Virginie Efira
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Re: Virginie Efira
vu pour la première fois également et... agréablement surpris.
déjà par la qualité du casting, franchement les acteurs sont plutôt bons et efficaces.
Ensuite, si j'ai apprécié certains épisodes "filmiques" (comme celui quasi sans parole de la dépression pendant 6 mois et quelques plans), j'ai trouvé la réalisation un peu trop neutre ou pas assez appuyée. L'appartement en bordel n'est pas assez mis en avant que clairement cela sert l'intrigue.
c'est cet aspect qui est le plus bancal pour moi, parce qu'autant le film est un peu trop long par moment (la scène avec le chien, le singe par exemple) autant il aurait mérité quelques scènes supplémentaires pour amener des enjeux plus clairs.
à mon sens l'écriture est vraiment bonne, elle permet de poser un regard lucide sur des personnages en évitant quelques poncifs. Cela permet d'avoir un portrait de femme cultivée, intelligente, ayant des moyens et des enfants mais qui ne va pas bien sans tomber dans le pathos ou l'image d'Epinal lourdingue. Le fait qu'elle ne s'occupe pas ou très peu de ses filles fait qu'on a du mal à être totalement en empathie avec elle, par exemple. Le jeu entre "scène attendue" et "mise à distance" réussi assez bien et donne un charme élégant à l'ensemble (dans l'écriture surtout, donc parce qu'à part quelques plans sur des visages et le tribunal, je n'ai pas trouvé l'image vraiment saisissante niveau composition ou choix de plans, mais c'est subjectif).
Seulement, cette mise à distance opère aussi avec certains des enjeux capitaux du film. Elle accueille un client ex-dealer, il tombe sous le charme, s'occupe de tout pour elle, elle ne voit rien, il se barre... une love story basique, si ce n'est qu'il y a une scène où il fait le ménage, une scène où il "s'occupe" des filles et ensuite quelques scènes où il s'implique dans le procès. Du coup, on a du mal à voir (et donc à croire) qu'il est devenu indispensable. Alors que : appartement en bordel x2 ou 3 fois, scène où il nettoie à l'éponge du film + des scènes où l'appartement est de plus en plus rangé en arrière-plan + elle déprime = elle refout le bordel... rien que cela aurait pu montrer l'influence (visible) du perso dans sa vie et amener un peu plus d'intensité à l'histoire d'amour (parce que bon la scène érotisante n'est pas folle non plus).
autre exemple, son ex tient un blog où il fait de "l'autofiction" et raconte la vie de l'héroïne et les cas de ses clients. L'héroïne arrive dans son cabinet, il a été détruit par un client mécontent de voir son cas étalé sur internet... ben, ça tombe à plat. ça doit être la première fois que l'on voit le cabinet en entier (la fois précédente, nous avons uniquement vu une petite partie de ce dernier) et on ne connaît pas le dit client... du coup on s'en fout. Une scène montrant (ou à la limite faisant référence) ce client et sa propension à l'énervement dans le dit cabinet aurait donné plus d'impact à ce chambardement.
bon, je papote je papote... mais c'est surtout parce que je m'attendais à un mauvais film, une énième "comédie dramatique" dont on a le secret, quelques gags mis dans la bande annonce et un téléfilm gonflé à l'hélium (puisque souvent financé par les chaînes) sur un sujet social à la mode, du coup le fait de visionner un plutôt bon film à l'écriture intéressante et aux bons acteurs m'a fait me pencher sur "mince, pourquoi il est bancal et pourquoi il y a un ventre moi dans un film d'1h30?")
déjà par la qualité du casting, franchement les acteurs sont plutôt bons et efficaces.
Ensuite, si j'ai apprécié certains épisodes "filmiques" (comme celui quasi sans parole de la dépression pendant 6 mois et quelques plans), j'ai trouvé la réalisation un peu trop neutre ou pas assez appuyée. L'appartement en bordel n'est pas assez mis en avant que clairement cela sert l'intrigue.
c'est cet aspect qui est le plus bancal pour moi, parce qu'autant le film est un peu trop long par moment (la scène avec le chien, le singe par exemple) autant il aurait mérité quelques scènes supplémentaires pour amener des enjeux plus clairs.
à mon sens l'écriture est vraiment bonne, elle permet de poser un regard lucide sur des personnages en évitant quelques poncifs. Cela permet d'avoir un portrait de femme cultivée, intelligente, ayant des moyens et des enfants mais qui ne va pas bien sans tomber dans le pathos ou l'image d'Epinal lourdingue. Le fait qu'elle ne s'occupe pas ou très peu de ses filles fait qu'on a du mal à être totalement en empathie avec elle, par exemple. Le jeu entre "scène attendue" et "mise à distance" réussi assez bien et donne un charme élégant à l'ensemble (dans l'écriture surtout, donc parce qu'à part quelques plans sur des visages et le tribunal, je n'ai pas trouvé l'image vraiment saisissante niveau composition ou choix de plans, mais c'est subjectif).
Seulement, cette mise à distance opère aussi avec certains des enjeux capitaux du film. Elle accueille un client ex-dealer, il tombe sous le charme, s'occupe de tout pour elle, elle ne voit rien, il se barre... une love story basique, si ce n'est qu'il y a une scène où il fait le ménage, une scène où il "s'occupe" des filles et ensuite quelques scènes où il s'implique dans le procès. Du coup, on a du mal à voir (et donc à croire) qu'il est devenu indispensable. Alors que : appartement en bordel x2 ou 3 fois, scène où il nettoie à l'éponge du film + des scènes où l'appartement est de plus en plus rangé en arrière-plan + elle déprime = elle refout le bordel... rien que cela aurait pu montrer l'influence (visible) du perso dans sa vie et amener un peu plus d'intensité à l'histoire d'amour (parce que bon la scène érotisante n'est pas folle non plus).
autre exemple, son ex tient un blog où il fait de "l'autofiction" et raconte la vie de l'héroïne et les cas de ses clients. L'héroïne arrive dans son cabinet, il a été détruit par un client mécontent de voir son cas étalé sur internet... ben, ça tombe à plat. ça doit être la première fois que l'on voit le cabinet en entier (la fois précédente, nous avons uniquement vu une petite partie de ce dernier) et on ne connaît pas le dit client... du coup on s'en fout. Une scène montrant (ou à la limite faisant référence) ce client et sa propension à l'énervement dans le dit cabinet aurait donné plus d'impact à ce chambardement.
bon, je papote je papote... mais c'est surtout parce que je m'attendais à un mauvais film, une énième "comédie dramatique" dont on a le secret, quelques gags mis dans la bande annonce et un téléfilm gonflé à l'hélium (puisque souvent financé par les chaînes) sur un sujet social à la mode, du coup le fait de visionner un plutôt bon film à l'écriture intéressante et aux bons acteurs m'a fait me pencher sur "mince, pourquoi il est bancal et pourquoi il y a un ventre moi dans un film d'1h30?")
- Supfiction
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Re: Virginie Efira
La montée des marches pour SYBIL de Justine Triet.
Spéciale dédicace à Martine Cachet, Bernard Menez en rock star.
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Re: Virginie Efira
Supfiction a écrit :La montée des marches pour SYBIL de Justine Triet.
Spéciale dédicace à Martine Cachet, Bernard Menez en rock star.
Je ne peux rien citer, j'ai pas de mémoire...
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Re: Virginie Efira
Oui mais quand Adèle met une robe de soirée, on a toujours l’impression qu’elle s’est déguisée. Et quand elle parle, c’est pire. Bref, c’est pas encore ça.Flol a écrit :Mon Dieu Adèle Exarchopoulos...
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Re: Virginie Efira
Rastapopoulos, c'est la vulgarité incarnée.
La grâce d'Efira en est décuplée.
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Re: Virginie Efira
Ah mais je ne dis pas le contraire ; c'est juste qu'elle dégage une sorte de sexualité brute qui ne me rend pas insensible, disons.Pomponazzo a écrit :Rastapopoulos, c'est la vulgarité incarnée.
Mais Efira est bien plus jolie et raffinée, on est d'accord là-dessus.
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Re: Virginie Efira
Je comprends tout à fait ce que tu veux dire.Flol a écrit : Ah mais je ne dis pas le contraire ; c'est juste qu'elle dégage une sorte de sexualité brute qui ne me rend pas insensible
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Re: Virginie Efira
Moi c'est Triet avec son petit bidon de femme enceinte
Je déconne...
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Re: Virginie Efira
A une autre époque on lui aurait donné des cours de diction, de maintien, etc. A l'image de Ginger Rogers, bombe sexuelle des années 30 qui parlait un peu vulgairement en vrai et qui est devenue plus raffinée avec les cours et au contact d'Astaire.
Elle peut s'améliorer avec le temps (dans le cas contraire elle sera limitée dans les rôles qu'on lui propose) mais il y a du boulot. Et puis il y a la classe naturelle, on l'a ou on l'a pas.
Elle peut s'améliorer avec le temps (dans le cas contraire elle sera limitée dans les rôles qu'on lui propose) mais il y a du boulot. Et puis il y a la classe naturelle, on l'a ou on l'a pas.
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Re: Virginie Efira
Exarchopoulos. C’est pas plus compliqué à écrire. Qu’est-ce qui est pire: la vulgarité ou le mépris ?Pomponazzo a écrit :Rastapopoulos, c'est la vulgarité incarnée.
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Re: Virginie Efira
Un PschittPomponazzo a écrit :Faut te détendre. Bois un Pschitt.
Ça s'appelle un Spritz.
Leçon rapide:
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Un Spritz pour Rick qui défend les jolies femmes
Un Spritz pour SupfictionRick Deckard a écrit :Exarchopoulos. C’est pas plus compliqué à écrire. Qu’est-ce qui est pire: la vulgarité ou le mépris ?Pomponazzo a écrit :Rastapopoulos, c'est la vulgarité incarnée.
Et deux derniers pour Flol et Alexandre Angel:Supfiction a écrit :Elle peut s'améliorer avec le temps (dans le cas contraire elle sera limitée dans les rôles qu'on lui propose) mais il y a du boulot. Et puis il y a la classe naturelle, on l'a ou on l'a pas.
Je ne suis pas un vieux fan d'Adèle Exarchopoulos, je n'ai d'ailleurs pas vu La vie d'Adèle, ni, je crois, aucun de ses films avant Sibyl.Alexandre Angel a écrit :Je comprends tout à fait ce que tu veux dire.Flol a écrit : Ah mais je ne dis pas le contraire ; c'est juste qu'elle dégage une sorte de sexualité brute qui ne me rend pas insensible
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Mais sexualité brute, c'était bien vu.
Je ne sais pas si elle porte bien les robes de soirée. Mais, vulgaire ou pas, c'est une très bonne actrice.
Je n'ai pas encore 83 ans, mais je vais quand même me laisser aller à faire le vieux salace à la Alain Delon qui rêve de Sophie Marceau . Adèle, dans Sibyl, dans son maillot marron pas si sexy que cela d'ailleurs...quand elle jouit, j'aimerais bien que ce soit ma main à moi dans le maillot marron
Tant qu'à Virginie Efira, que j'adore et pour le coup, là, depuis longtemps, quand je disais qu'il y a des scènes casse-gueule à bien filmer:
C'est pas aussi beau qu'Un homme et une femme, Justine Triet a encore du métier devant elle, elle la tourne facile. Mais la scène d'amour...on ne regrette pas que Virginie Efira n'ait pas du tout de robe de soiréePhnom&Penh a écrit :Et quand je cite Un homme et une femme (l'original) comme un des plus beaux films du monde qu'il remonte avec talent dans celui-ci...il reste quoi: le N&B / la couleur, les 360°...Non, il reste un couple qui fait l'amour, l'air de rien un des trucs les plus difficiles à bien tourner, sur lesquels on va jouer la violence / la passion / le naufrage. Chaque réalisateur a tourné comme il pouvait ce genre de scènes casse-gueule...Mais là, dans le remontage de Claude Lelouch, il reste juste... La tendresse
Pour le reste du film, il faut que je le revoie pour en parler plus avant. Sibyl, c'est bien barré, mais c'est un très beau film, et Virginie Efira est encore meilleure que dans Victoria.
Dernière modification par Phnom&Penh le 29 mai 19, 22:53, modifié 4 fois.
"pour cet enfant devenu grand, le cinéma et la femme sont restés deux notions absolument inséparables", Chris Marker
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Re: Virginie Efira
C’est vrai que Adèle fait son petit effet en maillot de bain une pièce dans l’île rendue célèbre par Ingrid Bergman.
Je trouve d’ailleurs que le film est à peu près sauvé grâce à son échappée strombolienne qui lui donne de la respiration et de l’érotisme. C’est drôle même presque (bonne idée que d’avoir pris l’actrice allemande Sandra Hüller en dictateur des plateaux) alors qu’on ne ri pas du tout dans ce film. J’ai quand même du mal encore à voir où Justine Triet veut en venir.
Je trouve d’ailleurs que le film est à peu près sauvé grâce à son échappée strombolienne qui lui donne de la respiration et de l’érotisme. C’est drôle même presque (bonne idée que d’avoir pris l’actrice allemande Sandra Hüller en dictateur des plateaux) alors qu’on ne ri pas du tout dans ce film. J’ai quand même du mal encore à voir où Justine Triet veut en venir.
Dernière modification par Supfiction le 29 mai 19, 18:41, modifié 2 fois.
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Re: Virginie Efira
Cest très bon le Pschitt.
Sinon essaie un Cacolac.
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