John Sturges (1910-1992)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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krolock
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par krolock »

Watkinssien a écrit :
krolock a écrit :
Sans oublier "le trésor du pendu" qui reste à mes yeux la plus belle attaque d'indiens de toute l'histoire du cinéma.
Bizarre que l'on parle plus de Hawks ou de Ford que de Sturges.
Je suis un défenseur du cinéma de Sturges, pour moi c'est un petit maître du cinéma, beaucoup plus personnel qu'on pourrait y penser de prime abord et il mérite encore aujourd'hui qu'on parle plus de lui.

Mais qu'on parle plus de Hawks ou de Ford dans les discussions cinéphiles ne me semble absolument pas bizarre, leur filmographie respective contient plus de classiques.
D'accord avec tout ! Il le mérite, ses films sont nerveux, bien rythmés, les castings exceptionnels.
Ah ! les décors du trésor du pendu : ville abandonnée géniale. Comanches féroces.

J'ai aimé le trésor du pendu, règlements de compte ..., le dernier train ..., les 7 ( mais inférieur à celui de Kurosawa, chef d'oeuvre absolu )

la plus belle attaque d'indiens de toute l'histoire du cinéma ( elle dure 6 minutes, anthologie !!! )
DeForest Kelly fléché et Henry Silva qui en ramasse deux, c'est d'une grande cruauté ! jeu égal avec Ran de Akira Kurosawa ( attaque de chateau )
Widmark assure une fois de plus.
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Thaddeus
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Thaddeus »

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Un homme est passé
Pour atteindre à son plein épanouissement, une allégorie doit s’ancrer au sein d’un espace précisément appréhendé, activer des êtres et des objets aussi justes et adéquats que possible. Telle est la première qualité de ce transparent réquisitoire contre la lâcheté collective, tourné en pleine chasse aux sorcières maccarthyste, où les personnages sont disposés comme des pions sur l’échiquier du Cinémascope. Sturges y raconte comment la démocratie américaine, paralysée de son aile gauche et débarquant dans un pays dont les habitants soumis refusent de prendre position contre le tyran local, rappelle que le respect de la liberté et de la dignité réside entre les mains du peuple. Tout ici est sa place, conçu et exécuté sans graisse, dans un souci permanent de conjonction entre la forme et son sujet. 4/6

Les sept mercenaires
Peut-être parce qu’il est le remake d’un des films les plus fameux et admirés du septième art, ce western pourtant célèbre a toujours été un peu méprisé. Il n’en demeure pas moins fidèle au propos de Kurosawa en ce qu’il dépeint un certain type d’hommes, ces infixés qui n’ont rien à perdre ni à gagner, rien à construire ni à détruire, seulement à réunir entre semblables les conditions d’une fraternité idéale, au seul profit d’une action jugée honorable. Importance thématique ne devant pas faire négliger la rigueur d’une composition ordonnée de main sûr, celle de plans harmonisés dans un ton de mauve pâle, le lyrisme et le sens d’une aventure qui est précisément le souffle du western, exprimés ici dans un style, presque une gestuaire, faisant des héros les chevaliers d’une moderne quête du Graal. 5/6

La grande évasion
Comment des prisonniers anglo-américains internés pendant la guerre dans un camp allemand réussirent une évasion en masse mais subirent pour la plupart un sort tragique avant d’atteindre la frontière suisse et la liberté. L’histoire est authentique et cet exemplaire film d’aventures la conte en deux parties d’un ton très différent. La première, captivant documentaire sur la vie en stalag, décrit les préparatifs de la fuite ; la seconde, marquée d’une cruelle amertume, éclaire la marche en avant d’une "caravane humaine" dont le destin est de perdre et de dépenser démesurément ses forces pour le succès d’un petit nombre. Par-delà la tension d’un suspense impeccablement entretenu, la plénitude consommée du spectacle, s’affirme un émouvant lyrisme de l’amitié, du paysage et de la volonté de l’homme. 5/6


Mon top :

1. La grande évasion (1963)
2. Les sept mercenaires (1960)
3. Un homme est passé (1955)

Dans l’historiographie officielle du cinéma, John Sturges n’apparaît souvent guère plus que comme un solide artisan. Ces quelques films laissant pourtant percevoir une personnalité affirmée, celle d’un peintre de l’âme américaine et plus particulièrement de la démocratie rooseveltienne, ayant parfaitement assimilé les exigences du spectacle et de certains genres bien circonscrits. L'essentiel de son oeuvre me reste cependant à découvrir.
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Jeremy Fox »

Du coup tu as encore presque tous ses meilleurs films à découvrir :mrgreen:

J'avoue que je ne prend quasiment plus de plaisir à ses grosses machines des années 60 (7 mercenaires et Grande évasion) :oops:
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Watkinssien »

Jeremy Fox a écrit :Du coup tu as encore presque tous ses meilleurs films à découvrir :mrgreen:

J'avoue que je ne prend quasiment plus de plaisir à ses grosses machines des années 60 (7 mercenaires et Grande évasion) :oops:
Et c'est bien dommage!
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Rick Blaine »

Il l'a déjà vu le meilleur, c'est Un homme est passé, il y a juste une erreur sur la note. :mrgreen:
Sinon moi j'aime bien La grande évasion, même si je place plusieurs de ses autres films au dessus. Et j'ai bien envie de revoir Les 7 mercenaires.
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Jeremy Fox »

Watkinssien a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Du coup tu as encore presque tous ses meilleurs films à découvrir :mrgreen:

J'avoue que je ne prend quasiment plus de plaisir à ses grosses machines des années 60 (7 mercenaires et Grande évasion) :oops:
Et c'est bien dommage!

Peut-être une redécouverte au sein de Blurays car les DVD ne sont vraiment plus à la hauteur concernant ces deux titres.
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par krolock »

Rick Blaine a écrit : Et j'ai bien envie de revoir Les 7 mercenaires.
Comme pratiquement tous les remake, celui-ci est inférieur aux "Les sept samouraî" de Kurosawa
Je le regarde avec un ennui poli et pourtant j'adore les films de Sturges, certains de ses films :

Gunfight at OK corral
Le trésor du pendu
Le dernier train de gun hill
Fort bravo

sont de véritables chef-d'oeuvre.
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Jeremy Fox
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Jeremy Fox »

krolock a écrit : j'adore les films de Sturges, certains de ses films :

Gunfight at OK corral
Le trésor du pendu
Le dernier train de gun hill
Fort bravo

sont de véritables chef-d'oeuvre.
Mes 4 préférés aussi avec Un Homme est passé
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Rick Blaine »

krolock a écrit :
Rick Blaine a écrit : Et j'ai bien envie de revoir Les 7 mercenaires.
Comme pratiquement tous les remake, celui-ci est inférieur aux "Les sept samouraî" de Kurosawa
Oui, je sais.
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par harry »

Thaddeus a écrit : Dans l’historiographie officielle du cinéma, John Sturges n’apparaît souvent guère plus que comme un solide artisan. Ces quelques films laissant pourtant percevoir une personnalité affirmée, celle d’un peintre de l’âme américaine et plus particulièrement de la démocratie rooseveltienne, ayant parfaitement assimilé les exigences du spectacle et de certains genres bien circonscrits. L'essentiel de son oeuvre me reste cependant à découvrir.[/justify]
Je conseille "7 secondes en Enfer" (Hour of the Gun) western meconnu mais assez "bad ass" sur le Reglement compte a OK Corral avec un James Garner en Wyatt Earp plus proche du vigilante avec un badge que du marshall et un tres bon Jason Robbards en Doc Holliday.

PS: En plus un score de Goldsmith bien sympa.
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Alexandre Angel »

harry a écrit :Je conseille "7 secondes en Enfer" (Hour of the Gun) western meconnu mais assez "bad ass" sur le Reglement compte a OK Corral avec un James Garner en Wyatt Earp plus proche du vigilante avec un badge que du marshall et un tres bon Jason Robbards en Doc Holliday.PS: En plus un score de Goldsmith bien sympa.
Absolument!
Pas loin de penser que c'est le meilleur Sturges.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Rick Blaine »

Alexandre Angel a écrit :
harry a écrit :Je conseille "7 secondes en Enfer" (Hour of the Gun) western meconnu mais assez "bad ass" sur le Reglement compte a OK Corral avec un James Garner en Wyatt Earp plus proche du vigilante avec un badge que du marshall et un tres bon Jason Robbards en Doc Holliday.PS: En plus un score de Goldsmith bien sympa.
Absolument!
Pas loin de penser que c'est le meilleur Sturges.
Je vous rejoins.
A mes yeux, c'est très au dessus de son Règlement de compte à OK Corral justement.
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Thaddeus
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Thaddeus »

Merci pour vos bons conseils. Les prochains que je me programmerai seront donc probablement Le Dernier Train de Gun Hill et Sept Secondes en Enfer (je connais le premier de réputation ; je n'avais jamais entendu parler du second).
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Jeremy Fox
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Jeremy Fox »

Thaddeus a écrit :Merci pour vos bons conseils. Les prochains que je me programmerai seront donc probablement Le Dernier Train de Gun Hill et Sept Secondes en Enfer (je connais le premier de réputation ; je n'avais jamais entendu parler du second).

Pour d'autres conseils, John Sturges est assez bien représenté sur le site

C'est d'ailleurs Gunfight at OK Corral qui obtient la meilleure moyenne :twisted: ... pour l'instant :mrgreen:
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Alexandre Angel
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Re: John Sturges (1910-1992)

Message par Alexandre Angel »

Thaddeus a écrit :Merci pour vos bons conseils. Les prochains que je me programmerai seront donc probablement Le Dernier Train de Gun Hill et Sept Secondes en Enfer (je connais le premier de réputation ; je n'avais jamais entendu parler du second).
Ecoute-moi ça séance tenante (un des chefs d'oeuvre de Jerry)

Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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