Sidney Lumet (1924-2011)
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Question technique : cette édition n'indique pas de sous-titres français (mais anglais et néerlandais). Vous pouvez me dire ce qu'il en est ?
Merci !
S.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Je profite de ma pause : pour ceux que ça intéresserait : L'Avocat du diable, malgré ce qu'indiquent les jaquettes, et par extension les sites de vente, propose bien le français. Film mineur mais assez bien mené malgré sa fin totalement raté. Sympathique, mais on est en droit d'attendre plus de la part de Lumet et de Larry Cohen (au scénar). Don Johnson commence par agacer, et petit à petit fascine et devient vraiment intéressant. Le DVD se trouve pas cher ici et là, profitez-en.
J'ai aussi vu (revu plus exactement) l'excellent Dans l'ombre de Manhattan, un des Lumet assez extraordinaires qui renvoie à Serpico, et dont la conclusion semble résumer tout le cinéma de Lumet. Bonne nouvelle le commentaire audio est STFR.
Le Groupe, bien qu'un peu vieilli par certains aspects, étonne par d'autres passages d'une modernité incroyable. Un peu trop théâtral mais passionnant, dans ces portraits de 8 femmes, qui le temps de quelques séquences, arrivent à nuancer et donner vie à des personnages assez fascinants. le Bluray Blaqout est très beau.
j'ai encore sous le coude La Mouette et Les Coulisses du pouvoir, et devraient arriver pour un visionnage prochainement Jugez-moi coupable (DVD VOSTF), Une étrangère parmi nous (Bluray US vosta), Gloria (DVD VOSTA) et Le Lendemain du crime (DVD us apparemment au format et VOSTF, que j'espère zone all).
J'ai aussi vu (revu plus exactement) l'excellent Dans l'ombre de Manhattan, un des Lumet assez extraordinaires qui renvoie à Serpico, et dont la conclusion semble résumer tout le cinéma de Lumet. Bonne nouvelle le commentaire audio est STFR.
Le Groupe, bien qu'un peu vieilli par certains aspects, étonne par d'autres passages d'une modernité incroyable. Un peu trop théâtral mais passionnant, dans ces portraits de 8 femmes, qui le temps de quelques séquences, arrivent à nuancer et donner vie à des personnages assez fascinants. le Bluray Blaqout est très beau.
j'ai encore sous le coude La Mouette et Les Coulisses du pouvoir, et devraient arriver pour un visionnage prochainement Jugez-moi coupable (DVD VOSTF), Une étrangère parmi nous (Bluray US vosta), Gloria (DVD VOSTA) et Le Lendemain du crime (DVD us apparemment au format et VOSTF, que j'espère zone all).
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Bon courage avec celui ci.1kult a écrit :j'ai encore sous le coude... Une étrangère parmi nous (Bluray US vosta),:
Le film a ses défenseurs ici (il y a meme une critique DVDClassik) il a même été sélectionné à Cannes. Pour moi son pire film.
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Dernière modification par The Boogeyman le 28 mai 19, 14:14, modifié 1 fois.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Pour peu que ça en intéresse deux ou trois : le DVD Warner US édité il y a quelques années trouvable d'occasion (à ne pas confondre avec le Warner Archive qui l'a remplacé depuis, attention) est apparemment au format, propose VF et VOSTF, et de plus est free zone !!! Seul mini-bémol, mais c'est sans rop de surprise : le comm audio de Lumet ne propose pas de sous-titres, Warner oblige. Mais content d'avoir pu mettre la main sur un Lumet inédit chez nous en support physique. Faute de grives... on se tourne vers l'import !1kult a écrit :(...) Le Lendemain du crime (DVD us apparemment au format et VOSTF, que j'espère zone all).
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Je plussoie mais trouve qu'il n'a pas trop vieilli au contraire. Casting 4 étoiles, modèle d'écriture et d'utilisation de l'ellipse.1kult a écrit : Le Groupe, bien qu'un peu vieilli par certains aspects, étonne par d'autres passages d'une modernité incroyable. Un peu trop théâtral mais passionnant, dans ces portraits de 8 femmes, qui le temps de quelques séquences, arrivent à nuancer et donner vie à des personnages assez fascinants. le Bluray Blaqout est très beau.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Vu hier, une grosse réussite, dans mon top 5 des Lumet. Une intrigue simple mais sans temps mort, un montage assez classique, et toujours cette finesse dans le traitement des personnages et la direction d'acteurs, chose qu'on retrouve dans tous les bons Lumet. Un vrai film anti-militariste pas du tout manichéen. On retrouve le dilemme justice/injustice, cher à Lumet, qu'il continuera d'exploiter sous toutes ses formes dans pas mal d'autres films (12 hommes en colère, le Verdict, Serpico, Un après midi de chien, etc.)... Un cinéaste passionnant !!
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Vu aujourd’hui. Un film très riche qui je pense nécessite d’être vu plusieurs fois pour bien suivre le parcours de ces 8 femmes (si l’on est pas concentré, on est rapidement perdu entre chaque personnage). Des actrices peu connues mais formidables d’ailleurs (j’aime beaucoup celle qui joue Dotty notamment ainsi que joanna pettet que l’on voit d’ailleurs incarnée dans le dernier Tarantino dandy une scène avec Sharon Tate). Le casting masculin n’est pas mal non plus avec Hal Holbrook et le génial Larry Hagmann.Jeremy Fox a écrit :Je plussoie mais trouve qu'il n'a pas trop vieilli au contraire. Casting 4 étoiles, modèle d'écriture et d'utilisation de l'ellipse.1kult a écrit : Le Groupe, bien qu'un peu vieilli par certains aspects, étonne par d'autres passages d'une modernité incroyable. Un peu trop théâtral mais passionnant, dans ces portraits de 8 femmes, qui le temps de quelques séquences, arrivent à nuancer et donner vie à des personnages assez fascinants. le Bluray Blaqout est très beau.
La vague metoo actuelle n’a pour l’instant pas été capable de produire un film aussi féministe que celui-ci. Il y a un petit côté Sex and the city des années 30 aussi je trouve. En plus profond évidemment.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
J’ai revu hier Contre Enquête que je me rappelle avoir plutôt apprécier rà sa sortie.
J’ai eu un peu de mal au debut, tant le film semble sans surprise: un jeune procureur se trouve chargé pour sa 1er enquete d’un banal cas de legitime defense d’un flic réputé. Grace à un intro choc de Lumet, nous savons que le flic a en fait exécuté son soit disant assaillant.
On se dit que c’est parti pour un film de plus sur la corruption, avec le jeune bleu qui vas morfler. De plus, comme on est aux US, il y a un trait plutot lourd sur les questions raciales: au commisariat tout ie monde est potes mais ca vanne dur...
Bref, tout ca sent un peu la naphtaline, le film trop simpliste et trop situé dans un contexte annees 80 (voire 70)... et je parle de la bande son groovy du générique.
Il fait passer outre pratiquement la 1ere demi heure car fort heureusement, le film se densifie rapidement dans la relation des personnages, met a jour son vrai propos, ... et le remarquable savoir faire de Lumet l’emporte. Si il y a encore des sortes d’afféterie, on fini par etre pris dans cette intrigue, d’autant plus qu’on en imagine aisément l’issue.
J’ai bien aimé les scenes avec l’indic homo et sa copine travesti.
Les extérieurs de new york (trop rares) sont comme on l’attend du réalisateur de Serpico, les meilleurs.
Je ne pense pas que ce soit un grand film, il a trop un coté anachronique, semble un remix entre le film à these des années 70/80, mais a de nombreuses qualités /interet que souligne bien le commentaire de JB Thoret en bonus, en le repositionnant vis a vis du livre dont il est tiré.
Le film m’a semblé aujourd’hui comme une sorte de précurseur de The Wire ou The shield.
Tout ca donne salement envie de voir enfin une belle edition du Prince de New York en coffret chez Carlotta.
Je réalise que je connaît assez peu l’oeuvre de Lumet . J’ai quand meme vu de ses films des années 70 ou 80 mais l’oeuvre semble assez heterogene voire inegale. Je suis preneur de conseil notamment sur les annees post Serpico.
J’ai eu un peu de mal au debut, tant le film semble sans surprise: un jeune procureur se trouve chargé pour sa 1er enquete d’un banal cas de legitime defense d’un flic réputé. Grace à un intro choc de Lumet, nous savons que le flic a en fait exécuté son soit disant assaillant.
On se dit que c’est parti pour un film de plus sur la corruption, avec le jeune bleu qui vas morfler. De plus, comme on est aux US, il y a un trait plutot lourd sur les questions raciales: au commisariat tout ie monde est potes mais ca vanne dur...
Bref, tout ca sent un peu la naphtaline, le film trop simpliste et trop situé dans un contexte annees 80 (voire 70)... et je parle de la bande son groovy du générique.
Il fait passer outre pratiquement la 1ere demi heure car fort heureusement, le film se densifie rapidement dans la relation des personnages, met a jour son vrai propos, ... et le remarquable savoir faire de Lumet l’emporte. Si il y a encore des sortes d’afféterie, on fini par etre pris dans cette intrigue, d’autant plus qu’on en imagine aisément l’issue.
J’ai bien aimé les scenes avec l’indic homo et sa copine travesti.
Les extérieurs de new york (trop rares) sont comme on l’attend du réalisateur de Serpico, les meilleurs.
Je ne pense pas que ce soit un grand film, il a trop un coté anachronique, semble un remix entre le film à these des années 70/80, mais a de nombreuses qualités /interet que souligne bien le commentaire de JB Thoret en bonus, en le repositionnant vis a vis du livre dont il est tiré.
Le film m’a semblé aujourd’hui comme une sorte de précurseur de The Wire ou The shield.
Tout ca donne salement envie de voir enfin une belle edition du Prince de New York en coffret chez Carlotta.
Je réalise que je connaît assez peu l’oeuvre de Lumet . J’ai quand meme vu de ses films des années 70 ou 80 mais l’oeuvre semble assez heterogene voire inegale. Je suis preneur de conseil notamment sur les annees post Serpico.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Si on s'en réfère à qu'ils ont dit chez Carlotta il y a qq semaines dans une interview, je crois qu'on peut oublier (du moins pour le moment). C'est un film Warner et ils disent que c'est pratiquement le seul studio à de très rares exceptions qui ne cède pas les droits des films de son catalogue pour une exploitation chez un indépendant.The Eye Of Doom a écrit : Tout ca donne salement envie de voir enfin une belle edition du Prince de New York en coffret chez Carlotta.
- Roilo Pintu
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Dans l’ombre de Manhattan – Sidney Lumet (1997)
La corruption policière et ses drames urbains, l’examen du fonctionnement du système judiciaire, une mécanique complexe où ses personnages sont tiraillés dans leurs dilemmes personnels et professionnels. Les résolutions ne sont jamais simples, chacun doit faire un choix difficile qui aura ses conséquences. Les thèmes sont connus mais le film multiplie les plaisirs, d’abord un rythme soutenu, sans doute trop rapide parfois, mais le montage simple et efficace donne les informations suffisantes dont nous avons besoin et pour faire avancer le récit rapidement (le film dure moins de 2h) avec parfois des scènes peu courantes, comme l’arrestation du trafiquant, ou l’ouverture du film qui permet de montrer la façon dont quelqu’un devient procureur.
Andy Garcia est très bon dans le premier rôle (Sean Casey), un idéaliste, peu préparé pour la fosse aux lions, plus inexpérimenté que naïf, déchiré entre la justice et la famille découvrant toutes sortes de corruption au fur et à mesure de l’avancée du film. Autour de lui une belle distribution, Ian Holm (dans un rôle inhabituel), James Gandolfini (belle performance qui vous fait aimer autant que détester son personnage), Ron Leibman (le contraste entre l’agitation du début jusqu’à son immobilité), la très belle Léna Olin (même si le personnage manque de développement) et surtout Richard Dreyfuss dans un rôle très bref, qui au détour d’une scène avec Garcia se révèle, et lève le voile sur sa faille et son ambition, une scène touchante.
Belle fin en effet miroir avec la scène d’ouverture, où Sean Casey a évidemment changé de place, bousculé dans ses convictions, mais certainement pas ébranlé, du moins pas encore.
Actuellement sur Paramount Channel
La corruption policière et ses drames urbains, l’examen du fonctionnement du système judiciaire, une mécanique complexe où ses personnages sont tiraillés dans leurs dilemmes personnels et professionnels. Les résolutions ne sont jamais simples, chacun doit faire un choix difficile qui aura ses conséquences. Les thèmes sont connus mais le film multiplie les plaisirs, d’abord un rythme soutenu, sans doute trop rapide parfois, mais le montage simple et efficace donne les informations suffisantes dont nous avons besoin et pour faire avancer le récit rapidement (le film dure moins de 2h) avec parfois des scènes peu courantes, comme l’arrestation du trafiquant, ou l’ouverture du film qui permet de montrer la façon dont quelqu’un devient procureur.
Andy Garcia est très bon dans le premier rôle (Sean Casey), un idéaliste, peu préparé pour la fosse aux lions, plus inexpérimenté que naïf, déchiré entre la justice et la famille découvrant toutes sortes de corruption au fur et à mesure de l’avancée du film. Autour de lui une belle distribution, Ian Holm (dans un rôle inhabituel), James Gandolfini (belle performance qui vous fait aimer autant que détester son personnage), Ron Leibman (le contraste entre l’agitation du début jusqu’à son immobilité), la très belle Léna Olin (même si le personnage manque de développement) et surtout Richard Dreyfuss dans un rôle très bref, qui au détour d’une scène avec Garcia se révèle, et lève le voile sur sa faille et son ambition, une scène touchante.
Belle fin en effet miroir avec la scène d’ouverture, où Sean Casey a évidemment changé de place, bousculé dans ses convictions, mais certainement pas ébranlé, du moins pas encore.
Actuellement sur Paramount Channel
- Boubakar
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Je vois que Sidney Lumet a réalisé un documentaire, le seul de sa carrière, en compagnie de Joseph Mankiewicz, sur Martin Luther King :
Je n'ai pas trouvé l'info sur imdb ou la page wiki, mais je voulais savoir pourquoi les deux réalisateurs ne sont pas crédités au profit des deux producteurs ?
Je n'ai pas trouvé l'info sur imdb ou la page wiki, mais je voulais savoir pourquoi les deux réalisateurs ne sont pas crédités au profit des deux producteurs ?
- John Holden
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Je rejoins pour l'essentiel l'analyse lucide d'Olivier Bitoun à propos d'un Lumet décevant essentiellement en raison de cette interprétation maniériste et une mise en scène engoncée, pataude, exceptée dans une certaine mesure, la scène finale, glaçante.
Et je me demandais, Olivier n'a t'il pas confondu Jason Robards (40 ans au moment du tournage) et Dean Stockwell (26 ans), dont le jeu fébrile, à vif, évoque de façon assez troublante celui de James Dean ?
Et je me demandais, Olivier n'a t'il pas confondu Jason Robards (40 ans au moment du tournage) et Dean Stockwell (26 ans), dont le jeu fébrile, à vif, évoque de façon assez troublante celui de James Dean ?
PS : curieux d'avoir cantonné Lumet à la section contemporaine au vu de sa filmographie essentiellement antérieure à 1980.Long voyage dans la nuit est donc très loin d'être un bon Lumet, voir un bon film, la pièce d'Eugène O'Neill se révélant par ailleurs très longue (le film dure près de trois heures), ses enjeux, aussi forts soient-t-ils, mettant ainsi un temps infini à se développer. On retiendra toutefois la performance du quatuor d'acteurs, performance que l'on peut juger excessive et démonstrative mais qui parvient malgré tout à donner du corps au film. Ils remporteront d'ailleurs tout les quatre un prix d'interprétation à Cannes, une première dans l'histoire du festival. Lumet est un formidable directeur d'acteurs parce qu'il leur fait confiance et qu'il les aime. C'est quelque chose de sensible dans chacun de ses films, et l'on peut compter sur les doigts d'une main les interprétations ratées ou même simplement moyennes dans sa filmographie alors que nombre de grands acteurs ont livré le meilleur d'eux-mêmes devant sa caméra. Long voyage dans la nuit n'en constitue peut-être pas l'exemple le plus flagrant, mais voir une Katharine Hepburn - qui se met terriblement en danger - côtoyer un jeune Jason Robards fiévreux et habité permet de constater que Sidney Lumet a un don pour la direction d'acteurs, et ce quels que soient leur génération, leur école de jeu ou encore leur expérience.
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Le gang Anderson. Sélectionné pour Sean suite à sa disparition, isn't it, et encouragé par le confinement.
Très bon. Carré, prenant et bien raconté. J'aime quand une narration me change du tout venant sans pour autant sacrifier à sa fluidité. C'est le cas plusieurs fois : qd sean annonce qu'il doit tuer qq'un, par exemple. Pas de contre-champs immédiat sur ses complices consternés, non : on conserve la caméra fixe en gros plan sur sa tronche à lui. Très fort et rafraîchissant. Jusqu'à la scène du casse, parfaite, et cette arrivée des flics sans musique boum-boum, merci bien. La classe du casse, ou le casse de la classe. Mais pas à Dallas, non, non, à New-York.
Même si le film annonce le tout technologique à venir avec ces espionnages partout - notre héros est quasi cramé d'emblée - je n'y ai pas vu de délire prophétique pour autant, juste une ironie ludique pour pimenter judicieusement une histoire plutôt "fun", une face de Lumet à laquelle j'étais jusqu'alors peu habitué. On frôlerait presque le vaudeville par endroits. De là à en tirer une pièce, je ne sais pas. Ca doit être jouable, celà dit, avec des mecs dans les coins, casques sur les oreilles, sur lesquels on balancerait épisodiquements des spots.
Rayon médias envahissants, Johnnie To procèdera à l'identique avec Breaking News, en laissant cette fois aux voleurs la main sur une partie de la com', puisque tout n'y sera pas fait en louzdé mais en direct-live, 2000's oblige.
C'est léger, certes, mais le genre réclame cet aspect aérien des plus plaisants. Et le traitement, pour y parvenir, m'a paru brillant. Final cruel et bonne dose d'humour noir j'ai trouvé.
Très bon. Carré, prenant et bien raconté. J'aime quand une narration me change du tout venant sans pour autant sacrifier à sa fluidité. C'est le cas plusieurs fois : qd sean annonce qu'il doit tuer qq'un, par exemple. Pas de contre-champs immédiat sur ses complices consternés, non : on conserve la caméra fixe en gros plan sur sa tronche à lui. Très fort et rafraîchissant. Jusqu'à la scène du casse, parfaite, et cette arrivée des flics sans musique boum-boum, merci bien. La classe du casse, ou le casse de la classe. Mais pas à Dallas, non, non, à New-York.
Même si le film annonce le tout technologique à venir avec ces espionnages partout - notre héros est quasi cramé d'emblée - je n'y ai pas vu de délire prophétique pour autant, juste une ironie ludique pour pimenter judicieusement une histoire plutôt "fun", une face de Lumet à laquelle j'étais jusqu'alors peu habitué. On frôlerait presque le vaudeville par endroits. De là à en tirer une pièce, je ne sais pas. Ca doit être jouable, celà dit, avec des mecs dans les coins, casques sur les oreilles, sur lesquels on balancerait épisodiquements des spots.
Rayon médias envahissants, Johnnie To procèdera à l'identique avec Breaking News, en laissant cette fois aux voleurs la main sur une partie de la com', puisque tout n'y sera pas fait en louzdé mais en direct-live, 2000's oblige.
C'est léger, certes, mais le genre réclame cet aspect aérien des plus plaisants. Et le traitement, pour y parvenir, m'a paru brillant. Final cruel et bonne dose d'humour noir j'ai trouvé.
- Jack Carter
- Certains l'aiment (So)chaud
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Retro Lumet au prochain Festival Lumiere.
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Re: Sidney Lumet (1924-2011)
Découverte d'un très joli film, le méconnu "A la Recherche de Garbo" ("Garbo Talks") de Sidney Lumet (1984), brillante comédie, intelligente, rythmée, drôle autour d'une femme (militante engagée à gauche) qui, se sachant condamnée, n'a plus qu'un souhait, rencontrer Greta Garbo son idole, la star vivant cloitrée chez elle depuis des décennies.
Interprétation d'Anne Bancroft magnifique : elle est drôle, pleine de malice et à un moment donné elle a droit à un monologue d'un peu plus de 5 minutes tourné en un seul plan fixe qu'on écoute bouche bée. Aucune nomination aux Oscars pour ce rôle alors qu'elle aurait du clairement emporter la statuette rien que pour ces cinq minutes là.
La mise en scène, la musique, les seconds rôles, la photo tout est merveilleux, voilà un excellent film qui peut réconcilier avec les très moches années 80. Décidément, la filmo de Sidney Lumet est pleine de surprises
Interprétation d'Anne Bancroft magnifique : elle est drôle, pleine de malice et à un moment donné elle a droit à un monologue d'un peu plus de 5 minutes tourné en un seul plan fixe qu'on écoute bouche bée. Aucune nomination aux Oscars pour ce rôle alors qu'elle aurait du clairement emporter la statuette rien que pour ces cinq minutes là.
La mise en scène, la musique, les seconds rôles, la photo tout est merveilleux, voilà un excellent film qui peut réconcilier avec les très moches années 80. Décidément, la filmo de Sidney Lumet est pleine de surprises