[La Nuit Nanarland] - 3e édition - Grand Rex - 22/09/18
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Re: [La Nuit Nanarland] - 2e édition - Grand Rex - 23/09/17
Et pendant ce temps-là, les bons films attendent d'être édités en Bluray...
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Re: [La Nuit Nanarland] - 2e édition - Grand Rex - 23/09/17
Ou restent dans des éditions médiocres et rares comme Dead Zone de Cronenberg par exempleAtCloseRange a écrit :Et pendant ce temps-là, les bons films attendent d'être édités en Bluray...

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Re: [La Nuit Nanarland] - 2e édition - Grand Rex - 23/09/17
C'est parce que les marchés de niche sont au final plus actifs que les marchés mainstream...hansolo a écrit :Ou restent dans des éditions médiocres et rares comme Dead Zone de Cronenberg par exempleAtCloseRange a écrit :Et pendant ce temps-là, les bons films attendent d'être édités en Bluray...
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
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Re: [La Nuit Nanarland] - 2e édition - Grand Rex - 23/09/17
J'étais crevé donc j'ai un peu somnolé mais l'ambiance te tient en éveil.hansolo a écrit :J'imagine qu'on doit être crevé à la sortie !
Déjà lors de Nuits de films cultes (+/- de qualité) on est lessivé mais tenir 8h devant des nanars ça doit être encore plus intense et épuisant !!!
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Re: [La Nuit Nanarland] - 2e édition - Grand Rex - 23/09/17
oui et c'est un peu triste.Rockatansky a écrit :C'est parce que les marchés de niche sont au final plus actifs que les marchés mainstream...hansolo a écrit : Ou restent dans des éditions médiocres et rares comme Dead Zone de Cronenberg par exemple
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Re: [La Nuit Nanarland] - 2e édition - Grand Rex - 23/09/17
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Re: [La Nuit Nanarland] - 2e édition - Grand Rex - 23/09/17
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Re: [La Nuit Nanarland] - 2e édition - Grand Rex - 23/09/17
A la bourre, comme d'hab. Allez, compte-rendu en vitesse, façon lendemain de cuite :
Comme d'hab, nuit monstrueusement fun, aussi crevante qu'indispensable. Les affiches dans, et autour, du Rex forment un petit bassin idéal avant de plonger la tête la première dans le bas-fond du Nanar (des affiches d'Un taxi pour que je te broute, Les Borsalini, Sogni erotici di Cleopatra (Les Nuits chaudes de Cléopâtre), J'ai rencontré le Père Noël... une déco parfaite qu'on rêve d'avoir chez soi). Pas d'invité cette année (dommage), mais une salle pleine à craquer (c'est moi ou on est de plus en plus ?), une ambiance à faire griller des saucisses et une cool attitude encore au programme.
Les films :
DANGEROUS MEN - Jahangir Salehi (2005) découverte
GROSSE GROSSE GROSSE découverte. La fabrication de cette... chose, mériterait un film à part entière (car bien plus épique que celle de The Room) : un iranien qui fuit le pays après avoir tourné un titre, qui se rêve en réalisateur à Hollywood, qui tente que monter un thriller tendance rape and revenge (je pense que l'ambition originelle était de faire un Ms .45 like) et déjà, plus d'un problème se pose (où est l'argent ? Le talent ?). Ensuite, les emmerdes s’enchaînent : une actrice principale qui se casse, un film stoppé avec 40 minutes de métrage au compteur, un réal qui essaye laborieusement de faire revivre son œuvre, qui retourne des scènes sur 20 ans (tel un Orson Welles sur Don Quichotte), qui monte le tout entre le fromage et le dessert, qui se prend une claque en voyant la seule salle qui diffuse son film se fendre la gueule du début à la fin. Attendez, ce n'est pas fini car après le bide, Jahangir Salehi enterre son ego en même temps que son film (perdu dans la nature) ou que son corps (le type décède en 2007). Des gamins rigolards retrouve la trace de la péloche (après avoir retrouvé Miami Connection de Woo-sang Park dans le même genre), tentent de convaincre la famille de céder les droits et en font un objet culte (ressortie ciné, vente de goodies et BR/DVD). Les mômes ont eu raison d'insister, Dangerous Men est une perfection dans la connerie, à tel point qu'on ne sait pas quel bout le prendre. Montage dégénéré, non jeu constant, scénario écrit par une classe de CM2 sous amphétamine, réalisation digne d'une vidéo de mariage et j'en passe (beaucoup). Le corps du spectateur ne semble plus réagir au bout d'une heure, que par des rires nerveux, des palpitations et un dos nimbé de sueur. On se dit que le bonhomme à tout donné, qu'il va nous laisser un petit moment de repris... petit naïf ! Pas de ça chez Salehi, le mec continue sur sa lancée, ne s’arrête pas trois secondes de faire le con et bourre son film jusqu'au générique de fin de moments gênants, de n'importe quoi jouissif, de séquences dérangées du citron, bref, de tout ce qu'il ne faut pas faire au ciné. Jahangir Salehi est plus qu'un homme, c'est un demi-Dieu capable de torcher une œuvre impitoyable, de signer un score dégueulasse que même Carrefour ne veut pas pour son rayon charcuterie, d'être le monteur, scénariste, assistant, producteur de la dite œuvre. Un mec hors du commun, capable de se remercier lui-même lors du générique de fin (même Claude Lelouch n'aurait pas osé). Gloire à toi Jahangir, d'avoir avec amour, avec tendresse, avec générosité, violé le septième art dans une ruelle.
MEGAFORCE - Hal Needham (1982) révision
Grosse prod qui rêvait la nuit, dans son pyjama bleu, d'être un nouveau Star Wars, de lancer une série de films à succès, de vendre des jouets même aux familles sans moyens, de s'imposer dans l'imaginaire (et le portefeuille) des mômes. Le bide va vite réveiller le film de ses songes et faire de Megaforce une sucrerie au goût amer. De là en faire un nanar, pas si sur. Oui, le film multiplie les fausses bonnes idées, les répliques bien connes, les tronches de cake à la rescousse d'un monde qui n'avait rien demandé, mais ce décalage (pour le dire poliment) est en partie voulue par le réalisateur. Si l'on se souvient de ses films avec Burt Reynolds, qui assumaient un second degré et un humour semi-parodique, on peut prêter à Hal Needham une ironie et se demander si le bonhomme n'est pas conscient de la bêtise de ce qu'il tourne (ce qui n’empêche pas une forme de naïveté touchante). Bête mais pop, enfantin, à la fois rigolard et crédule, Megaforce a beau s'être pris une bâche au box-office, il en reste un petit plaisir 80's, mené avec l'énergie d'un gamin qui ne voit pas (ou qui ne veut pas voir) que son histoire ne tient pas debout. In Megaforce i trust.
TARKAN VS THE VIKINGS (TARKAN VIKING KANI) - Mehmet Aslan (1971) découverte
Troisième opus d'une saga Tarkan qui compte 5 films que tout le monde - j'en suis sur - connaît sur le bout des doigts. Les turcs en tout cas en sont dingues, Tarkan étant le symbole d'un pays courageux, brave, qui ne baisse pas les yeux face au soleil. Un Conan le barbare like, ou un Vercingétorix avec des burnes en béton armé, si on veut, qui ici se frite contre des vikings immondes et une poignée de chinois qui passaient par là (histoire de se faire la main). Une fresque épique à la turc, donc avec deux euros de budget, un scénario écrit avec les coudes, des samples musicaux pas loin de l'escroquerie (un thème de John Barry pour The Lion in Winter répété x fois, trois secondes d'un morceau d'Ennio Morricone en boucle pour le thème du chien - entre ça et Royal Canin, le maestro doit avoir envie de buter un cleps -, le thème de l'harmonica de C'era una volta il West (Il était une fois dans l'Ouest) ou Ainsi parlait Zarathoustra de Richard Strauss, vite fait, ni vu ni connu) et un respect de l'Histoire... enfin un peu de respect... ouais bon ok, un bafouillement de l'Histoire sans vergognes. Festivals de moustaches, de perruques, de pompons multicolores sur les boucliers, de sur-jeu, de retournements de situation téléphonés et deux trois bouts de peau féminine. Exotique, un tantinet répétitif (en gros, trois situations répétées sur une heure trente : Tarkan se fâche, se fait capturer, se libère et c'est reparti mon kiki), mais attachant car terriblement premier degré. Les amis des chiens seront au paradis puisque le compagnon de Tarkan lui vole la vedette dès qu'il apparaît à l'écran. Kurt, de son petit non, est finalement le héros du film, se démenant pour dénouer l'intrigue pendant que son maître glande dans les prisons d'un méchant torse poil. Cadeau Bonux, un poulpe géant en plastique et là, je vois des sourires naître sur le visage des deux personnes qui continent à me lire. Épicé, dur à la digestion mais goûtu.
BLACK ROSES - John Fasano (1988) découverte
Qualifié abusivement de nanar, Black Roses n'est finalement (ou heureusement, c'est selon) qu'une série B horrifico-rock typée 80's. Dans l'esprit de John Fasano, son film devait et aurait du être une ode au heavy rock matinée de fantastique tel un Phantom of the Paradise nouvelle génération. Le résultat est, évidemment et paradoxalement, aux antipodes de ces ambitions. Cheap, racoleur, réac (pas de bol John), l'histoire de ces ados hypnotisés et contaminés au contact d'une pauvre groupe de hard rock, sert la soupe aux vieux cons, enlaidit la musique qu'elle est censée promouvoir et n'arrive jamais à rendre inquiétant ces chanteurs brushingés, qui loin du regard des adultes, se transforment en un croisement entre un crapaud et une gargouille. Pantouflard, parfois drôle, souvent con-con, Black Roses peut se consommer sans honte, à tout moment de la journée. Sa dose en années 80 suffit à plaire à n'importe quel spectateur déviant. Pour les non amateurs d'heavy rock comme moi, le sabotage des codes du genre importe peu tant qu'un parfum de Reagan-isme plane au-dessus du film. Modeste, sans grands intérêts (en bien ou en mal) mais amusant. En revanche, la toute première scène du film est absolument fascinante, au point qu'il n'est pas impossible qu'elle ait été tourné bien après le chantier, en vitesse, pour plaire aux acheteurs dans un quelque-conque festival (pour preuve, elle fait très teaser).
Niveau réception, Dangerous Men a fait péter la baraque, Megaforce est passé en zig zag (entre descente post Dangerous Men, incompréhension puis hystérie lors de son final barré), Tarkan vs the Viking a laissé pantois (et fait dégager les premiers lassés) puis Black Roses a endormi ou conforté les survivants jusqu'aux aurores (peu de déserteurs finalement, en tout cas bien moins que les années précédentes).
Des cuts magnifiques où, comme d'hab, les indiens et les africains se sont payé la part du lion. Mais Driller et sa bite en rythme ou le type qui vole pendant des plombes ont gagné pas mal de points. Mon doudou (les bandes annonces) a fait le taf : thriller allemand incompréhensible (Le Crapaud masqué), film stone sans Charden (Up in Smoke), un grand film de et avec Bruce Le (Bruce the Super Hero), du film burné (On Deadly Ground), quelques érotiques (BA erotico-lettrée ou vulgos et bavaroise) et de sacrés films de boule (Tout le monde il est beau, tout le monde il est coquin, Lèvres humides, Plein fer)...
Les quizz traînent un poil mais qu'importe, une grand, une belle soirée, tout en muscles et conneries.
Comme d'hab, nuit monstrueusement fun, aussi crevante qu'indispensable. Les affiches dans, et autour, du Rex forment un petit bassin idéal avant de plonger la tête la première dans le bas-fond du Nanar (des affiches d'Un taxi pour que je te broute, Les Borsalini, Sogni erotici di Cleopatra (Les Nuits chaudes de Cléopâtre), J'ai rencontré le Père Noël... une déco parfaite qu'on rêve d'avoir chez soi). Pas d'invité cette année (dommage), mais une salle pleine à craquer (c'est moi ou on est de plus en plus ?), une ambiance à faire griller des saucisses et une cool attitude encore au programme.
Les films :
DANGEROUS MEN - Jahangir Salehi (2005) découverte
GROSSE GROSSE GROSSE découverte. La fabrication de cette... chose, mériterait un film à part entière (car bien plus épique que celle de The Room) : un iranien qui fuit le pays après avoir tourné un titre, qui se rêve en réalisateur à Hollywood, qui tente que monter un thriller tendance rape and revenge (je pense que l'ambition originelle était de faire un Ms .45 like) et déjà, plus d'un problème se pose (où est l'argent ? Le talent ?). Ensuite, les emmerdes s’enchaînent : une actrice principale qui se casse, un film stoppé avec 40 minutes de métrage au compteur, un réal qui essaye laborieusement de faire revivre son œuvre, qui retourne des scènes sur 20 ans (tel un Orson Welles sur Don Quichotte), qui monte le tout entre le fromage et le dessert, qui se prend une claque en voyant la seule salle qui diffuse son film se fendre la gueule du début à la fin. Attendez, ce n'est pas fini car après le bide, Jahangir Salehi enterre son ego en même temps que son film (perdu dans la nature) ou que son corps (le type décède en 2007). Des gamins rigolards retrouve la trace de la péloche (après avoir retrouvé Miami Connection de Woo-sang Park dans le même genre), tentent de convaincre la famille de céder les droits et en font un objet culte (ressortie ciné, vente de goodies et BR/DVD). Les mômes ont eu raison d'insister, Dangerous Men est une perfection dans la connerie, à tel point qu'on ne sait pas quel bout le prendre. Montage dégénéré, non jeu constant, scénario écrit par une classe de CM2 sous amphétamine, réalisation digne d'une vidéo de mariage et j'en passe (beaucoup). Le corps du spectateur ne semble plus réagir au bout d'une heure, que par des rires nerveux, des palpitations et un dos nimbé de sueur. On se dit que le bonhomme à tout donné, qu'il va nous laisser un petit moment de repris... petit naïf ! Pas de ça chez Salehi, le mec continue sur sa lancée, ne s’arrête pas trois secondes de faire le con et bourre son film jusqu'au générique de fin de moments gênants, de n'importe quoi jouissif, de séquences dérangées du citron, bref, de tout ce qu'il ne faut pas faire au ciné. Jahangir Salehi est plus qu'un homme, c'est un demi-Dieu capable de torcher une œuvre impitoyable, de signer un score dégueulasse que même Carrefour ne veut pas pour son rayon charcuterie, d'être le monteur, scénariste, assistant, producteur de la dite œuvre. Un mec hors du commun, capable de se remercier lui-même lors du générique de fin (même Claude Lelouch n'aurait pas osé). Gloire à toi Jahangir, d'avoir avec amour, avec tendresse, avec générosité, violé le septième art dans une ruelle.
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22 Septembre 2018
Du lourd



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Re: [La Nuit Nanarland] - 3e édition - Grand Rex - 22/09/18
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Re: [La Nuit Nanarland] - 3e édition - Grand Rex - 22/09/18

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Re: [La Nuit Nanarland] - 3e édition - Grand Rex - 22/09/18
Oui, mais toi, je le sais déjà !bruce randylan a écrit :

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J'y serais.
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