Dino Risi (1916-2008)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Strum
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Strum »

Chouette, l'occasion de voir un Risi au cinéma !
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Jeremy Fox
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Jeremy Fox »

Une Vie difficile (Una vita difficile) - 1961

Une sacré surprise que cette comédie d'une densité incroyable narrant quelques années de la vie d'un homme qui préfère ne pas bien gagner sa vie plutôt que de renoncer et renier ses valeurs dans l'Italie de l'après Mussolini. Preuve que je connais encore assez mal le cinéma de Risi, je ne m'attendais pas à le trouver sur ce terrain d'une œuvre à aussi grande portée sociale et politique, mélange improbable sur le papier mais oh combien réussi entre disons Capra et Ferreri. Comme je ne m'attendais pas à trouver Alberto Sordi dans un tel rôle -d'une étonnante richesse-, idéaliste mais jamais bêtifiant, tout comme le film d'ailleurs. C'est souvent même très acide sans jamais verser dans la caricature, c'est émouvant sans jamais être mièvre (grâce au magnifique couple formé par Sordi et Massari), c'est évidemment drôle mais juste ce qu'il faut, l'émotion ne se cachant jamais très loin. Le film se promène pas mal entre Rome et Côme, la musique est très belle, le scénario est d'une grande intelligence et la mise en scène de Risi ne démérite pas, superbement rythmée mais sachant aussi prendre son temps lorsque certaines séquences en ont besoin. Quant à Sordi, il est impérial !
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Bogus
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Bogus »

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Revu Le Fanfaron tout à fait par hasard hier soir sur OCS et j'ai vraiment adoré, plus que lors de sa découverte pour tout dire où j'avais ressenti une pointe d'ennui ici ou là. Formidable mélange de récit initiatique et de satire de la société italienne avec un duo Gassman/Trintignant* au top!
Avec Risi j'ai l'impression que la seconde est la bonne en ce qui me concerne car lors de sa découverte Parfum de femme m'avait laissé sur le carreau alors que sa revision l'été dernier m'avait totalement emballé.
Je vais écrire un truc totalement bateau et sans grand intérêt mais décidément l'âge d'or de la comédie italienne me laisse régulièrement admiratif devant sa vitalité, son intelligence et son parfait dosage entre rire et émotion.


*J'ai vu le film en VF pour l'occasion (oui je sais) et sa voix particulière (il se double lui-même) ajoute vraiment de l'empathie à son personnage je trouve.
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Jeremy Fox
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Jeremy Fox »

Le Prophète par Justin Kwedi ; il vient de sortir en Bluray chez ESC.
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AtCloseRange
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par AtCloseRange »

Ratatouille n'a pas du tout aimé Les Monstres mais comme il a honte, il n'a rien posté ici :mrgreen:
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Alexandre Angel
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Alexandre Angel »

Mon sketch préféré reste celui du couple au cinéma qui visionne un film néo-réaliste genre Païsa, avec exactions SS. C'est très court et c'est génial. Pour le reste, il y a quand même pas mal de grumeaux.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Kevin95
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Kevin95 »

Alexandre Angel a écrit :Mon sketch préféré reste celui du couple au cinéma qui visionne un film néo-réaliste genre Païsa, avec exactions SS. C'est très court et c'est génial. Pour le reste, il y a quand même pas mal de grumeaux.
Paradoxalement, si je trouve aussi le film inégal, j'aurai un mal fou à choisir quel(s) sketch(s) sucrer. Aucun n'est véritablement raté, c'est plus à l'intérieur de chacun d'entre eux qu'il y a des ralentissements, des inégalités.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Alexandre Angel
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Alexandre Angel »

Kevin95 a écrit :
Alexandre Angel a écrit :Mon sketch préféré reste celui du couple au cinéma qui visionne un film néo-réaliste genre Païsa, avec exactions SS. C'est très court et c'est génial. Pour le reste, il y a quand même pas mal de grumeaux.
Paradoxalement, si je trouve aussi le film inégal, j'aurai un mal fou à choisir quel(s) sketch(s) sucrer. Aucun n'est véritablement raté, c'est plus à l'intérieur de chacun d'entre eux qu'il y a des ralentissements, des inégalités.
Peut-être bien, oui. Il y a aussi le fait, en ce qui me concerne, que le dvd dont je dispose est celui qui était vendu avec Le Monde, lorsque le quotidien faisait ce genre d'opérations, et que ce genre de copies, le temps passant avec son cortège de restaurations de plus en plus fines, deviennent sévèrement éprouvantes (lorsqu'on voit des gros titres de journaux, on les lit en français!) . Tout cela a des incidences sur la réceptivité.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jeremy Fox
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Jeremy Fox »

L'Homme aux cent visages réunit pour la première fois le duo Dino Risi / Vittorio Gassman. Une belle découverte que Carlotta nous propose de redécouvrir en salles dès ce mercredi. La chronique est signée Justin kwedi.
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Kevin95
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Kevin95 »

STRAZIAMI MA DI BACI SAZIAMI / FAIS-MOI TRÈS MAL MAIS COUVRE-MOI DE BAISERS (Dino Risi, 1968) découverte

Qu'il est compliqué d'être romantique en 1968 alors que tout le monde autour de vous (des personnages secondaires au réalisateur) se fout de vous. Nino Manfredi aime Pamela Tiffin, Pamela Tiffin aime Pamela Tiffin, tout devrait aller tranquilou si les deux n'étaient pas des emmerdeurs de première, obsédés par un romantisme obsolète tout droit sorti d'un roman de gare qui voudrait que deux amants doivent souffrir pour pleinement s'aimer. La fin des 60's a d'autres choses à faire et rejouer Doctor Zhivago dans une Italie en mutation passe pour de la crétinerie. Dès la première scène et ce festival régional bien tarte, Dino Risi dessine au feutre la nunucherie des deux personnages, déguisés comme des épouvantails et trop empotés pour s'adresser la parole. La suite est un chassé-croisé entre elle et lui, entre un Manfredi qui va chercher sa bien-aimée jusqu'au fond du trou et une Tiffin qui se colle un Ugo Tognazzi sous le bras pour ne pas passer pour une cruche. On sent la fin noire, mais Risi a bien trop de tendresse pour ces deux-là pour sortir la carte d'un final cynique. Le happy end apaise l'hystérie du couple même si personne ne pense à ce pauvre Tognazzi. Se conclue ainsi une comédie transalpine absolument charmante... comme d'hab. A noter un tour de passe passe avec le cinéma de Jean-Pierre Mocky : d'un coté, Risi pique l'idée du tronc d'église d'Un drôle de paroissien, de l'autre, Mocky piquera l'idée du muet et du dialogue téléphonique pour Le Miraculé.
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Thaddeus
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Thaddeus »

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Pauvres mais beaux
En brossant le portrait d’un groupe de jeunes Romains qui commencent à goûter à la nouvelle société du bien-être, Risi semble vouloir sécher les larmes néoréalistes coulées sur les rêches visages de l’Italie d’après-guerre pour leur rendre le sourire. L’occasion de suivre deux ragazzi vivant encore chez papa et maman et n’ayant d’autre vocation que de courir les jupons. L’exubérance de ces loulous dragueurs des faubourgs se manifeste avec la vivacité de qui découvre sa propre existence, et le film en adopte le rythme (allegro), la liberté (impertinente), la légèreté (joyeuse). Quant à la fille ravissante pour laquelle ils se bagarrent, elle les laisse se rouler dans le ridicule pour finir avec un abruti qui la maltraite. Comédie certes, mais non sans férocité ni pessimisme dans sa peinture des rapports amoureux. 4/6

Le fanfaron
Le cinéaste affiche manifestement l’ambition d’aborder les crises morales contemporaines, les comportements sociaux, les structures stérilisantes par l’angle d’un personnage de cynique fainéant qui n’a d’autre valeur que la vitesse. Vittorio Gassman est cet oisif hâbleur et non intégré, de ce genre d’aventurier qui s’identifie généralement au milieu romain et se destine à disparaître avec l’avancée de l’industrialisation. Au fur et à mesure qu’on en découvre les faiblesses, les lâchetés cachées, l’irresponsabilité, le propos se boucle en un cercle sans issue, et la vivacité des croquis rapides et des retournements amers ou pathétiques fait entendre des grincements, se voile de gravité. Comme une version diurne et ensoleillée de La Dolce Vita, qui démonte le culte d’une vie construite sur du vide. 4/6

Une vie difficile
Partisan puis journaliste gauchiste, Silvio participera à toutes les luttes, grèves et enthousiasmes de son époque. C’est un idéaliste intransigeant, un brave type généreux, maladroit et honnête jusqu’au bout, un raté attendrissant qui, s’il n’était aussi volubile, serait assez proche, par sa ténacité et son élégance en mouvement, de Buster Keaton. Incarné par le génial Alberto Sordi, il permet à l’auteur de passer en revue quinze ans de la société italienne d’après-guerre, la libération, les élections, le miracle économique, le monde de la presse et du cinéma, la vie des villages et celle des grandes villes. La précision et la rapidité du trait, la lucidité féroce de la satire, la richesse et la variété des situations, la maîtrise des ruptures de ton concourent à la pleine réussite d’un tableau à la fois grave, cocasse et émouvant. 5/6

Les monstres
Le titre est clair, et le film aurait aussi bien pu s’appeler "Affreux, sales et méchants". Risi et ses scénaristes Ettore Scola, Age et Scarpetti s’en donnent à cœur joie et tirent à boulets rouges dans les genoux de tous les milieux sociaux, toutes les catégories, classes et institutions. En ce début des années soixante, leurs compatriotes italiens sont fustigés dans leur hypocrisie, leur veulerie, leur vulgarité, avec une causticité qui deviendrait vite stérile ni elle ne relevait pas de façon aussi revendiquée du registre de la farce, donc de la caricature. Les transformistes Gassman et Tognazzi se lâchent dans des incarnations repoussantes de l’asocialité, mais les sketches parfois très courts n’atteignent qu’une inégale efficacité comique et l’ensemble ressemble à une foire un peu trop attendue de la médiocrité ordinaire. 3/6

Il giovedi
Chômeur, volage et vantard, le héros est en fait un antihéros accompagnant une journée entière son jeune fils, auprès duquel il va tenter de se faire passer pour un businessman important. Foirage total de la manœuvre auprès du garçon, qui a vite fait de déceler la supercherie mais sera plus ému des pathétiques maladresses de son père qu’il n’eût été émerveillé de sa réussite sociale s’il y avait cru un instant. La grande réussite du film tient pour beaucoup à ce que Risi, débordant de ressort et d’idées, maîtrise parfaitement ses élans et sa construction. Sa mise en scène, qui sait écorner par tous les bouts la pseudo-modernité du miracle économique, avec son cortège d’affairisme et de démocratie chrétienne bien vertueuse, donne surtout à ressentir cette qualité guidant en priorité son regard : la tendresse. 5/6
Top 10 Année 1964

Au nom du peuple italien
En réunissant deux des stars les plus populaires de la comédie italienne dans un affrontement qui n’entraîne aucune complaisance et leur laisse la part égale quant à l’interprétation, le réalisateur arbitre le duel de deux imaginations, deux idées fixes fonctionnant en sens contraire. La première est celle d’un industriel arriviste et milliardaire, pollueur national et nostalgique du fascisme. La seconde reflète le manichéisme foncier et la logique de classes d’un magistrat incorruptible, ulcéré par la dégradation morale et sociale de son pays, mais interprétant tous les indices en fonction de son idéologie, de son transfert de frustration. Ainsi le film n’enlève-t-il pas l’envie de rire, mais inversement le rire ne s’écarte jamais d’une satire lourde de significations : le chaos institutionnel débouche directement sur la folie. 4/6

Parfum de femme
Séducteur arrogant, Fausto a tout perdu suite à un accident : sa vue, ses illusions, le pouvoir qu’il exerçait sur les autres. Devenu aveugle, il refuse pourtant de susciter la pitié, entretient ses coups de gueule homériques et traque la beauté des femmes aux effluves entêtantes laissées par leur passage. Le pessimisme de Risi s’exprime ici de façon plus biaisée, lestant comme par enchantement l’exubérance bouffonne de cette tragi-comédie à l’italienne et doublant les facettes révélatrices de grotesques fantasmes par un romantisme secret, déroutant, blessé. Réflexion sur le drame de la différence, l’irréversibilité de la vieillesse, le rejet de soi, la crainte de s’engager et d’espérer, l’œuvre conjugue la drôlerie de la satire de mœurs à la finesse de l’analyse psychologique et à la mélancolie d’un bilan attristé. 4/6

La carrière d’une femme de chambre
Les telefoni bianchi du titre original servent de toile de fond à cette satire rétro, mordant sur la parodie et le guignol, qui voit une aspirante actrice obtenir ce qu’elle veut en couchant avec tous ceux qui peuvent lui être utiles, d’un producteur-escroc au Duce lui-même. Si Risi n’y va pas de main morte dans le vitriol et l’humour noir, sa visite au musée des pantins et des ombres ricanantes sous le halo des projecteurs démontre un indéfectible attachement au concret. Entre Gassman, le cabotin drogué, et Tognazzi, le répugnant colporteur bossu et livreur de Juifs, Agostina Belli la bien nommée fait découvrir sa vérité à son personnage d’arriviste sotte et superficielle : ainsi aura-t-elle vécu l’expérience de son rêve et su en tirer des leçons, malgré l’ironie qui se manifeste jusque dans la pirouette finale. 4/6

Les nouveaux monstres
Quatorze ans après Les Monstres, Risi remet le couvert avec la complicité de Monicelli et de Scola, aucun des trois ne voulant au final revendiquer la paternité de telle ou telle histoire. Le programme est inchangé : dénoncer les vices, les tares et les faiblesses de la société italienne contemporaine. Chaque segment obéit à la même structure : observation corrosive de la vie ordinaire et gag final créant l’anecdote. Veules, faibles, peureux, égoïstes, snobs, hypocrites, cupides, combinards, menteurs, tels sont les traits de ces bourgeois moyens (les seuls pauvres sont des clochards plus marginaux que prolétaires), qu’aggrave parfois leur tendance au terrorisme ou au fascisme. Inégale par son principe même, l’entreprise amuse parfois mais ne propose guère qu’une peinture un peu superficielle de la Rome 1977. 3/6


Mon top :

1. Une vie difficile (1961)
2. Il giovedi (1964)
3. Parfum de femme (1974)
4. Au nom du peuple italien (1971)
5. Pauvres mais beaux (1957)

Héritier d’un courant que l’on injustement décrié comme le "néoréalisme rose", Dino Risi fut l’un des représentants les plus illustres de la comédie italienne apparue au tournant des années soixante. Le drame est chez lui consubstantiel au rire, l’esprit critique souvent acerbe porte la marque d’un moraliste exigeant, et le tragique de la condition humaine se pare des oripeaux de l’ironie, de la dérision et du cynisme comme forme de la recherche de vérité.
Dernière modification par Thaddeus le 3 août 23, 10:57, modifié 8 fois.
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Rick Blaine
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Rick Blaine »

Thaddeus a écrit : Ma réception en demi-teintes de ces quelques films de Dino Risi, considéré pourtant comme un maître du genre, me fait arriver à la conclusion que je ne suis pas très sensible à la comédie italienne des années soixante. Je ne peux pas nier la qualité et l’identité de cette mouvance, et encore moins celle du cinéaste, mais je me sens hélas assez peu concerné ou touché par elle.
C'est peut-être un peu rapide comme conclusion en 3 films seulement de Risi, sans avoir vu ceux que l'on a tendance aujourd'hui à considérer comme ses plus grands films (Une vie difficile, Au nom du peuple italien) :wink:
De plus s'il y a un grand air de famille dans le monde de la comédie italienne, par le partage des scénaristes, des acteurs et un travail souvent fait en commun, chaque auteur a une couleur propre, et une certaine vision du monde à partir de sujets proches : Risi n'est pas Monicelli, qui n'est pas Comencini, qui n'est pas Germi, qui n'est pas Scola,... La comédie italienne est extrêmement riche et vaste, on ne peut pas l'appréhender en voyant quelques films d'un seul cinéaste, tu pourrais tout à fait trouver ton bonheur ailleurs.
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Jeremy Fox »

Rick Blaine a écrit : La comédie italienne est extrêmement riche et vaste, on ne peut pas l'appréhender en voyant quelques films d'un seul cinéaste, tu pourrais tout à fait trouver ton bonheur ailleurs.
Je pense aussi ; et qu'il pourrait apprécier notamment les plus grands Germi.
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Alexandre Angel
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Alexandre Angel »

Et une suite prestigieuse d'autres titres de Dino Risi dans les années 70 : Ames perdues, La Carrière d'une femme de chambre, La Chambre de l'Evêque, Dernier Amour, Caro Papa...
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Thaddeus
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Re: Dino Risi (1916-2008)

Message par Thaddeus »

Rick Blaine a écrit :C'est peut-être un peu rapide comme conclusion en 3 films seulement de Risi, sans avoir vu ceux que l'on a tendance aujourd'hui à considérer comme ses plus grands films (Une vie difficile, Au nom du peuple italien) :wink:
De plus s'il y a un grand air de famille dans le monde de la comédie italienne, par le partage des scénaristes, des acteurs et un travail souvent fait en commun, chaque auteur a une couleur propre, et une certaine vision du monde à partir de sujets proches : Risi n'est pas Monicelli, qui n'est pas Comencini, qui n'est pas Germi, qui n'est pas Scola,... La comédie italienne est extrêmement riche et vaste, on ne peut pas l'appréhender en voyant quelques films d'un seul cinéaste, tu pourrais tout à fait trouver ton bonheur ailleurs.
Bien sûr, mon jugement est à pondérer par le peu de films de Risi que j'ai vu, et ne vaut donc pas grand chose pour l'instant. Je pensais que l'on considérait souvent Le Fanfaron et Les Monstres comme faisant partie de ses meilleurs ouvrages, mais il est vrai qu'il faut toujours se méfier de ces réputations officielles.
Par ailleurs, j'avoue ma méconnaissance quasi totale en matière de comédies italiennes. De Monicelli, je n'ai vu que Le Pigeon (qui est loin de m'avoir laissé un souvenir impérissable), de Comencini que L'Incompris (qui pour le coup n'est pas vraiment une comédie, mais fait en revanche partie de mon top 100) ; de Germi rien du tout ; de Scola un peu plus (mais ce sont ses films les plus graves et doux-amers que je préfère : Nous nous sommes tant aimés ou Une Journée particulière). Bref, c'est pour moi un vaste continent à découvrir en effet, et mon assertion ne se base à ce jour que sur une très petite poignée d'expériences.
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