Oui.Ben Castellano a écrit :C'est l'un de ses meilleurs films oui.
Claude Chabrol (1930-2010)
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
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Re:
Même avis et du coup je ne comprend pas la détestation que j'avais eu pour ce film à sa sortie. J'ai dû même écrire ici qu'il s'agissait d'un des pires films que j'avais pu voir en sallesNestor Almendros a écrit :L'ENFER de Claude Chabrol (Paris Première)
Enorme redécouverte. Chabrol en pleine forme, avec un script de haute tenue (mais malheureusement incomplet). Ca commence comme une énième histoire de mari jaloux et ça se termine dans une folie malsaine plutôt marquante. Sitôt passée la suspicion envers Béart (le scénario joue habilement dessus, et assez longtemps), le sol se dérobe sous les pieds de Cluzet qui ne cesse, ensuite, d'halluciner et de s'inventer une réalité biaisée. Chabrol est ici très inspiré, jouant autant avec le montage ou le son pour créer une atmosphère pesante. Il est aidé par un François Cluzet très convaincant et une Emmanuelle Béart apparaissant au début légère et superficielle, pour ensuite glisser dans la peau d'une femme meurtrie et menacée.
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
L'enfer vu à l'instant(merci Arte)
Etonnamment, je ne l'avais jamais vu, sûrement à cause de sa réputation de Chabrol mineur.
Mais c'est une excellente surprise, avec deux acteurs au sommet. J'ai trouvé la mise en scène particulièrement inventive pour illustrer le basculement progressif de De Cluzet dans la folie, très Hitchcockienne même, avec des effets de surimpression, de distortion de perspective...
Un film qui trouve un écho particulier à notre époque, avec cette histoire de femme , prête à subir par amour les violences psychologiques et physiques d'un Mari jaloux,avec une scène particulièrement insoutenable notamment.
On l'avait vu avec des classiques comme Le Boucher, Chabrol n'est pas que le pourfendeur de la société bourgeoise française, il est aussi un formidable analyste de la complexité des sentiments humains.
Et je terminerai sur l'excellent choix par Chabrol d'Emmanuelle Béart, belle à rendre fou, qui disait de Chabrol “Claude pense que j’ai le corps d’une pute et le visage d’un ange ! Seulement, il le dit de manière plus élégante…"(extrait d'un interview de Studio magazine de l'époque)
On ne saurais mieux dire...
Etonnamment, je ne l'avais jamais vu, sûrement à cause de sa réputation de Chabrol mineur.
Mais c'est une excellente surprise, avec deux acteurs au sommet. J'ai trouvé la mise en scène particulièrement inventive pour illustrer le basculement progressif de De Cluzet dans la folie, très Hitchcockienne même, avec des effets de surimpression, de distortion de perspective...
Un film qui trouve un écho particulier à notre époque, avec cette histoire de femme , prête à subir par amour les violences psychologiques et physiques d'un Mari jaloux,avec une scène particulièrement insoutenable notamment.
On l'avait vu avec des classiques comme Le Boucher, Chabrol n'est pas que le pourfendeur de la société bourgeoise française, il est aussi un formidable analyste de la complexité des sentiments humains.
Et je terminerai sur l'excellent choix par Chabrol d'Emmanuelle Béart, belle à rendre fou, qui disait de Chabrol “Claude pense que j’ai le corps d’une pute et le visage d’un ange ! Seulement, il le dit de manière plus élégante…"(extrait d'un interview de Studio magazine de l'époque)
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
Hello,
Semaine Chabrol sur France 3 du 15 au 19 juin :
Le boucher
Que la bête meure
Landru
Bellamy
Merci pour le chocolat
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
Mois d'octobre chabrolien pour moi grâce au Champo et à Netflix:
Je commence par celui que j'ai préféré, Une affaire de femmes
Je ne voyais pas Chabrol comme un féministe, et pourtant il s'agit bien ici d'un film que l'on pourrait classer comme tel. Dans cette Normandie nuageuse et terne d'où les hommes ont disparu, une femme ignore, plus par immaturité que par courage, les conventions sociales et les lois écrites par des hommes, pour rendre sa vie un peu plus intéressante et confortable. On pourrait presque parler de misandrie tant leur portrait dressé par le cinéaste est peu flatteur: lâche, incapable, collabo, immature... il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. L'héroïne est tour à tour insupportable, belle, cruelle, et finalement bouleversante.
Isabelle Huppert est fascinante en femme terne qui s'émancipe, tout comme François Cluzet en mari pathétique qui cherche à faire bien mais est prisonnier de sa médiocrité. Un très grand film et le meilleur Chabrol que j'ai vu avec La Cérémonie.
L'Enfer
Inachevé, et c'est bien dommage. En effet, cette histoire de mari jaloux au traitement hitchcockien, formellement inventif, et interprété par un superbe duo d'acteurs, avait de quoi briller. Mais comme il manque la fin, je ne sais pas trop quoi en dire à part "ça aurait pu...".
Merci pour le chocolat
Un drame bourgeois avec une Isabelle Huppert géniale comme d'habitude et un très bon Jacques Dutronc, mais que j'ai trouvé assez anecdotique.
Rien ne va plus
Alors là...Si la mise en place est captivante comme il faut, et que l'on a envie de suivre le chemin de ces escrocs de bas étage, toute la troisième partie en Guadeloupe m'a complètement fait décrocher. Les réactions de personnages deviennent illogiques, et Chabrol a beau citer Kafka (pour nous faire accepter les réactions illogiques?), j'ai perdu tout intérêt pour cette histoire de détournement d'argent qui tourne au roman de gare. Ca a beau être plastiquement chiadé et comme toujours superbement interprété par ses acteurs fétiches, la roublardise assumée du scénario m'a ennuyé plus qu'autre chose.
Je commence par celui que j'ai préféré, Une affaire de femmes
Je ne voyais pas Chabrol comme un féministe, et pourtant il s'agit bien ici d'un film que l'on pourrait classer comme tel. Dans cette Normandie nuageuse et terne d'où les hommes ont disparu, une femme ignore, plus par immaturité que par courage, les conventions sociales et les lois écrites par des hommes, pour rendre sa vie un peu plus intéressante et confortable. On pourrait presque parler de misandrie tant leur portrait dressé par le cinéaste est peu flatteur: lâche, incapable, collabo, immature... il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. L'héroïne est tour à tour insupportable, belle, cruelle, et finalement bouleversante.
Isabelle Huppert est fascinante en femme terne qui s'émancipe, tout comme François Cluzet en mari pathétique qui cherche à faire bien mais est prisonnier de sa médiocrité. Un très grand film et le meilleur Chabrol que j'ai vu avec La Cérémonie.
L'Enfer
Inachevé, et c'est bien dommage. En effet, cette histoire de mari jaloux au traitement hitchcockien, formellement inventif, et interprété par un superbe duo d'acteurs, avait de quoi briller. Mais comme il manque la fin, je ne sais pas trop quoi en dire à part "ça aurait pu...".
Merci pour le chocolat
Un drame bourgeois avec une Isabelle Huppert géniale comme d'habitude et un très bon Jacques Dutronc, mais que j'ai trouvé assez anecdotique.
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Alors là...Si la mise en place est captivante comme il faut, et que l'on a envie de suivre le chemin de ces escrocs de bas étage, toute la troisième partie en Guadeloupe m'a complètement fait décrocher. Les réactions de personnages deviennent illogiques, et Chabrol a beau citer Kafka (pour nous faire accepter les réactions illogiques?), j'ai perdu tout intérêt pour cette histoire de détournement d'argent qui tourne au roman de gare. Ca a beau être plastiquement chiadé et comme toujours superbement interprété par ses acteurs fétiches, la roublardise assumée du scénario m'a ennuyé plus qu'autre chose.
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
Ah tiens, ces deux-là je les ai vus il y a pas très longtemps et j'avais beaucoup aimé !Mama Grande! a écrit : ↑31 oct. 21, 12:24
Merci pour le chocolat
Un drame bourgeois avec une Isabelle Huppert géniale comme d'habitude et un très bon Jacques Dutronc, mais que j'ai trouvé assez anecdotique.
Rien ne va plus
Alors là...Si la mise en place est captivante comme il faut, et que l'on a envie de suivre le chemin de ces escrocs de bas étage, toute la troisième partie en Guadeloupe m'a complètement fait décrocher. Les réactions de personnages deviennent illogiques, et Chabrol a beau citer Kafka (pour nous faire accepter les réactions illogiques?), j'ai perdu tout intérêt pour cette histoire de détournement d'argent qui tourne au roman de gare. Ca a beau être plastiquement chiadé et comme toujours superbement interprété par ses acteurs fétiches, la roublardise assumée du scénario m'a ennuyé plus qu'autre chose.
Dans le premier, Anna Mouglalis était une sacrée découverte aussi (très bien entourée comme tu le dis par Huppert/Dutronc).
Dans le second, JF Balmer est absolument terrifiant (je ne suis pas prêt d'oublier la longue scène dans la maison en Guadeloupe).
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
Mama Grande! a écrit : ↑31 oct. 21, 12:24 L'Enfer
Inachevé, et c'est bien dommage. En effet, cette histoire de mari jaloux au traitement hitchcockien, formellement inventif, et interprété par un superbe duo d'acteurs, avait de quoi briller. Mais comme il manque la fin, je ne sais pas trop quoi en dire à part "ça aurait pu...".
C'est le Clouzot qui est inachevé, non ?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
Le scénario de Clouzot repris et adapté par Chabrol est inachevé. Et résultat le Chabrol aussi. À moins que ce ne fût un effet volontaire de Clouzot, mais bon ça ne change rien à ma frustration de spectateur.Alexandre Angel a écrit : ↑31 oct. 21, 14:27Mama Grande! a écrit : ↑31 oct. 21, 12:24 L'Enfer
Inachevé, et c'est bien dommage. En effet, cette histoire de mari jaloux au traitement hitchcockien, formellement inventif, et interprété par un superbe duo d'acteurs, avait de quoi briller. Mais comme il manque la fin, je ne sais pas trop quoi en dire à part "ça aurait pu...".
C'est le Clouzot qui est inachevé, non ?
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
Chabrol s'y connaissait un petit peu en cinéma, suffisamment en tout cas pour repérer si un scénario avait des trous. Et puis depuis le temps que le scénar' traînait dans un tiroir, il aurait pu trouver une finMama Grande! a écrit : ↑31 oct. 21, 16:44Le scénario de Clouzot repris et adapté par Chabrol est inachevé. Et résultat le Chabrol aussi. À moins que ce ne fût un effet volontaire de Clouzot, mais bon ça ne change rien à ma frustration de spectateur.
Plus sérieusement, dans mon lointain souvenir L'Enfer n'était pas un film réussi, mais pas un film raté non plus. C'est un drôle d'objet, ni facile ni aimable, qui suit le basculement / enfermement de François Cluzet dans la folie, plus proche de Alice ou la Dernière Fugue que d'un policier au vinaigre sauce Lavardin.
Et effectivement, sa fin m'avait laissé un goût d'inachevé. C'est un peu comme dans le Dune Part Ouane de Villeneuve dernièrement, où Zendaya se retourne au milieu du film pour dire au héros que "It's only the beginning"... et ça coupe, fin c'est fini
Chez Chabrol c'est pareil, à un moment le film s'arrête d'un coup et... euh... ah bon d'accord ça finit comme ça ? On pourra toujours se dire que François Cluzet est en boucle dans sa folie (donc littéralement en enfer, puisque l'Enfer est une pièce où on te fait écouter en mode repeat le dernier CD d'Eddy de Pretto pour l'éternité, CQFD), n'empêche ça surprend et c'est frustrant.
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
Je ne savais pas que le script était également inachevé : merci pour l'infoMama Grande! a écrit : ↑31 oct. 21, 16:44Le scénario de Clouzot repris et adapté par Chabrol est inachevé. Et résultat le Chabrol aussi. À moins que ce ne fût un effet volontaire de Clouzot, mais bon ça ne change rien à ma frustration de spectateur.
Et maintenant que tu le dis, c'est vrai que le Chabrol finit par une fin presque trop "ouverte".
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
Il finit parAlexandre Angel a écrit : ↑31 oct. 21, 20:15Je ne savais pas que le script était également inachevé : merci pour l'infoMama Grande! a écrit : ↑31 oct. 21, 16:44
Le scénario de Clouzot repris et adapté par Chabrol est inachevé. Et résultat le Chabrol aussi. À moins que ce ne fût un effet volontaire de Clouzot, mais bon ça ne change rien à ma frustration de spectateur.
Et maintenant que tu le dis, c'est vrai que le Chabrol finit par une fin presque trop "ouverte".
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
Il n'empêche que malgré le panneau final, le climax final du film semble basculer trop vite vers quelque chose hors de ce que le film a montré jusque là. Cela semble parachuté, en plus d'être traité trop vite.
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
Le principal problème de ce film qui vaut néanmoins le coup d'oeil est...François Cluzet.tchi-tcha a écrit : ↑31 oct. 21, 17:35 Plus sérieusement, dans mon lointain souvenir L'Enfer n'était pas un film réussi, mais pas un film raté non plus. C'est un drôle d'objet, ni facile ni aimable, qui suit le basculement / enfermement de François Cluzet dans la folie, plus proche de Alice ou la Dernière Fugue que d'un policier au vinaigre sauce Lavardin.
Ce mec me flingue un film à 87,5 %
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Re: Claude Chabrol (1930-2010)
Rick Blaine, sors de ce corps !Alexandre Angel a écrit : ↑31 oct. 21, 20:53
Le principal problème de ce film qui vaut néanmoins le coup d'oeil est...François Cluzet.
Ce mec me flingue un film à 87,5 %
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