John McTiernan

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Blue
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Re: John McTiernan

Message par Blue »

Que le cinéma puisse encore donner de belles choses, oui je veux bien et je l'espère, mais vu la tendance actuelle je ne m'attends pas à voir pour autant des films qui pourraient enterrer "L'Aurore" ou "Les Nibelungen", par exemple, qui rayon intensité et sans paroles, avaient quand même placé la barre assez haut à l'époque :wink:
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Flol
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Re: John McTiernan

Message par Flol »

Supfiction a écrit :une cambrioleuse française
Et merde.
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AtCloseRange
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Re: John McTiernan

Message par AtCloseRange »

Ratatouille a écrit :
Supfiction a écrit :une cambrioleuse française
Et merde.
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mannhunter
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Re: John McTiernan

Message par mannhunter »

Mosin-Nagant a écrit :
Kevin95 a écrit : Sa master class à la Tek était du même acabit. :mrgreen:
Je crois savoir que McT est dépressif...
Comme Xavier Beauvois! :mrgreen:
Miss G
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Re: John McTiernan

Message par Miss G »

Je viens de lire l'entretien (merci d'ailleurs pour le partage,) mais bon il me semble un poil dépressif et surtout très sûr de lui, émettre un avis sur un film sans l'avoir vu et sortir des vérités sur ce même film (en se plantant un max au passage, selon moi) c'est un peu fort. J'adore son cinéma, il n'y a pas un film de sa filmographie que je n'apprécie pas, même légèrement (Predator est un chef-d’œuvre pour moi)
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Re: John McTiernan

Message par Flol »

Même Nomads et Rollerball ?
Predator est évidemment un chef-d'oeuvre.
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Re: John McTiernan

Message par Miss G »

Bon pas Nomads ni Rollerball :uhuh: .
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Re: John McTiernan

Message par AtCloseRange »

Medicine Man?
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Re: John McTiernan

Message par Miss G »

Dans mes souvenirs il n'est pas mauvais.
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Re: John McTiernan

Message par Rockatansky »

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Re: John McTiernan

Message par bruce randylan »

Et donc le retour de John Mctiernan derrière la caméra (via une publicité)

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Re: John McTiernan

Message par Flol »

On attend l'analyse en 10 000 signes de Rafik Djoumi.
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Re: John McTiernan

Message par Demi-Lune »

Je ne me serais probablement pas dit que c'est du McTiernan si j'étais tombé dessus par hasard, mais n'empêche, je trouve qu'elle est pas mal faite cette pub. On devine un regard de cinéaste derrière (le grand travelling qui traverse tout le hangar, le scope, le montage), on sent que ce n'est pas un tâcheron qui a officié. Ça dure trop peu de temps pour grimper au rideau, mais cette musicalité dans le montage, ce scope, ces placements de caméra et cette ironie avec le chat et la visée rouge laissent deviner que McTiernan n'a pas complètement perdu sa signature. Bref mais prometteur.
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Re: John McTiernan

Message par Thaddeus »

Image

(en italiques : films découverts en salle à leur sortie)


Predator
À première vue, un film de commando bien bourrin où Schwarzie et ses gros bras s’en vont casser du guerillero en pleine forêt équatorienne. Mais la tuerie testostéronée dérape vers une autre forme de traque, plus perverse. Les chasseurs se découvrent chassés, le film d’action glisse vers le cauchemar primitif, la jungle devient le repaire moite et ténébreux d’une créature invisible, féroce, silencieuse, qui entreprend de les détruire un à un. Parfaitement maître de ce mouvement de reflux, McTiernan organise un affrontement régressif, viscéral et barbare (peintures de guerre sur fond de pleine lune), à la fois très éprouvant et complètement hallucinatoire. Si l’on m’apprenait que Weerasethakul (Tropical Malady) ou Neil Marshall (The Descent) avaient vu ce film en boucle, je serais loin d’être surpris. 5/6
Top 10 Année 1987

Piège de cristal
À bien des égards, un film fondateur. D’un héros formidable : John McClane, ours bougon et sentimental, obstiné et increvable, auquel Bruce Willis apporte son charme et sa nonchalance, formidablement entouré par un Alan Rickman en affreux savoureux et une flopée de seconds rôles jouissifs (flic de quartier compréhensif vs abrutis bourrins du FBI), empruntant au buddy-movie et à la satire. Et d’une manière nouvelle de filmer l’action : avec cette proximité organique, ce sens sidérant de l’espace et du mouvement, qui exploite l’infrastructure métallique d’un skyscraper avec une virtuosité de feu. Le cinéaste est un esthète du découpage, de la rythmique, de la musicalité des plans ; il donne ici à un genre souvent méprisé ses lettres de noblesse. Les petits maîtres d’aujourd’hui seraient avisés d’en prendre de la graine. 5/6
Top 10 Année 1988

À la poursuite d’Octobre rouge
Cette fois c’est dans la tension des regards, l’intensité des dialogues, le confinement des lieux que McT déploie son art orfèvre de la narration : tout est précis, méticuleux, élégant, tout élève le suspense à la hauteur d’un jeu stratégique moulé dans l’ère pré-glasnost. Pas une seconde de relâchement, un sens du détail, du montage, de la dynamique, de l’agencement visuel qui transcende magistralement le récit, des enjeux psychologiques traités en profondeur, avec un véritable souffle lyrique. Formidablement entouré (Baldwin, Neill, Glenn – seconds rôles précieux), Sean Connery y impose un charisme affolant et compose un merveilleux personnage dont l’utopie et le mystère rappellent le Nemo de 20.000 mille lieues sous les mers. Le score de Poledouris parachève cette fascinante partie d’échecs sous-marine. Totalement fan. 6/6
Top 10 Année 1990

Last action hero
"Être ou ne pas être" ? Ne pas être… En mode autodérision ravageuse, Schwarzenegger se délecte à parodier son image et, parfaitement synchrone avec l’ironie du cinéaste, entérine le délire joyeux et ludique d’une entreprise comme grisée par son propre vertige. Préférer le risque à la surenchère est un gage d’intelligence, et c’est ce dont témoigne ce carambolage inattendu entre Terminator et La Rose Pourpre du Caire, dont la prolifération d’effets de miroir favorise un récit schizophrène sans que jamais McTiernan ne cède un pouce de sa maestria technique. Le plaisir roboratif pris devant ces pas de deux entre fiction et réalité, devant ces dialogues réjouissants qui crépitent à cent à l’heure, devant ces clins d’œil et ces gags hilarants, font du film un idéal d’entertainement malin et audacieux. 5/6

Une journée en enfer
1995 : apogée et enterrement du film d’action contemporain. Depuis plus de vingt ans, aucune réussite du genre n’arrive à la cheville de ce monument d’énergie brute, de virtuosité pure, de jouissance absolue, qui fait accéder le divertissement au rang d’art majeur et balade le spectateur dans tous les sens à la manière d’un tour de montagnes russes. C’est bien simple : il y a quelque chose d’expérimental dans les scansions viscérales de la caméra, dans le rythme fou des enchaînements, des raccords, des audaces techniques. À chaque vision le film propulse au septième ciel : dix répliques-culte par minute, un humour dévastateur, les prises de bec Willis-Jackson, la suavité vénéneuse d’Irons, New York transformé en terrain de jeu dynamité par les retournements affolants de l’intrigue… Jubilation, j’écris ton nom. 6/6
Top 10 Année 1995

Le treizième guerrier
Le beau bug de production que voilà. Entre McTiernan et Michael Crichton, auteur du roman initial, le torchon a paraît-il sévèrement brûlé. Et le résultat final, quelque part entre Les Sept Samouraïs et Le Temple Maudit, a bien dégusté au passage. Difficile d’imaginer ce que souhaitait le réalisateur devant ce brouillamini complètement déséquilibré, truffé d’incohérences atterrantes, de transitions approximatives, et dont la narration frise parfois l’amateurisme. Le plus souvent informe, sans grand souffle épique ni véritable cohésion, le film échoue en majeure partie à éclairer le mystère de la civilisation viking mais se rattrape au terme d’une mise en place fastidieuse avec des scènes d’action chaotiques, barbares, fondées sur les motifs du feu, de la brume et de la nuit. C’est bien peu. 3/6

Thomas Crown
Glamour, suspense et classicisme. Mélange dosé avec un impeccable sens des proportions, qui apporte à ce remake la patine d’un (très) bon divertissement. McTiernan joue sur la photogénie des interprètes et des décors, sur le sens du timing civilisant le polar au lieu de le heurter. Il y a de La Main au Collet dans cet élégant jeu du chat et de la souris entre un gentleman-cambrioleur et la femme qui cherche à la coincer, dans ce thriller de velours, ce suspense sans méchant chorégraphié comme une chatoyante comédie policière, cette mécanique parfaitement réglée dont le balancement entre séduction et prédation, le découpage simple, le rythme précis et les clins d’œil (du cheval de Troie aux fils de l’homme de Magritte) dispensent un plaisir sans mélange, jusqu’au bouquet final sur Sinnerman. 4/6


Mon top :

1. À la poursuite d’Octobre rouge (1990)
2. Une journée en enfer (1995)
3. Piège de cristal (1988)
4. Predator (1987)
5. Last action hero (1993)

Il y a quelque chose de formidablement indécidable et schizophrénique chez McTiernan : un raffinement presque aristocratique dans la conception brute, organique, viscérale de son filmage. Suprêmement précis et élégant, maniant l’intelligence et la décontraction avec la même classe, son cinéma a porté l’art de l’action, du mouvement, de la dynamique à des hauteurs inédites, en ne négligeant jamais son récit, ses personnages et son propos. J’adore.
Dernière modification par Thaddeus le 24 janv. 19, 18:57, modifié 1 fois.
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Profondo Rosso
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Re: John McTiernan

Message par Profondo Rosso »

Nomads (1986)

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Dans un hôpital de Los Angeles, au service des urgences, le docteur Flax est au chevet d'un blessé que les policiers viennent d'amener. Elle demande à ces derniers de quitter la chambre. Restée seule au chevet du blessé, elle est bientôt comme hypnotisée par les yeux fixés de l'homme. Soudain, celui-ci lui saute dessus, la blesse et meurt aussitôt…

Nomads est un premier film dont l’intérêt repose plus sur les éléments entrevus de la carrière future de John McTiernan que pour sa réussite très relative. S’il deviendra un maître du blockbuster par la suite, les goûts initiaux de McTiernan se portent plutôt sur le cinéma européen et notamment la Nouvelle Vague, ce que détermine l’approche « arty » de Nomads. Cela est d’autant plus criant avec le script est signé par McTiernan, plus à l’aise par la suite pour glisser ses obsessions en « contrebandier » sur des produits plus calibrés. Parmi les éléments captivants, on trouve cette volonté de transposer une dimension rituelle et sauvage dans un environnement urbain. Cela fonctionne dans la facette paranoïaque voyant l’anthropologue Jean-Charles Pommier (Pierce Brosnan) perdre pied mentalement, fasciné et terrifié par les adversaires surnaturels traqués autant que fuit. Le côté incertain du danger, les compositions de plan où prédateurs et proies partagent l’image (à l’insu des seconds) annoncent clairement Predator (1987). Même l’explication de leur nature est un peu confuse, on comprend que les méchants sont des « inuats », variantes des inuits dont le nomadisme est autant géographique que mental dans leur façon d’envahir votre esprit, de vous détacher de la réalité par leur présence inquiétante. McTiernan instaure une atmosphère urbaine nocturne de plus en plus surnaturelle où se dessine le mal diffus par des motifs discrets (ce fameux camion rôdant) où plus heurtés avec les inserts entre flashback et rêverie que subit le Dr Flax (Lesley-Ann Down).

Tant qu’on reste dans une relative suggestion, cela fonctionne donc plutôt bien. Mais dès qu’il s’agira d’illustrer le mystère l’ensemble se montre particulièrement poussif. McTiernan échoue complètement à transposer la facette ancestrale des « Nomades » dans un cadre moderne. Le côté rituel est bien là et on voit les prémisses de la terrifiante plongée chez les Wendols de Le Treizième guerrier (1999) mais le look gothique cuir biker des « Nomades » (dont le leader est joué par le rocker new wave anglais Adam Ant) et l’aspect tribal véhiculé par un affreux rock FM plonge l’ensemble dans le pire kitsch 80’s plutôt que de le rendre intemporel. La sous-intrigue autour de Lesley-Ann Down (très mauvaise) revivant l’odyssée fatale de Brosnan est particulièrement poussive et une narration plus directe aurait été la bienvenue. Autre point plus mineur mais fâcheux quand on sait l’importance de l’usage/apprentissage/compréhension de la langue dans ses films à venir, le ridicule et l’inutilité d’avoir fait du personnage de Brosnan et son épouse des français qui parlent tout le temps anglais (avec un faux accent risible) entre eux tout en glissant quelques bribes dans la langue de Molière histoire de. On sauvera une scène cauchemardesque où Brosnan s’introduit dans une église abandonnée dans une pure approche hallucinée qui annonce la rencontre sous-terraine avec la reine Wendols dans Le Treizième Guerrier. Les quelques promesses de la suite sont donc les seuls raisons de voir ce Nomads, ce que verront bien Arnold Schwarzenegger et Joel Silver qui l’engageront sur un Predator d’une toute autre tenue. 2/6
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