Profondo Rosso a écrit :
Ca c'est du combo Shunji Iwai/Makoto Shinkai qui fait plaisir ! Et curiosité titillée pour le Yamada que je n'ai pas vu
Iwai/Shinkai, je suis clairement conquis. Seule désillusion (sévère
),
All about Lily Chou-Chou, mais je ne doute pas qu’il s’agisse d’un simple incident de parcours. Malheureusement, pas réussi à dégoter la version live de
Hana et Alice dont l’animé est la préquelle.
Je n'ai vu qu'une poignée de Yamada mais, jusqu'ici, je n'ai jamais été déçu. Celui-ci se hisse en tête de liste aux côtés de
La Servante et le samouraï. Un charme presque indéchiffrable opère, qui tend moins à dépoussiérer le classicisme de la mis en scène, que d’aucuns pourraient juger presque anachronique, qu’à le sertir de sa limpide évidence pour renouer avec une forme de cinéma originel, étranger à tout effort, à tout calcul ou second degré. Cette probité objective, qui jamais ne fait obstruction à l’humour décalé ni au relevé sarcastique, aimante la captation de l’apprivoisement sentimental du couple, pivot du film, vers l’auscultation souverainement dédramatisée des frémissements du cœur. Et c’est la reconduction de ce précepte, à mille lieues de l’exhortation affective propre au mélodrame, qui restitue à la séquence finale, maintes fois vue, l’éclat virginal de sa capiteuse beauté apaisée. Un bijou qui appelle urgemment à la découverte des
Mouchoirs jaunes du bonheur, le road movie tourné par Yamada trois ans plus tôt qui réunissait déjà le couple Ken Takakura/Chieko Baishô dont l’alchimie crève l’écran. (édité en BR par
Twilight Time mais zone A locked
)