Errol Flynn (1909-1959)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Avatar de l’utilisateur
Lockwood
Assistant(e) machine à café
Messages : 125
Inscription : 23 août 15, 20:39

Re: Errol Flynn (1909-1959)

Message par Lockwood »

La Dynastie des Forsyte (1949 - Compton Benett)

Adaptation de la saga de John Galsworthy (que je n'ai pas lu).
Les droits de l'oeuvre avait été achetés depuis une bonne dizaine d'année par la MGM, avant qu'il ne soient proposés à Compton Bennett (plusieurs fois, le projet avait échoué, dont un déjà avec Greer Garson en tête d'affiche). Il était apparemment prévu la production d'une série de films adaptées de l'oeuvre, celle-ci s'étendant sur près de 3 générations de Forsyte.. Cependant, le présent film ne s'attache qu'à la première partie de la saga, "The Man of Property". Le film a rencontré un certain succès au Royaume Uni, mais n'a pas marché aux Etats Unis. Ceci devant expliquer qu'il n'y ait pas eu de suites.

En bref, il s'agit d'un mélodrame relativement réussi.. Celui-ci se focalise principalement sur la figure de Greer Garson, pianiste désargentée, qui finit par épouser un riche banquier, Soames Forsyte (dont elle n'est pas amoureuse) mais aussi le monde de la haute bourgeoisie, ces codes et ces conventions sociales. Le film parvient bien à retranscrire la manière dont cette femme finit par étouffer sous le poids des obligations de son rang. "Propriété" de son mari, rappelé constamment à ces origines par son intégration jugée réussie dans un univers qui n'est pas le sien, elle tombe peu à peu amoureuse d'un architecte lui peu conventionnel, promis à June Forsyte sa jeune nièce.. Lui-même considéré comme un bohémien sans le sou, il doit s'acquitter d'un certain nombre d'obligations pour pouvoir l'épouser et s'acquitter d'un droit d'entrée au sein des Forsyte... Des obligations qui vont finir par ébranler ce petit monde.

Gros point fort du film, le soin apporté à l'univers.
La réalisation est sans éclat mais un gros travail a été effectué au niveau des décors et de la photo, avec une teinte de pastelle rosée particulièrement chatoyante... La production n'a pas lésiné sur les costumes, tous flamboyant et de nombreux éléments confèrent à cet univers un caractère idyllique de premier abord (les rues vivantes, pleines d'ombrelles, bercées au son d'orgues de barbarie).. on est pas loin de l'imagerie d’Épinal..
Cependant, tous ces éléments finissent peu à peu à souligner le conformisme de cet univers, au fur et à mesure que l'on plonge dans le monde empesé des Forsyte. Le rythme du film en pâtit parfois logiquement.. Heureusement, il bénéficie d'un solide casting.
Première surprise, en interprétant Soames Forsyte, homme raide, conformiste et presque austère, Errol Flynn obtient un rôle totalement à contrepoids..
Il semblerait qu'il devait interpréter le rôle de Joyon, paria de la famille, artiste déclassé s'étant enfui en France avec sa gouvernante.
Cependant, Walter Pidgeon et lui ayant constaté avec lassitude qu'on leur avait assigné les mêmes partitions habituelles, ils auraient soi-disant convenu d'échanger leurs rôles respectifs.
Si cela est vrai, force est de constater que cela fut un bon choix, car ils sont tous les deux excellents.
Seul Robert Young est à mon sens en dessous et ne parvient pas à donner corps à cet architecte peu conformiste.. Je pense que le traitement de son personnage, sous employé, n'aide pas..

En conclusion, un mélodrame intéressant, parfois un peu inerte mais qui vaut pour sa reconstitution soignée de la haute bourgeoisie anglaise fin 19ème.
6,5/10
Avatar de l’utilisateur
Supfiction
Charles Foster Kane
Messages : 22129
Inscription : 2 août 06, 15:02
Localisation : Have you seen the bridge?
Contact :

Re: Errol Flynn (1909-1959)

Message par Supfiction »

L’excellent remake de About de souffle Made in UsA se termine dans les ruines de l’ancienne maison d’Errol Flynn (d’ailleurs tout au long du film, les fantômes du vieil Hollywood sont omniprésents, de Clark Gable à Errol Flynn en passant par une projection de Gun Crazy). Les décors sont semble t-il authentiques. Le film se termine exactement ici, Richard Gere breathless face à la torride Valerie Kaprisky.

Image
Image
Image
Max Schreck
David O. Selznick
Messages : 14811
Inscription : 13 août 03, 12:52
Localisation : Hong Kong, California
Contact :

Re: Errol Flynn (1909-1959)

Message par Max Schreck »

Supfiction a écrit :L’excellent remake
Oui. J'adore ce film, très comic book dans son esthétique.

Concernant l'intérieur de la baraque de Flynn, j'étais persuadé que c'était la sienne qui avait servi de décor à quantités de films, de Blade runner à Rocketeer, où Thimoty Dalton jouait justement un simili-Errol Flynn acoquiné aux nazis, reprenant d'ailleurs une rumeur qui avait collé à la peau de l'acteur (Flynn, pas Dalton). En voulant poster à ce sujet, je réalise que l'Ennis house, dessinée par Frank Lloyd Wright, n'a en fait aucun lien avec Flynn...
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image
« Vouloir le bonheur, c'est déjà un peu le bonheur. » (Roland Cassard)
Mes films du mois...
Mes extrospections...
Mon Top 100...
Répondre