Robert Redford
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Re: Robert Redford
Peut-être plus encore que ses rôles (même si j'ai mes préférences, notamment L'arnaque que j'adore), j'ai été profondément impressionné par Et au milieu coule une rivière, que j'ai découvert l'année passée via sa ré-édition en Blu-ray. Je n'avais jamais été particulièrement attiré par le sujet de ce film (idem pour L'homme qui murmurait - je suppose que c'est là aussi une erreur -), mais quelle erreur de ma part, bon dieu, quelle erreur.
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Re: Robert Redford
Pour moi ses cinq premiers films sont des réussites avec deux très grands films (Et au milieu coule une rivière et L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux) après Bagger vance j'ai l'impression qu'il a un peu perdu son mojo.
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
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Re: Robert Redford
Gros faible aussi pour sa filmo en tant que cinéaste même si j'aime énormément l'acteur dont mes films préférés sont de loin Havana, Out of Africa et Jeremiah Johnson.Rockatansky a écrit :Paradoxalement je le place bien plus haut en tant que réalisateur.
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Re: Robert Redford
j'aime beaucoup.
on sent le beau gosse ricain qui a su evoluer par ses rencontres (Fonda, etc) vers un cinema militant. Sans doute l'heritier de Lancaster sur ce point.
on sent le beau gosse ricain qui a su evoluer par ses rencontres (Fonda, etc) vers un cinema militant. Sans doute l'heritier de Lancaster sur ce point.
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Re: Robert Redford
J'avoue humblement n'avoir pas compris l'aura de L'Homme qui murmurait.. après l'avoir enfin vu. Peut-être le fait que la copie ne soit pas terrible a-t-il joué. Mais il ne m'en est rien restéRockatansky a écrit :Pour moi ses cinq premiers films sont des réussites avec deux très grands films (Et au milieu coule une rivière et L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux) après Bagger vance j'ai l'impression qu'il a un peu perdu son mojo.
Je garde un souvenir plaisant de Milagro.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Robert Redford
Bagger vance est un tout petit film mais que j’apprécie beaucoup.
Je ne vois pas bien de filiation avec Lancaster (acteur que je situe au sommet ce qui n’est pas le cas de Redford malgré la sympathie et le respect qu’il inspire).la_vie_en_blueray a écrit :j'aime beaucoup.
on sent le beau gosse ricain qui a su evoluer par ses rencontres (Fonda, etc) vers un cinema militant. Sans doute l'heritier de Lancaster sur ce point.
Dernière modification par Supfiction le 8 août 18, 10:50, modifié 1 fois.
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Re: Robert Redford
Moi c'est à sa sortie ciné que j'étais passé à côté. Sa revision fut une grosse bouffée d'émotion.Alexandre Angel a écrit :J'avoue humblement n'avoir pas compris l'aura de L'Homme qui murmurait.. après l'avoir enfin vu. Peut-être le fait que la copie ne soit pas terrible a-t-il joué. Mais il ne m'en est rien restéRockatansky a écrit :Pour moi ses cinq premiers films sont des réussites avec deux très grands films (Et au milieu coule une rivière et L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux) après Bagger vance j'ai l'impression qu'il a un peu perdu son mojo.
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Re: Robert Redford
Je retenterai
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Robert Redford
Comme à mon habitude, ce récapitulatif ne se focalise que sur la carrière de réalisateur du bonhomme.
(en italiques : films découverts en salle à leur sortie)
(en italiques : films découverts en salle à leur sortie)
Des gens comme les autres
Le premier essai de Redford réalisateur a-t-il volé ses Oscars ? Certainement au regard de ses immenses concurrents ; nullement si l’on juge de la maturité et de l’acuité psychologique avec laquelle il explore les blessures secrètes d’une famille apparemment sans histoire. Par petites touches, il dresse le portrait subtil de cette bourgeoisie WASP qui n’a jamais cessé d’empreindre le système de valeurs américain : être performant, rester maître de soi, parvenir à sauver les apparences lorsque tout s’effrite derrière les façades aseptisées. Miné par la culpabilité et l’engourdissement affectif, l’adolescent trouvera dans la bienveillance du psy et l’amour désemparé du père le moyen de vaincre son mal de vivre, qu’entretiennent la distance glaciale et le ressentiment inconscient de sa mère. Un très beau film. 5/6
Top 10 Année 1980
Et au milieu coule une rivière
Tel un Jourdain qui coulerait au milieu de cette terre de vitesse et de violence qu’est devenue Hollywood, le troisième long-métrage de Redford est limpide, tranquille, sans anicroche – du cinéma de papa. Mais son but est louable et les moyens qu’il s’octroie pour y parvenir respectables : filmer beau et écolo, comme autrefois, avec voix off du narrateur et paysages en sépia pour évoquer le passé. La nostalgie d’une Amérique vraisemblablement idéalisée (celle des années 20), qui portait haut des valeurs essentielles (la foi, l’honneur, le respect de la parle donnée), colore un portrait de famille en demi-teintes qui, sans démériter, souffre d’une ataraxie un peu ronflante et gâche l’équation posée (virilité, nature, religion) par une volonté d’illustration appliquée n’évitant pas les facilités de l’académisme. 3/6
Quiz show
1956. Modeste juif de Brooklyn, le champion d’un jeu télévisé qui passionne les foules ne répond plus aux critères de popularité. Il faut le remplacer, et l’élu est un fils de bonne famille, beau comme une vedette de cinéma, cultivé, rassurant. On pouvait redouter la charge moralisatrice démolissant le cynisme du show-business ; on avait tort. Redford a su ne pas faire une diatribe contre la petite lucarne mais un débat questionnant l’éthique individuelle, l’Amérique et sa représentation : il raconte moins une arnaque qu’un système de propagande qui devait modifier pour toujours la perception d’un peuple sur lui-même et par le reste du monde. Peinture d’un milieu feutré et impitoyable, constat amer de l’injustice institutionnalisée et de l’irréductibilité des classes sociales, le film est une totale réussite. 5/6
Top 10 Année 1994
L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux
À nouveau Redford déclare sa flamme à Mère Nature et livre comme le B.A-ba de son éthique, réfractaire aux modes et aux paillettes. Grand bol d’air sain, cantique vivifiant aux grands espaces et à la transparence des sentiments, ce mélo un peu trop sage dilue sur deux longues heures quarante une rééducation physique et émotionnelle émaillée d’une love story impossible. Commençant dans la mort et la souffrance pour s’achever sur une promesse d’harmonie nouvelle, il dispense un chant sans âge sur le thème de la famille menacée et le retour au vieil Ouest, territoire finissant qui ne cesse de disparaître sous les yeux du cinéma, et poursuit une quête d’oxygène, de guérison et de rédemption morale dont les vertus apaisantes et volontairement désuettes dispensent un charme intermittent. 4/6
Mon top :
1. Des gens comme les autres (1980)
2. Quiz show (1994)
3. L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux (1998)
4. Et au milieu coule une rivière (1992)
Le sex symbol des années 70 n’est pas qu’un acteur (très) beau et charismatique, il est aussi devenu au fil des ans un réalisateur à contre-courant des modes, sans génie mais dont la conviction et la sobriété forcent la sympathie. Devant ou derrière la caméra Redford est le même : passeur lucide mais romantique d’une certaine idée de l’Amérique et de ses valeurs mythologiques. Ses deux meilleurs films sont formidables.
Le premier essai de Redford réalisateur a-t-il volé ses Oscars ? Certainement au regard de ses immenses concurrents ; nullement si l’on juge de la maturité et de l’acuité psychologique avec laquelle il explore les blessures secrètes d’une famille apparemment sans histoire. Par petites touches, il dresse le portrait subtil de cette bourgeoisie WASP qui n’a jamais cessé d’empreindre le système de valeurs américain : être performant, rester maître de soi, parvenir à sauver les apparences lorsque tout s’effrite derrière les façades aseptisées. Miné par la culpabilité et l’engourdissement affectif, l’adolescent trouvera dans la bienveillance du psy et l’amour désemparé du père le moyen de vaincre son mal de vivre, qu’entretiennent la distance glaciale et le ressentiment inconscient de sa mère. Un très beau film. 5/6
Top 10 Année 1980
Et au milieu coule une rivière
Tel un Jourdain qui coulerait au milieu de cette terre de vitesse et de violence qu’est devenue Hollywood, le troisième long-métrage de Redford est limpide, tranquille, sans anicroche – du cinéma de papa. Mais son but est louable et les moyens qu’il s’octroie pour y parvenir respectables : filmer beau et écolo, comme autrefois, avec voix off du narrateur et paysages en sépia pour évoquer le passé. La nostalgie d’une Amérique vraisemblablement idéalisée (celle des années 20), qui portait haut des valeurs essentielles (la foi, l’honneur, le respect de la parle donnée), colore un portrait de famille en demi-teintes qui, sans démériter, souffre d’une ataraxie un peu ronflante et gâche l’équation posée (virilité, nature, religion) par une volonté d’illustration appliquée n’évitant pas les facilités de l’académisme. 3/6
Quiz show
1956. Modeste juif de Brooklyn, le champion d’un jeu télévisé qui passionne les foules ne répond plus aux critères de popularité. Il faut le remplacer, et l’élu est un fils de bonne famille, beau comme une vedette de cinéma, cultivé, rassurant. On pouvait redouter la charge moralisatrice démolissant le cynisme du show-business ; on avait tort. Redford a su ne pas faire une diatribe contre la petite lucarne mais un débat questionnant l’éthique individuelle, l’Amérique et sa représentation : il raconte moins une arnaque qu’un système de propagande qui devait modifier pour toujours la perception d’un peuple sur lui-même et par le reste du monde. Peinture d’un milieu feutré et impitoyable, constat amer de l’injustice institutionnalisée et de l’irréductibilité des classes sociales, le film est une totale réussite. 5/6
Top 10 Année 1994
L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux
À nouveau Redford déclare sa flamme à Mère Nature et livre comme le B.A-ba de son éthique, réfractaire aux modes et aux paillettes. Grand bol d’air sain, cantique vivifiant aux grands espaces et à la transparence des sentiments, ce mélo un peu trop sage dilue sur deux longues heures quarante une rééducation physique et émotionnelle émaillée d’une love story impossible. Commençant dans la mort et la souffrance pour s’achever sur une promesse d’harmonie nouvelle, il dispense un chant sans âge sur le thème de la famille menacée et le retour au vieil Ouest, territoire finissant qui ne cesse de disparaître sous les yeux du cinéma, et poursuit une quête d’oxygène, de guérison et de rédemption morale dont les vertus apaisantes et volontairement désuettes dispensent un charme intermittent. 4/6
Mon top :
1. Des gens comme les autres (1980)
2. Quiz show (1994)
3. L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux (1998)
4. Et au milieu coule une rivière (1992)
Le sex symbol des années 70 n’est pas qu’un acteur (très) beau et charismatique, il est aussi devenu au fil des ans un réalisateur à contre-courant des modes, sans génie mais dont la conviction et la sobriété forcent la sympathie. Devant ou derrière la caméra Redford est le même : passeur lucide mais romantique d’une certaine idée de l’Amérique et de ses valeurs mythologiques. Ses deux meilleurs films sont formidables.
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Re: Robert Redford
Je n'ai pas vu son premier film de réalisateur (j'aimerai une belle édition pour y remédier), mais mon préféré à ce jour est celui que tu n'as pas cité : The Milagro Beanfield War, un film qui tisse du lien social et émotionnel sans démagogie. Une petite perle de feel-good movie.
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Re: Robert Redford
Le Guardian propose un top 10 de ses prestations en tant qu'acteur :
10. Brubaker (1980)
9. The Twilight Zone – “Nothing in the Dark” (1962)
8. Gatsby le Magnifique (1974)
7. Les experts (1992)
6. Les 3 jours du condor (1975)
5. All Is Lost (2013)
4. Les Hommes du président (1976)
3. Votez McKay (1972)
2. La descente infernale (1969)
1. Butch Cassidy and the Sundance Kid (1969)
Je ne connais pas cette descente infernale mais je confirme tout le bien que l'on peut penser de Votez McKay toujours brulant d'actualité.
10. Brubaker (1980)
9. The Twilight Zone – “Nothing in the Dark” (1962)
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7. Les experts (1992)
6. Les 3 jours du condor (1975)
5. All Is Lost (2013)
4. Les Hommes du président (1976)
3. Votez McKay (1972)
2. La descente infernale (1969)
1. Butch Cassidy and the Sundance Kid (1969)
Je ne connais pas cette descente infernale mais je confirme tout le bien que l'on peut penser de Votez McKay toujours brulant d'actualité.
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Re: Robert Redford
Y a pas Out of Africa, ce top est à chier.Karras a écrit :Le Guardian propose un top 10 de ses prestations en tant qu'acteur :
10. Brubaker (1980)
9. The Twilight Zone – “Nothing in the Dark” (1962)
8. Gatsby le Magnifique (1974)
7. Les experts (1992)
6. Les 3 jours du condor (1975)
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3. Votez McKay (1972)
2. La descente infernale (1969)
1. Butch Cassidy and the Sundance Kid (1969)
Je ne connais pas cette descente infernale mais je confirme tout le bien que l'on peut penser de Votez McKay toujours brulant d'actualité.
Meilleur topic de l'univers
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Re: Robert Redford
La descente infernale n’est pas extraordinaire, je me demande pourquoi il se retrouve à cette place. Le film est assez mou de mémoire. Il passait régulièrement sur Paramount channel.Karras a écrit :Le Guardian propose un top 10 de ses prestations en tant qu'acteur :
10. Brubaker (1980)
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2. La descente infernale (1969)
1. Butch Cassidy and the Sundance Kid (1969)
Je ne connais pas cette descente infernale mais je confirme tout le bien que l'on peut penser de Votez McKay toujours brulant d'actualité.
Redford est un acteur très apprécié mais en fait on ne peut pas dire qu’il ai une filmo si impressionnante et un rôle vraiment marquant.
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Re: Robert Redford
C'est peut-être bien son meilleur rôle et un de ses meilleurs films pourtant.
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Re: Robert Redford
Coté années 70, il passe très loin derriere un D. Hoffman.
Mais il a fait qq films très populaires comme l'Arnaque.
Mais il a fait qq films très populaires comme l'Arnaque.