasiment membres d'honneur, des gens très influents, et qu'on y discute encore comme dans le film. Mais sans tes huit quartiers, même très fortuné, tu peux rêver à la porte
Pour revenir au cinéma et à Pierre Fresnay, des Capitaine de Boëldieu, ça existe encore. Je pourrai t'en présenter, mais l'ennui:
C'est que le mode d'emploi existe toujours, et qu'il n'est pas évident à maîtriser C'est bien le talent de Gabin (et bien sûr de Renoir) que sa relation avec Boëldieu soit crédible. Et le talent et la classe de Fresnay de savoir jouer aussi merveilleusement et très crédiblement un Marius qu'un Boëldieu ou un Maubrun.Yaplusdsaumon a écrit : satire bancale et très éventée d'un petit monde dont on a sans doute perdu le mode d'emploi depuis la sortie du film. La mise en scène sent très fort l'adaptation et les acteurs parlent vite et souvent pas assez fort, faisant ainsi tomber à plat les répliques cyniques (mais quelque peu dépassées) de Roland Laudenbach.
D'ailleurs, de Renoir encore, j'aime beaucoup Dalio et La règle du jeu, mais son Robert de La Chesnaye, bien que crédible, sent encore un peu la roture. Avec Fresnay, aucune fausse note.
Et pour finir, Laudenbach n'a pas grande importance. C'est surtout une réalisation et un scénario de Denys de La Pattellière, qui connaissait le mode d'emploi
Dernière modification par Phnom&Penh le 19 août 20, 20:33, modifié 2 fois.
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
C’est vrai. Peut-être parce qu’il est trop amical.Robert de La Chesnaye, bien que crédible, sent encore un peu la roture
un monde d'autrefois, mais qui n'a pas disparu.
Je pense qu’il en reste davantage les mauvais côtés et quelques traditions (rallyes, etc) que les bons (la culture classique et les manières de la baronne).
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Non, c'est plus fin que ça. On peut aussi se taper dans le dos et se faire la bise entre hommes (enfin, chez les jeunes).Supfiction a écrit : ↑19 août 20, 11:32C’est vrai. Peut-être parce qu’il est trop amical.Robert de La Chesnaye, bien que crédible, sent encore un peu la roture
C'est une question de ton et de maintien.
un monde d'autrefois, mais qui n'a pas disparu.
Les rallyes, il y en a de tous les genres: bourgeois, aristos, parisien, versaillais, provincial...L'essentiel n'est pas tant d'apprendre à danser et baiser les mains, qu'à ce que les jeunes (et surtout les filles, bien sûr), n'aillent pas fréquenter n'importe qui. C'est de l'entre-soi et eux trouve que c'est un très bon côtéSupfiction a écrit : pense qu’il en reste davantage les mauvais côtés et quelques traditions (rallyes, etc) que les bons (la culture classique et les manières de la baronne).
La culture classique, c'est plus complexe. Il y en a de très cultivés et d'autres qui cultivent le manque de culture. Le duc de Guermantes en est un très bon exemple et Proust raconte cela mieux que je ne le ferai. Mais là, on change complétement de sujet.
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Re: Pierre Fresnay (1897-1975)
Ce qui compte avant tout, c’est d’être jouisseur et orgueilleux.
Bourvil était très bien d’ailleurs dans Un drôle de paroissien.
Bourvil était très bien d’ailleurs dans Un drôle de paroissien.
Comme tu le dis, chez les jeunes (salut, tu vas bien). Car chez les vieux, cela horripile cette « nouvelle mode » de se faire la bise.Phnom&Penh a écrit : ↑19 août 20, 11:51 On peut aussi se taper dans le dos et se faire la bise entre hommes (enfin, chez les jeunes).
C'est une question de ton et de maintien.
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Un truc amusant, mais que tu savais peut-être. Je viens de découvrir, totalement par hasard, en lisant un article sur Pierre Fresnay, qu'il s'appelait Pierre Laudenbach de son vrai nom, et, en cherchant d'après ta remarque, que Roland Laudenbach était son neveu.Yaplusdsaumon a écrit : faisant ainsi tomber à plat les répliques cyniques (mais quelque peu dépassées) de Roland Laudenbach.
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