autant pour moi Lisa et le Diable est l'un des films les plus passionnants de Bava, autant j'ai été immensément déçu par La Planête des Vampires dans lequel j'ai trouvé trés peu à me mettre sous la dent.
Le corps et le Fouet me parait 100 fois plus interessant !!
Maintenant j'aimerai bien savoir ce qui t'a tant plus dans La Planêtes des Vampires car malgré toute ma bonne volonté je n'ai pas accroché une seule seconde.
Stef
Regardé dans l'obscurité profonde d'une nuit automnale battue par les vents, je me suis immergé dans l'atmosphère du film. Les qualités formelles, notamment le travail sur la couleur, ont fait le reste.
Je comprends mieux my Lord et il est vrai que les décors et la photographie m'avaient l'air bien mais j'étais malade et surtout je l'ai vu en V.F !!
La pire V.F que j'ai jamais entendue et ça m'a gaché le film . Je lui redonnerai une chance mais j'avoue que je n'ai pas aller jusqu'au bout.
Si je trouve certains films de Bava vraiment trés importants mais pour d'autres j'ai beaucoup plus de mal ou enfin on va dire qu'ils m'interessent beaucoup moins.
En tout cas j'aimerai beaucoup pouvoir découvrir Danger Diabolik.
y a de très bons moments dans ce film: la séquence d'ouverture avec l'attaque du fourgon blindé avec Piccoli qui lui crie "je t'aurais Diabolik!" et auquel ce dernier repond par un cri tonitruant a vous décroché un machoire au moment ou le générique entonne un "Diabo- liiiiiiiiiiik" mémorable. le générique rappelle un peu celui de BARBARELLA (enfin,ce serait plutot l'inverse au vu des dates de ces 2 films).
La séquence finale est également très bien foutu,mais je ne vous la dévoilerait pas ici.
En tout cas, pour répondre à la question de départ qui était de savoir si Mario Bava est sur ou sous éstimé, je repondrai qu'il est les deux.
Ses films les plus audacieux sur le plan formel et structurel sont clairement sous-estimés, leur importance historique comme l'influence énorme qu'ils ont eu sur le cinéma moderne sont contestés voire ignorés.
D'un autre côté, Bava jouit tout de même d'une réputation certaine (qui reste assez vague) et pour moi certains de ses films sont clairement trés bien considérés (dans certaines limites tout de même) en dépit de leur intérêt parfois assez limité.
Certaines oeuvres sont à la fois inspiratrice d'un courant cinématographique et d'une qualité clairement inférieure aux grandes oeuvres du maitre, ex La Baie Sanglante qui déclenchera la vague de slashers et qui est l'un des films les moins interessants de Bava. Lors du premeir visionnage , l'effet de surprise et de nouveauté fonctionne mais par la suite la magie ne prend plus. Hors pour beaucoup il est pratique de placer la Baie Sanglante comme un film supérieur à ses rejetons du fait qu'il s'agisse d'un film de Bava et à bien y regarder il ne l'est pas vriament même si la touche de Mario et son inventivité visuelle sont toujours la pour rehausser le niveau.
J'ai le livre de Martinet dans ma bibliothèque ainsi que les deux fascicules édités par Gérard Noël, richement illustrés. Mais il y a bien d'autres éléments bibliographiques à citer, chère Sybil - on les trouve d'ailleurs à la fin du Martinet dans sa rubrique bibliographique... à commencer par les très belles critiques d'époque parues au fil des exclusivités dans MIDI-MINUIT FANTASTIQUE et les éditions françaises de CREEPY, EERIE et VAMPIRELLA N°9 notamment). Depuis celui publié par le CEFAL est paru un énorme livre très complet de Tim Lucas, je crois, intitulé THE HAUNTED WORLD OF MARIO BAVA.
Mais - comme souvent - c'est encore Sabatier qui a le mieux analysé l'essentiel de l'oeuvre de Bava dans sa notice "Mario Bava" in LES CLASSIQUES DU CINEMA FANTASTIQUE en 1973. Il ne lui manquait que CANI ARRIBIATI et la vision de SCHOCK [Suspense, transfert, hypnos] pour être complet chronologiquement mais l'essentiel a été vu et compris.
Cinetudes a écrit :En tout cas, pour répondre à la question de départ qui était de savoir si Mario Bava est sur ou sous éstimé, je repondrai qu'il est les deux.
Ses films les plus audacieux sur le plan formel et structurel sont clairement sous-estimés, leur importance historique comme l'influence énorme qu'ils ont eu sur le cinéma moderne sont contestés voire ignorés.
D'un autre côté, Bava jouit tout de même d'une réputation certaine (qui reste assez vague) et pour moi certains de ses films sont clairement trés bien considérés (dans certaines limites tout de même) en dépit de leur intérêt parfois assez limité.
Certaines oeuvres sont à la fois inspiratrice d'un courant cinématographique et d'une qualité clairement inférieure aux grandes oeuvres du maitre, ex La Baie Sanglante qui déclenchera la vague de slashers et qui est l'un des films les moins interessants de Bava. Lors du premeir visionnage , l'effet de surprise et de nouveauté fonctionne mais par la suite la magie ne prend plus. Hors pour beaucoup il est pratique de placer la Baie Sanglante comme un film supérieur à ses rejetons du fait qu'il s'agisse d'un film de Bava et à bien y regarder il ne l'est pas vriament même si la touche de Mario et son inventivité visuelle sont toujours la pour rehausser le niveau.
Stef
Tout à fait d'accord avec ton analyse.
J'ai celui-ci dans mes cartons : Mario Bava / ouvrage coord. par Jean-Louis Leutrat - Éd. du CEFAL, cop. 1994
Unité Ogami Ittô
Withdrawing in disgust is not the same thing as apathy.
francis moury a écrit :c'est encore Sabatier qui a le mieux analysé l'essentiel de l'oeuvre de Bava dans sa notice "Mario Bava" in LES CLASSIQUES DU CINEMA FANTASTIQUE en 1973. Il ne lui manquait que CANI ARRIBIATI et la vision de SCHOCK [Suspense, transfert, hypnos] pour être complet chronologiquement mais l'essentiel a été vu et compris.
Je crois que cette notice a été reproduite dans un n° de Simulacres, excellente revue au demeurant...
Dans toute cette bibliographie consacrée à Bava, y a t'il quelque chose à propos des très nombreuses similitudes entre La fille qui en savait trop et L'oiseau au plumage de cristal, le premier film de Dario Argento ?
"There's more to life than books you know, but not much more..."
Mario Bava / ouvrage coord. par Jean-Louis Leutrat - Éd. du CEFAL, cop. 1994
Recueil d'analyses prétentieuses assez creuses et tirant à la ligne. Travail de recherches et d'informations : zéro pour cent ; "analyses" consistant à broder sur des évidences : 100 pour 100. Pas mon style de littérature...
Mario Bava : il maestro italiano / introd., Lucas Balbo... , G. Noël, 1990
C'est avant tout un recueil d'illustrations avec un texte illustratif. Jolie et collector, mais on n'en apprend pas des tonnes.
Jean-Claude Michel, Mario Bava : l'onirisme crépusculaire, G. Noël 1989
idem. Attention, Balbo et Michel sont de vrais référénces dans le fanzinat, mais les recueils de Gérard Noël sont avant tout des recueils d'illustrations.
Pascal Martinet, Mario Bava, EDILIG 1984
Très sympathique et assez sérieux, mais il a un peu vieilli (approximations pour certaines informations). Edilig a vraiment proposé beaucoup de bons livres, très pragmatiques, qui restent encore des outils sérieux et bien pratiques (la série B, Les visages de l'horreur, Corman, Fisher, Lang...). On les regrette !
En français, il y a encore un article publié dans le "Fantastyka" numéro 6 dans lequel Derdérian reconstitue la carrière de Bava avec l'aide de son fils Lamberto. Très utile.
Sinon, le fanzine "Monster Bis" spécial Mario Bava est encore disponible à la librairie de Norbert Moutier (mais je ne sais pas ce qu'il vaut).
Récemment, Troy Howarth (le webmestre du site cité plus haut) a publié un très beau livre : "The haunted world of Mario Bava", chez les anglais de FAB PRESS qui nous avaient déjà offert le superbe "Beyond terror sur Lucio Fulci et le plus discutable (mais toujours très beau) "Art of darkness" sur Argento. Le livre de Tim Lucas est effectivement considéré comme une référence, mais je ne'ai hélas jamais pu le consulter. Luigi Cozzi (le réalisateur de "Star Crash", mais aussi un grand spécialiste du cinéma fantastique italien) a écrit un livre pleins d'infos au sujet de Bava (je crois qu'il a été traduit en anglais).
Enfin, quelqu'un s'est plaint de la photo "terne" de "Lisa et le diable", mais il faut rappeler que le DVD proposer en France par One plus One est une horreur aux couleurs pisseuses, qui ne restitue pas du tout convenablement l'image du film, que je considère comme le meilleur Bava que j'ai pu voir.
pour les similitudes "La fille qui en savait trop" - "L'oiseau au plumage de cristal", j'en avais relevé quelques unes (et aussi pour "Ténèbres") dans ce petit texte commis sur tentacules.net :
Comme je l'ai souvent dis des italiens je n'apprecie que les pates
le reste...................................................................................not comment
je suis fana de ce genre ciné,je recherche et propose.merci
james a écrit :le reste...................................................................................not comment
- Prems' mon cher James aka John Ford, tu apprendras que par chez toi on dit "no comment' et pas "not comment"
- Deus' les pâtes ont été inventées par les Chinois et non par les Italiens
- Trois' le ciné italien ça assure plein gaz
alors faudrait voir à pas trop nous les casser menu, ok ?
"There's more to life than books you know, but not much more..."