François Ozon

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Boubakar
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François Ozon

Message par Boubakar »

Le Refuge - 2009
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[quote]Mousse et Louis sont jeunes, beaux et riches, ils s'aiment. Mais la drogue a envahi toute leur vie. Un jour, c'est l'overdose et Louis meurt. Mousse survit, mais elle apprend qu'elle est enceinte. Perdue, elle s'enfuit dans une maison loin de Paris. Quelques mois plus tard, le frère de Louis la rejoint dans son refuge.[/quote]
Après un Ricky que je trouvais assez raté, l'inégal François Ozon réussit ici son coup avec la naissance d'un enfant non-désiré, mais que la mère va vouloir garder malgré l'opposition de son entourage. Plus rohmérien que d'habitude (dans le ton, dans l'écriture, et la présence d'acteurs ayant joués dans ses films), c'est surtout un documentaire sur une actrice enceinte ; Isabelle Carré, que je n'apprécie pas des masses, y est lumineuse, embellie par la caméra d'un François Ozon qui ne lui vole aucun instant d'intimité. Peut-être est-ce son meilleur rôle, tant elle m'a agréablement surpris.
Mais c'est au niveau de son personnage que le bât blesse ; écrit de façon peu subtile (durant les 99 % du film, elle se montre assez énervée, envoyant bouler les gens autour d'elle sans réelle raison...), sa progression y est assez touchante ; au départ, elle veut garder cet enfant par rejet envers sa belle-famille, qui ne veut pas de descendant de son ami mort d'une overdose. Mais elle s'attache ensuite à ce ventre rond, jusqu'à un coup de théâtre final qui m'a assez choqué, mais correspond finalement à l'état d'esprit du personnage.
Et il y a aussi de très beaux personnages secondaires, dont ses amis homosexuels, qui sont aussi très intéressants, et montrent un sujet de société actuel (difficile d'en parler sans spoiler :fiou: ), mais il est intéressant de voir que des personnages gays sont représentés comme tout le monde, ce qui n'est pas toujours le cas dans un cinéma français où l'on force un peu le trait sur les homosexuels.

Comme je le disais, c'est surtout la fin que j'ai trouvé assez difficile à supporter, mais ça dépendra des sensibilités de chacun, mais ça n'en reste pas moins un très joli film, totalement porté par Isabelle Carré.
riqueuniee
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Re: Le Refuge (François Ozon, 2009)

Message par riqueuniee »

Je suis tombée par hasard (en zappant) sur la fin de ce film. Fin qui m'a laissée perplexe. N'ayant pas vu le film, c'est peut-être cohérent avec la psychologie du personnage , mais ça m'a semblé pas très logique. Elle s'enfuit carrément (même pas habillée...) en laissant le bébé derrière elle. Si elle désirait le confier , ne se sentant pas capable de s'en occuper, pourquoi ne l'a-t-elle pas dit à l'homme lors de sa visite ? A moins qu'elle n'ait décidé ça sur un coup de tête ...
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Flol
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Re: Le Refuge (François Ozon - 2009)

Message par Flol »

Film que j'ai découvert pas plus tard qu'hier soir, et de la même façon qu'avec Ricky, j'ai trouvé ça sans intérêt.
Isabelle Carré est certes très jolie, mais ça n'empêche pas le film de sombrer dans du plan-plan ennuyeux, qu'une conclusion ratée (et totalement invraisemblable, juste là pour nous proposer un "rebondissement" final) ne viendra même pas sauver.
Heureusement que c'est court...
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Jeremy Fox
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Re: François Ozon

Message par Jeremy Fox »

Sous le sable - 2000

Très beau film sur le travail de deuil porté à bout de bras par une Charlotte Rampling lumineuse, une très jolie mise en scène souvent assez troublante ainsi que par une bande musicale de premier ordre avec non seulement la partition composée par Philippe Rombi mais également un très bon choix de classiques accompagnés de Barbara ou Portishead. Pas aussi maitrisé que ses derniers films mais une attachante réussite.
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Thaddeus
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Re: François Ozon

Message par Thaddeus »

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Sitcom
Petit théâtre de l’absurde et de la subversion, qui s’amuse à parasiter la cellule familiale à travers tout un réseau de transgressions relationnelles. Un demi-siècle plus tôt, Renoir choquait le bourgeois avec son Boudu paillard et vicieux. Trente ans avant, Pasolini transformait Terence Stamp en ange révélateur. Ici c’est un rat qui remplit ce rôle : le fils de la maison s’avoue homo, sa sœur, après un suicide raté, force son amant à pratiquer le sadomasochisme, la mère couche avec le fils, et pour finir le père mange la bête et se transforme en rat géant avec qu’on ne le tue. Le ton est cru, corrosif, percé de saillies surréalistes, faisant de l’inceste, de la frustration et de la manipulation ses composantes essentielles. C’est pas mal mais la pochade reste un peu prisonnière de son système. 3/6

Sous le sable
Le regard s’élève, l’acidité disparaît au profit d’une inspiration nettement plus mûre et grave. Un homme disparaît et le film glisse dans un hors-champ borderline, une véritable doublure du monde fait d’un sentiment d’abandon et de familière étrangeté. Film sur le couple au-delà sur couple, sur la durée au-delà des limites de la biographie, c’est l’analyse feutrée d’un deuil qui se refuse, le déni d’une réalité trop douloureuse, filmée dans des images dont le calme apparent recèle une vraie cruauté. Cadrages frontaux, plans tranchants, montage au scalpel, dépouillement absolu, au diapason de la perdition névrotique d’une héroïne qui trouve en Charlotte Rampling une interprète idéale, bloc de sensibilité opaque et butée dont on ne sait si elle a trouvé l’apaisement et si elle a basculé dans la folie. 5/6

8 femmes
Le cinéaste revient au dynamitage en règle des normes sociales qu’il affectionne, dans un style plastique très travaillé qui joue brillamment des couleurs, des décors, des décors, des objets (bibelots fifties en folie) des références (Cukor, Minnelli, Sirk, Truffaut). Souhaitant manifestement établir le gynécée le plus kitsch de l’histoire du cinéma français, il invente un huis-clos rose bonbon en forme d’anthologie glamour, de rétrospective joyeuse de tous les clichés qui s’attachent à la star sur papier glacé. La théâtralisation outrancière de la scénographie y souligne la férocité jubilante d’un jeu de massacre au vitriol, qui n’épargne rien ni personne. É la fête, le casting hallucinant y participe allègrement, chacune des actrices s’amusant à pervertir son image dans un principe systématisé de déplacement subversif. 5/6

Swimming pool
À ma gauche, une romancière quinquagénaire aussi célèbre que glaciale et frustrée. À ma droite, une bimbo hâlée toute en seins, jambes, cuisses, cheveux blonds. Parce qu’Ozon sait le créer d’instinct, parce que Rampling l’instille à chaque geste, le trouble s’instaure dans la villa où elles cohabitent, et l’inquiétude surgit. Cette fois-ci ce serait plutôt Joseph Losey que le cinéaste aurait dans son viseur : son thriller psychologique alambiqué et doucereusement pervers, qui s’attache à créer un climat anxiogène et mystérieux autour des motifs de l’imagination, du fantasme et du refoulement des pulsions, est un film tortueusement lisse où tout se dérobe sans cesse, y compris l’explication finale qui ne résout rien. Mais l’ensemble est trop figé et appliqué pour emporter une franche adhésion. 3/6

5x2
Au cinéma comme ailleurs, le couple est un sujet inépuisable. Ozon tente de le renouveler en retraçant l’itinéraire type d’un feuilleton intime en cinq épisodes à travers le temps, mais à l’envers. Partant du divorce pour en arriver à la première rencontre, il filme les scènes de ménage, les crises puis le mariage et dessine cet effilochage progressif avec un ton clinique, amer, cinglant, juste adouci par la présence d’acteurs investis (que ce soit Freiss, Bruni-Tedeschi ou les seconds rôles). Exit le suspense, on sait donc que tout cela finira mal. On peut trouver que l’auteur se délecte à filmer ce délitement conjugal mais il témoigne d’une certaine habileté dans la transcription d’une réalité sentimentale douloureuse, et parvient même à faire résonner d’un étrange et paradoxal optimisme cette fable décalée. 4/6

Le temps qui reste
Comment continuer à marcher, à aimer, à parler quand on a 30 ans et un cancer généralisé qui ne laisse que quelques mois de sursis ? Comment faire le deuil de soi-même ? À quoi bon les blessures de la vie si celle-ci s’arrête net ? Le héros sait juste qu’il lui faut fuir la pitié des autres et s’en aller. Il ne veut de face-à-face qu’avec lui-même, avec cet enfant aux boucles folles qu’il voit dans le miroir ou dans une église, fantôme de son innocence perdue. On perçoit ici une inclination plus empathique de la part de l’auteur, peut-être parce qu’il s’est investi dans ce personnage de jeune homo condamné, au départ assez antipathique mais qui, en se débarrassant de ses scories, révèle sa vulnérabilité et communique sa douleur intime. Reste que je me suis senti trop souvent à distance de cette histoire. 3/6

Angel
Quand le titre jaillit plein écran en rose pétant, tandis qu’une jeune fille se pâme aux portes d’un manoir de conte de fées, le doute n’est plus permis : l’histoire que racontera Ozon sera bien dotée d’un décalage permanent qui la distinguera de la saga télé du dimanche après-midi. L’ironie est donc de mise, mais pas le cynisme tant le cinéaste semble s’identifier à son héroïne et confesser œuvrer dans un registre non-noble, guidé par une ambition aussi conquérante qu’ingénue. Derrière cet alliage kitsch d’eau de rose et de vitriol, ce défilé de robes rouges dans un palais décoré avec une triomphale vulgarité, se joue une danse curieuse entre l’art et le cochon, un hommage à tiroirs à la littérature romantique anglaise, qui interroge le rapport entre réalité et imaginaire et le prix ambigu de la revanche sociale. 4/6

Ricky
La cigogne vient de passer et de déposer un poupon pas banal, une merveille aux yeux bleus avec des ailes qui lui poussent dans le dos. Au moins on ne peut pas enlever au cinéaste une certaine audace – à moins que ce ne soit une naïveté un peu suicidaire. On n’a pas souvent l’occasion d’assister, dans le cinéma français, à ce genre d’alliage entre fantastique bizarre et chronique sociale, qui métaphorise l’angoisse post-natale, la reconquête du désir amoureux, la difficulté d’être mère, en dressant le portrait d’une jeune femme en proie à des peurs très contemporaines. Mais si Ozon est plutôt habile pour verser du conte dans un paysage de quotidien, on peut regretter qu’il garde si obstinément le sens de sa fable pour lui. À défaut d’être vraiment réussi, l’essai est original. 3/6

Potiche
Titre à double sens évidemment, puisque l’on comprend assez vite que l’enjeu va consister à découvrir le vernis coquin et ambitieux de l’héroïne sous la dorure des conventions. Le film est clairement un retour à la veine vaudeville rétro de 8 Femmes, en moins réussi (à moins que ce soit mes goûts de spectateurs qui aient évolué – c’est fort possible). Certes le ton est toujours (gentiment) corrosif, les répliques sont bien senties, les parallèles avec l’actualité se veulent féroces, les codes du genre sont saupoudrés de références et des clins d’œil (le vocabulaire sarkoziste), les comédiens se font plaisir (même si un ou deux laissent à désirer, mais pas de nom), m’enfin cette petite fantaisie boulevardière autour des normes sociales (hommes/femmes surtout) paraît assez fabriquée. 3/6

Jeune et jolie
Comme il l’a régulièrement prouvé par le passé, il suffit à Ozon de freiner sa fibre de provocateur chic (et conscient de l’être) pour que son talent s’épanouisse au mieux. Et s’il reste une couche de calcul un peu trop voyant sur ce portrait d’un mystère adolescent, c’est la juste distance qui l’emporte et permet à la réflexion de buter sur son angle mort. En quatre saisons, il retrace le parcours initiatique d’une jeune fille de son temps, à la fois lucide et ambigüe, qui met à l’épreuve tous ceux qui l’entourent. Telle une petite gifle feutrée, enrubannée de douceur incrédule, le film suggère comme un subtil retrait des sentiments, une lente insensibilisation, en révélant en creux ce que le choix libre et consenti de l’héroïne peut receler d’empoisonné – jusqu’à la résolution finale. Marine Wacth est une révélation. 4/6

Une nouvelle amie
En guise de bon gros fuck à la manif pour tous, le cinéaste fait son Laurence Anyways, le corse d’une généreuse louchée d’Almodóvar (fétichisme queer et coloré, cocasserie théâtrale des récitals en boîtes de nuit) et le roule dans une problématique érotico-morbide à fort coefficient hitchcockien. Tant de références pourraient lui être fatales, mais on a compris depuis longtemps que son cinéma, s’il carbure aux effets de reconnaissance, en tire également son identité et ses principes de lecture. C’est aussi le paradoxe de cette variation sur le caractère mouvant de l’identité sexuelle, des places genrées et des désirs minoritaires, qui cultive une ambiguïté labile et incertaine tout en l’énonçant avec une clarté rationnelle, presque pédagogique, qui lui laisse assez peu d’ombre et de mystère. 4/6

Frantz
Ce qui aurait pu donner matière à une quête d’identité fertile en non-dits et en secrets élusifs devient, par son absence de trouble et d’aspérités, un portrait de femme placé sous le signe exclusif de la retenue. Parce qu’aucune de ses notes ne dissone par rapport aux autres (l’académisme ?), qu’il substitue à l’ambigüité attendue une transparence qui lime les enjeux jusqu’à leur faire perdre une part de mystère, qu’il privilégie une esthétique feutrée en accord avec son classicisme délicat et la pudeur sereine de ses sentiments, le mélodrame affiche tous les signes extérieurs d’une maturité conquise. On peut toutefois en regretter un certain manque d’engagement, de surprise et finalement d’intensité, tout en constatant encore à quel point Ozon est un infaillible pourvoyeur de jeunes talents féminins. 4/6

L’amant double
Pris d’un délire assez carabiné d’invraisemblance, d’une volonté presque suicidaire d’exploser les marqueurs du psycho-thriller à twist, le cinéaste fait fi de toute mesure, chausse les gros sabots de la manipulation et accumule les clichés les plus éhontés d’un genre avec lequel il ne cherche jamais à louvoyer. Il y a même une certaine délectation à anticiper les rebondissements et le fin mot d’une histoire qui, échouant à générer l’ambigüité, mêle gémellité problématique, traumatisme refoulé, jeux de miroir ou autres tartes à la crème du bazar freudien. En soit rien de déplaisant dans cette relecture érotico-toc de Faux-semblants, d’autant qu’Ozon en assume crânement la vanité, mais par magnanimité mieux vaut ne pas en énumérer les multiples influences, dont l’ombre se fait plus qu’écrasante. 3/6

Grâce à Dieu
Enclin aux relations torves, aux enjeux troubles et aux développements vénéneux, Ozon trouve dans l’ancrage factuel du sujet et sa dynamique de réparation la matière d’un beau film sur la détresse, la colère et la fragilité masculines. Nul didactisme, nulle dramatisation excessive, nul raccourci manichéen ne sont de mise dans un propos gouverné par l’empathie, la pondération, le désir d’avancer et de se reconstruire. Et si la narration, soudée au cheminement des personnages, se fonde sur la nécessité de rompre l’omerta d’une institution surplombante, baignée d’amour pastoral mais aux valeurs intégralement corrigées et sécularisées, il témoigne aussi d’une remarquable sûreté dans la gestion des points de vue, préférant aux rigidités du dossier la bienveillance d’une étude conduite à hauteur d’hommes. 5/6

Été 85
Avec cette chronique d’une passion estivale que l’on devine personnelle, le cinéaste paie sa dette à un romantisme adolescent dont il sait exprimer les élans, les ardeurs et les ivresses. Il enracine son récit dans un Tréport de carte postale, nimbée d’une lumière irréelle qui tout comme la bande-son idéalise les années 80, et capte le temps d’une parenthèse enchantée l’adéquation entre un jouisseur pressé et un éphèbe piégé par l’outrance de ses sentiments. Le film convainc moins lorsqu’il tente de lier la danse de l’amour à l’appel de la mort : ce qui devrait en faire saillir les aspérités souterraines semble alors obéir davantage à la ligne attendue d’un récit programmé, aux intentions un peu trop appuyées pour ne pas abîmer les fêlures et la part de mystère par lesquels se définissent les personnages. 4/6

Peter von Kant
Ozon face à son maître. Le voici pris entre deux feux : son admiration pour Fassbinder le contraint à rester d’une fidélité dévote au texte originel du huis-clos, mais en tentant le tout pour le tout de l’expérience méta (le personnage-titre n’est autre qu’un alter ego du cinéaste allemand lui-même). Le programme est connu : fascination, possession, abandon et frustration comme autant d’étapes d’une obsession passionnelle qui s’inscrit dans un décor arty, kitsch, cossus, un petit bal stylisé de couleurs et de chatoiements, de reflets et de bruissements. Au traité sur la cruauté des rapports de force et de domination, la mégalomanie et le dérèglement des sens, le réalisateur adjoint son goût pour les artifices, le désir et le danger de s’y perdre, infusant à ces larmes amères une ironie qui le distingue de son modèle. 4/6


Mon top :

1. Sous le sable (2000)
2. 8 femmes (2002)
3. Grâce à Dieu (2018)
4. Jeune et jolie (2013)
5. Peter von Kant (2022)

Ce fut le petit chouchou d’une certaine presse française, avant de se faire voler la place par Honoré. Personnellement, son cinéma me laisse plutôt indifférent, même si j’y prends à l’occasion un vrai plaisir et que je lui concède quelques belles et franches réussites.
Dernière modification par Thaddeus le 4 août 23, 15:45, modifié 2 fois.
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Supfiction
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Re: François Ozon

Message par Supfiction »

"Grâce à Dieu", le film d'Ozon sur la pédophilie dans l'Eglise, est enfin autorisé à sortir en salles.
Grand prix du jury à Berlin.

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Billy Budd
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Re: François Ozon

Message par Billy Budd »

Il ne sort pas enfin, mais bien à la date choisie par la production, qui est honteuse.
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Jeremy Fox
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Re: François Ozon

Message par Jeremy Fox »

Billy Budd a écrit :Il ne sort pas enfin, mais bien à la date choisie par la production, qui est honteuse.
:?:
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Billy Budd
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Re: François Ozon

Message par Billy Budd »

Jeremy Fox a écrit :
Billy Budd a écrit :Il ne sort pas enfin, mais bien à la date choisie par la production, qui est honteuse.
:?:
Un film militant sur une affaire en cours pas encore jugée, je trouve cela honteux.
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Re: François Ozon

Message par Supfiction »

Billy Budd a écrit :
Jeremy Fox a écrit : :?:
Un film militant sur une affaire en cours pas encore jugée, je trouve cela honteux.
Pas « enfin » mais « quand même » ou « finalement » effectivement. Ce n’est pas tant la date que le procédé de garder les vrais noms des personnes en cours de jugement qui est très discutable effectivement.
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Re: François Ozon

Message par Stromboli »

Ils ne sont pas encore en jugement, le procès n'a pas de dates précises.
Les mots ont un sens, si c'était scandaleux la justice aurait interdit la sortie.
Ce qui est scandaleux c'est le fonctionnement de l'Eglise de France depuis des dizaines d'années sur ces sujets.
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Jeremy Fox
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Re: François Ozon

Message par Jeremy Fox »

Pareil que Supfiction et Stromboli ; rien de honteux là dedans. Hâte de voir ce film qui semble être un bon cru Ozon ; et puis il y a Melville Poupaud 8)
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-Kaonashi-
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Re: François Ozon

Message par -Kaonashi- »

Stromboli a écrit :Ils ne sont pas encore en jugement, le procès n'a pas de dates précises.
Les mots ont un sens, si c'était scandaleux la justice aurait interdit la sortie.
Ce qui est scandaleux c'est le fonctionnement de l'Eglise de France depuis des dizaines d'années sur ces sujets.
Exactement.

De plus, si je me souviens bien, le procès était censé avoir lieu l'année dernière (si ce n'est avant), donc la production s'est faite sans inquiétude quant à un éventuel souci de date de sortie. Cette date était depuis longtemps envisagée pour début 2019.
Le procès a été repoussé, et tu sais bien comment ça se passe, Nikita.

Donc rien de honteux, de la part du distributeur, d'avoir choisi cette sortie. Et difficile de se faire un avis tranché sans avoir vu le film, non ?
Et de toute façon il y a eu décision, par des personnes qui ont dû le voir, donc si il sort, c'est que ça doit être compatible avec la tenue du procès actuellement.
Maintenant, est-ce que ça va faire jurisprudence pour d'autres éventuels cas de films basés sur des affaires non encore jugées ?...
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Re: François Ozon

Message par Billy Budd »

Je ne mets pas en cause les distributeurs, tout est bon pour gagner de l'argent, mais la justice dont la décision me scandalise, comme elle m'avait scandalisé lorsqu'elle n'avait pas fait reporter la date de sortie du livre de la mère de Marie Trintignant.
Stromboli a écrit :Ils ne sont pas encore en jugement, le procès n'a pas de dates précises.
Les mots ont un sens, si c'était scandaleux la justice aurait interdit la sortie.
Ce qui est scandaleux c'est le fonctionnement de l'Eglise de France depuis des dizaines d'années sur ces sujets.
Oui, les méchants pédophiles n'ont pas le droit à un procès équitable, rien de honteux et effectivement les mots ont un sens et je pense avoir le droit et le recul pour juger la décision scandaleuse.
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Jeremy Fox
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Re: François Ozon

Message par Jeremy Fox »

Billy Budd a écrit :je pense avoir le droit et le recul pour juger la décision scandaleuse.
C'est effectivement ton droit et ton avis mais d'autres ont aussi le droit de ne pas le partager.
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