Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Alexandre Angel
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par Alexandre Angel »

Coxwell a écrit :Je ne rentrerai pas à nouveau sur la question de l'identité du film et la transposition universaliste au sein de la "culture mondialisée", je vais finir par être mis à l'index par la doxa des globalised people. :idea:
Il n'est pas question d'index et je sais pas ce que ça veut dire "globalised people".
Ce que je sais est que ce film, sans doute imparfait et critiquable, est tout sauf maladroit et surprend par son climat de mystère et de thriller mental mené à la force d'un sens aigu de la suggestion et de l'allusif (sauf la fin que je ne déteste pas pour autant).
C'est un film vers lequel je n'ai pas eu séance tenante envie de retourner et je ne suis même pas sûr de me précipiter sur le BR quand il paraîtra. Et alors?
Tel quel, je l'ai trouvé splendide et ai ressenti qu'il était un des films les plus importants de l'année.
J'ai donc du mal à comprendre qu'on puisse vouloir absolument prouver qu'on a raison de ne pas l'aimer. Cette une démarche discursive et rhétorique que je ne parviens pas à concevoir.
Je n'ai pas été spécialement emballé par Les Frères Sisters mais il ne me viendrait pas à l'idée de vouloir prouver que j'ai raison de ne pas sauter au plafond.
Ces discussions me paraissent interminables, comme pour The Last Jedi :mrgreen: . Sauf que dans ce dernier cas, je fais l'effort d'admettre que Star Wars peut rendre fou de par son impact sur la jeunesse de beaucoup :D .
Mais sinon je n'intègre pas qu'on puisse non seulement ne voir d'une œuvre que son verre à moitié vide mais surtout que l'on injecte dans un avis une dose inconsidérée de subjectivité sauvage.
Parce que oui, il peut être permis, et profitable, face à ce que propose un artiste, et sans se censurer pour autant, de tempérer quelque peu ses préjugés et d'écouter ce que l'"autre" a à dire.
Bon, en même temps, tu me diras que cela permet d'entretenir le topic et de donner envie à certains d'aller y voir par eux-mêmes :wink: .
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Flol
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par Flol »

Coxwell a écrit :Je ne rentrerai pas à nouveau sur la question de l'identité du film et la transposition universaliste au sein de la "culture mondialisée", je vais finir par être mis à l'index par la doxa des globalised people. :idea:
Tu ne peux pas écrire ça sérieusement et t'étonner ensuite qu'on se foute un peu de ta gueule.
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Billy Budd
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par Billy Budd »

Flol a écrit :
Coxwell a écrit :Je ne rentrerai pas à nouveau sur la question de l'identité du film et la transposition universaliste au sein de la "culture mondialisée", je vais finir par être mis à l'index par la doxa des globalised people. :idea:
Tu ne peux pas écrire ça sérieusement et t'étonner ensuite qu'on se foute un peu de ta gueule.
CQFD effectivement.
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Coxwell
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par Coxwell »

Alexandre Angel a écrit :
Coxwell a écrit :Je ne rentrerai pas à nouveau sur la question de l'identité du film et la transposition universaliste au sein de la "culture mondialisée", je vais finir par être mis à l'index par la doxa des globalised people. :idea:
Il n'est pas question d'index et je sais pas ce que ça veut dire "globalised people".
Ce que je sais est que ce film, sans doute imparfait et critiquable, est tout sauf maladroit et surprend par son climat de mystère et de thriller mental mené à la force d'un sens aigu de la suggestion et de l'allusif (sauf la fin que je ne déteste pas pour autant).
C'est un film vers lequel je n'ai pas eu séance tenante envie de retourner et je ne suis même pas sûr de me précipiter sur le BR quand il paraîtra. Et alors?
Tel quel, je l'ai trouvé splendide et ai ressenti qu'il était un des films les plus importants de l'année.
J'ai donc du mal à comprendre qu'on puisse vouloir absolument prouver qu'on a raison de ne pas l'aimer. Cette une démarche discursive et rhétorique que je ne parviens pas à concevoir.
Je n'ai pas été spécialement emballé par Les Frères Sisters mais il ne me viendrait pas à l'idée de vouloir prouver que j'ai raison de ne pas sauter au plafond.
Ces discussions me paraissent interminables, comme pour The Last Jedi :mrgreen: . Sauf que dans ce dernier cas, je fais l'effort d'admettre que Star Wars peut rendre fou de par son impact sur la jeunesse de beaucoup :D .
Mais sinon je n'intègre pas qu'on puisse non seulement ne voir d'une œuvre que son verre à moitié vide mais surtout que l'on injecte dans un avis une dose inconsidérée de subjectivité sauvage.
Parce que oui, il peut être permis, et profitable, face à ce que propose un artiste, et sans se censurer pour autant, de tempérer quelque peu ses préjugés et d'écouter ce que l'"autre" a à dire.
Bon, en même temps, tu me diras que cela permet d'entretenir le topic et de donner envie à certains d'aller y voir par eux-mêmes :wink: .
Je ne fais simplement que nourrir un échange à partir d'un propos qui n'engage que ma personne et ma représentation du monde en général. Je ne vois pas où il faudrait considérer ma démarche comme une leçon mandarinale, quelle que soit la forme et le ton utilisé par ailleurs. On est sur un forum de cinéphiles, il n'est pas utile de préciser que les propos ne reflètent que l'état de la perception de l'art et du monde par son auteur à l'instant T. Ce serait long de devoir le répéter sans cesse. :!: :idea:
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Coxwell
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par Coxwell »

Billy Budd a écrit :
Flol a écrit : Tu ne peux pas écrire ça sérieusement et t'étonner ensuite qu'on se foute un peu de ta gueule.
CQFD effectivement.
Indeed :arrow:
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par fargo »

Alexandre Angel a écrit :
Coxwell a écrit :Je ne rentrerai pas à nouveau sur la question de l'identité du film et la transposition universaliste au sein de la "culture mondialisée", je vais finir par être mis à l'index par la doxa des globalised people. :idea:
Tel quel, je l'ai trouvé splendide et ai ressenti qu'il était un des films les plus importants de l'année.
J'ai donc du mal à comprendre qu'on puisse vouloir absolument prouver qu'on a raison de ne pas l'aimer. .
Ben voilà qui est fort bien dit.Ta parole est d'or.
J'ai adoré ce film. D'autres ne l'aiment pas........et alors?
Ils se trompent, c'est tout. :fiou:
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Alexandre Angel
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par Alexandre Angel »

fargo a écrit :voilà qui est fort bien dit.Ta parole est d'or.J'ai adoré ce film. D'autres ne l'aiment pas........et alors?Ils se trompent, c'est tout. :fiou:
Tu me pardonneras mais je trouve ton ironie un tantinet mal placée (puisqu'ironie il semble y avoir).
Certes, j'ai conscience de m'être aventuré sur un terrain glissant (celui de l'expression des goûts de chacun) et que je prenais le risque de ne pas forcément être adroit. Mais je t'invites à relire tranquillement mon message qui est un peu plus complexe que la façon dont tu le reformules.
Je ne m'imagine pas une seconde sortir à quelqu'un : "T'as pas aimé donc t'as tort. J'ai aimé donc j'ai raison.". Outre que cela ne me correspond pas (mais ça, tu n'es pas censé le savoir), ce serait une manière d'auto-sabordage, et sur le fond, et sur la forme.
Mon message, qui est sensiblement plus gros que les deux phrases que tu isoles, s'attaquait non pas à des avis contraires aux miens mais à une façon qu'ont bon nombre de blogueurs et/ou de critiques de
préférer ne pas aimer un film plutôt que de l'aimer.
C'est très difficile à prouver je le reconnais mais c'est un ressenti tenace. Désaimer (néologisme que je me permets d'inventer pour marquer la différence avec "détester" "ne pas accrocher" ou, tout simplement,..."ne pas aimer") plutôt qu'aimer.
Cette propension, négative à mon sens, ressemble à une stratégie qui consiste à maintenir le lâcher-prise de l'enthousiasme loin de soi en privilégiant la défiance, voire même un certain désabusement. Ce n'est pas seulement une rhétorique qui n'est pas la mienne, c'est aussi quelque chose contre lequel je m'inscris.
Les avis négatifs que j'ai lu ici sur Burning me ramènent à cela, quelque soit l'intelligence des gens qui les ont exprimés.
Tous les avis sont libres et c'est tant mieux mais je suis libre aussi de choisir mon camp. Et ce n'est pas une affaire de "parole d'or".
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par fargo »

Non, non.
Il n'y avait aucune ironie dans mes propos.
Je suis donc vraiment d'accord avec ton point de vue.
fargo
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par fargo »

J'ai voulu faire un peu d'humour mais c'est tombé à plat...
Je disais que ta parole est d'or parce que justement je comprends et soutiens ton propos à 100%
...
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Alexandre Angel
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par Alexandre Angel »

:shock:
Ah bah merde je suis tout piteux!
Ton post était quand même ultra ambigu (il l'aurait peut-être été moins si tu avais sélectionné tout mon message, par exemple, plutôt que ces deux phrases..).
Le malentendu de l'année! Je ne suis pas spécialement parano pourtant :mrgreen:
En tout cas, mes plus plates excuses! :? :oops:
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par AtCloseRange »

Bah si t'es un peu parano quand même puisque tu penses que des gens font semblant de ne pas aimer.
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Alexandre Angel
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par Alexandre Angel »

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Je sens que ce topic va faire la pige à celui de The Last Jedi :mrgreen:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par Mama Grande! »

Sans faire un procès en “festivalerie” (oui j’invente des mots ...), je me suis copieusement ennuyé pendant la projection. Une semaine plus tard, le souvenir du film est déjà presque éteint, sans mauvais jeu de mot.

La première partie en forme de chronique simple et frontale est plutôt réussie à mon avis. Mais là où le superbe Poetry négociait avec grâce le virage du film policier, le développement fantasmatique m’a ici semblé complètement superflu. On comprend que Lee veut montrer l’opposition entre les classes sociales, la misère sociale et sexuelle des uns contre l’oppulence vulgaire des autres blabla... mais quel est l’intérêt de son pseudo mystère? La nouvelle originale de Murakami, loin d’être un chef-d’œuvre, est assez proche mais elle a le mérite de la concision. Les 2h30 d’errance de Lee m’ont fait l’effet d’un vide où des thèmes sociaux ou plus métas étaient posés de manière erratique sans vraiment être portés par la forme. Certes il y a de belles scènes, mais ça ne m’a pas suffi.
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tenia
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par tenia »

J'ai trouvé ça très très long aussi. En fait, on dirait qu'il y a plusieurs films qui cohabitent de façon très disjointe. Ce n'est pas excessivement problématique quand on comprend rapidement qu'il ne faut pas se concentrer sur l'aspect policier du film, mais il ne reste alors pas vraiment de quoi meubler 2h30.
Ce ne m'empêche pas de rester légèrement positif sur le film, mais clairement, en l'état, malgré la beauté de nombreuses images, ses longueurs sont rédhibitoires.
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Re: Burning (Lee Chang-dong - 2018)

Message par Jeremy Fox »

Gros ennui pour moi aussi.
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