Commentaires à propos de votre film du mois

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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John Holden
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par John Holden »

cinéfile a écrit :
Anna H. a écrit :
J'ai découvert ce film à Gerardmer lorsqu'il était présenté à Fantastica, jamais revu depuis et je voulais justement le revoir !
Est il passé sur une chaine cinéma récemment ?
Je l'ai découvert en dvd, sur la seule édition française existante (il me semble). Qualité du dvd absolument atroce mais le film en vaut la peine.


L'édition BR ne vaut pas mieux ?
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cinéfile
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par cinéfile »

John Holden a écrit :
cinéfile a écrit :
Je l'ai découvert en dvd, sur la seule édition française existante (il me semble). Qualité du dvd absolument atroce mais le film en vaut la peine.


L'édition BR ne vaut pas mieux ?
Sûrement ! Ce ne serait vraiment pas un exploit...
Dans mon commentaire, je me limitais en fait à l'offre DVD.
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MJ
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par MJ »

1. Poto and Cabengo (Jean-Pierre Gorin)

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2. Meantime (Mike Leigh)

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3. Redacted (Brian De Palma)

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"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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Thaddeus
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Thaddeus »

Film du mois d'août


1. Le Coup de l'Escalier (Robert Wise, 1959)


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2. Roubaix, une Lumière (Arnaud Desplechin, 2019)


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3. La Ragazza (Luigi Comencini, 1964)


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Mes découvertes en détail :
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Les ailes (William A. Wellman, 1927)
Lauréat du tout premier Oscar, le film fait en quelque sorte la démonstration parfaite qu’un réalisateur ne filme jamais mieux que ce qu’il connaît. Pilote de guerre décoré et ancien cascadeur aérien, Wellman a su en effet exploiter son expérience dans l’escadrille Lafayette pour donner vie à des personnages de jeunes gens embarqués la fleur au fusil pour une guerre qu’ils ne connaissent pas et dont ils n’ont pas saisi la gravité au départ. Volontiers héroïque, individualisée, mélodramatique, mue par une ferveur naïve et profondément juvénile qui se grippe à mesure que le récit devient signifiant (l’exploit final se confond complètement avec la tragédie), l’œuvre vaut avant tout pour ses spectaculaires figures de combats dans l’espace, issues d’un engagement physique quasi impensable aujourd’hui. 4/6

La peur (Roberto Rossellini, 1954)
Un metteur en scène-expérimentateur élabore un protocole d’observation fonctionnant à partir de stimuli très précis et devant aboutir à l’aveu de sa femme infidèle. La métaphore est claire : on est invité à être témoin de la mise à nu de la part maudite fondant la relation du cinéaste avec son épouse-actrice. Nordique, sombre, perdu dans les brumes, loin de la lumière de Stromboli ou de Voyage en Italie, le film n’a rien de néoréaliste ni de lyrique. Par cette façon de semer les indices sans se faire voir, cette course contre le temps qui se métamorphose en spirale d’angoisse, cette duplicité constante du couple, il semble traduire l’obstination avec laquelle Rossellini tente de se mesurer à Hitchcock, comme s’il était jaloux de ceux que le maître avait réalisés quelques années auparavant avec Ingrid Bergman. 4/6

Le coup de l’escalier (Robert Wise, 1959)
Deux ans avant l’explosion chromatique de West Side Story, Wise plongeait dans les entrailles de New York, captait l’atmosphère de lieux banals et insolites à la fois : un coin de Central Park, un bar de quartier, un terrain vague. Définis par des caractères tracés au couteau et par un contexte social, moral et politique très précis, les personnages y parlent de la guerre atomique, de Cap Canaveral, des Spoutniks. Pauvres gars écrasés par des tabous extérieurs et leurs propres inhibitions, dont le plan bute sur une aberration absurde : le racisme. La nervosité du style, le halètement des actions, la technique hachée où les pauses prennent figures de ponctuation contribuent à la réussite exemplaire de ce polar sec, haletant, cerné par la fatalité, qui n’a pas vraiment à rougir de The Asphalt Jungle ou de L’Ultime Razzia. 5/6

Clockers (Spike Lee, 1995)
Comme toujours chez Lee, la rue est à la fois le monde, son théâtre sa justification : les conflits les plus intimes y sont exposés aux yeux de tous, abolissant la barrière fictive entre privé et public. Précipités dans cet univers rassemblant en mosaïque le bien et le mal, la réussite sociale et la déchéance, l’argent propre et l’argent sale, les vieux et les jeunes, les Noirs et les Blancs, les individus se dépouillent de leur singularité pour devenir les rouages d’un mécanisme collectif implacable. Et l’auteur de livrer une analyse en bonne et due forme de certains points de tension endémique, d’associer avec sûreté un style éclaté à une écriture ferme tout en respectant les codes du genre criminel, de troubler la perception des personnages par des révélations inattendues qui ne brisent jamais la cohérence de l’histoire. 4/6

Oliver ! (Oliver Reed, 1968)
Dans les années soixante, adapter en luxueuses comédies musicales des classiques littéraires ou de grands succès de la scène pouvait quasiment garantir une moisson d’Oscars. Le film de Reed a bien confirmé, après West Side Story ou My Fair Lady, à quel point ce calcul était payant. Il s’apparente à une tentative de synthèse du cinéma britannique contemporain en un spectacle bigarré chantant et dansant, destiné à tous les publics. Les taudis savamment agencés des bas-fonds londoniens et les quartiers résidentiels tout baignés de soleil y abritent une faune caracolante aux débordements chorégraphiquement appliqués. Quant à la trame mélodramatique de Dickens, elle vient soutenir avec efficacité cette entreprise au pittoresque habilement dosé, exécutée selon les règles de la bienséance artistique. 4/6

Everybody wants some !! (Richard Linklater, 2016)
Vingt-trois ans après sa fresque sur la biture lycéenne, devenue culte auprès de hordes d’Américains prépubères, Linklater offre sans prendre grand risque, presque les mains dans les poches, une nouvelle tranche nostalgique de campus movie, où il semble vouloir se faire l’ethnologue rétrospectif de sa propre jeunesse. Sans tout à fait résister à la tentation de la reconstitution vintage, il s’appuie sur une troupe d’inconnus charismatiques pour attraper un air du temps idéalisé au travers d’expériences saisies à vif – sarcasmes, drague et fêtes orgiaques. Et cette chronique enlevée de l’amitié masculine d’explorer le rapport de l’individu au groupe, les mécaniques d’intégration, les principes parfois aliénants d’adhésion au collectif, et de célébrer avec charme et légèreté une insouciance en voie de disparition. 4/6

Quelle heure est-il (Ettore Scola, 1989)
Un père, un fils. Pour une journée de permission, le premier retrouve le second qui effectue son service militaire dans une petite ville côtière. Ils parlent, se révèlent ou se cachent, sur le port, au cinéma, dans un restaurant ou un bar. Ils s’aiment, de tout évidence, mais se sont peut-être ratés car ils n’avancent pas au même rythme. Et Scola de composer une partition sensible, une trêve mélancolique et sereine, pleine de notations chaleureuses et de sous-entendus blessés, d’attendrissements et d’affrontements, de drôlerie et d’amertume. Son alchimie tient aux rues désertes et mouillées, aux sourires de l’un, aux dérobades affectueuses de l’autre, à la chaîne des malentendus, aux paroles surabondantes qui disent ou qui cachent des vérités. Massimo Troisi est un exemple de finesse, Mastroianni royal. 5/6

La ragazza (Luigi Comencini, 1964)
Avec beaucoup de finesse, le cinéaste analyse les renoncements successifs, les fluctuations tactiques, les compromis et les dialectiques habiles qui ont abouti au découragement et à la démobilisation de la classe ouvrière. Il bâtit des personnages parfaitement situés dans leur temps, enlisés dans des trahisons qui les dépassent, victimes de la totalité du don qu’ils ont fait à la cause épousée. Le plus émouvant est bien sûr incarné par CC, innocente, charmeuse, pathétique, coquette, grave, sereine ou triste, femme en litige entre l’homme du miracle économique confortable et celui du soulèvement armé. Si la Révolution a sa beauté sauvage, sa sensuelle plénitude, si le baiser du triomphe a le goût de ses lèvres, si la mort pour la cause a l’anéantissement de ses étreintes, tout espoir n’est pas encore perdu. 5/6

Darling (John Schlesinger, 1965)
Cette cover-girl délurée et arriviste est une sorte de Bovary de l’âge pop, identifiant chacun de ses désirs à un droit qu’elle remporte de haute lutte sur la société. Comme Billy le menteur, elle tend vers la réalisation d’un rêve mais, une fois réalisé, celui-ci forgera sa prison irréelle et implacable. Devenue princesse italienne, elle sera l’incarnation désenchantée d’autres jeunes filles éprises d’évasion et de songes faciles. Le brio inventif, l’impertinence acerbe et l’ironie satirique de Schlesinger dépeignent ici une certaine perdition de la dolce vita cosmopolite du swinging London, qui vise à une contradiction arbitraire de toutes les formes d’équilibre pouvant rappeler de près ou de loin un ordre détesté. Le style y est aussi séduisant que le fond est amer, et l’étincelante Julie Christie y trouve un rôle en or. 5/6

Funny girl (William Wyler, 1968)
Comment Fanny Brice, un petite Juive d’un quartier populeux de Brooklyn, devient malgré son physique ingrat vedette du prestigieux Ziegfeld Follies, à Broadway. Comment, ayant conquis richesse et célébrité, elle découvre que l’amour et le bonheur sont plus difficiles à concilier. Argument archi-rebattu qu’un Cukor, parmi d’autres, avait su transcender avec Une Étoile est née. Wyler le traite sans aucun engagement, se contentant d’y apporter un professionnalisme vaguement lénifiant, voire platement conventionnel dans les parties sentimentales. Nulle faute de goût n’est à déplorer dans ce (long) exercice de confort glacé, dans ce luxe décoratif de musical tissant du cliché au kilomètre. L’ensemble est correct, appliqué, parfois somptueux, mais si dénué de saveur qu’il s’oublie dès la tombée de rideau. 3/6

Roubaix, une lumière (Arnaud Desplechin, 2019)
Il aurait été saugrenu d’attendre de la première incursion du réalisateur dans le polar autre chose qu’une proposition personnelle. C’est comme une enquête de Simenon revue par Dostoïevski, dont le héros serait moins un policier qu’un accoucheur de vérité, un confesseur de la parole libératrice, un ange de douceur et de patience – vertus ne parasitant à aucun moment l’acuité qui caractérise le récit. Sans donner congé au biographique et au romanesque, les deux forces ayant toujours nourri son œuvre, le cinéaste scrute ces profondeurs de la condition humaine que reflètent la misère et la détresse sociales. Sa méthode relève ainsi d’un art de comprendre, de regarder le monde bien en face, avec une empathie profonde que relaient les prestations très émouvantes de son impressionnant trio d’acteurs. 5/6

Une fille facile (Rebecca Zlotowski, 2019)
Si l’habit ne fait pas le moine, la bimbo ne fait pas forcément la godiche écervelée. Telle est la thèse explorée par cette chronique estivale, ensoleillée, sans jugement et vaguement perverse, d’un indolent spleen et d’une consommation désinvolte. Assumant l’héritage du conte moraliste (celui de Rohmer bien sûr, mais aussi de la Sagan de Bonjour Tristesse), Zlotowski traite de la drague et du sexe comme arme de conquête sociale, de la marchandisation des personnes, de la violence feutrée des rapports de classes, de la liberté – ce concept à définition variable dont elle inverse les stéréotypes. Elle se place du côté de l’expérience, valorise sa fonction d’enseignement, mais n’échappe pas à une certaine raideur discursive que Zahia Dehar (poupée en plastique, actrice limitée) ne conjure pas tout à fait. 4/6


Et aussi :

The wicker man (Robin Hardy, 1973) - 4/6
Perdrix (Erwan Le Duc, 2019) - 4/6
La femme du boulanger (Marcel Pagnol, 1938) - 4/6
Repo man (Alex Cox, 1984) - 4/6
Scorpio rising (Kenneth Anger, 1963) - 5/6 (CM)
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Films des mois précédents :
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Juillet 2019 - La sorcellerie à travers les âges (Benjamin Christensen, 1922)
Juin 2019Parasite (Bong Joon-ho, 2019)
Mai 2019 - Mandingo (Richard Fleischer, 1975)
Avril 2019 - Les oiseaux de passage (Cristina Gallego & Ciro Guerra, 2018)
Mars 2019 - Le convoi (Sam Peckinpah, 1978)
Février 2019Les noces rouges (Claude Chabrol, 1973)
Janvier 2019Un jour dans la vie de Billy Lynn (Ang Lee, 2016)
Décembre 2018Une affaire de famille (Hirokazu Kore-eda, 2018)
Novembre 2018High life (Claire Denis, 2018)
Octobre 2018Nos batailles (Guillaume Senez, 2018)
Septembre 2018Les frères Sisters (Jacques Audiard, 2018)
Août 2018Silent voice (Naoko Yamada, 2016)
Juillet 2018 - L'homme qui voulait savoir (George Sluizer, 1988)
Juin 2018Sans un bruit (John Krasinski, 2018)
Mai 2018Riches et célèbres (George Cukor, 1981)
Avril 2018Séduite et abandonnée (Pietro Germi, 1964)
Mars 2018Mektoub my love : canto uno (Abdellatif Kechiche, 2017)
Février 2018Phantom thread (Paul Thomas Anderson, 2017)
Janvier 2018Pentagon papers (Steven Spielberg, 2017)
Décembre 2017Lettre de Sibérie (Chris Marker, 1958)
Novembre 2017L’argent de la vieille (Luigi Comencini, 1972)
Octobre 2017Une vie difficile (Dino Risi, 1961)
Septembre 2017Casanova, un adolescent à Venise (Luigi Comencini, 1969)
Août 2017La bonne année (Claude Lelouch, 1973)
Juillet 2017 - La fille à la valise (Valerio Zurlini, 1961)
Juin 2017Désirs humains (Fritz Lang, 1954)
Mai 2017Les cloches de Sainte-Marie (Leo McCarey, 1945)
Avril 2017Maria’s lovers (Andreï Kontchalovski, 1984)
Mars 2017À la recherche de Mr Goodbar (Richard Brooks, 1977)
Février 2017Raphaël ou le débauché (Michel Deville, 1971)
Janvier 2017La la land (Damien Chazelle, 2016)
Décembre 2016Alice (Jan Švankmajer, 1987)
Novembre 2016 - Dernières nouvelles du cosmos (Julie Bertuccelli, 2016)
Octobre 2016 - Showgirls (Paul Verhoeven, 1995)
Septembre 2016 - Aquarius (Kleber Mendonça Filho, 2016)
Août 2016 - Le flambeur (Karel Reisz, 1974)
Juillet 2016 - A touch of zen (King Hu, 1971)
Juin 2016 - The witch (Robert Eggers, 2015)
Mai 2016 - Elle (Paul Verhoeven, 2016)
Avril 2016 - La pyramide humaine (Jean Rouch, 1961)
Mars 2016 - The assassin (Hou Hsiao-hsien, 2015)
Février 2016Le démon des femmes (Robert Aldrich, 1968)
Janvier 2016La Commune (Paris 1871) (Peter Watkins, 2000)
Décembre 2015Mia madre (Nanni Moretti, 2015)
Novembre 2015Avril ou le monde truqué (Franck Ekinci & Christian Desmares, 2015)
Octobre 2015Voyage à deux (Stanley Donen, 1967)
Septembre 2015Une histoire simple (Claude Sautet, 1978)
Août 2015La Marseillaise (Jean Renoir, 1938)
Juillet 2015Lumière silencieuse (Carlos Reygadas, 2007)
Juin 2015Vice-versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen, 2015) Top 100
Mai 2015Deep end (Jerzy Skolimowski, 1970)
Avril 2015Blue collar (Paul Schrader, 1978)
Mars 2015Pandora (Albert Lewin, 1951)
Février 2015La femme modèle (Vincente Minnelli, 1957)
Janvier 2015Aventures en Birmanie (Raoul Walsh, 1945)
Décembre 2014Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Elio Petri, 1970)
Novembre 2014Lifeboat (Alfred Hitchcock, 1944)
Octobre 2014Zardoz (Sean Connery, 1974)
Septembre 2014Un, deux, trois (Billy Wilder, 1961)
Août 2014Le prix d’un homme (Lindsay Anderson, 1963)
Juillet 2014Le soleil brille pour tout le monde (John Ford, 1953)
Juin 2014Bird people (Pascale Ferran, 2014)
Mai 2014Léon Morin, prêtre (Jean-Pierre Melville, 1961) Top 100
Avril 2014L’homme d’Aran (Robert Flaherty, 1934)
Mars 2014Terre en transe (Glauber Rocha, 1967)
Février 2014Minnie et Moskowitz (John Cassavetes, 1971)
Janvier 201412 years a slave (Steve McQueen, 2013)
Décembre 2013La jalousie (Philippe Garrel, 2013)
Novembre 2013Elle et lui (Leo McCarey, 1957)
Octobre 2013L’arbre aux sabots (Ermanno Olmi, 1978)
Septembre 2013Blue Jasmine (Woody Allen, 2013)
Août 2013La randonnée (Nicolas Roeg, 1971)
Juillet 2013Le monde d’Apu (Satyajit Ray, 1959)
Juin 2013Choses secrètes (Jean-Claude Brisseau, 2002)
Mai 2013Mud (Jeff Nichols, 2012)
Avril 2013Les espions (Fritz Lang, 1928)
Mars 2013Chronique d’un été (Jean Rouch & Edgar Morin, 1961)
Février 2013 – Le salon de musique (Satyajit Ray, 1958)
Janvier 2013L’heure suprême (Frank Borzage, 1927) Top 100
Décembre 2012 – Tabou (Miguel Gomes, 2012)
Novembre 2012 – Mark Dixon, détective (Otto Preminger, 1950)
Octobre 2012 – Point limite (Sidney Lumet, 1964)
Septembre 2012 – Scènes de la vie conjugale (Ingmar Bergman, 1973)
Août 2012 – Barberousse (Akira Kurosawa, 1965) Top 100
Juillet 2012 – Que le spectacle commence ! (Bob Fosse, 1979)
Juin 2012 – Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)
Mai 2012 – Moonrise kingdom (Wes Anderson, 2012)
Avril 2012 – Seuls les anges ont des ailes (Howard Hawks, 1939) Top 100
Mars 2012 – L'intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
Février 2012 – L'ombre d'un doute (Alfred Hitchcock, 1943)
Janvier 2012 – Brève rencontre (David Lean, 1945)
Décembre 2011 – Je t'aime, je t'aime (Alain Resnais, 1968)
Novembre 2011 – L'homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929) Top 100 & L'incompris (Luigi Comencini, 1967) Top 100
Octobre 2011 – Georgia (Arthur Penn, 1981)
Septembre 2011 – Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1953)
Août 2011 – Super 8 (J.J. Abrams, 2011)
Juillet 2011 – L'ami de mon amie (Éric Rohmer, 1987)
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-magik-
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par -magik- »

Top 3 pour le mois d’août (26 films découverts, 2 films revus, 2 séries) :

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1. Face à la nuit (WD. Ho - 2019)
2. Le Cercle infernal (R. Loncraine - 1978)
3. The Wicker man, le Dieu d’osier (R. Hardy - 1973)
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Beule
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Beule »

Bien difficile de sortir du lot un film plutôt qu'un autre en ce mois d'août.

Si je choisis de récompenser Strangers when we meet, c'est peut-être parce qu'après l'avoir longtemps fantasmé il aura comblé toutes mes attentes. Car pour moi les mélos les plus précieux sont souvent ceux qui savent réfréner les effusions, laisser couver le feu des passions contrariées sous le glacis imperceptiblement perméabilisé de la pudeur des sentiments. Doublé d’un témoignage sociologique acéré mais tout aussi feutré – il n’est pas dans l’esprit de film hollywoodien moins conservateur que celui-ci – le Quine semble concrétiser un idéal d’immanence filmique.

Pour autant, à l’autre extrémité du spectre mélodramatique, les stupéfiantes fulgurances d’Histoire d’une prostituée, au service d’un propos ostensiblement féministe et progressiste, m’auront tout autant impressionné. Jusqu’au vertige paroxystique. Elles ne sont que la preuve de l’inépuisable versatilité du 7e art.

Deux films très courts, porteurs l’un et l’autre d’une même fièvre maligne mais dont les vertus semblent presque antinomiques, sont aussi à ranger parmi les découvertes majeures. The devil’s temple de Misumi orchestre le conflit de la foi en une parabolique partie d’échecs pour la salvation bouddhiste, en un huis-clos aussi suffocant que ludique. Michiyo Aratama y brille d’une flamme maléfique jusque-là insoupçonnée. Adaptant La veille de la nuit de la Saint-Jean de Gogol, Yuri Illienko, retrouve l’inspiration fantasmagorique de son travail sur Les chevaux de feu, pour donner corps à la confusion panthéiste d’une légende ukrainienne par le simple truchement d’une picturalité jusqu’au-boutiste, luxuriante et hors du temps.

Impossible aussi de passer sous silence la fraîcheur iconoclaste et irrévérencieuse de L’as de pique, qui capte limpidement le point de bascule d’une génération tchèque sur le point d’être recadrée ; le didactisme foncièrement honnête et bouleversant de Boat people de Ann Hui ; la leçon de stoïcisme humaniste appliquée par Rosi dans son biopic serein consacré à Carlo Levi ou encore la si stimulante exsudation des délices sensoriels de Ricordi ?. Tous ceux-là sont à marquer d’une pierre blanche et ne sont que l’avant-garde d’une ribambelle de films passionnants. S’y bousculent Giordana, Bolognini que j’aurai décidément trop longtemps mésestimé, ou encore Tai Katô, dont la relecture de Musashi Miyamoto, sous ses dehors trompeurs de digest, met à mal dans un superbe élan dynamique et plastique la stature iconique du sabreur nippon, presque réduit à un simple ambitieux roué étranger à la fameuse voie de l'ascèse.

En résumé, un très grand mois.
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Liaisons secrètes (Richard Quine - 1960)

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The devil's temple (Kenji Misumi - 1969)

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Histoire d'une prostituée (Seijun Suzuki - 1965)

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La veille de la nuit de la Saint-Jean (Yuri Illienko - 1968)

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Boat people (Ann Hui - 1982)

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Le Christ s'est arrêté à Eboli (Francesco Rosi - 1979)

7 - Image
L'as de pique (Miloš Forman - 1964)

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Ricordi ? (Valerio Mieli - 2018)

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Metello (Mauro Bolognini - 1970)

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Les cent pas (Marco Tullio Giordana - 2000)
Autres films marquants :
Spoiler (cliquez pour afficher)
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La barrière de chair (Seijun Suzuki - 1964)

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Je demande la parole (Gleb Panfilov - 1976)

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Meurtre à Yoshiwara (Tomu Uchida - 1960)

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Mikey and Nicky (Elaine May - 1976)

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Miyamoto Musashi (Tai Katô - 1973)

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L'oiseau au plumage de cristal (Dario Argento - 1970)

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Tale of the underworld : The last gunfight (Kihachi Okamoto - 1960)

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Trois frères (Francesco Rosi - 1981)

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La vieille fille (Jean-Pierre Blanc - 1972)
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G.T.O
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par G.T.O »

Film du mois décerné à l'envoûtant et singulier Midsommar.

Top du mois

1. Midsommar (Ari Aster)

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2. Figures in a landscape (Joseph Losey)


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3. The Color of Money (Martin Scorsese)

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Flops du mois

1. Avengers Infinity Wars & Avengers Endgame (Russo)
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2. Once Upon a time...in Hollywood (Quentin Tarantino)
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3. Widows (Steve McQueen)
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Arn
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Arn »

Petit mois avec 16 films vu dont 10 découvertes. Mon podium :

1. ZATÔICHI, LE MASSEUR AVEUGLE, de Kenji Misumi (1962)
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2. LETTRE D'UNE INCONNUE, de Max Ophüls (1948)
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3. MOBILE SUIT GUNDAM I, de Ryôji Fujiwara & Yoshiyuki Tomino (1981)
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L'intégralité de mes visionnages :
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Films (re)découverts :

ZATÔICHI, LE MASSEUR AVEUGLE (Zatôichi monogatari, Kenji Misumi - 1962) - 8/10

LETTRE D'UNE INCONNUE (Letter from an Unknown Woman, Max Ophüls - 1948) - 7/10
MOBILE SUIT GUNDAM I (Kidô senshi Gandamu, Ryôji Fujiwara & Yoshiyuki Tomino - 1981) - 7/10

L'INCROYABLE ALLIGATOR (Alligator, Lewis Teague - 1980) - 6/10
RAOUL TABURIN (Pierre Godeau - 2018) - 6/10
THE TALE OF ZATOICHI CONTINUES (Zoku Zatôichi monogatari, Kazuo Mori - 1962) - 6/10
SEPT HOMMES A ABBATRE (7 Men From Now, Budd Boetticher - 1956) - 6/10

MIDSOMMAR (Ari Aster - 2019) - 5/10 **
LAKE PLACID (Steve Miner - 1999) - 5/10
JUMANJI: BIENVENUE DANS LA JUNGLE (Jumanji: Welcome to the Jungle, Jake Kasdan - 1981) - 5/10


Films revus :

DONNIE DARKO (Richard Kelly - 2001) - 10/10 **

STARSHIP TROOPERS (Paul Verhoeven - 1997) - 9/10

SPIDER-MAN 2 (Sam Raimi - 2006) - 8/10

UN CRI DANS L'OCEAN (Deep Rising, Stephen Sommers - 1998) - 7/10
LE ROI ARTHUR: LA LEGENDE D'EXCALIBUR (King Arthur: Legend of the Sword, Guy Ritchie - 2017) - 7/10

LE MAÎTRE D'ARMES (Fearless, Ronny Yu - 2006) - 6/10
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Rick Blaine
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Rick Blaine »

Arn a écrit :Petit mois avec 16 films vu dont 10 découvertes. Mon podium :

1. ZATÔICHI, LE MASSEUR AVEUGLE, de Kenji Misumi (1962)
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Ca fait plaisir, je trouve que c'est un excellent divertissement.
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vic
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par vic »

Film d'août 2019 (et possible film de l'année) :

Un petit carrousel de fête (Körhinta - Zoltàn Fàbri - Hongrie, 1955)

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autres films remarquables :

Deux sur la balançoire (Two for the seesaw - Robert Wise - E. U., 1962)




Il était une fois en Anatolie (Bir Zamanlar Anadolu'da - Nuri Bilge Ceylan - Turquie, 2011)

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La Folle Escapade (Watership Down - Martin Rosen - R. U., 1978)

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Redécouverte du mois :

La Grande Lessive (!) (Jean-Pierre Mocky - France, 1968)

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Arn
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Arn »

Rick Blaine a écrit :
Arn a écrit :Petit mois avec 16 films vu dont 10 découvertes. Mon podium :

1. ZATÔICHI, LE MASSEUR AVEUGLE, de Kenji Misumi (1962)
Image
Ca fait plaisir, je trouve que c'est un excellent divertissement.
Oui c'est tout à fait ça. J'ai trouvé le second quelques crans en dessous (tout en restant agréable).
Hâte de découvrir la suite en tout cas.
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Rick Blaine
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Rick Blaine »

Arn a écrit : Oui c'est tout à fait ça. J'ai trouvé le second quelques crans en dessous (tout en restant agréable).
De souvenir (mais c'est un peu lointain) pareil pour moi sur le second. Il y en avait d'autre très bon, notamment ceux signés Misumi.
Je n'avais pas tout vu et je n'ai presque plus de souvenir. Il faut que je m'attelle à me faire une intégrale avec le coffret.
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Arn
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Arn »

Rick Blaine a écrit :
Arn a écrit : Oui c'est tout à fait ça. J'ai trouvé le second quelques crans en dessous (tout en restant agréable).
De souvenir (mais c'est un peu lointain) pareil pour moi sur le second. Il y en avait d'autre très bon, notamment ceux signés Misumi.
Je n'avais pas tout vu et je n'ai presque plus de souvenir. Il faut que je m'attelle à me faire une intégrale avec le coffret.
C'est cool j'ai vu qu'ils sont tous chroniqués sur le site. J'ai juste jeté un œil aux notes et ce qui m'a convaincu de prendre le coffret c'est que si évidemment certains épisodes sont en dessous, la qualité semble resté présente tout du long.

Faudra que je le prenne le film de Katsu aussi, qui lui n'est pas inclus et qui semble être superbe. Mais j'ai le temps avant d'y être :)
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Flol
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Flol »

1.
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Once Upon a Time...in Hollywood - Quentin Tarantino

2.
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Perdrix - Erwan Le Duc

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Gunman's Walk - Phil Karlson

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May The Devil Take You - Timo Tjahjanto

5.
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The Great Waldo Pepper - George Roy Hill
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El Dadal
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par El Dadal »

Rick Blaine a écrit :
Arn a écrit :Petit mois avec 16 films vu dont 10 découvertes. Mon podium :

1. ZATÔICHI, LE MASSEUR AVEUGLE, de Kenji Misumi (1962)
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Ca fait plaisir, je trouve que c'est un excellent divertissement.
J'ose espérer que vous y voyez plus qu'un divertissement, ô combien excellent soit-il :wink:
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