
Dans le véritable champ de mine que constitue les suites en DTV, ce Roi Lion 2 figure sans mal parmi les plus convaincantes. Bon, on retrouve tous les défauts habituels de ce genre de produit. Le budget est limité et ça se voit visuellement. L’animation ne s’embarrasse guère de détails et la réalisation se fait juste fonctionnelle. Quant au scénario, il reprend sans ménagement les acquis de l’opus initiateur et on ne compte pas les scènes qui se font échos entre les deux. Toutefois, j’ai été surpris de voir que l’exploitation se montre respectueuse des ambitions originelles et plutôt appliquée dans la déclinaison. Si l’histoire donne ainsi l’air au début de se concentrer avant tout sur les rapports entre parents et enfants (thème plutôt bien traité d’ailleurs), elle va ensuite renouer avec l’ambiance shakespearienne du premier film. L’intrigue se concentre sur la lutte entre deux clans de lion avec Simba et sa famille d’un côté et les partisans de Scar en exil de l’autre. On se retrouve donc en pleine tragédie à base de conspiration et de trahison avec une grosse louche de Roméo & Juliette. Là où je m’attendais à un divertissement gentillet, j’ai été agréablement surpris qu’une telle production s’aventure dans ce domaine et surtout se donne les moyens d’accomplir sa tache. Le film ne rechigne pas à donner un peu de densité à ses personnages et à embrasser une certaine noirceur lorsque c’est nécessaire (l’une des premières version du scénario envisageait même de tuer Simba). Evitant de succomber à certaines facilités (Timon et Pumba ne sont étonnamment pas envahissant) et de se laisser envahir par des fautes de gout (il y a bien quelques-unes comme cette horrible chanson d’amour), Le Roi Lion 2 se montre au bout du compte un petit complément assez sympathique.