Claude Chabrol (1930-2010)
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Claude Chabrol (1930-2010)
EDIT DE LA MODERATION:
Vous pouvez également consulter les topics consacrés au cinéaste ou à ses films:
Que la bête meure (1969)
Rien ne va plus (1997)
La demoiselle d'honneur (2004)
L'ivresse du pouvoir (2006)
La fille coupée en deux (2007)
Inspecteur Lavardin
un topic sur le téléfilm La parure d'après Maupassant
Claude Chabrol: le sondage
et enfin la double "chronique Classik" du BEAU SERGE et des COUSINS
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Que la bête meure : Le film a très bien murît dans ma tête et je trouve qu'il garde sa force. C'est difficile à dire, mais je pense que c'est mon film préféré de Chabrol, bien que j'adore la Cérémonie. En tout cas, tout est déjà là : le portrait grinçant d'une famille bourgeoise, la direction d'acteurs, la réalisation solide, et le jeu des acteurs dont un Jean Yanne magnifique en salaud ( sans oublier Michel Duchoussoy parfait de sobriété devant l'horreur).
Un grand film.
9/10.
Vous pouvez également consulter les topics consacrés au cinéaste ou à ses films:
Que la bête meure (1969)
Rien ne va plus (1997)
La demoiselle d'honneur (2004)
L'ivresse du pouvoir (2006)
La fille coupée en deux (2007)
Inspecteur Lavardin
un topic sur le téléfilm La parure d'après Maupassant
Claude Chabrol: le sondage
et enfin la double "chronique Classik" du BEAU SERGE et des COUSINS
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Que la bête meure : Le film a très bien murît dans ma tête et je trouve qu'il garde sa force. C'est difficile à dire, mais je pense que c'est mon film préféré de Chabrol, bien que j'adore la Cérémonie. En tout cas, tout est déjà là : le portrait grinçant d'une famille bourgeoise, la direction d'acteurs, la réalisation solide, et le jeu des acteurs dont un Jean Yanne magnifique en salaud ( sans oublier Michel Duchoussoy parfait de sobriété devant l'horreur).
Un grand film.
9/10.
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C'est bien c'est très bien.phenryl a écrit :Léopold sort du corps de Jordan ,je te l'ordonne ...ahhhhhhhhhhhhhhhhh sort de là !!!Jordan White a écrit :Que la bête meure
J'avoue avoir du mal à défendre ce film tant je l'aime pour de multiples raiusons mais aussi car ses films de cette période (en gros 67-72) sont basés sur des postulats très minces. La trame du film pouvant se résumer en une phrase, parler de ses tenants et aboutissants est assez difficile. Content que tu l'aimes toujours en tout cas.
I don't wanna stay with you, I just wanna play with you
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Tu as aimé?George Bailey a écrit :Vu les noces rouges : Chabrol continue son exploration des rapports amoureux. Un film que je trouve mélancolique.
7/10
Le réalisateur est en pilotage automatique à mon avis sur une grande partie du film et tente en vain de retrouver la fluiduité narrative du Boucher et de La femme infidèle. En vain car le film est assez ennuyeux et parsemé de longueurs (un des défauts récurrent de son cinéma). Chabrol fait du Chabrol et cela se ressent puisque le film annonce sa période noire des 70's, jalonnée de plusieures remarquables bouses.
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Oui, j'ai aimé. Autant l'infidélité dans la femme infidèle nous est montré de manière classique. L'adultère est le seul moyen pour un couple de s'en sortir. Dans "les noces rouges", c'est exactement le contraire. L'adultère est passionnel et les amants meurtriers, absorbé par leur passion dévastatrice, deviennent maudits et quelque peu naifs et niais dans la réalisation des meurtres .Leopold Saroyan a écrit :Tu as aimé?George Bailey a écrit :Vu les noces rouges : Chabrol continue son exploration des rapports amoureux. Un film que je trouve mélancolique.
7/10
Le réalisateur est en pilotage automatique à mon avis sur une grande partie du film et tente en vain de retrouver la fluiduité narrative du Boucher et de La femme infidèle. En vain car le film est assez ennuyeux et parsemé de longueurs (un des défauts récurrent de son cinéma). Chabrol fait du Chabrol et cela se ressent puisque le film annonce sa période noire des 70's, jalonnée de plusieures remarquables bouses.
SPOILER C'est d'ailleurs la remarque du policier à la fin du film "mais pourquoi n'êtes vous pas parti ?".
De plus, le personnage de Piéplu est savoureux.
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La cérémonie : Très bonne suprise que ce Chabrol servi par une interprétation féminine remarquable (Bonnaire, Hupert, Ledoyen). On retrouve les thèmes chers au cinéaste : peinture sans concession de la bourgeoisie provinciale, étude de moeurs, lutte des classes, masques qui tombent, etc.
Une fin glaciale certes, mais finalement tellement logique...
8/10
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8/10
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Juste avant la nuit de Chabrol 8/10. Encore un grand Chabrol .
Un film dont le sujet principal est la culpabilité et comment s'en sortir. Des dialogues magnifiques et des acteurs (surtout Bouquet) a sommet de leur art.
Le monstre Bouquet se transforme petit à petit en un être fragile et presque pitoyable.
Un film dont le sujet principal est la culpabilité et comment s'en sortir. Des dialogues magnifiques et des acteurs (surtout Bouquet) a sommet de leur art.
Le monstre Bouquet se transforme petit à petit en un être fragile et presque pitoyable.
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Claude Chabrol
NADA (1974)
Le kidnapping de l'ambassadeur des Etats-Unis par un groupuscule anarchiste
Un bon gros Chabrol/Génovès des familles... J'ai hésité à le mettre un moment dans le potager mais bon... Des dialogues aux scènes d'actions en passant par les personnages, le specateur s'amuse comme un petit fou. Une série noire adapté de Manchette sur le mouvement 68 sans avenir noyé dans Pompidou, sujet intéressant que Chabrol fait tourner dans le ridicule complet de manière assez surprenante. Le cinéaste blagueur laisse encore perplexe, mais ça ne laisse peu de doute que tout ici est pensé de A à Z... le film a tout pour ressembler à un nanar volontaire mais finalement ce traitement sert parfaitement le sujet.
Tout baigne d'emblée dans le cynisme et l'absurde, le non sensique... Le personnage de Duchaussois, en gauchiste qui renonce au dernier moment l'étape du terrorisme s'appelle Treuffais. J'ai lu quelque part que c'était une combinaison de Resnais et Truffaut, de là à dire que le film en profite pour être un constat sur le fin de la nouvelle vague en même passage. Sinon les prestations de Lou Castel et de Michel Aumont sont particulièrment surréalistes. Un film complètement à part, totalement jubilatoire, mais que j'aurai cependant bien du mal à noter. J'aurai pu le mettre dans le topic "films fun" tiens...
Le kidnapping de l'ambassadeur des Etats-Unis par un groupuscule anarchiste
Un bon gros Chabrol/Génovès des familles... J'ai hésité à le mettre un moment dans le potager mais bon... Des dialogues aux scènes d'actions en passant par les personnages, le specateur s'amuse comme un petit fou. Une série noire adapté de Manchette sur le mouvement 68 sans avenir noyé dans Pompidou, sujet intéressant que Chabrol fait tourner dans le ridicule complet de manière assez surprenante. Le cinéaste blagueur laisse encore perplexe, mais ça ne laisse peu de doute que tout ici est pensé de A à Z... le film a tout pour ressembler à un nanar volontaire mais finalement ce traitement sert parfaitement le sujet.
Tout baigne d'emblée dans le cynisme et l'absurde, le non sensique... Le personnage de Duchaussois, en gauchiste qui renonce au dernier moment l'étape du terrorisme s'appelle Treuffais. J'ai lu quelque part que c'était une combinaison de Resnais et Truffaut, de là à dire que le film en profite pour être un constat sur le fin de la nouvelle vague en même passage. Sinon les prestations de Lou Castel et de Michel Aumont sont particulièrment surréalistes. Un film complètement à part, totalement jubilatoire, mais que j'aurai cependant bien du mal à noter. J'aurai pu le mettre dans le topic "films fun" tiens...
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Chabrol fait du mauvais Mocky.
Je l'avais vu il y a belle lurette, mais là j'ai fini par jeter l'éponge.
Il me faut bien dire que voir une seconde fois un film de Chabrol est généralement source d'un cruel désenchantement.
Une filmographie dont l'intérêt se réduit comme une peau de chagrin.
AMHA, of course!
Je l'avais vu il y a belle lurette, mais là j'ai fini par jeter l'éponge.
Il me faut bien dire que voir une seconde fois un film de Chabrol est généralement source d'un cruel désenchantement.
Une filmographie dont l'intérêt se réduit comme une peau de chagrin.
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Ah ouais... complètement sous acide, vraiment tout pourri ! Cela dit, je crois que c'est le seul roman de Jean-Patrick Manchette (pendant le film, du reste, clin d'oeil : on parle de la rue Manchette) que je n'ai pas lu...
Amateurs de romans noirs : je vous recommande la lecture de Manchette. Style concis et efficace !
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La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Parce que Chabrol a énormément tourné (c'est un peu comme Rivette ou Rohmer, des fois je découvre un nouveau titre en me disant : wow, celui-là aussi c'est lui !), j'aborde toujours ses films avec une certaine méfiance. Comme si ça pouvait parfois être plus ou moins réussi, anecdotique, personnel. Dans ce cas-là, c'est une grande et insoupçonnée réussite. Son acuité dans la description des moeurs d'un petit village durant l'occupation fait ici merveille, certainement grandement aidé par l'intelligence du scénario du Colonel Rémy, grand Résistant. L'intrigue est forte et riche en suspens, mais c'est surtout l'humanité des personnages qui impressionne. Il n'y a pas vraiment de premier rôle, chacun a plus ou moins droit à sa scène mais sans aucune gratuité, vraiment pour montrer à quel point tout ce petit monde est solidaire, que les actes des uns entraînent ceux des autres. Point de manichéisme dans les rapports nazis/français. Point de caricature non plus (le collabo de service est véritablement pathétique).
Il faut noter les extraordinaires performances de comédiens, vraiment tous magnifiques, qui rendent ce film vraiment ample et poignant (c'est un vrai film choral). Et il y a du beau monde : Daniel Gélin, Stephane Audran, Maurice Ronet, Jean Seberg, Jean Yanne, Jacques Perrin, Claude Berri... À noter que la caméra est tenue par Claude Zidi. La mise en scène de Chabrol est très aérée, nous montrant ces êtres qui se débattent dans les contradictions de l'époque, entre lâcheté et courage, désillusion et espérance.
Dès lors, je considère ce film comme un des plus réussis concernant l'Occupation.
Parce que Chabrol a énormément tourné (c'est un peu comme Rivette ou Rohmer, des fois je découvre un nouveau titre en me disant : wow, celui-là aussi c'est lui !), j'aborde toujours ses films avec une certaine méfiance. Comme si ça pouvait parfois être plus ou moins réussi, anecdotique, personnel. Dans ce cas-là, c'est une grande et insoupçonnée réussite. Son acuité dans la description des moeurs d'un petit village durant l'occupation fait ici merveille, certainement grandement aidé par l'intelligence du scénario du Colonel Rémy, grand Résistant. L'intrigue est forte et riche en suspens, mais c'est surtout l'humanité des personnages qui impressionne. Il n'y a pas vraiment de premier rôle, chacun a plus ou moins droit à sa scène mais sans aucune gratuité, vraiment pour montrer à quel point tout ce petit monde est solidaire, que les actes des uns entraînent ceux des autres. Point de manichéisme dans les rapports nazis/français. Point de caricature non plus (le collabo de service est véritablement pathétique).
Il faut noter les extraordinaires performances de comédiens, vraiment tous magnifiques, qui rendent ce film vraiment ample et poignant (c'est un vrai film choral). Et il y a du beau monde : Daniel Gélin, Stephane Audran, Maurice Ronet, Jean Seberg, Jean Yanne, Jacques Perrin, Claude Berri... À noter que la caméra est tenue par Claude Zidi. La mise en scène de Chabrol est très aérée, nous montrant ces êtres qui se débattent dans les contradictions de l'époque, entre lâcheté et courage, désillusion et espérance.
Dès lors, je considère ce film comme un des plus réussis concernant l'Occupation.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
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- David O. Selznick
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La Femme infidèle, Claude Chabrol
Sur une intrigue a priori pas folichonne d'un constat d'adultère, Chabrol parvient à rendre son film fascinant, en observateur srupuleux de la vie d'un couple bourgeois vivant dans un pavillon cossu de la banlieue parisienne. Ou comment Michel Bouquet bascule soudainement et commet l'irréparable, tout ça parce qu'il est transi d'amour pour sa femme, fascinante Stephane Audran.
Le couple qu'ils forment ici est vraiment magnifique, et la toute dernière scène absolument bouleversante (les derniers mots de Bouquet...). Très bon film.
Sur une intrigue a priori pas folichonne d'un constat d'adultère, Chabrol parvient à rendre son film fascinant, en observateur srupuleux de la vie d'un couple bourgeois vivant dans un pavillon cossu de la banlieue parisienne. Ou comment Michel Bouquet bascule soudainement et commet l'irréparable, tout ça parce qu'il est transi d'amour pour sa femme, fascinante Stephane Audran.
Le couple qu'ils forment ici est vraiment magnifique, et la toute dernière scène absolument bouleversante (les derniers mots de Bouquet...). Très bon film.
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
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