Mais que diable voulez-vous dire ?Commissaire Juve a écrit : EDIT : 1er août ! ouh là ! j'espère que je serai encore vivant.
Tom Cruise
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Re: Tom Cruise
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Rien. Mais que c'est si loin que tout peut arriver.Duke Red a écrit :Mais que diable voulez-vous dire ?Commissaire Juve a écrit : EDIT : 1er août ! ouh là ! j'espère que je serai encore vivant.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Tom Cruise
Ben qu'il ne passera peut-être pas l'été, à son âge hein.Duke Red a écrit :Mais que diable voulez-vous dire ?Commissaire Juve a écrit : EDIT : 1er août ! ouh là ! j'espère que je serai encore vivant.
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Re: Tom Cruise
Mais vous êtes complètement fous, ça a l'air mortel.hansolo a écrit :
Personne n'a vu Rogue Nation ou quoi ?
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Re: Tom Cruise
Anecdote marrante, lu dans Rockyrama : le pays contre lequel combat la navy à la fin de Top Gun devait être la Corée du Nord mais à l’époque le Pentagone cherchait à apaiser sa relation avec le pays et a demandé aux scénaristes de ne pas le mentionner..
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Re: Tom Cruise
Suite à la sortie de Mission Impossible Fallout, révision de la série Mission Impossible avec mise à jour de mon classement :
1 : Mission Impossible
2 : Mission Impossible Rogue Nation
3 : Mission Impossible Protocole Fantôme
4 : Mission Impossible Fallout
5 : Mission Impossible III
6 : Mission Impossible II
Mission Impossible (Brian de Palma - 1996)
Thriller d’espionnage qui reste un incroyable exercice de mise en scène, mené par plusieurs scènes fortes, qui plus de 20 ans plus tard restent inégalées (l’infiltration à Langley, la scène du restaurant, le final ferroviaire, la magistrale scène des retrouvailles de Phelps et Hunt !).
Faire du neuf avec du vieux, tel était l’intention de De Palma, qui passée la remarquable scène d’ouverture (le passage du petit au grand écran en une scène) réussi à plier la première « mission impossible » au schéma Hitchcockien, en passant par l’explosion de l’équipe IMF, de sa solidarité, de sa solidité (Phelps). Le script n’oublie pas les ingrédients indispensables de tout bon film d’espionnage de son décorum (infiltration, rues brumeuses, la fuite) jusqu’à ses thématiques de surveillance, manipulation (l’ouverture de Prague est une véritable poupée gigogne) pour aboutir sur un pur moment d’action mené tambour battant sur le score phénoménal (et inégalé) de Danny Elfman.
Mission Impossible II (John Woo - 2000)
En plein été 2000, MI 2 est un film d'action qui arrive sans problème à exister (les X Men débarquent), à se placer au dessus de la concurrence (Gone in 60 seconds!); le film pêche quand même à la revoyure. La trame est là, l'histoire se suit et c'est un miracle quand on connait le travail d'écriture qu'a été celui de R. Towne sur ce film (faire un lien entre les scènes d'actions déjà validées).
Une direction artistique assez datée et marquée (qui a pâtie des nombreux reports de tournage et des refus de rallonge budgétaire de Woo), et les personnages assez ratés à la fois dans l'écriture et leurs interprétation, entre la fade Nyah (interprétée pourtant par la sublime Thandie Newton) ce brouillon du perso de Pegg et l'insignifiant Dougray Scott qui n'arrive jamais vraiment à incarner un antagoniste crédible et solide, alors que le scénario le rappelle sans cesse ("pour créer un héros, il faut d'abord lui créer un ennemi" / "Chimère - Bellérophon"), et que le film joue régulièrement et judicieusement sur les échanges d'identités.
Certaines scènes peuvent être belles (la séduction sous forme de chorégraphie de voitures au son du flamenco, la sublime voix de Lisa Gérard planant au dessus de certaines scènes, magnifique morceau Injection) d'autres sont plutôt bien datées (entre les envols de colombes, la multiplication de ces explosions à gerbes de flammes (ou encore de reflets dans les lunettes, yeux, miroirs…), voire soporifiques (la scène du vol de la Chimère dans l'immeuble de Biosite).
Le film a pour lui de prendre une direction complètement différente de l’épisode précédent, mais qui en centrant son intrigue sur Hunt, n’a fait que confirmer les craintes des premiers déçus de l’adaptation, n’y voyant qu’un véhicule à l’entreprise Cruise, ce qu’il n’a jamais « masqué ».
Mission Impossible III (JJ Abrams - 2006)
Opération sauvetage pour Cruise après le long développement du 3ème épisode. Recentrage soft et soap pour l’un des films les moins intéressant, les moins bien réalisés. C’était déjà de la TV en 2006, c’est encore pire plus de 10 ans après.
L’histoire oscille entre la volonté de divertir sur un rythme haletant (ce qu’il arrive souvent à faire, très bon épisode Romain), en offrant un antagoniste de choix (dont la présence à l’écran est économique) beaucoup plus charismatique et inquiétant que Dougray Scott (MI 2), tout en amorçant la première étape d’humanisation du personnage de Hunt (le gros point faible du film). Tous les gimmicks des séries TV nous sont imposés, jusque dans les échanges inutiles entre Hunt et son équipe en cours de mission (« Oui je crois que je suis amoureux » « Non mais elle est différente »…), cela devient même l’enjeu de la deuxième partie.
Niveau action, relativement plat et à l’opposé de ce qu’offriront les suites, du saut depuis la tour de Tokyo, jusque dans la poursuite qui suit (que ce soit sur les enjeux, le montage ou sa facture technique), seul le sprint final de Hunt impressionne encore.
Gros point positif avec l’arrivée de Giacchino à la musique
Mission Impossible Protocole Fantôme (Brad Bird - 2011)
Tom Cruise s'entoure d'une équipe solide devant et derrière la caméra, Cruise impressionné par Les Indestructibles, décide de confier la réalisation du 4ème épisode auprès de Brad Bird. Si l'intrigue évolue peu (Ethan Hunt à nouveau accusé, pourchassé, en « mission off »), c'est bien sûr la patte de Bird qui est ici intéressante à plus d'un titre, premier film live où Bird démontre un savoir faire technique indéniable, et une volonté de revenir à quelque chose de plus fun.
Tout est prétexte à s’amuser, à commencer par les gadgets / la technologie placés dans un jeu de dérision constant (soit ils sont défectueux, soit ils compliquent la tâche du héros) ; les scènes d’action sont l’occasion de s’imposer des défis (surtout pour Tom, Dubai !) ou de proposer quelque chose de neuf (une poursuite en voiture où on ne voit pas les voitures ! un grand huit dans un garage où les voitures tombent sur les protagonistes) les péripéties s’enchaînent de manière extrêmement ludique.
On peut regretter l’absence d’un bad guy solide, mais c’est au bénéfice d’une équipe solide dont la cohésion se ressent (enfin !) avec pour chacun un arc émotionnel à peine esquissé qui suffit à donner le minimum d'épaisseur aux personnages (Jane; bien vu pour Brandt; et juste ce qu'il faut pour Hunt) sans prendre le dessus ou jouer l'équilibre avec l'action comme dans le 3 (où les rôles secondaires n’étaient que silhouettes).
Le film fonctionne toujours avec un bon équilibre action, humour, tension (les deux rencontres simultanées à Dubai) et marque un tournant sérial (sa scène final) qui se poursuit jusqu’à présent (Fallout).
Mission Impossible Rogue Nation (Christopher McQuarrie – 2015)
Rogue Nation offre à la saga MI un film élégant avec un charme rétro, le cahier des charges est repris, et réussi ici habilement à combiner la franchise de Cruise aux codes du film d’espionnage, aux hommages d’Hitchcock, dans un esprit très Bondien et fun, en offrant un haut niveau d’action (on se souvient de ce qu’offrait la même année le pitoyable Spectre).
Le film débute par la séquence la plus spectaculaire, dans un esprit pré-générique Bondien (y compris dans sa clôture avec le sourire charmeur de Tom Cruise) qui explose musicalement par la reprise du thème (Kraemer réussira un des plus beau score de la saga). McQuarrie réussit le bon équilibre entre le film d’action (le film aligne les scènes d’action qui feraient office de climax dans n’importe quel blockbuster, la qualité en moins), le retour aux source de la série (l’équipe), l’hommage Hitchcockien avec la scène de l’opéra (outre le Turandot, le Syndicat est un McGuffin bien plus intéressant que la patte de lapin, mais avec des limites aussi comme le montrera Fallout).
McQuarrie y déploie un sens minutieux de mise en scène à la fois élégant, totalement lisible et compréhensible (Hunt, Benji, Ilsa et deux tueurs, aucune peine à lier les enjeux et la géographie de chacun), tout aussi efficace dans l’action (la sensation de vitesse sur la poursuite en moto).
Le film s’achève sur un audacieux final anti-spectaculaire, sobre en se reposant uniquement sur un échange entre 4 personnages autour d’une table pour enchainer sur une simple scène de poursuite à pied dans les rue brumeuses de Londres (digne des vieux films d’espionnage) et où le dernier combat n’est même pas laissé à Hunt, mais au plus beau personnage du film (de la saga ?), la charismatique, séduisante, mystérieuse, fatale, acrobatique, l’impeccable Rebecca Ferguson qui interprète un agent double (triple?) malgré elle, qui en pince pour Hunt. Si vous ne craquez pas dès son premier regard / face à face avec Hunt, son entrée en scène à l’opéra vous assénera le coup fatal (et si ça ne suffit pas encore, il reste la sortie de la piscine au Maroc ! ).
Réussite totale, et mon épisode préféré après le De Palma.
Mission Impossible Fallout (Christopher McQuarrie – 2018)
Sommet d'action qui permet d'oublier les faiblesses d'un scénario dans lequel il est à nouveau question d'une course contre la montre / au plutonium (nom de Zeus!) d'une équipe IMF isolée et seule contre tous (Wowww) et d'une volonté d'humaniser le personnage de Hunt sur les choix et leurs conséquences (sauver une vie ou un million, original!... et surtout problématique secondaire et inutile pour un espion.) ou en convoquant différentes figures féminines (Michele Monaghan + Rebecca Ferguson + Vanessa Kirby, une bien belle brochette) pour aller plus loin sur "l'arc sentimental" de Hunt.
Même si je n'ai jamais été fan de l'intrigue amorcée depuis le 3 (Michele Monaghan) celle-ci trouve dans cet épisode une résolution intéressante et pas trop mal amenée (en étant tolérant tout de même) et en s'ouvrant sur ce qui représentait le meilleur du précédent film (Rebecca Ferguson).
L'ensemble sent souvent la répétition, Rogue Nation interrogeait déjà la place de l’espion dans le grand échiquier des nations ou organisations secrètes, mais il avait pour lui un certain romantisme (Ilsa et Ethan), ici la partition est bien connue (d'ailleurs le score de Lorne Balfe étant plus que moyen, même si moins pire qu en écoute isolée, mais mon dieu, qu’aurais tu fait Joe Kraemer ?). L'intérêt principal, outre un casting solide (Angela Basset, le massif Henry Cavill, Sean Harris) réside dans l'action. Le film aligne les morceaux de bravoure comme jamais, le précédent avait déjà mis la barre assez haute vis à vis de la concurrence, ici on se demande ce qu'ils pourront bien faire de plus. Quand Bond est statique à observer Londres ; Hunt,lui, court sur les toits.
MI Fallout arrive tout simplement en un seul film à faire la meilleure course poursuite dans Paris, la meilleure poursuite en hélicoptère, renvoyant ad patres toute la concurrence. Tom Cruise en bon « entertainer » sait contenter son public, et cerne sans difficultés les attentes des spectateurs abreuvés de CGI. Même si MI6 n'en n'est pas exempt (les incrustations de véhicules dans Paris sont parfaites, le ciel nocturne parisien) ces touches numériques relèvent du cosmétique qui ne dénature en rien les performances du bondissant Tom Cruise.
1 : Mission Impossible
2 : Mission Impossible Rogue Nation
3 : Mission Impossible Protocole Fantôme
4 : Mission Impossible Fallout
5 : Mission Impossible III
6 : Mission Impossible II
Mission Impossible (Brian de Palma - 1996)
Thriller d’espionnage qui reste un incroyable exercice de mise en scène, mené par plusieurs scènes fortes, qui plus de 20 ans plus tard restent inégalées (l’infiltration à Langley, la scène du restaurant, le final ferroviaire, la magistrale scène des retrouvailles de Phelps et Hunt !).
Faire du neuf avec du vieux, tel était l’intention de De Palma, qui passée la remarquable scène d’ouverture (le passage du petit au grand écran en une scène) réussi à plier la première « mission impossible » au schéma Hitchcockien, en passant par l’explosion de l’équipe IMF, de sa solidarité, de sa solidité (Phelps). Le script n’oublie pas les ingrédients indispensables de tout bon film d’espionnage de son décorum (infiltration, rues brumeuses, la fuite) jusqu’à ses thématiques de surveillance, manipulation (l’ouverture de Prague est une véritable poupée gigogne) pour aboutir sur un pur moment d’action mené tambour battant sur le score phénoménal (et inégalé) de Danny Elfman.
Mission Impossible II (John Woo - 2000)
En plein été 2000, MI 2 est un film d'action qui arrive sans problème à exister (les X Men débarquent), à se placer au dessus de la concurrence (Gone in 60 seconds!); le film pêche quand même à la revoyure. La trame est là, l'histoire se suit et c'est un miracle quand on connait le travail d'écriture qu'a été celui de R. Towne sur ce film (faire un lien entre les scènes d'actions déjà validées).
Une direction artistique assez datée et marquée (qui a pâtie des nombreux reports de tournage et des refus de rallonge budgétaire de Woo), et les personnages assez ratés à la fois dans l'écriture et leurs interprétation, entre la fade Nyah (interprétée pourtant par la sublime Thandie Newton) ce brouillon du perso de Pegg et l'insignifiant Dougray Scott qui n'arrive jamais vraiment à incarner un antagoniste crédible et solide, alors que le scénario le rappelle sans cesse ("pour créer un héros, il faut d'abord lui créer un ennemi" / "Chimère - Bellérophon"), et que le film joue régulièrement et judicieusement sur les échanges d'identités.
Certaines scènes peuvent être belles (la séduction sous forme de chorégraphie de voitures au son du flamenco, la sublime voix de Lisa Gérard planant au dessus de certaines scènes, magnifique morceau Injection) d'autres sont plutôt bien datées (entre les envols de colombes, la multiplication de ces explosions à gerbes de flammes (ou encore de reflets dans les lunettes, yeux, miroirs…), voire soporifiques (la scène du vol de la Chimère dans l'immeuble de Biosite).
Le film a pour lui de prendre une direction complètement différente de l’épisode précédent, mais qui en centrant son intrigue sur Hunt, n’a fait que confirmer les craintes des premiers déçus de l’adaptation, n’y voyant qu’un véhicule à l’entreprise Cruise, ce qu’il n’a jamais « masqué ».
Mission Impossible III (JJ Abrams - 2006)
Opération sauvetage pour Cruise après le long développement du 3ème épisode. Recentrage soft et soap pour l’un des films les moins intéressant, les moins bien réalisés. C’était déjà de la TV en 2006, c’est encore pire plus de 10 ans après.
L’histoire oscille entre la volonté de divertir sur un rythme haletant (ce qu’il arrive souvent à faire, très bon épisode Romain), en offrant un antagoniste de choix (dont la présence à l’écran est économique) beaucoup plus charismatique et inquiétant que Dougray Scott (MI 2), tout en amorçant la première étape d’humanisation du personnage de Hunt (le gros point faible du film). Tous les gimmicks des séries TV nous sont imposés, jusque dans les échanges inutiles entre Hunt et son équipe en cours de mission (« Oui je crois que je suis amoureux » « Non mais elle est différente »…), cela devient même l’enjeu de la deuxième partie.
Niveau action, relativement plat et à l’opposé de ce qu’offriront les suites, du saut depuis la tour de Tokyo, jusque dans la poursuite qui suit (que ce soit sur les enjeux, le montage ou sa facture technique), seul le sprint final de Hunt impressionne encore.
Gros point positif avec l’arrivée de Giacchino à la musique
Mission Impossible Protocole Fantôme (Brad Bird - 2011)
Tom Cruise s'entoure d'une équipe solide devant et derrière la caméra, Cruise impressionné par Les Indestructibles, décide de confier la réalisation du 4ème épisode auprès de Brad Bird. Si l'intrigue évolue peu (Ethan Hunt à nouveau accusé, pourchassé, en « mission off »), c'est bien sûr la patte de Bird qui est ici intéressante à plus d'un titre, premier film live où Bird démontre un savoir faire technique indéniable, et une volonté de revenir à quelque chose de plus fun.
Tout est prétexte à s’amuser, à commencer par les gadgets / la technologie placés dans un jeu de dérision constant (soit ils sont défectueux, soit ils compliquent la tâche du héros) ; les scènes d’action sont l’occasion de s’imposer des défis (surtout pour Tom, Dubai !) ou de proposer quelque chose de neuf (une poursuite en voiture où on ne voit pas les voitures ! un grand huit dans un garage où les voitures tombent sur les protagonistes) les péripéties s’enchaînent de manière extrêmement ludique.
On peut regretter l’absence d’un bad guy solide, mais c’est au bénéfice d’une équipe solide dont la cohésion se ressent (enfin !) avec pour chacun un arc émotionnel à peine esquissé qui suffit à donner le minimum d'épaisseur aux personnages (Jane; bien vu pour Brandt; et juste ce qu'il faut pour Hunt) sans prendre le dessus ou jouer l'équilibre avec l'action comme dans le 3 (où les rôles secondaires n’étaient que silhouettes).
Le film fonctionne toujours avec un bon équilibre action, humour, tension (les deux rencontres simultanées à Dubai) et marque un tournant sérial (sa scène final) qui se poursuit jusqu’à présent (Fallout).
Mission Impossible Rogue Nation (Christopher McQuarrie – 2015)
Rogue Nation offre à la saga MI un film élégant avec un charme rétro, le cahier des charges est repris, et réussi ici habilement à combiner la franchise de Cruise aux codes du film d’espionnage, aux hommages d’Hitchcock, dans un esprit très Bondien et fun, en offrant un haut niveau d’action (on se souvient de ce qu’offrait la même année le pitoyable Spectre).
Le film débute par la séquence la plus spectaculaire, dans un esprit pré-générique Bondien (y compris dans sa clôture avec le sourire charmeur de Tom Cruise) qui explose musicalement par la reprise du thème (Kraemer réussira un des plus beau score de la saga). McQuarrie réussit le bon équilibre entre le film d’action (le film aligne les scènes d’action qui feraient office de climax dans n’importe quel blockbuster, la qualité en moins), le retour aux source de la série (l’équipe), l’hommage Hitchcockien avec la scène de l’opéra (outre le Turandot, le Syndicat est un McGuffin bien plus intéressant que la patte de lapin, mais avec des limites aussi comme le montrera Fallout).
McQuarrie y déploie un sens minutieux de mise en scène à la fois élégant, totalement lisible et compréhensible (Hunt, Benji, Ilsa et deux tueurs, aucune peine à lier les enjeux et la géographie de chacun), tout aussi efficace dans l’action (la sensation de vitesse sur la poursuite en moto).
Le film s’achève sur un audacieux final anti-spectaculaire, sobre en se reposant uniquement sur un échange entre 4 personnages autour d’une table pour enchainer sur une simple scène de poursuite à pied dans les rue brumeuses de Londres (digne des vieux films d’espionnage) et où le dernier combat n’est même pas laissé à Hunt, mais au plus beau personnage du film (de la saga ?), la charismatique, séduisante, mystérieuse, fatale, acrobatique, l’impeccable Rebecca Ferguson qui interprète un agent double (triple?) malgré elle, qui en pince pour Hunt. Si vous ne craquez pas dès son premier regard / face à face avec Hunt, son entrée en scène à l’opéra vous assénera le coup fatal (et si ça ne suffit pas encore, il reste la sortie de la piscine au Maroc ! ).
Réussite totale, et mon épisode préféré après le De Palma.
Mission Impossible Fallout (Christopher McQuarrie – 2018)
Sommet d'action qui permet d'oublier les faiblesses d'un scénario dans lequel il est à nouveau question d'une course contre la montre / au plutonium (nom de Zeus!) d'une équipe IMF isolée et seule contre tous (Wowww) et d'une volonté d'humaniser le personnage de Hunt sur les choix et leurs conséquences (sauver une vie ou un million, original!... et surtout problématique secondaire et inutile pour un espion.) ou en convoquant différentes figures féminines (Michele Monaghan + Rebecca Ferguson + Vanessa Kirby, une bien belle brochette) pour aller plus loin sur "l'arc sentimental" de Hunt.
Même si je n'ai jamais été fan de l'intrigue amorcée depuis le 3 (Michele Monaghan) celle-ci trouve dans cet épisode une résolution intéressante et pas trop mal amenée (en étant tolérant tout de même) et en s'ouvrant sur ce qui représentait le meilleur du précédent film (Rebecca Ferguson).
L'ensemble sent souvent la répétition, Rogue Nation interrogeait déjà la place de l’espion dans le grand échiquier des nations ou organisations secrètes, mais il avait pour lui un certain romantisme (Ilsa et Ethan), ici la partition est bien connue (d'ailleurs le score de Lorne Balfe étant plus que moyen, même si moins pire qu en écoute isolée, mais mon dieu, qu’aurais tu fait Joe Kraemer ?). L'intérêt principal, outre un casting solide (Angela Basset, le massif Henry Cavill, Sean Harris) réside dans l'action. Le film aligne les morceaux de bravoure comme jamais, le précédent avait déjà mis la barre assez haute vis à vis de la concurrence, ici on se demande ce qu'ils pourront bien faire de plus. Quand Bond est statique à observer Londres ; Hunt,lui, court sur les toits.
MI Fallout arrive tout simplement en un seul film à faire la meilleure course poursuite dans Paris, la meilleure poursuite en hélicoptère, renvoyant ad patres toute la concurrence. Tom Cruise en bon « entertainer » sait contenter son public, et cerne sans difficultés les attentes des spectateurs abreuvés de CGI. Même si MI6 n'en n'est pas exempt (les incrustations de véhicules dans Paris sont parfaites, le ciel nocturne parisien) ces touches numériques relèvent du cosmétique qui ne dénature en rien les performances du bondissant Tom Cruise.
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Re: Tom Cruise
Même classement pour moi!Roilo Pintu a écrit :Suite à la sortie de Mission Impossible Fallout, révision de la série Mission Impossible avec mise à jour de mon classement :
1 : Mission Impossible
2 : Mission Impossible Rogue Nation
3 : Mission Impossible Protocole Fantôme
4 : Mission Impossible Fallout
5 : Mission Impossible III
6 : Mission Impossible II
- la_vie_en_blueray
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Re: Tom Cruise
Tu oublie le Halo Jump, totalement inutile à la narration, entierement sans trucages CGI, et donc totalement indispensable
- Roilo Pintu
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Re: Tom Cruise
Oui bien sûrla_vie_en_blueray a écrit :Tu oublie le Halo Jump, totalement inutile à la narration, entierement sans trucages CGI, et donc totalement indispensable
Comment l'oublier… encore une scène qui surpasse ce qui a été fait jusque là, dans la franchise, comme ailleurs.
Qu'est ce qui pourra venir après?
Je ne vois que le saut depuis l'espace, le même que Felix Baumgartner pour RedBull en 2012; d'ailleurs pendant la production de Fallout, lorsque la prod communiquait sur la cascade la plus folle que ferait Tom Cruise, j'ai même cru à c saut depuis l'espace. Doute entretenu par le titre de production de l'époque alors nommé Gémini.
Peut être pour MI7
- Major Tom
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Re: Tom Cruise
Bravo et merci pour tous ces petits textes, Roilo Pintu, bien écrits et passionnants à lire. Je te rejoins évidemment pour ton numéro un.
- Thaddeus
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Re: Tom Cruise
Excellents textes, Roilo Pointu !
Les deux meilleurs sont en effet le 1er et le 5ème.
Les deux meilleurs sont en effet le 1er et le 5ème.
- Roilo Pintu
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Re: Tom Cruise
Major Tom, Thaddeus, merci pour vos retours.
- Mosin-Nagant
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Tom Cruise. Obvioulsly.
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Les gars sont en mode SAV pour la sortie vidéo de Fallout.
C'est limite s'ils ne viendraient pas chez nous, pour faire les bons réglages sur nos téléviseurs.
4K ou pas, quel professionnel ce Tom Cruise. Obviously.
You know my feelings: Every day is a gift. It's just, does it have to be a pair of socks?
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