Top Robert Rodriguez

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Edouard
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par Edouard »

Revu Sin City 2:
Encore meilleur que dans mon souvenir bien qu'en ayant conservé une très bonne appréciation.
Le casting est quatre étoiles, la réalisation plus fouillée que ce que je pensais, malgré des SFX un peu foireux et les histoires toujours aussi noires et vénéneuses.
Je précise que je l'avais vu en 3D au ciné et que je l'ai revu en 2D en BR. C'est peut-être pour cela que je l'ai trouvé meilleur... :fiou:
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cinéfile
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par cinéfile »

Dans la foulée de la révision de la trilogie Scream, et aussi des discussions ici-même sur l’univers de K. Williamson (Cursed…), je me suis rematé The Faculty.

Je reste sur mon impression d’il y a 10 ans, à savoir que je trouve le film très sympathique. A la différence de la saga susnommée, l’intrigue est menée beaucoup plus sérieusement. Certes, il y a toujours une masse de références (Body Snatchers, Men in Black, John Hughes…) mais l’histoire est quasi dépourvue de second degré (meta) et elles (les références) s'intègrent solidement dans l’intrigue même. On peut carrément y trouver des résonances avec les séries télé (Buffy entre autres, tout en sachant que Sarah Mitchell Gellar et Charisma Carpenter auraient été envisagées à un moment donné pour faire partie de la distribution). La reprise de la scène du “test sanguin” de The Thing, est à ce titre, adroitement amenée. Ici, le personnage du geek (une fille en l’occurence) est aussi mieux géré, on a juste droit à une rapide scène de name dropping au milieu, là où le personnage chez Craven m’avait paru vite pénible dans son décalage très appuyé.

Il faut aussi absolument mentionner l’apport des profs, le seule véritable originalité et raison d'être du film. Ce sont eux “The Faculty”, un terme faux-ami qu’on peut traduire par “l’équipe enseignante”. Et j’apprends que nos cousins québécois ont renommé le film “Les ensaignants” :lol:. Tous les acteurs ont l’air de s’amuser comme des petits fous (Robert Patrick, Bebe Neuwirth et Famke Janssen sont particulièrement mémorables). Du côté des ados, le sociotypage à la Breakfast Club est classique mais du coup automatiquement assimilable pour le spectateur qui peut y retrouver le charme des films de lycée. Et Josh Harnett est supportable ! Tout comme la réal de R. Rodriguez, dont cette commande est ce que je préfère de lui.
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Thaddeus
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par Thaddeus »

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(en italiques : films découverts en salle à leur sortie)


Une nuit en enfer
Tarantino, qui a dû imaginer cette histoire au cours d’une soirée arrosée, s’est pourtant vu offrir 15.000 dollars pour écrire le scénario qui lui permit de sortir à jamais du vidéoclub où il était employé. Sorte de grosse pochade délirante conçue entre amis, le film est l’occasion de visiter un à un les genres les plus en vogue du cinéma américain : polar noir avec braquage qui tourne mal, road movie, parodie sanglante de fantastique et d’horreur… Visiblement Rodriguez s’amuse comme un petit fou, s’attachant à bien rappeler à chaque plan qu’il est n’est ici que pour la déconne. Une telle régression obstinée n’est pas sans dispenser un certain charme, parce que ce petit trip adolescent de série Z est exécuté avec humour et dérision, mais il ne se regarde qu’une seule fois, avec des potes, des bières et des pizzas. 3/6

Sin city
Passée la fascination (très relative) exercée par l’exercice graphique, tout en ombres stylisées, silhouettes obscures et taches d’ocre, que retenir de ce polar millénariste où d’honnêtes détectives, quelques femmes fatales et de parfaits monstres bavent leur haine et crachent leurs dents dans un noir et blanc éclaboussé ça et là d’un filet sanguin ? Que Rodriguez insuffle une certaine élégance décadente à son adaptation outrancière, iconoclaste et macabre de la BD de Frank Miller, que les personnages (ou plutôt leurs esquisses) imposent un charisme de pure surface en phase avec ce Guignol clinquant, de belle facture technique, dont la démultiplication d’artifices est destinée à combler la vacuité : du vernis, de l’esbroufe certes pas déplaisante, si ce n’est la débauche de sadisme plus désagréable que dérangeante. 4/6

Planète terreur
Où l’on retrouve le Rodriguez d’Une Nuit en enfer, ses lubies de puceau cinématographiquement impuissant, son goût fétichiste des fusillades, des explosions, des filles burnées et de la tripaille qui tâche, avec gangrène bactériologique, bocal à couilles et sang de zombies pour épicer la sauce barbecue. Avec surtout la bannière du délire décomplexé en alibi pour l’infantilisation généralisée. En régénérant la bonne vieille horde de morts-vivants avides de cerveaux humains qui attaque la ville, il ne fait que signer une parodie lambda de film d’horreur lambda, sans jamais parvenir à organiser ses inventions potaches en un imaginaire cohérent. Mais s’il ne possède pas les vertus "théoriques" (terme bien trop flatteur) du Tarantino, ce film tout aussi con a pour lui, en revanche, d’être idéologiquement moins puant. 3/6

Machete
Voici sans doute le premier film à avoir été réalisé des années après sa bande-annonce. Et c’est bien à ce stade qu’il aurait du rester. Car Rodriguez n’en finit plus de tourner en boucle et de mariner dans les fantasmes vermoulus que lui inspirent le cinéma d’exploitation et ses sous-genres : film d’action musclé avec son arsenal et ses méchants d’opérette, western italien, film d’arts martiaux, polar hongkongais, gore parodique… Tout cela est tourné et monté avec un dilettantisme à peu près complet qui s’autoproclame comme le stade suprême du cool, alors que l’entreprise témoigne d’une paresse, d’une bêtise et d’une vacuité affligeantes. Des stars fatiguées y cachetonnent dans un simili-délire étouffé, pas drôle, sans nerf et sans idée, aux antipodes de la farce corrosive qu'il prétend être. 2/6


Mon top :

1. Sin city (2005)
2. Planète terreur (2007)
3. Une nuit en enfer (1995)
4. Machete (2010)

Le réalisateur d’origine mexicaine pratique un petit cinéma d’adolescent sans intérêt, qui n’a que sa coolitude "décomplexée" (le qualificatif censé tout excuser) comme motivation. Doté d’un charme plus qu’intermittent, il est surtout totalement vain, vide, sans inspiration, sans émotion ni poésie ; par conséquent, il n’honore pas vraiment le créneau de divertissement qu’il prétend servir.
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tenia
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par tenia »

Je trouve étrange de faire une conclusion aussi englobante et définitive sur son cinéma en ayant vu moins de 25% de sa filmo.
Non pas que cela voudrait dire que ton avis changerait fondamentalement (y a quand même 4 Spy Kids et Shark Boy & Lava Girl dans le tas), mais je trouve ta conclusion bien définitive après seulement 4 films.
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Thaddeus
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par Thaddeus »

J'ai dû l'indiquer à peu près vingt fois sur ce forum, mais il est évident que les conclusions que je formule au terme de ces récapitulatifs ne sont tirées que de ce que j'ai vu des filmographies des réalisateurs en question. Cela coule de source. Il arrive régulièrement que je m'astreigne à de prudentes précisions du type "de ce que je connais...", "en attendant d'en découvrir davantage..." ; là je ne l'ai pas fait. Alors s'il faut (encore) l'écrire : oui, évidemment, mon paragraphe final ne s'applique qu'aux quatre films que j'ai vu du bonhomme, et à rien d'autre.
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Jean-Pierre Festina
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par Jean-Pierre Festina »

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LU SUR FORUM A MONTRES : "(...) maintenant c'est clair que Festina c'est plus ce que c'était(...)"


Non mais ALLOOOO quoi
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shubby
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par shubby »

Revu ds la foulée Sin City 1, 2. C'est ainsi qu'il faut les voir pour profiter de toutes les connexions entre les histoires - mêmes allers/retours ds le temps que ds les BD de mémoire. Ca reste super jubilatoire. Qq facilités ça et là et des faiblesses ds l'action, mais c'est beau, le casting est aussi cinglé qu'inspiré - ils se donnent tous à fond - et Dieu que c'est sexy là-dedans ! Eva Green n'est pas loin d'incarner la femme fatale idéale. On tuerait en effet sans hésiter pour elle. Chouette mélange polar noir et hard boiled, pour reprendre le titre de la BD folle de Darrow scénarisée par Miller. Superbe gestion des voix off, de la zic, des ambiances... RAS. Le "défaut" de Rodriguez c'est de ne pas s'immerger à fond, de rester parfois en surface, de trop assumer que "tout ceci n'est que du cinéma" dès la première grille de lecture et... blablabla : si je revois régulièrement ses films, c'est qu'il y a une raison. Sa vision du fun est sincère et communicative et pas si roublarde je pense.

Top casting : ds le 1 la preformance d'Elijah Wood en psychopathe kung-fu warrior est glaçante et mémorable. Ds le 2, la beauté d'Eva Green le dispute à la magistrale incarnation de la saloperie par le regretté Powers Booth. Les moyen métrages s'enchainent les uns derrière les autres, avec comme lien Marv, aka Mickey Rourke, qui à force d'exploser des tronches fabrique du mortier de chair et de sang pour que le tout s'agglomère bien comme il faut. "Voilà du travail bien fait" se dit-il après avoir encore fracassé quelques os.

Réessayé de voir The Spirit de Miller seul ensuite : ai tenu 30mn. Au mieux ça se rapproche parfois du Batman de Burton, sinon c'est un nanar pas drôle, gênant et pénible. Manque le renfort de Rodriguez. Le film rejoint les adaptations foireuses de vieux comics comme The Shadow, Lone Ranger ou Le fantôme du Bengale. Doit y avoir comme une malédiction sur ces vieux héros.
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tchi-tcha
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par tchi-tcha »

Là, ça va être simple.

J'aime bien parce que c'est con mais fun :
- Planète Terreur (plus fun que le Tarantino, y'a des zombies, ça charcle, et l'idée de la scène de cul tellement chaude qu'elle fait brûler la pellicule a fait marrer l'ancien projectionniste bénévole que j'étais)

Quand il se sort les doigts du c... des burritos, c'est potable :
- The Faculty
- Une Nuit en Enfer
- Alita Battle Angel (faut juste oublier que c'est pour pré-ados et que c'est adapté de Gunnm)

Jamais compris ce qu'on lui trouve :
- Sin City (de toute façon, ils sont pas tous morts les blu-rays ?)

C'est rare qu'un film me foute en colère, mais là P*TAIN C'EST DE LA M*RDE EN BARRE CES PURGES ! :
- Desperado 2
- Machete Kills

Le reste ?
El Mariachi était une arnaque, Desperado sa confirmation, j'étais indulgent avec le premier Spy Kids mais les suites c'est juste pas possible, Machete le vrai film était moins drôle que Machete la fausse bande-annonce.

Roberto Rodriguez est un des rares cinéastes auxquels je suis réellement viscéralement allergique. Son dilettantisme cool multi-taches entre deux grillades en fait pour moi une parfaite illustration du terme de tâcheron.

:arrow:

PS Une précision : j'ai des amis qui trouvent son cinéma très fun, je ne leur en veux pas, on va pas en faire un drame.
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shubby
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par shubby »

Revu The Faculty. J'avais oublié qu'il était signé Kevin Williamson. Tjrs aussi fun, et déjà doté d'une très jolie pépé sortant d'une piscine à oilpé. Cite grossièrement The Thing et Bodysnatchers, mais assume complètement son statut popcorn. Rodriguez a ce côté Carpenter qui s'en fiche un peu, mais avant l'heure. Coup de coude goguenard ds les côtes, voilà. Jeu sur la drogue jubilatoire. M'a rappelé La main qui tue, ds ce même sous-genre très fréquentable.
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tchi-tcha
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par tchi-tcha »

Même un Carpenter démissionnaire qui s'en fiche reste John Carpenter. Entre les strates narratives emboîtées, la fluidité des plans, le côté rigolard des scènes d'action en mode western décontracté sur fond de heavy metal, Ghosts of Mars reste pour moi un petit plaisir même pas coupable.
Quant à The Ward... euh... je crois qu'il y a un joli plan sur un couloir à un moment...

Machete Kills (au hasard :mrgreen: ), c'est un truc torché dans le jardin avec des potes entre deux tequilas, c'est monté le soir dans le garage pendant que Roberto répare le tricycle du petit dernier (pas de panique, il était davantage concentré sur la réparation que sur le montage, le petit peut jouer sans risque avec son tricycle). Pourquoi faire le moindre effort, puisqu'on est cool ? Un tel niveau de je-m'en-foutisme (et de foutage de gueule), c'est du boulot de tâcheron.


(Le pire, c'est que s'il sort un jour, moi aussi je voudrai voir Machete Kills in Space en espérant que ce sera fendard, indécrottable cinéphile naïf et optimiste... :roll: )
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tchi-tcha
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par tchi-tcha »

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L'affiche ne ment pas : ce film retourne le cerveau


Pour celles et ceux qui tiennent à garder leur top à jour, il y a Hypnotic qui vient de sortir.
-magik- a écrit : 23 août 23, 20:53 Hypnotic : 3/10
C'est court (tant mieux), le début est intriguant, mais ça devient vite complètement foireux et ça enchaîne les twists qui sont tous rigoureusement identiques et donc tout sauf surprenants.
nobody smith a écrit : 23 août 23, 19:27 Hypnotic 3.5/10
TheGentlemanBat a écrit : 23 août 23, 20:00 Bah, qu'est-ce qu'il s'est passé ? Le spot TV nous parle de la "dernière claque de Robert Rodriguez" (on en apprend tous les jours, j'ignorais que le réalisateur avait une filmo à ce point détonante :D) et je crois "d'un thriller fascinant". On nous aurait donc menti pour mieux vendre ce DTV-like ?!? :o
nobody smith a écrit : 23 août 23, 22:33 Pourtant, Rodriguez n'est pas du genre à nous mentir. La preuve : en juste 5 secondes de film, il nous fait deviner le twist majeur de l'histoire
tchi-tcha a écrit : 24 août 23, 01:26 Celui-là sera beaucoup plus simple à digérer qu'Anatomie d'une chute, donc allons-y :

Hypnotic (Roberto Rodriguez) 3,5/10

Les points positifs : Ben Affleck, ça dure seulement 1h30, et Roberto Rodriguez ne bâcle pas trop sa mise en scène, capable d'exploiter son environnement quand il est motivé.

Les points négatifs : ça ne sert à rien de multiplier les twists (qui finissent par s'annuler à l'usure) et les explications scientifiques alambiquées (alors que Rodriguez sait parfaitement comment fournir des informations au spectateur, il l'avait montré avec Alita auparavant). On grille très vite qu'il s'agit d'une cuisine mexicaine qui pompe allègrement Inception avec le Ben Affleck de Paycheck (en voulant nous faire croire que c'est celui de Gone Baby Gone), digne héritière du Bruno Mattei de la grande époque qui veut se faire passer pour un hommage à Hitchcock (ben voyons). Arnaque plutôt sympathique, mais grosse arnaque paresseuse quand même.

À noter : les twists se poursuivent jusqu'au milieu du générique de fin. Rodriguez est capable de nous pondre une suite entre deux barbecues.
Flol a écrit : 24 août 23, 15:14
Hypnotic : 4/10

Pendant facile une heure, je me disais : "Okay c'est pas ouf, mais il y a au moins un petit côté thriller surnaturel typique des années 90 qui me déplait pas".
Rodriguez est toujours fidèle à lui-même, c'est-à-dire qu'il se foule pas trop en terme de mise en scène, on peut d'ailleurs dire la même chose de Ben Affleck, qui atteint ici des sommets de non-jeu tellement son visage pue la déprime à chaque instant.
Mais au moins, je suis un peu pris par l'intrigue et j'ai envie de savoir où tout ça va me mener.
Le problème, c'est que ça mène vers du naze.

Parce qu'à partir du moment où le twist est dévoilé, Rodriguez se sent obligé de tout expliciter. Et pas seulement via des dialogues beaucoup trop longs, mais aussi par des séquences entières juste là pour que le spectateur américain de base ne sente pas trop perdu dans cette histoire de SF où l'on sent surtout que Rodriguez a beaucoup trop vu Matrix, Inception et les X-Men, en multipliant les révélations toutes plus stupides les unes que les autres.
Tout ça pour en tirer un gloubi-boulga informe et de plus en plus inintéressant, en plus d'être totalement con.

Et je vous parlerais bien du dernier quart-d'heure, mais celui-ci m'est passé tellement au-dessus de la tête, que je crois bien n'en avoir strictement rien retenu (si ce n'est que les dominos, c'est toujours aussi fascinant de les voir tomber par milliers).
tchi-tcha a écrit : 24 août 23, 01:26
Spoiler (cliquez pour afficher)
À noter : les twists se poursuivent jusqu'au milieu du générique de fin.
Oh sérieux ? Vas-y raconte.
Flol a écrit : 24 août 23, 15:14 Oh sérieux ? Vas-y raconte.
Ne me dis pas que tu t'es barré dès le début du générique de fin ? Tu n'as pas loupé grand chose à part :
Spoiler (cliquez pour afficher)
...quelques images de Ben et sa petite famille qui s'en vont en hélico, avec beau-papa qui leur dit : "Partez devant, je nettoie et je vous rejoins !"
(par nettoyage, il entend faire disparaître tous les corps des grands méchants qu'ils viennent de piéger/buter)
Et là on découvre qu'en vrai :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Beau-papa n'est pas vraiment beau-papa, c'est William Fichtner qui avait tout reconfiguré lui aussi !!!!
(trop trop fort :shock: )
...et qui prend le deuxième hélicoptère pour se lancer à leurs trousses.
Si on y réfléchit cinq minutes, cet ultime retournement de crêpe scénaristique ne tient pas la route. Sauf qu'en cinq minutes, Rodriguez aura déjà eu le temps de tourner trois scènes et de les monter dans son garage.

C'est seulement après avoir vu Hypnotic que j'ai écouté Rodriguez en interview expliquer qu'il pensait à cette histoire depuis vingt ans : un techno-suspense hommage à Vertigo d'Hitchcock, qu'on pourrait lire comme une métaphore du cinéma. Le gouffre entre les notes d'intention et le résultat à l'écran est abyssal.
:shock:

Puisque AlloCiné plagie Classik, je ne vais pas me priver pour copier/coller un bout de leur article :

Inspiré par le visionnage sur grand écran d'une copie restaurée de Sueurs froides, Robert Rodriguez voulait faire son propre thriller hitchcockien, "une aventure pleine de sensations fortes au sens d’Hitchcock, mais sous stéroïdes parce que je voulais qu’elle comporte des rebondissements incessants". Il ajoute : "Dix minutes après avoir trouvé le titre, j’ai trouvé la base de l’histoire. Un méchant qui pourrait vous prendre tout ce qu’il veut et s’en aller, sans même que vous sachiez que vous l’avez rencontré."

Un élément qui a toujours élevé les films d’Hitchcock, c’était son casting - Cary Grant, James Stewart, Grace Kelly, Ingrid Bergman - et nous voulions vraiment avoir un casting de superstars dans ce film. Ben Affleck, dans la peau de Rourke, apporte ce genre de mystique Hitchcockienne au projet... Il a un tel charisme de star et une telle présence que j’ai presque eu l’impression de tourner un film d’Hitchcock, comme si je travaillais avec l’une de ces stars de cinéma classiques", confie Robert Rodriguez au sujet de son comédien principal.

source : AlloCiné

On ne va pas ricaner sur Ben Affleck en acteur hitchcockien. J'avais rapidement pensé à son rôle dans Paycheck, ce John Woo mineur dont son réalisateur revendiquait déjà l'influence d'Hitchcock.
Spoiler (cliquez pour afficher)
...et dans lequel déjà Ben Affleck s'efface volontairement la mémoire en se laissant des indices pour la réactiver.
Une autre interview chez CinéSérie pour appuyer l'influence hitchcockienne et la dimension méta :

Robert Rodriguez : J'ai commencé à écrire le film en 2002 ! Je me suis dit que je voulais faire un film dans la veine de ceux d'Alfred Hitchcock, avec un titre en un seul mot très mystérieux, comme Psycho (Psychose, ndlr), Vertigo (Sueurs froides, ndlr) ou Spellbound (La Maison du docteur Edwardes, ndlr). Et Hypnotic m'est venu d'un coup. Ça partait d'un homme qui ne peut pas se faire arrêter par la police, qui réussit à ne pas se faire attraper. J'ai écrit beaucoup de séquences-clés à l'époque. J'ai rassemblé plein d'idées en me disant que j'y reviendrai plus tard. Et puis quinze ans sont passés ! (rires)

Un jour, je suis retombé dessus et je me suis dit que j'aimais toujours ce projet. J'aime l'idée que les cinéastes hypnotisent le public et lui font croire que ce qu'il voit est réel, en tout cas suffisamment réel pour qu'il réagisse. Et c'est ce que recherche le public, ce moyen de pouvoir s'évader. Il a évidemment conscience que ce sont des acteurs mais a envie de croire aux personnages. Il y a eu différentes versions du script mais il y a toujours eu ce sentiment qu'à un moment, on n'est plus sûr de ce que l'on voit et l'on se demande si ce que l'on a vu est bien réel.



La même chose résumée en vidéo :


(faire croire au public qu'il n'y a pas de scénario, bravo Roberto c'est réussi)

Si c'est méta, il faut que je le revoie. J'y retourne de suite.
Dernière modification par tchi-tcha le 25 août 23, 02:39, modifié 2 fois.
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nunu
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par nunu »

Pas encore vu le dernier j'y vais ce week -end mais dans mon Top Rodriguez, en 1 à tout jamais c'est Une Nuit en Enfer.

J'ai du le voir quand c'est passé sur Canal a l'époque j'avais 13/14 ans je pense . Ben merde alors, Salma hayek, un George Clooney ultra cool, je découvre Tarantino et Harvey Keitel par ce film. On rajoute à ça Tom Savini avec la petite mitrallette dans le pantalon, Fred Williamson. Je prend une claque dans la tronche en étant gosse. Et depuis je le regarde au moins une fois par an.


Alita était cool et je suis un gros fan de Gunnm et j'avais très peur que ça soit vraiment nul mais non.
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par TheGentlemanBat »

tchi-tcha a écrit : 24 août 23, 18:36 Puisque AlloCiné plagie Classik, je ne vais pas me priver pour copier/coller un bout de leur article :

Inspiré par le visionnage sur grand écran d'une copie restaurée de Sueurs froides, Robert Rodriguez voulait faire son propre thriller hitchcockien, "une aventure pleine de sensations fortes au sens d’Hitchcock, mais sous stéroïdes parce que je voulais qu’elle comporte des rebondissements incessants". Il ajoute : "Dix minutes après avoir trouvé le titre, j’ai trouvé la base de l’histoire. Un méchant qui pourrait vous prendre tout ce qu’il veut et s’en aller, sans même que vous sachiez que vous l’avez rencontré."

Un élément qui a toujours élevé les films d’Hitchcock, c’était son casting - Cary Grant, James Stewart, Grace Kelly, Ingrid Bergman - et nous voulions vraiment avoir un casting de superstars dans ce film. Ben Affleck, dans la peau de Rourke, apporte ce genre de mystique Hitchcockienne au projet... Il a un tel charisme de star et une telle présence que j’ai presque eu l’impression de tourner un film d’Hitchcock, comme si je travaillais avec l’une de ces stars de cinéma classiques", confie Robert Rodriguez au sujet de son comédien principal.

source : AlloCiné
Énorme cette note d'intention et les affirmations d'un Rodriguez visiblement sûr de son coup :mrgreen: (ça me donnerait presque envie d'aller voir ce "joyau" demain tiens !)
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tchi-tcha
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par tchi-tcha »

Surtout ne partez pas dès le début du générique de fin, une ultime petite surprise vous y attend :idea:

Ensuite, à moins d'aimer la musique, c'est bon, vous pouvez vous lever. De toute façon, quand on lit les crédits qui défilent, les techniciens s'appellent tous Rodriguez. Ça doit être un nom courant au Mexique, un peu comme Durand en France.

Quand on voit les retours positifs (oui, il y en a aussi), certains sont à fond dans le délire Hitchcock sous stéroïdes meta. Donc si vous aimez le cinéma de Roberto Rodriguez en général, si vous faites abstraction de la presse qui le descend et de son bide annoncé au box-office, y'a moyen de passer un bon moment devant.

Et j'aime bien Ben Affleck, même s'il faudrait qu'il articule davantage. Il n'est plus dans son costume de Batman crépusculaire, parfois on ne comprend RIEN à ce qu'il dit.
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Re: Top Robert Rodriguez

Message par nunu »

tchi-tcha a écrit : 24 août 23, 20:25

Quand on voit les retours positifs (oui, il y en a aussi)
Dont Télérama. Ce qui n'a pas été pour me surprendre
« Quand des hommes, même s’ils s’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux, et ils peuvent suivre des chemins divergents, au jour dit, inexorablement, ils seront réunis dans le cercle rouge. »
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