Miraï, ma petite soeur - Mamoru Hosoda (2018) - 8/10 Souvenirs de Marnie - Hiromasa Yonebayashi (2014) - 7/10 Kyoshinhei Tôkyô ni arawaru - Shinji Higuchi (2012) - 6/10 Sonic, le film - Jeff Fowler (2020) - 4/10
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REVUS
Nausicaä de la vallée du vent - Hayao Miyazaki (1984) - 10/10 Le vent se lève - Hayao Miyazaki (2013) - 9/10 Summer Wars - Mamoru Hosoda (2009) - 8/10 La Traversée du temps - Mamoru Hosoda (2006) - 8/10 Dune - David Lynch (1984) - 8/10 Le Géant de fer - Brad Bird (1999) - 8/10 Star Wars : L'Ascension de Skywalker - J.J. Abrams (2019) - 5/10
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Nouveau prétendant après Séjour dans les Monts Fuchun :
The Vast of Night - Andrew Patterson
Un premier film sorti de nulle part, monté, écrit et réalisé par le même mec dont c'est le premier long-métrage. Un objet fascinant entre la Twilight Zone, Spielberg et Lovecraft doté d'une mise en scène hyper stylisée et inventive.
On est principalement dans la suggestion et la montée de la tension, avec un montage assez incroyable entre séquences très cut, et d'autres qui jouent davantage sur la longueur et l'importance des sons et dialogues.
Petit budget mais gros gros talent, là. Andrew Patterson est définitivement un réalisateur à suivre. (non je n'ai pas dit "un auteur est né")
Un ticket pour deux (John Hugues, 1987)
Comparé à la tornade burlesque qu’est Ferris Bueller, cette comédie itinérante s’apparente à un film sage, mince et sans prétention. Pas de bascule kafkaïenne comme dans After Hours, pas d’argument-pastiche comme dans L’Homme de Rio, pas d’intrigue secondaire pour relancer la mécanique. Les catastrophes s’enchaînent moins en cascade qu’elles se succèdent un peu platement, sans crescendo ni véritable sens du rythme. Tel un pâtissier confectionnant un Saint Honoré sans chantilly, le cinéaste fait du Hitchcock sans suspense, jusqu’à un épilogue assez convenu qui flirte avec la guimauve. On peut pourtant se laisser séduire par la morale du déplacement qui se niche au cœur de la fable, et par la manière dont elle bouscule légèrement une vision conformiste pour distiller une forme d’apologie du détour. 4/6
Le magnifique (Philippe de Broca, 1973)
De Broca a-t-il fait la nique à Alain Resnais ? Il anticipe en tout cas Providence de quatre ans, et trouve entre le registre de la parodie et celui de la morality play un parasitage plus poussé, une interférence plus marquée constituant en quelque sorte une troisième voie royale. Si cette comédie débridée atteint une telle efficacité fonctionnelle, c’est parce que derrière la fluidité des transitions reliant le réel au fantasme s’exprime une forme de jubilation perverse dans la démystification (Belmondo charge assez férocement sa propre image), la satire (du milieu de l’édition) voire la cruauté (des flots d’hémoglobine à la pulsion vengeresse par écrits interposés). Et après Claudia Cardinale et Françoise Dorléac, le cinéaste affirme à nouveau, avec la sublime Jacqueline Bisset, son goût exquis en matière de femmes. 5/6
Le meilleur (Barry Levinson, 1984)
Le parcours d’une star de base-baseball précocement foudroyée, luttant pour s’imposer de sa petite ferme du Middle West au stade new-yorkais, alors que tout se ligue contre ses projets et ses ambitions. C’est une fable édifiante qui ne connaît pas le second degré, une success story faisant de l’héroïsme une nécessaire transaction avec le destin. Il faut soit beaucoup de culot soit beaucoup de naïveté (peut-être les deux) pour oser la raconter de cette manière : ralentis, plans en contre-jour, feux d’artifice et couchers de soleil, célébration d’une mythologie ancestrale de la persévérance et de la réussite, accumulation de clichés éculés teintés d’un manichéisme antédiluvien. En bref, une œuvre lourde mais sympathique, maladroite mais sincère, un film imparfait sur une Amérique qui se veut plus que parfaite. 3/6
Slumdog millionaire (Danny Boyle, 2008)
Question à vingt millions de roupies : comment Danny Boyle parviendra-t-il à fondre les impératifs du divertissement hollywoodien majoritaire dans le spectacle scabreux de la misère, sans se faire décrédibiliser par son inconséquence idéologique ? Réponse : en misant toutes ses billes sur un optimisme volontariste et des effets de manche opportunistes destinés à faire passer la pilule au forceps. Il pille donc sans vergogne la grammaire bollywoodienne, avec ses filtres bien crapoteux, ses cadrages de guingois, ses paroxysmes permanents, lui emprunte une bonne part de ses ingrédients (l’amour, le crime, la gloire comptent autant que le lucre) et charge éhontément la barque d’une fable grasse et mièvre quand elle n’est pas franchement putassière, mais que sauve in extremis son incoercible naïveté. 3/6
L’étau (Alfred Hitchcock, 1969)
Objet d’une défaveur notoire censée acter le déclin de son auteur, le film relève de cette tendance critique du cinéma d’espionnage à laquelle Huston offrira l’année suivante, avec La Lettre du Kremlin, l’un de ses meilleurs fleurons. Ici tel est trompé qui sera trompé à son tour, chacun est contraint par l’autre à se trahir, et la mort est au bout de la chaîne, de ce froid itinéraire où l’être humain n’est plus qu’une fleur fragile dans la tempête, en proie au mercantilisme moral, balloté d’Est en Ouest par les vents contraires, sans aucune boussole pour le sauver. Reste que l’exécution s’avère étonnamment terne, peu pourvue d’éclats (le meurtre de Juanita), et que le cinéaste semble jusqu’au bout ne pas savoir choisir entre les délices de la fantaisie (ou ce qui lui en tient lieu) et les charmes nouveaux de l’authenticité. 4/6
Et aussi :
Tron (Steven Lisberger, 1982) - 5/6 Capturing the Friedmans (Andrew Jarecki, 2003) - 5/6 Rouges et blancs (Miklós Jancsó, 1967) - 5/6 Clerks (Kevin Smith, 1994) - 4/6 Gare centrale (Youssef Chahine, 1958) - 4/6 Portier de nuit (Liliana Cavani, 1974) - 4/6 Éclairage intime (Ivan Passer, 1965) - 4/6 The duke of Burgundy (Peter Strickland, 2014) - 4/6 The act of killing (Joshua Oppenheimer, 2012) - 4/6 Le cauchemar de Darwin (Hubert Sauper, 2004) - 4/6 La forêt pétrifiée (Archie Mayo, 1936) - 4/6
Mai 2020 - Orfeu negro (Marcel Camus, 1959) Avril 2020 - Un homme de trop (Costa-Gavras, 1967) Mars 2020 - Comrades (Bill Douglas, 1986) Février 2020 – Hellzapoppin (H.C. Potter, 1941) Janvier 2020 – Les filles du docteur March (Greta Gerwig, 2019) Décembre 2019 – It must be heaven (Elia Suleiman, 2019) Novembre 2019 – Les misérables (Ladj Ly, 2019) Octobre 2019 – Bacurau (Kleber Mendonça Filho & Juliano Dornelles, 2019) Septembre 2019 – Driver (Walter Hill, 1978) Août 2019 – Le coup de l’escalier (Robert Wise, 1959) Juillet 2019 - La sorcellerie à travers les âges (Benjamin Christensen, 1922) Juin 2019 – Parasite (Bong Joon-ho, 2019) Mai 2019 - Mandingo (Richard Fleischer, 1975) Avril 2019 - Les oiseaux de passage (Cristina Gallego & Ciro Guerra, 2018) Mars 2019 - Le convoi (Sam Peckinpah, 1978) Février 2019 – Les noces rouges (Claude Chabrol, 1973) Janvier 2019 – Un jour dans la vie de Billy Lynn (Ang Lee, 2016) Décembre 2018 – Une affaire de famille (Hirokazu Kore-eda, 2018) Novembre 2018 – High life (Claire Denis, 2018) Octobre 2018 – Nos batailles (Guillaume Senez, 2018) Septembre 2018 – Les frères Sisters (Jacques Audiard, 2018) Août 2018 – Silent voice (Naoko Yamada, 2016) Juillet 2018 - L'homme qui voulait savoir (George Sluizer, 1988) Juin 2018 – Sans un bruit (John Krasinski, 2018) Mai 2018 – Riches et célèbres (George Cukor, 1981) Avril 2018 – Séduite et abandonnée (Pietro Germi, 1964) Mars 2018 – Mektoub my love : canto uno (Abdellatif Kechiche, 2017) Février 2018 – Phantom thread (Paul Thomas Anderson, 2017) Janvier 2018 – Pentagon papers (Steven Spielberg, 2017) Décembre 2017 – Lettre de Sibérie (Chris Marker, 1958) Novembre 2017 – L’argent de la vieille (Luigi Comencini, 1972) Octobre 2017 – Une vie difficile (Dino Risi, 1961) Septembre 2017 – Casanova, un adolescent à Venise (Luigi Comencini, 1969) Août 2017 – La bonne année (Claude Lelouch, 1973) Juillet 2017 - La fille à la valise (Valerio Zurlini, 1961) Juin 2017 – Désirs humains (Fritz Lang, 1954) Mai 2017 – Les cloches de Sainte-Marie (Leo McCarey, 1945) Avril 2017 – Maria’s lovers (Andreï Kontchalovski, 1984) Mars 2017 – À la recherche de Mr Goodbar (Richard Brooks, 1977) Février 2017 – Raphaël ou le débauché (Michel Deville, 1971) Janvier 2017 – La la land (Damien Chazelle, 2016) Décembre 2016 – Alice (Jan Švankmajer, 1987) Novembre 2016 - Dernières nouvelles du cosmos (Julie Bertuccelli, 2016) Octobre 2016 - Showgirls (Paul Verhoeven, 1995) Septembre 2016 - Aquarius (Kleber Mendonça Filho, 2016) Août 2016 - Le flambeur (Karel Reisz, 1974) Juillet 2016 - A touch of zen (King Hu, 1971) Juin 2016 - The witch (Robert Eggers, 2015) Mai 2016 - Elle (Paul Verhoeven, 2016) Avril 2016 - La pyramide humaine (Jean Rouch, 1961) Mars 2016 - The assassin (Hou Hsiao-hsien, 2015) Février 2016 – Le démon des femmes (Robert Aldrich, 1968) Janvier 2016 – La Commune (Paris 1871) (Peter Watkins, 2000) Décembre 2015 – Mia madre (Nanni Moretti, 2015) Novembre 2015 – Avril ou le monde truqué (Franck Ekinci & Christian Desmares, 2015) Octobre 2015 – Voyage à deux (Stanley Donen, 1967) Septembre 2015 – Une histoire simple (Claude Sautet, 1978) Août 2015 – La Marseillaise (Jean Renoir, 1938) Juillet 2015 – Lumière silencieuse (Carlos Reygadas, 2007) Juin 2015 – Vice-versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen, 2015) Top 100 Mai 2015 – Deep end (Jerzy Skolimowski, 1970) Avril 2015 – Blue collar (Paul Schrader, 1978) Mars 2015 – Pandora (Albert Lewin, 1951) Février 2015 – La femme modèle (Vincente Minnelli, 1957) Janvier 2015 – Aventures en Birmanie (Raoul Walsh, 1945) Décembre 2014 – Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Elio Petri, 1970) Novembre 2014 – Lifeboat (Alfred Hitchcock, 1944) Octobre 2014 – Zardoz (John Boorman, 1974) Septembre 2014 – Un, deux, trois (Billy Wilder, 1961) Août 2014 – Le prix d’un homme (Lindsay Anderson, 1963) Juillet 2014 – Le soleil brille pour tout le monde (John Ford, 1953) Juin 2014 – Bird people (Pascale Ferran, 2014) Mai 2014 – Léon Morin, prêtre (Jean-Pierre Melville, 1961) Top 100 Avril 2014 – L’homme d’Aran (Robert Flaherty, 1934) Mars 2014 – Terre en transe (Glauber Rocha, 1967) Février 2014 – Minnie et Moskowitz (John Cassavetes, 1971) Janvier 2014 – 12 years a slave (Steve McQueen, 2013) Décembre 2013 – La jalousie (Philippe Garrel, 2013) Novembre 2013 – Elle et lui (Leo McCarey, 1957) Octobre 2013 – L’arbre aux sabots (Ermanno Olmi, 1978) Septembre 2013 – Blue Jasmine (Woody Allen, 2013) Août 2013 – La randonnée (Nicolas Roeg, 1971) Juillet 2013 – Le monde d’Apu (Satyajit Ray, 1959) Juin 2013 – Choses secrètes (Jean-Claude Brisseau, 2002) Mai 2013 – Mud (Jeff Nichols, 2012) Avril 2013 – Les espions (Fritz Lang, 1928) Mars 2013 – Chronique d’un été (Jean Rouch & Edgar Morin, 1961)
Février 2013 – Le salon de musique (Satyajit Ray, 1958) Janvier 2013 – L’heure suprême (Frank Borzage, 1927) Top 100
Décembre 2012 – Tabou (Miguel Gomes, 2012)
Novembre 2012 – Mark Dixon, détective (Otto Preminger, 1950)
Octobre 2012 – Point limite (Sidney Lumet, 1964)
Septembre 2012 – Scènes de la vie conjugale (Ingmar Bergman, 1973)
Août 2012 – Barberousse (Akira Kurosawa, 1965) Top 100
Juillet 2012 – Que le spectacle commence ! (Bob Fosse, 1979)
Juin 2012 – Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)
Mai 2012 – Moonrise kingdom (Wes Anderson, 2012)
Avril 2012 – Seuls les anges ont des ailes (Howard Hawks, 1939) Top 100
Mars 2012 – L'intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
Février 2012 – L'ombre d'un doute (Alfred Hitchcock, 1943)
Janvier 2012 – Brève rencontre (David Lean, 1945)
Décembre 2011 – Je t'aime, je t'aime (Alain Resnais, 1968)
Novembre 2011 – L'homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929) Top 100 & L'incompris (Luigi Comencini, 1967) Top 100
Octobre 2011 – Georgia (Arthur Penn, 1981)
Septembre 2011 – Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1953)
Août 2011 – Super 8 (J.J. Abrams, 2011)
Juillet 2011 – L'ami de mon amie (Éric Rohmer, 1987)
Premier prétendant, 1917, qui confirme le bien que je pense de Mendes. Loin d'être un simple exercice de style, la mise en scène sert le récit et son montage, mettant en valeur les séquences les plus intenses du film. Et aussi une sublime photo, qui mérite son oscar.
Rick Blaine wrote:Premier prétendant, 1917, qui confirme le bien que je pense de Mendes. Loin d'être un simple exercice de style, la mise en scène sert le récit et son montage, mettant en valeur les séquences les plus intenses du film. Et aussi une sublime photo, qui mérite son oscar.
Oui, je l'ai revu et encore plus apprécié. Au lieu de se focaliser sur le principe technique, on reste bouche bée devant tant de virtuosité narrative et de ses compositions de cadre ahurissantes, servant constamment son histoire.
Nouveau prétendant, avec le surpuissant Forty Guns de Fuller, dont la mise en scène est aussi forte que ses personnages (notamment Stanwyck qui domine le film telle une reine).
Flol wrote:Nouveau prétendant, avec le surpuissant Forty Guns de Fuller, dont la mise en scène est aussi forte que ses personnages (notamment Stanwyck qui domine le film telle une reine).