Tout à fait, mon Tavernier préféré encore à ce jour!Ouf Je Respire a écrit :Le Juge et l'Assassin: Brillant à tous points de vue. 8,5/10
Bertrand Tavernier (1941-2021)
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Re: Bertrand Tavernier
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Re: Bertrand Tavernier
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Re: Bertrand Tavernier
Nouvelle qui fait plaisir, Dans la brume électrique a fait presque 2 millions hier sur Arte soit 3 fois plus que maman ou papa 2.
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Re: Bertrand Tavernier
Oui, d'autant plus que ce Tavernier me semble cruellement sous-estimé.odelay a écrit :Nouvelle qui fait plaisir, Dans la brume électrique a fait presque 2 millions hier sur Arte soit 3 fois plus que maman ou papa 2.
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Re: Bertrand Tavernier
Tout à fait d'accord avec toi, Watkinssien. J'avais adoré ce film à sa sortie, et depuis je ne cesse de constater à quel point cet enthousiasme est peu partagé.
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Re: Bertrand Tavernier
Yes, ça fait bien plaisir
Oui, la même chose, un film noir bien moite et qui respire l'esprit bien "rough" de la Louisianne ... et un jolie tacle sur le milieu du cinéma Américain. C'est comme cela que les fantômes du passé reviennent ^^ .
Oui, la même chose, un film noir bien moite et qui respire l'esprit bien "rough" de la Louisianne ... et un jolie tacle sur le milieu du cinéma Américain. C'est comme cela que les fantômes du passé reviennent ^^ .
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Re: Bertrand Tavernier
odelay a écrit :Nouvelle qui fait plaisir, Dans la brume électrique a fait presque 2 millions hier sur Arte soit 3 fois plus que maman ou papa 2.
Cela étant dit, Papa ou maman 2 a été diffusé sur M6 en juillet 2019 et a fait 3,12 millions de spectateurs. Je suppose que quand tu dis "3 fois plus", tu compares audiences TV et BO français, 2 choses qui n'ont rien à voir : Skull Island a fait 5.2M hier sur TF1, contre 1.6 en salles.
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Re: Bertrand Tavernier
Non je compare les audiences seules. Papa ou maman a fait 600 000 hier.
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Re: Bertrand Tavernier
Ah oui, tiens. C'était sur W9, par contre. D'ailleurs, ça permet de voir l'écart entre une chaine comme M6 et W9 à 3 mois d'intervalle (enfin, ces 3 mois expliquent peut-être aussi les résultats). Dans la brume électrique sur W9 aurait probablement fait la moitié du score fait sur Arte.
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Re: Bertrand Tavernier
Ouais enfin Arte se fait souvent dépasser par les chaînes de la TNT.
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Re: Bertrand Tavernier
J'avais envie de poursuivre sur ce sujet qui me tientt quand même à coeur.kiemavel a écrit : ↑28 sept. 20, 23:16Pareil. Un de mes préférés parmi les intervenants dans les bonus.Alexandre Angel a écrit : ↑28 sept. 20, 18:30 Je ne te cache pas (même si je pense l'avoir déjà dit) que j'ai toujours systématiquement acheté les disques où intervient BT (je ne les ai pas encore tous) sauf certains que j'ai par ailleurs (les Allan Dwan chez Carlotta) parce que je suis fan de ces interventions-là. Elles ne sont pas forcément parfaites (il se disperse parfois un peu) mais elles me sont complétement indispensables tout simplement parce qu'elles correspondent à ce à quoi j'aspire quand j'entends parler cinéma. Elles sont...selon mon cœur (j'adore cette expression que me souffle le Capitaine Grogan dans Barry Lyndon).
Donc oui, j'achète tout Tatave sur galette (sauf les exceptions que j'ai dite) même si dans les collections qui nous occupent, j'achète évidemment plein de galettes où il n'intervient pas.
Je regrette bien d'avoir à le dire, mais les autres intervenants ne sont pas à la hauteur, Giré compris, et je m'emmerde quand je les écoute.
Dans les autres collections ou éditions, même des gens passionnants comme Thoret, Jean Collet , Jean Douchet, Luc Moullet (que des "et" quoi ) ne me parlent pas comme Tavernier me parle. Mais c'est quelque chose de tout à fait explicable qui n'a pas forcément de rapport avec de l'admiration (je n'ai pas d'admiration particulière pour Bertrand Tavernier non seulement comme cinéaste mais même comme penseur) mais plutôt avec un sentiment très aigu de familiarité : j'aime sa façon de mettre en avant les qualités d'un film. De ce strict point de vue : il est un des tout meilleurs que j'ai jamais connu.
Parmi les cinéastes, Corneau sur le polar et Chabrol sur à peu près tout étaient bien aussi. Chabrol, encore plus dispersé et - même dissipé, Chabrol quoi - que tatave mais passionnant et très agréable à écouter.
Sinon, plus rares : Simsolo, Eisenschitz. Encore plus rare mais mémorable, les propos d'un historiens du cinéma, peu connu je pense, mais qui était passionnant sur les bonus de lettre d'une inconnue (édition Wild Side)
Tu as tout à fait raison de citer ces gens-là (je pourrais aussi mentionner Pierre Berthomieu et Jean-Loup Bourget sur le coffret Douglas Sirk) mais je maintiens que même eux sont moins bien que Tavernier dans cet exercice.
Ils sont souvent dans l'intellect, dans les idées générales, aussi justes et instructives qu'elles puissent être.
Tavernier se love au coeur du film, de son âme qu'il donne l'impression de presser comme un agrume pour en tirer tout ce qu'il peut en tirer.
Mais surtout, il apporte un sens de l'exploration d'une œuvre qui fait souvent défaut dans 50 ans de cinéma américain même si il y a des pages indispensables sur des cinéastes célèbrés mais résistant au commentaire (Raoul Walsh), ou peu célébrés tout court (Henry Hathaway).
Dans 50 ans, je trouve que l'on sent trop souvent la profession de foi et pas assez l'analyse : par profession de foi, j'entends cette mise en avant par les rédacteurs d'une propension à offir une alternative aux sempiternelles chapelles de la critique française au XX ème siècle ainsi qu'une certaine posture valorisante, à juste titre, consistant à reconnaître les erreurs de jugement des éditions précédentes.
Mais (et toi-même l'évoque souvent) beaucoup de films ne semblent guère moins survolés qu'il peuvent l'être chez Jean Tulard. Et plus je fréquente le blog de Tavernier et regarde ses interventions sur galette, plus je m'en rends compte.
Tavernier sait comme personne exsuder d'un film tout ce qu'il a de surprenant là où le même film aurait pu être voué à la routine la plus terne. Cela n'apparaît jamais comme une vue de l'esprit : ce qu'il dit, il le prouve et on le voit sauf, mais c'est de bonne guerre, quand on sent qu'un certain délire enthousiaste revet quelque chose d'intime (Le Bandit, d'Ulmer, par exemple) et se dérobe au factuel.
Ce qu'il y a d'unique chez Tatave qui fait que je veux tout avoir de ses internentions (je me mords les doigts d'avoir bazardé Strange Illusion, d'Ulmer, à l'unité, quand j'ai acquis le coffret pensant y retrouver son intervention) est qu'il est érudit, que ses connaissances sont énormes (connaissances au sens large mais aussi au sens de relations) et qu'il y ajoute son expérience de praticien, occasionnant des remarques intuitives absolument savoureuses.
Quand, par exemple, parlant de Des Pas dans le brouillard, d'Arthur Lubin, il remarque que l'aisance des comédiens (Stewart Granger, Jean Simmons) a du certainement être générée par la décontraction américaine qu'apportait Lubin sur ce plateau british : je trouve ça vraiment exquis. Et on pourrait multiplier les exemples.
Voilà pourquoi l'hypothèse, voire la perspective, que BT ne commente plus les parutions Sidonis (ou autres) me chagrine terriblement.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Bertrand Tavernier
Pas mieux ; en plus, ce qui ne gâte rien, j'adore sa filmographie en tant que cinéaste.Alexandre Angel a écrit : ↑30 sept. 20, 15:13 Tavernier se love au coeur du film, de son âme qu'il donne l'impression de presser comme un agrume pour en tirer tout ce qu'il peut en tirer.
Ce qu'il y a d'unique chez Tatave qui fait que je veux tout avoir de ses internentions (je me mords les doigts d'avoir bazardé Strange Illusion, d'Ulmer, à l'unité, quand j'ai acquis le coffret pensant y retrouver son intervention) est qu'il est érudit, que ses connaissances sont énormes (connaissances au sens large mais aussi au sens de relations) et qu'il y ajoute son expérience de praticien, occasionnant des remarques intuitives absolument savoureuses.
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Re: Bertrand Tavernier
Perso, je serais plus tiède dans l'ensemble même si je la respecte.Jeremy Fox a écrit : ↑30 sept. 20, 15:17 Pas mieux ; en plus, ce qui ne gâte rien, j'adore sa filmographie en tant que cinéaste.
En fait, après Coup de torchon, le film que j'ai le plus vu de lui (et cela va dans le sens de ce que je dis plus haut), c'est Voyage à travers le cinéma français, à mon sens peut-être son meilleur film.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Bertrand Tavernier
Pour moi son chef d'oeuvre reste Un dimanche à la campagne, suivent de très bons films comme La vie et rien d'autre, ça commence aujourd'hui, L'appât, L627, Une semaine de vacances... Ses films des années 2000-2010 m'ont moins touchés : je suis passé à côté de Dans la brume électrique par exemple...Alexandre Angel a écrit : ↑30 sept. 20, 15:22Perso, je serais plus tiède dans l'ensemble même si je la respecte.Jeremy Fox a écrit : ↑30 sept. 20, 15:17 Pas mieux ; en plus, ce qui ne gâte rien, j'adore sa filmographie en tant que cinéaste.
En fait, après Coup de torchon, le film que j'ai le plus vu de lui (et cela va dans le sens de ce que je dis plus haut), c'est Voyage à travers le cinéma français, à mon sens peut-être son meilleur film.
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Re: Bertrand Tavernier
En ajoutant Coup de torchon et Des enfants gâtés, à peu prêt les mêmes préférés et surtout Un dimanche à la campagnedamdouss a écrit : ↑30 sept. 20, 15:40 Pour moi son chef d'oeuvre reste Un dimanche à la campagne, suivent de très bons films comme La vie et rien d'autre, ça commence aujourd'hui, L'appât, L627, Une semaine de vacances... Ses films des années 2000-2010 m'ont moins touchés : je suis passé à côté de Dans la brume électrique par exemple...