Se dire que ces deux-là sont dans le même film, ça fait tout bizarre C'est comme si on disait Robert De Niro et Pierre Brasseur... Christopher Walken et ArlettyMax Schreck a écrit :Harvey Keitel en philosophe progressiste, en passant par un Jean-Louis Barrault incroyable de vitalité
Ettore Scola (1931-2016)
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Re: Ettore Scola (1931 - 2016)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Ettore Scola (1931 - 2016)
Tiens, une bonne idée de redécouverte d'autant que j'avais adoré l'année de sa sortie, jamais revu depuis et que je n'ai toujours pas décelophané le DVD
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Re: Ettore Scola (1931 - 2016)
Je précise que le casting est quand même majoritairement français, et que la version originale est bien la VF (je me suis fait avoir au départ en partant sur la version italienne peu convaincante avant de basculer).
Keitel — très sobre — est certes doublé mais l'essentiel du casting parle bien de sa propre voix.
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Re: Ettore Scola (1931 - 2016)
Oui, comme Le Désert des tartares de Zurlini d'ailleurs.Max Schreck a écrit :Je précise que le casting est quand même majoritairement français, et que la version originale est bien la VF (je me suis fait avoir au départ en partant sur la version italienne peu convaincante avant de basculer).
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Re: Ettore Scola (1931 - 2016)
Splendor, 1989
Enfin mis la main sur la réédition Gaumont qui propose le film en VO. On a un peu injustement accusé Cinema paradiso d'avoir indirectement fait de l'ombre au film de Scola, que je n'ai même pas le souvenir d'avoir vu tenir l'affiche. Sortis en effet la même année, les deux œuvres traitent du même sujet, évocation nostalgique du cinéma à travers le passage des ans d'une salle de cinéma d'un petit village italien. Sauf que le Tornatore est en comparaison dix mille fois plus inspiré et réussi. Ici, Scola n'a bizarement pas l'air passionné par son récit, qu'il déroule plutôt mollement et sans grandes trouvailles visuelles. La seule relative audace étant une construction en flashbacks mais qui paraît confuse par son recours un peu aléatoire du noir et blanc qui n'aide pas vraiment à situer les différentes époques. Même Armando Trovaiolli est en mode flemmard, se contentant d'une simple ritournelle au piano déglingué, pas franchement évocatrice. Bref, l'impression qu'en dehors du travail de reconstitution et du passage toujours plaisant d'extraits de film et d'affiches en arrière-plan, Scola (ici auteur du scénario) n'a pas tant de choses que ça à raconter. Il a pourtant fait partie de l'Histoire du cinéma (le cinéma italien étant évidemment particulièrement représenté). Il ne profite même pas de la présence de Mastroianni pour s'offrir des jeux de miroir avec la réalité. J'étais plutôt content de retrouver le comédien partager la vedette avec Troisi, après leur magnifique Che ora e ? Mais leur relation n'est pas partriculièrement développée, on ne saisit jamais vraiment ce qui les anime. Mastroianni se contente de suivre les traces de son père, et Troisi devient projectionniste juste parce qu'il a un temps tenté de séduire l'ouvreuse Vlady. Mais jamais Scola ne cherche vraiment à communiquer l'émerveillement du spectateur dans la salle. Son intention était sans doute de faire un film fatigué, découragé et décourageant, qui montre qu'il est temps de rendre les armes.
Il y avait finalement davantage d'amour du cinéma exprimé dans une poignée de scènes de Nous nous sommes tant aimés (sous l'égide de De Sica et Fellini) que dans tout ce Splendor vieillot.
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Re: Ettore Scola (1931 - 2016)
Vu hier au Champo la bande annonce de la ressortie en salle de La famille, le 21 Aout 2019.
Image 4K, douce mais superbe qui faisait saliver. Casing d’exception.
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Re: Ettore Scola (1931 - 2016)
Curieux de le revoir mais à vrai dire pas un grand souvenir de ce Scola qui à cette époque était selon moi dans une période un peu creuse.
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Re: Ettore Scola (1931 - 2016)
C’est un peu mon ressenti. Ses films ont une forte tendance, le temps renforçant cette impression, à passer pour des chef-d’œuvres quand on en voit des passages. Je pense par exemple au Capitaine Fracasse, magnifique quand on en voit des extraits mais un peu chiant quand on le découvre en fait. Mais beau quand même.Jeremy Fox a écrit :Curieux de le revoir mais à vrai dire pas un grand souvenir de ce Scola qui à cette époque était selon moi dans une période un peu creuse.
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Re: Ettore Scola (1931-2016)
CONCURRENCE DELOYALE (2001)
Dispo actuellement sur Ciné+ à la demande. De mon côté, c'est vu et c'est du Scola en petit forme... encore que, le caractère usé, résigné et limite anachronique de l'affaire finit par lui donner une couleur particulière, rendant l'ensemble presque attachant dans sa dernière heure. Du coup, je me demandais quel était le dernier grand Scola ? Quelle heure est-il ? ??
En résumé, pas la peine de sortir le carnet, Jack...
Dispo actuellement sur Ciné+ à la demande. De mon côté, c'est vu et c'est du Scola en petit forme... encore que, le caractère usé, résigné et limite anachronique de l'affaire finit par lui donner une couleur particulière, rendant l'ensemble presque attachant dans sa dernière heure. Du coup, je me demandais quel était le dernier grand Scola ? Quelle heure est-il ? ??
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Re: Ettore Scola (1931-2016)
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Re: Ettore Scola (1931-2016)
Celui qui suit Concurrence déloyale : Gente di Roma
Enfin, grand, j'en sais rien, mais il était recommandable dans mon souvenir.
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Re: Ettore Scola (1931-2016)
J'en garde plutôt un bon souvenir pour ma part. Certes, ce n'est pas un grand Scola, mais je trouve que c'est un bon film.manuma a écrit : ↑14 nov. 21, 18:19 CONCURRENCE DELOYALE (2001)
Dispo actuellement sur Ciné+ à la demande. De mon côté, c'est vu et c'est du Scola en petit forme... encore que, le caractère usé, résigné et limite anachronique de l'affaire finit par lui donner une couleur particulière, rendant l'ensemble presque attachant dans sa dernière heure. Du coup, je me demandais quel était le dernier grand Scola ? Quelle heure est-il ? ??
En résumé, pas la peine de sortir le carnet, Jack...
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Re: Ettore Scola (1931-2016)
Bon, ben...
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Re: Ettore Scola (1931-2016)
manuma a écrit : ↑20 févr. 22, 11:28Immanquable ! Mon Scola préféré avec Affreux...
Sinon, datant de la même époque, ce serait bien qu'une chaine ciné pense à nous (re)diffuser son Permette? Rocco Papaleo. J'aimerai en tout cas beaucoup revoir cette balade américaine désenchantée, découverte il y a bien longtemps sur Canal Jimmy.
Bon, ben...
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Re: Ettore Scola (1931-2016)
PERMETTE ? ROCCO PAPALEO (1971)
Ravi de l'avoir revu. Je ne classerai pas parmi les Scola essentiels pour deux petites raisons : L'authenticité de cette peinture sociale pâtit de son doublage italien intégral, et le réalisateur se laisse aller à quelques inutiles coquetteries stylistiques d'époque (ralenti, narration non linéaire). Mais pour le reste, c'est vraiment du tout bon. Mastroianni est parfait, les dialogues brillantissimes, et le portrait de cette Amérique de l'injustice et des laissés-pour-compte au scalpel, plus noir encore que le souvenir, seulement désenchanté, que j'en gardais. Une belle réussite donc, avec un petit côté Fat City dans l'ambiance, qui m'a par ailleurs donné envie de revoir les trips américains de Monicelli et Loy réalisés sur la même période et que j'associe spontanément à ce titre : La Mortadella et Sistemo l'America e torno.
Ravi de l'avoir revu. Je ne classerai pas parmi les Scola essentiels pour deux petites raisons : L'authenticité de cette peinture sociale pâtit de son doublage italien intégral, et le réalisateur se laisse aller à quelques inutiles coquetteries stylistiques d'époque (ralenti, narration non linéaire). Mais pour le reste, c'est vraiment du tout bon. Mastroianni est parfait, les dialogues brillantissimes, et le portrait de cette Amérique de l'injustice et des laissés-pour-compte au scalpel, plus noir encore que le souvenir, seulement désenchanté, que j'en gardais. Une belle réussite donc, avec un petit côté Fat City dans l'ambiance, qui m'a par ailleurs donné envie de revoir les trips américains de Monicelli et Loy réalisés sur la même période et que j'associe spontanément à ce titre : La Mortadella et Sistemo l'America e torno.