Mario Monicelli (1915-2010)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jeremy Fox
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par Jeremy Fox »

Brancaleone s'en va-t-aux croisades et Antoine Royer le relate à l'occasion de la sortie du film en Bluray chez ESC.
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Jeremy Fox
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par Jeremy Fox »

Les Acacias ressort cette semaine un Monicelli rare avec Les Camarades. La chronique est signée Justin Kwedi.
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Supfiction
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par Supfiction »

Jeremy Fox a écrit :Les Acacias ressort cette semaine un Monicelli rare avec Les Camarades. La chronique est signée Justin Kwedi.
Gilles Perret sur “Les Camarades” : “Un film militant pour le réalisme social au cinéma”
https://www.telerama.fr/sortir/gilles-p ... or=EPR-126
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Addis-Abeba
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par Addis-Abeba »

Vu dans des conditions difficiles (vhs usée) un de ses premiers films Dans les coulisses.
Photographie de Mario bava, musique de Nino Rota, une Gina Lollobrigida et un Marcello Mastroianni tout jeunes.A la base pas mal d'atouts pour ce petit film, mais il vaut surtout le coup d'oeil pour l'excellent Aldo Fabrizi.
L'histoire de trois danseuses dans le monde du petit music hall italien , pas désagréable à regarder, plutôt sympathique même, mais on est loin des films les plus caustiques de Monicellli.
Co-réalisé avec Steno , on voit pas toujours où veut en venir le réalisateur, un peu de comédie, un peu de chronique social, un peu de drame, mais c'est pas assez approfondi, le final bien moralisateur n'aidant pas, si on a pas vu les plus grands Monicelli ca reste un assez bon film, certes inégal mais c'est logique , son style n'étant pas encore complément affirmé.
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Thaddeus
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par Thaddeus »

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Le pigeon
Une ballade des paumés, un carnaval de Pieds-nickelés duquel transparaît, sous les oripeaux de la farce, la dure réalité d’une société combinarde qui se voudrait scientifique et moderne mais se découvre vouée à l’empirisme et à l’improvisation. Les nombreux gags s’appuient sur une description psychologique haute en couleurs. Le casse central est désopilant, qui parodie ceux du film noir sur le registre du ratage intégral. Quant à la distribution, elle réunit tout le gratin du cinéma transalpin, des transfuges du néoréalisme (Mastroianni, Salvatori) aux différentes générations comiques (Gassman, Toto), en passant par la frimousse de la Cardinale. Mais on peut préférer à ce classique du genre, qui inaugurait le printemps de la comédie italienne, bien des films qui suivront, plus riches, subtils et profonds. 4/6

La grande guerre
Le titre du film a une valeur ironique puisque ce sont les aventures tragi-comiques de deux tire-au-flancs quelconques, essayant d’échapper au sort commun, qui en constituent le véritable sujet. L’ampleur des moyens et le réalisme de la reconstitution de la défaite de Caporetto ne prennent jamais le pas sur la drôlerie désespérée des situations : le conseil de révision où entrent des hommes et d’où sortent des matricules, l’exécution de l’espion à laquelle on assiste en passant, le père de famille qui gagne quelques sous en prenant la place de ceux envoyés en mission dangereuse, le soldat allemand surpris par les compères ne pouvant se résoudre à le tuer constituent autant de séquences amères ou touchantes, qui participent d’une volonté de dénonciation et nourrissent l’épaisseur d’une matière abondante. 4/6

Les camarades
Prolétaires, unissez-vous ! Par son atmosphère et son sujet (les luttes syndicales dans le Turin des années 1890 et plus précisément la première grève déclenchée en Italie par les employés d’une filature), cette superbe fresque ouvrière évoque rien moins que le Germinal de Zola. D’abord chancelant et instinctif, le geste de révolte est organisé par un militant socialiste sorti de chez Dostoïevski : barbu, idéaliste, persécuté, un peu perdu mais très avisé, le professeur est le seul intellectuel qui comprenne ce qu’est véritablement la lutte de classes. Il est l’âme d’une œuvre glorifiant le collectif tout préservant les individualités de chacun, d’un film beau, grave et poignant comme l’image finale où se perpétue amèrement un système brisant les plus faibles, quand bien même la graine de l’espoir a été plantée. 5/6
Top 10 Année 1963

Casanova
Séduisant et piteux officier de l’OTAN, Andrea souffre d’un drôle de complexe : il ne peut surmonter son impuissance que sous l’aiguillon d’une situation dangereuse. Ce qui l’entraîne à ne rechercher que les conquêtes difficiles, à l’accès semé de pièges et de catastrophes. Sur ce thème d’une verdeur toute gauloise, Monicelli construit un film sans prétention, parsemé de jolies filles généreusement montrées et rehaussé par un certain luxe évoquant parfois le fini de la comédie américaine. Son entreprise n’échappe pas pour autant à la tiédeur d’un traitement qui n’appuie jamais sur la seule pédale requise pour un sujet pareil – la satire, dévastatrice au besoin – et se contente d’aligner mécaniquement les saynètes plus ou moins amusantes. Elle reste donc assez loin de l’audace féroce des grands jalons du genre. 3/6

Mes chers amis
Grossiers, ricanants, volontiers odieux, ces chers amis s’évadent, le temps d’un amour illicite, d’un bon vin, d’une accolade chaleureuse ou d’une vacherie, mais la vie les rattrape et tout se termine par un clin d’œil de la mort. Rien n’a changé depuis le temps où les fêtards pathétiques de Fellini s’appelaient les Vitelloni. Il s’agit pour eux d’exorciser l’existence, de faire correspondre leur spleen sarcastique avec un élan vital teinté d’absurde. Ce sont au fond des nonsensistes convaincus qui jouent le jeu social par pudeur alors pour eux le jeu véritable s’improvise au coup pour coup. Dommage, dès lors, que la potée servie par Monicelli soit touillée lourdement, sous-épicée, souvent plus grasse que piquante dans le registre comique, et aussi complaisante vis-à-vis de l’immaturité satisfaite des personnages. 4/6

Les nouveaux monstres
Quatorze ans après Les Monstres, Risi remet le couvert avec la complicité de Monicelli et de Scola, aucun des trois ne voulant au final revendiquer la paternité de telle ou telle histoire. Le programme est inchangé : dénoncer les vices, les tares et les faiblesses de la société italienne contemporaine. Chaque segment obéit à la même structure : observation corrosive de la vie ordinaire et gag final créant l’anecdote. Veules, faibles, peureux, égoïstes, snobs, hypocrites, cupides, combinards, menteurs, tels sont les traits de ces bourgeois moyens (les seuls pauvres sont des clochards plus marginaux que prolétaires), qu’aggrave parfois leur tendance au terrorisme ou au fascisme. Inégale par son principe même, l’entreprise amuse parfois mais ne propose guère qu’une peinture un peu superficielle de la Rome 1977. 3/6


Mon top :

1. Les camarades (1963)
2. La grande guerre (1959)
3. Mes chers amis (1975)
4. Le pigeon (1958)
5. Les nouveaux monstres (1977)

De plein pied dans le renouveau du cinéma italien des années cinquante, dont le climat fut favorable à des tentatives diverses et à l’éclosion de nombreux talents, Mario Monicelli a contribué à affirmer un ton à mi-chemin entre la gravité et l’humour, quelque part entre la grande fiesta et la réflexion politique pointue, entre le burlesque débridé et la tragédie collective. Son œuvre me reste encore largement à découvrir, mais ces quelques films me donnent une idée de son importance.
Dernière modification par Thaddeus le 3 août 23, 13:55, modifié 1 fois.
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Supfiction
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Re: Mario Monicelli

Message par Supfiction »

bruce randylan a écrit : Romances et confidences ( 1974 )
La j'ai beaucoup aimé en revanche. Sur la trame simple du mari-femme-amant, Monicelli brode un vaudeville drôle, touchant et ironique où la narration décalée ajoute beaucoup de plaisir : a de nombreuse reprise, Ugo Tognazzi demande de mettre le film en pause ou de le rembobiner pour montrer un moment clé qui conduira au tragicomique à grands coups de dialogues pleins d'auto-dérision ( "non, mais regardez-donc cette tête d'ahuri qui voulez jouer au bon père de famille sur de lui. Vous parlez !" )
De plus les situations sont vraiment très bien écrites, à la fois très humaines et trés drôles avec un tempo impeccables dans les dialogues, les réactions ou la gestion des flash-backs. Le passage où Ornalli Muti ( que j'ai eut du mal à tout le temps regarder dans les yeux - pourtant magnifiques :oops: ) raconte à son mari comment elle l'a trompé est une merveille. Tognazzi est magistral dans son jeu entre consternation et tendresse. Le plan où il est effaré de savoir que l'amant de sa femme l'a embrasser "plus que partout" est hilarant.
Il y a beaucoup de scènes comme ça où l'émotion, la justesse et la mélancolie sont contre-balancé par la distanciation ironique et l'humour.
Trés bon et trés fort !
Mamma mia Ornella.. :oops:
Les italiens s’arrangent toujours pour faire monter les jolies filles sur des escabeaux. :uhuh:

Le scénario est très mince. En revanche, les dialogues d’Ugo Tognazzi sont souvent hilarants.
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Profondo Rosso
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par Profondo Rosso »

Romances et confidences (1974)

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Giulio Basletti est un ouvrier métallurgiste milanais, célibataire, fervent activiste syndical et supporter du Milan AC. Il revoit après dix-sept ans Vincenzina, la fille d'un de ses collègues qui a émigré depuis le sud, de la province d'Avellino en Campanie, qu'il avait tenue sur les fonts baptismaux. Après quelques mois, ils se marient et mettent au monde un enfant.

Entre les attitudes matamore aussi grotesque que pathétique d’un Vittorio Gassman, le désamorçage toujours astucieux de son glamour d’un Marcello Mastroianni, la normalité géniale d’un Nino Manfredi et la fourberie malicieuse d’un Alberto Sordi, Ugo Tognazzi a su trouver sa place dans le quintet magique des acteurs emblématiques de la comédie italienne. Il arrive à installer une forme de mélancolie à l’allure élégante de ses personnages, conscient de leur attrait mais inconscients de leurs failles. Un des registres les plus intéressant pour exploiter cette facette de lui réside dans les postulats où son personnage d’homme mûr tombe sous le charme d’une femme plus jeune et s’y confronte à son déclin. Cela a donné deux comédies brillantes avec Elle est terrible de Luciano Salce (1962) où il était subjugué par une jeune Catherine Spaak, et Dernier amour de Dino Risi (1978) voyant Ornella Muti raviver la flamme d’amour, de désir et de vie en lui. La réunion d’Ugo Tognazzi et Ornella Muti dans le film de Risi découle totalement de la première association à succès du couple dans Romances et Confidences de Mario Monicelli.

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Giulio (Ugo Tognazzi), ouvrier milanais, tombe amoureux de Vincenzina (Ornella Muti), la fille d’un ancien collègue originaire du sud de l’Italie, l’épouse et l’emmène avec lui dans le nord industriel et nanti milanais. A l’ascendant par l’âge de Giulio s’ajoute ainsi celui de l’expérience de la vie urbaine quand Vincenzina n’a connu que le dénuement et les mœurs étriquées du sud de l’Italie. Mario Monicelli dote Giulio de tous les atouts physiques, moraux et progressistes de l’homme moderne. Activiste syndical virulent, beau parleur, il semble aussi paradoxalement plus ouvert que sa jeune épouse. Une des premières scènes le voit vider son ancienne garçonnière avant d’investir le domicile conjugal et c’est Vincenzina qui va piquer une crise de jalousie en imaginant toutes les femmes qu’il a emmené là avant elle. Giulio se montre d’une rare franchise (voire vantardise) pour lui répondre, et lorsqu’elle lui demande ce qu’il penserait si elle avait le même passé amoureux, il ne s’en offusque pas. Un des running gags des dialogues est «nous sommes dans les années 70 » pour affirmer son ouverture d’esprit et sa confiance, plusieurs scènes (une sortie cinéma où Giulio emmène Vincenzina voir un film érotique) témoigne de la modernité de Giulio. Les plus amusantes sont les discussions qu’il a avec son voisin père de famille et originaire du sud, et au comportement moyenâgeux avec sa fille adulte de vingt-cinq ans. Giulio le tance avec verve sur son comportement et lui conseille de devenir à son tour un « homme des années 70 », quitter ses oripeaux de paysan du sud pour s’adapter à la mentalité moderne du nord.

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Le cadre milanais et ce thème du dilemme moral prolongé par le schisme régional (un thème central du cinéma et plus précisément de la comédie italienne) rappelle beaucoup mais sous l’angle de la comédie Un vrai crime d’amour de Luigi Comencini sorti la même année 1974. On retrouve le cadre milanais, l’atmosphère grisâtre propageant l’aura de cité industrielle, et le paysage urbain changeant où les anciens pauvres accèdent à la classe moyenne à travers des logements HLM flambants neufs, des week-ends et des loisirs plus prenant leur importance dans le quotidien. Comme chez Comencini, l’intrigue va mettre à l’épreuve les préceptes progressistes de cet environnement face au fardeau de l’éducation et de l’ancienne rigueur morale italienne. La narration est inventive et ludique avec cette voix-off distanciée de Tognazzi se moquant à postériori de tous ses beaux discours d’ouverture, Monicelli appuyant cela par des ralentis, rembobinages et commentaire cinglant de son héros. La raison est qu’il va provoquer sa propre perte en rapprochant malgré lui par un concours de circonstances Vincenzina de Giovanni (Michele Placido), un jeune policier avec lequel il s’est lié d’amitié. Cet horizon plus large de la ville a fait naître des désirs inconnus et coupable chez Vincenzina envers ce vigoureux, jeune et pressant policier qu’elle repousse de sa voix tout en le désirant de son cœur et de sa chair. En bon « homme des années 70 », Giulio accepte de se retirer pour son rival, ce que Vincenzina refuse pour rester avec lui. Afin d’entériner cette confiance, elle va lui raconter en détail leur aventure et tester les limites de la tolérance de son époux.

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L’hilarant récit de cette romance est une nouvelle fois une merveille narrative de Monicelli, d’interprétation faussement candide d’Ornella Muti, et de sagesse placide de façade de Ugo Tognazzi. Chaque fois que l’histoire de Vincenzina semble s’arrêter sur une note « acceptable » pour Giuliano, celle-ci relance (« c’est pas fini » constituant un autre running gag mémorable) d’une autre anecdote scabreuse qui finit par faire exploser notre héros de jalousie. Plus que l’infidélité c’est la mise à mal de sa virilité par un rival plus jeune qui fait perdre pied à Giuliano. Il y a d’ailleurs un autre à lien à faire à Luigi Comencini puisque c’était déjà Michele Placido dans Mon dieu comment suis-je tombée si bas ? (1974) qui du haut de sa vigoureuse jeunesse déniaisait une Laura Antonelli pudibonde dans une scène d’anthologie. Dès lors la modernité de « l’homme des années 70 » vole en éclat pour céder au bon vieux machisme et à la jalousie pathétique d’antan. Monicelli n’accable pas son héros dont on a vu la tolérance poussée dans ses derniers retranchements, et questionne plutôt les limites de ces penchants libertaires face aux imperfections de nos sentiments humains ordinaires. Finalement la modernité trouve sa limite dans les motifs ordinaires et inchangés des maux de couples comme l’infidélité et la jalousie. La dernière partie est aussi drôle que mélancolique, rendant tout retour en arrière impossible. C’est un très beau film dont le désenchantement final est très touchant, loin de la cruauté pathétique de Dernier amour de Dino Risi. Tognazzi est fabuleux et c’est aussi une des meilleures prestations dramatiques d’Ornella Muti, existant au-delà de sa beauté ravageuse. 5/6
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par ed »

Profondo Rosso a écrit : 31 mai 23, 02:11 Entre les attitudes matamore aussi grotesque que pathétique d’un Vittorio Gassman, le désamorçage toujours astucieux de son glamour d’un Marcello Mastroianni, la normalité géniale d’un Nino Manfredi et la fourberie malicieuse d’un Alberto Sordi, Ugo Tognazzi a su trouver sa place dans le quatuor magique des acteurs emblématiques de la comédie italienne.
Si je compte bien et qu'il a effectivement trouvé sa place, ça fait un quintet
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par Profondo Rosso »

ed a écrit : 31 mai 23, 07:34
Profondo Rosso a écrit : 31 mai 23, 02:11 Entre les attitudes matamore aussi grotesque que pathétique d’un Vittorio Gassman, le désamorçage toujours astucieux de son glamour d’un Marcello Mastroianni, la normalité géniale d’un Nino Manfredi et la fourberie malicieuse d’un Alberto Sordi, Ugo Tognazzi a su trouver sa place dans le quatuor magique des acteurs emblématiques de la comédie italienne.
Si je compte bien et qu'il a effectivement trouvé sa place, ça fait un quintet
Je vais apprendre à compter et je reviens :mrgreen: merci :wink:
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par manuma »

I PICARI (1987)

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Jolie découverte que cette production italo-espagnole relativement cossue, fresque picaresque au parfum de Brancaleone. Monicelli ne réinvente pas son cinéma mais c'est dynamique, irrévérencieux, avec une interprétation relevée - Manfredi en arnaqueur aveugle, Blier en patron d'une petite entreprise de prostitution familiale, Giannini qui en fait des caisses comme chez Wertmuller, sauf que là, j'adhère - et une écriture généreuse en bons mots. Bref, deux heures de solide comédie à l'italienne qui s'avalent d'un trait.
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par manuma »

CARO MICHELE (1976)

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Un Monicelli fragile, qui a du mal à trouver son rythme, évolue entre comédie et tragédie en s'éparpillant un peu. J'ai parfois pensé au très beau Speriamo che sia femmina dans le côté portrait de famille décomposée, mais en beaucoup plus mélancolique. L'attachement progressif à certains personnages, dont celui, quasi invisible, de Michele, rend la seconde partie de l’œuvre de plus en plus touchante, faisant au final ce Caro Michele un titre tout de même très recommandable dans la filmographie de son auteur.
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par Brancaleone »

Bonjour , avez vous vu ce film lors de la rétrospective à la Cinémathèque !
Si oui y avez vous vu d'autres titres inédits en DVD tels par exemple Le voyage avec Anita , Rosy la Bourrasque ou Feu Mathias Pascal et si ou qu'en avez vous pensé ?
Merci d avance
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par manuma »

Brancaleone a écrit : 26 juin 23, 18:55 Bonjour , avez vous vu ce film lors de la rétrospective à la Cinémathèque !
Si oui y avez vous vu d'autres titres inédits en DVD tels par exemple Le voyage avec Anita , Rosy la Bourrasque ou Feu Mathias Pascal et si ou qu'en avez vous pensé ?
Merci d avance
Bonsoir Brancaleone !

Non, pas vu à cette occasion. Je n'ai fréquenté cette formidable rétrospective qu'à travers les passionnants retours qu'en avait fait alors Bruce Randylan ici même.

J'aimerais beaucoup découvrir Feu Matthias Pascal. Rosy la bourrasque, en revanche, c'est vu, et c'est probablement le Monicelli le plus faible que je connaisse...
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Arn
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par Arn »

Découverte hier soir d'Un bourgeois tout petit petit (1977).
Alors que sur la première moitié je me régalais avec une très bonne comédie à l'italienne, son ton grinçant sur la classe moyenne, les fonctionnaires, les francs-maçons, avec un excellent Sordi dans le genre de rôle que je le connais le plus, j'ai été sacrément bousculé à mi-film par la tournure que prend la récit et le ton du film. Virage brutal, violent, vers la tragédie et un film noir sur, entre autre chose, la vengeance et le deuil. Je connaissais beaucoup moins Sordi dans le registre et il y est bouleversant.

J'espère voir ce film débarquer en HD un de ces jours.
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Re: Mario Monicelli (1915-2010)

Message par ed »

Immense film.
Thoret finira bien par le sortir en Make my day.
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