La Comédie italienne

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Jean-Pierre Festina
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

Père Jules a écrit :Film sublime et bouleversant d'humanité.
RRrrrah ! La scène où, sorti de discothèque et complètement ivre, il rompt avec sa femme est un monument à elle seule.
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Jeremy Fox
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jeremy Fox »

Voilà ce que j'en disais alors que je commençais à peine à découvrir le génie de Sordi

Une Vie difficile (Una vita difficile) - 1961

Une sacré surprise que cette comédie d'une densité incroyable narrant quelques années de la vie d'un homme qui préfère ne pas bien gagner sa vie plutôt que de renoncer et renier ses valeurs dans l'Italie de l'après Mussolini. Preuve que je connais encore assez mal le cinéma de Risi, je ne m'attendais pas à le trouver sur ce terrain d'une œuvre à aussi grande portée sociale et politique, mélange improbable sur le papier mais oh combien réussi entre disons Capra et Ferreri. Comme je ne m'attendais pas à trouver Alberto Sordi dans un tel rôle -d'une étonnante richesse-, idéaliste mais jamais bêtifiant, tout comme le film d'ailleurs. C'est souvent même très acide sans jamais verser dans la caricature, c'est émouvant sans jamais être mièvre (grâce au magnifique couple formé par Sordi et Massari), c'est évidemment drôle mais juste ce qu'il faut, l'émotion ne se cachant jamais très loin. Le film se promène pas mal entre Rome et Côme, la musique est très belle, le scénario est d'une grande intelligence et la mise en scène de Risi ne démérite pas, superbement rythmée mais sachant aussi prendre son temps lorsque certaines séquences en ont besoin. Quant à Sordi, il est impérial !


Ceci étant dit, j'ai apprécié les 5 films du coffret et je pense que je place Mafioso encore un cran au dessus.
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Jean-Pierre Festina
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

Jeremy Fox a écrit :mélange improbable sur le papier mais oh combien réussi entre disons Capra et Ferreri.


Il y a de ça pour Capra, qui met souvent en scène des personnages tellement intransigeants avec leurs idéaux qu'il en deviennent comiques, un peu comme pour "Ce bon vieux Sam" de Leo McCarey. Ici on est un peu plus à gauche (ce qui me rappelle l'expression de "Quichottisme politique" que j'ai vu écrire par certains gauchistes baba doués d'autodérision), et Ettore Scola prendra joliment le relais la décennie d'après.
En revanche, je suis curieux de savoir quelles oeuvres de Ferreri tu rapproches de ce film, tant ce réalisateur me semble (du haut des quatre films que j'ai vus de lui) étranger à cet esprit "à l'italienne" que Arca43 ou un autre définit dans ce topic. Pour moi, Ferreri est un cancre à peu près universel, pas plus latin que germain, mais je n'ai peut-être pas eu de chance avec lui.
idéaliste mais jamais bêtifiant, tout comme le film d'ailleurs. C'est souvent même très acide sans jamais verser dans la caricature, c'est émouvant sans jamais être mièvre (grâce au magnifique couple formé par Sordi et Massari), c'est évidemment drôle mais juste ce qu'il faut, l'émotion ne se cachant jamais très loin.
Vrai qu'il règne un équilibre supérieur à tous les niveaux dans ce film, il y a même des séquences qui parviennent à distiller une émotion quasiment impossible à ranger dans le rire ou la tristesse, on peut juste les définir par le curieux tressaillement qu'elles génèrent...
la mise en scène de Risi ne démérite pas, superbement rythmée mais sachant aussi prendre son temps lorsque certaines séquences en ont besoin.
Oui, et j'ajoute un sens du mouvement et le tact nécessaire à faire comprendre les choses, et à leur donner l'importance qu'elles méritent pour les spectateurs des générations suivantes, là où j'ai trouvé certains autres films un peu rêches de ce point de vue (les films du coffret en question pour ceux qui savent lire entre les lignes)
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

Jeremy Fox a écrit :mélange improbable sur le papier mais oh combien réussi entre disons Capra et Ferreri.
Et comme on en est aux rapprochements, voici à peu près à quoi m'ont fait penser les tentatives successives de Mastroianni pour se débarrasser de sa femme dans le superbe Divorce à l'italienne revu dernièrement :
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

Moi, la femme -Dino Risi, Ettore Scola et quelques autres. Pas fameux. Le premier sketch donne le ton : passé les premières images terriblement séduisantes, par la couleur, la beauté du cadre, le rythme et le mouvement à la fois alerte et majestueux de la caméra , on se surprend à trouver assez vite quelques chutes de rythme sur ce qui se révèle finalement une adaptation (peut-être clandestine) d'un gag de James Thurber. Le reste a beau être une création originale (?) des scénaristes, les gags sont ternes (mention spéciale aux deux sketchs complètement nuls d'un Ettore Scola remonté comme une pendule contre le clergé) et le talent comique de Monica Vitti réel mais limité : son cabotinage, d'abord charmant, finit par indisposer à la manière d'un morceau de violon exécuté par l'enfant de la maîtresse de maison devant les invités.
Moi qui pensais que les Italiens en général et Dino Risi en particulier étaient capables à cette époque de pondre des chefs d'oeuvre de comédies sexy en dormant, je dessille peu à peu les yeux. Du coup on se prend à rêver d'un scénario de Brétécher incarné par Mireille Darc. Même Jean Girault s'en serait mieux tiré.

Edit : Le commentaire du quatrième de couverture dvd est un chef d'oeuvre du style "lacrymo-vigilant": Une suite de sketches prétexte à différents portraits de femmes victimes d'une société machiste. des femmes esclaves du sexe, de l'homme, du mariage ou des enfants, mais aussi de leur beauté, de la mode, de l'argent et de la politique. Des femmes prises au piège, sans espoir de retour. Des femmes qui, par la force des choses, sont ou se mettent des situations sans issue. (Tremble, Christiane Taubira !!!)

Edit 2 : Film à sketchs oblige, un petit classement s'impose malgré tout. Les numéros 5 ainsi que les deux derniers sont à voir. Le reste est à vider dans l'évier.
Dernière modification par Jean-Pierre Festina le 11 oct. 19, 23:51, modifié 2 fois.
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

Yaplusdsaumon a écrit :L'argent de la vieille - Peu de souvenir, si ce n'est celui d'une soirée ciné bien tranquille.
Revu il y a une poignée de jours. Toujours pas ou peu de souvenir.
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ? -Luigi Comencini. Extrait du quatrième de jaquette dvd, typique du critique ciné bien de chez nous qui n'accepte de ce décoincer qu'avec un exemplaire de l'Humanité à la main : Luigi Comencini égratigne ici allègrement la bonne société italienne et sa soi-disant respectabilité. On s'en fout colon, on s'en tape ! Laura Antonelli, toutes jarretelles dehors, est remontée comme une pendule et ça va castagner sec ! Autour d'elle, une Italie girouettique et tendrement hypocrite qui révère les Saintes écritures puis Niezstche et D'annunzio. Un superbe film aux petits oignons bien dans la lignée de ce peuple qui décidément semble n'aimer rien tant que de ne pas se prendre au sérieux. C'est extrêmement drôle et bien rythmé, et ça sent le chef d'oeuvre. Chaudement recommandé !

Édit : «tous publics » bien sûr, puisque c’est marqué sur la jaquette. À QUOI DONC sont payés ces gens ???
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

La grande guerre - Mario Monicelli. Ou les aventures de deux nigauds, l'un grande gueule et l'autre lunaire, au milieu des tranchées, des garnisons et des villages en ruine. Il y a bien ici une mise en scène qui rappelle celle du Pigeon, et qui porte sur les gags en particulier. Par exemple, le moment précis où Gassman retire brusquement la grenade de la main de Silvana Mangano après l'avoir attendrie puis couchée sur un lit: la chute survient après ce qui s'annonçait comme une scène d'amour ordinaire. Mais ici, le geste de Gassman est bref, et surtout il est cadré en arrière-plan : devant une telle discrétion, notre regard est ainsi formé qu'il se demande si le gag a réellement eu lieu - et s'il s'agissait bien d'un gag et non d'une péripétie ordinaire. Il n'est pas rare que le comique du film requière ainsi une complicité pour le moins active du spectateur, ce qui ne manque pas d'en atténuer l'efficacité à certains moments, exactement comme dans le Pigeon.

Il n'en reste pas moins que d'autres gags sont quant à eux franchement drôles, comme celui où Alberto Sordi, ayant promis de l'aide à Vittorio Gassman moyennant une poignée de lires, fait ensuite mine de solliciter un supérieur à son sujet et de plaider sa cause avec une gestuelle éloquente alors qu'il est tout simplement en train de lui demander l'heure. Cette idée sera reprise dans "Courage Fuyons" d'Yves Robert (un film sympathique mais décidément pauvre en matière sèche).

D'autres moments ne sont plus drôles du tout et lorgnent vers le documentaire, les scènes de tranchées et d'assaut étant celles d'un film de guerre ordinaire de la décennie précédente.
Il convient enfin de relever ce qui pour moi donne tout son cachet au film et permet d'en lier solidement les aspects contradictoires : les moments de tendresse entre les personnages, et ceux où nos deux compères font montre d'un courage bien vrai. Gassman et Mangano d'abord (ainsi que le bébé de celle-ci), puis Gassman, Sordi et une veuve de guerre, et enfin Gassman et Sordi ensemble, morts l'un dans les bras de l'autre par une exécution sordide après un interrogatoire où personne n'a bronché... Il flotte dans cette dernière image un parfum de poésie enfantine qui donne toute sa noblesse aux personnages, ponctuée par l'arrivée d'un supérieur qui se demande sans les voir "ce que sont devenus les deux imbéciles".
Un grand beau film.

A noter : la jaquette de gros Néné oublie de préciser qu'une VOST figure sur le dvd avec une VF.
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

Il Gaucho - Dino Risi. Ce n'est pas encore Les Charlots font l'Espagne mais La Dolce Vita fait l'Argentine. Une troupe de cinéma -une actrice vedette vieillissante, deux cruches, un scénariste pisse-vinaigre et un attaché de presse butor (fantastique Vittorio Gassman)- se déplace à un festival outre-Atlantique et vient s'y soûler bruyamment avant de recevoir un troisième prix. En route, tout ce petit monde rencontre quelques exilés nostalgiques et friqués, trop heureux de faire la fête "à l'italienne" pour l'occasion, et aussi, sur le bas-côté, ceux qui se sont cassé les dents à vouloir faire fortune (non moins fantastique Nino Manfredi), et enfin les Argentins eux-mêmes, notamment ces fameux "Gauchos" qui amusent beaucoup les touristes en mal de pittoresque et qui donnent son titre au film.
Tout ceci compose un tableau cynique de fêtards condescendants et rieurs, de parasites et de crève-la-faim se gavant de petits fours et de champagne dans les cocktails, dans l'ordre de la chaîne alimentaire. A ce titre, le film pourrait être exténuant à force de cruauté (pourtant très drôle à certains moments) mais il est servi par une poignée d'acteurs qui sont deux des cinq rois Midas de la comédie à l'italienne de l'époque : Gassman dans un rôle qu'il connaît par coeur et dont on admirera jusqu'à la fin des temps le panache et cette lutte exubérante contre la solitude et l'ennui, et Nino Manfredi en clown triste et résigné.
Est-ce un chef d'oeuvre ? Il y manque un peu de rigueur et c'est un peu criard, mais l'on y retrouve cet enjouement typique dans la réalisation qui ravit immanquablement.
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jeremy Fox »

L'une de mes plus belles découvertes de l'année dernière alors que j'y allais un peu à reculons.
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

Je suis photogénique - Dino Risi. L'histoire d'un couillon qui veut devenir acteur de cinéma.

Image

Quand je vois une jaquette comme ça, moi, ne me demandez pas pourquoi, je fonce tête baissée ! Impossible de rester indifférent devant tant de promesses de vulgarité, de mauvais goût, de médiocrité placidement assumée.

Et pourtant.

Croyez-moi j'aurais vraiment aimé défendre ce film détestable sur tous les plans. Mais voilà : ça dure 1h45, le DVD n'est disponible qu'en VF (coucou Arca1943), l'image est à vomir, les gags traînent comme dans un Max Pecas et c'est écrit et réalisé du coude gauche - si c'est Dino Risi derrière la caméra, moi je suis les frères Karamazov. Ce qui sauve le film du 0/20, c'est la présence hallucinée de Julien Guiomar et un peu d'humour homophobe (edit : Jacques Dynam et Patrick Préjean au doublage). C'est trop peu. Regardez plutôt "La valse des pantins" suivi de "On aura tout vu" à la place.

Médiocrissime, même pour le plus polymorphe des esthètes pervers.
Dernière modification par Jean-Pierre Festina le 6 nov. 19, 23:23, modifié 1 fois.
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

Juliette des esprits -Fellini. Comédie à l'italienne, pas uniquement bien sûr mais un peu quand même, car il y a chez Fellini des moments de drôlerie intense, tant dans les dialogues (la séance de spiritisme) que dans certaines séquences qui composent des tableaux irréels et complètement extravagants. Que la libido seule soit à l'origine d'une telle composition constitue à mon sens le ressort d'un certain comique de situation qui sous-tend une bonne partie de l'oeuvre de Fellini.
En un mot comme en cent, c'est splendide de bout en bout... A l'exception des dernières secondes qui placent le film sous les plus strictes conventions psychanalytiques : ici, c'est la résolution du conflit entre sexe et religion dans la tête du personnage principal. Passons sur le goût de déjà-vu, mais c'est un peu le cheveu de la patronne au milieu des pâtes aux truffes. Si le scénario est signé Freud, quel intérêt ? Un artiste ne se doit-il pas de créer sa propre morale et refuser de se laisser dicter celle des écoles de pensée, les mieux intentionnées soient-elles ? Quel dommage... des couleurs aussi sublimes !
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Farnaby »

"Quand je lis ces deux notules, moi, ne me demandez pas pourquoi, je fonce tête baissée vers le Risi (mais je ne l'ai pas) et rechigne à revoir le Fellini (dont je n'avais retenu, mais j'étais jeune, que le freudisme indigeste (pléonasme)) !"
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

Farnaby a écrit :"Quand je lis ces deux notules, moi, ne me demandez pas pourquoi, je fonce tête baissée vers le Risi (mais je ne l'ai pas) et rechigne à revoir le Fellini (dont je n'avais retenu, mais j'étais jeune, que le freudisme indigeste (pléonasme)) !"
Je vous prête le Risi avec joie Farnaby, sans doute ce film trouvera-t-il un compagnon plus patient... Mettons que si vous tenez les vingt premières minutes sans vous répéter "mais qu'est-ce que c'est que ce sale navet !", peut-être même que vous passerez un excellent moment, qui sait ? Il est des films comme des gens : il arrive parfois que l'on s'y prenne mal pour les aimer.
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Re: La Comédie à l'italienne

Message par Jean-Pierre Festina »

Casanova 70 -Mario Monicelli. L'histoire d'un séducteur qui n'est "capable" que dans les moments de danger ; le reste du temps, c'est l'impuissance totale, ce qui le contrarie beaucoup.
Variation de "L'homme pressé" de Paul Morand, cette petite bulle irisée sixties est une joie de tous les instants, je confesse même que ce film mal-aimé m'a plus amusé que le Pigeon qui tape encore un peu trop à mon goût dans le néo-réalisme bruyant. Ici, les gags sont souvent très amusants, les plans sont superbes et la musique de Trovaioli est comme toujours très envoûtante : on ne voit absolument pas le temps passer. C'est une sorte de chef-d'oeuvre mineur, parfaitement calibré, à ranger aux côtés de "L'amour à cheval".
Jean-Luc Douin considère que Mastroianni y est en petite forme et il n'a sans doute pas entièrement tort même si c'est subtil (on parle d'un acteur qui fonctionne à l'économie de moyens); mais il trouve l'oeuvre scabreuse par manque de "hauteur d'esprit", ce que l'on peut contester. Je connais un paquet de comédies où l'auteur s'était mêlé d'y mettre "un peu de fond" pour plaire aux critiques, et ça se cassait très souvent la figure. A un mauvais whisky, je préfère encore un bon guignolet.
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