Chris Marker (1921-2012)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Federico
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par Federico »

Merci pour ce lien ! :D
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par 20thCenturyBoy »

Je viens de voir La Solitude du chanteur de fond grâce au lien donné page précédente. Ça se laisse regarder mais s'pas le meilleur portrait réalisé par Marker. Par rapport à Mémoires pour Simone, qu'on peut apprécier même sans rien connaître au préalable de l'actrice, il faut je pense être déjà amateur de son mari pour trouver son compte ici. Marker s'efface complètement, s'abstient de tout commentaire (si ce n'est de temps en temps celui de Montand lui-même) et limite le travail de montage au minimum vital, préférant proposer au spectateur de longues séquences brutes de concert ou de répétition, nous donnant l'occasion de voir, au choix, Yves s'énerver contre son pianiste, Yves s'énerver contre son guitariste, Yves s'énerver tout seul... Pas commode celui-là. :mrgreen:
Quelques moments de beauté percent çà et là selon les chansons (de belles découvertes ou redécouvertes ne sont pas à exclure !), mais l'intérêt reste limité pour le profane.
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Jeremy Fox
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par Jeremy Fox »

Chris Marker, le livre impossible : un ouvrage de Maroussian Vossen aux éditions Le Tripode dont nous parle Pierre Charrel.
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par Jeremy Fox »

Jean-Gavril Sluka nous parle aujourd'hui de Description d'un combat qui ressort en salles en même temps qu'en DVD chez Tamasa.
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par Spike »

Ce site propose le film Le Mystère Koumiko en version restaurée au format DVD ou BR (gravé à la demande). Est-ce que quelqu'un aurait une idée de la qualité de la restauration ? Je demande cela notamment au vu du prix élevé demandé (aux alentours de 30 €).
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par lecoinducinéphage »

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Thaddeus
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par Thaddeus »

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Les statues meurent aussi (co-réalisé avec Alain Resnais)
Ni traité ethnographique ni visite guidée muséale, cet étonnant documentaire est d’abord un précis anticipé des œuvres à venir de Resnais et Marker. Les prises de vues jouent de la plasticité des objets d’art africain, le montage pratique des entrechocs fructueux, le texte poétique stimule l’imaginaire et affûte la réflexion. Dénonçant la modernisation du continent des origines et l’appauvrissement esthétique causé par la colonisation, les auteurs s’en prennent avec une ardeur offensive aux ravages causés à la culture nègre par l’islam et surtout l’Occident, et font comprendre à quel point la mondialisation et la domination blanche ont phagocyté un héritage millénaire à nul autre pareil. Soixante-cinq ans après, la beauté et la pertinence de ce plaidoyer pour le développement spirituel restent intacts. 5/6

Lettre de Sibérie
Les plus grands documentaristes ne sont pas objectifs et parlent à la première personne. Ainsi de Marker qui livre d’un pays lointain comme une délectable épître cinématographique. Une heure durant il entraîne dans un bondissant déferlement de notations, d’impressions s’enchaînant ou appelant une parenthèse, de coq-à-l’âne qui suivent le cours fluctuant de la pensée, de sauts en arrière dans l’espace et en avant dans le temps, ou bien l’inverse. Sans cesse il paraît improviser, dérouler sa missive spontanément au fil de sa plume-caméra, avec un brio de potache indiscipliné, une ironie facétieuse doublée d’une certaine tendresse, une intelligence étincelante mise en valeur par la belle voix de Rouquier, commentaire qui va au-delà des images en les chargeant toujours d’une signification plus profonde. 5/6
Top 10 Année 1958

La jetée
La jetée, c’est la grande terrasse d’Orly où le héros, après avoir assisté enfant à la mort d’un homme, butte sur cette image de son propre destin : cette mort était la sienne, voyageur imprudent d’une immense parenthèse résorbée. Mais la jetée, c’est aussi l’impraticable pont suspendu sur les gouffres du temps, par lequel la mémoire s’efforce d’arracher au futur avide le souvenir de l’être rencontré et chéri. Aux angoisses glacées de la guerre et de la torture, de l’apocalypse atomique et du continuum einsteinien, Marker offre le contrepoids d’une idylle : l’unique battement de cils d’Hélène Chatelain y est comme une pulsion au sein de l’immobile, l’aveu fugace de la sensibilité parcourant cette construction de l’intellect dont les incidences miroitent à l’infini comme certains agencements de Borgès. 4/6

Le joli mai (co-réalisé avec Pierre Lhomme)
En ce printemps de 1962 où les accords d’Evian viennent d’être signés, où s’ouvre le procès de Salan, où la marée d’un peuple en deuil gronde après l’affaire de la station Charonne, Marker braque sa caméra sur Paris et ses habitants ordinaires. La mère de famille heureuse d’emménager dans un appartement moderne, l’adorable couple d’amoureux insouciants, les ingénieurs-conseils remuant des idées abstraites, le prêtre défroqué devenu ouvrier communiste, l’étudiant noir issu du colonialisme, le jeune algérien diplômé dressent le portrait kaléidoscopique et giruldacien d’un fragment spatio-temporel, d’une société qui se transforme, d’une humanité aliénée par le quotidien mais qui cherche à conjurer ses monstres familiers, à se libérer du besoin et de la rareté pour pouvoir un jour accéder aux étoiles. 5/6
Top 10 Année 1963

Le fond de l’air est rouge
À partir de documents issus de toutes les cinémathèques, Marker investit les points de focalisation d’une bataille mondiale adaptée aux conditions locales : la lutte du capitalisme et du socialisme. L’institutionnalisation ne pouvant être à la fois l’explication et la conséquence de l’échec des mouvements révolutionnaires entrepris à la fin des années soixante en Amérique latine ou en Occident, à Paris, à Prague ou à Santiago, il conclut que la matière en fusion du réel ne saurait être cadenassée par les a priori dogmatiques. Il y a des leaders et des foules, des guerres et des fanatismes, des désillusions et des aliénations, et au bout du chemin le visage incrédule de ceux qui croient domestiquer l’Histoire. Utopie à rebours fatale, analysée au fil d’une réflexion théorique, ardue, mais toujours d’une grande clairvoyance. 4/6

Sans soleil
Parce que le regard n’est chez lui jamais simple, le cinéaste le traque ici à longueur de plans, sur des affiches, des photos, dans le jeu d’une femme africaine qui le cache puis le concède un instant. Il organise un réseau audiovisuel qui éclaire l’état contemporain des images, et dont les éléments se répondent et se renvoient leurs imperceptibles frémissements. La force incantatoire de cet envoûtant film-journal se nourrit d’une culture enrichie alignant non sans gourmandise les formules paradoxales, les guirlandes si brillantes qu’elles éblouissent. L’artiste accélère le mouvement, cherche le flux, aspire à la représentation dans la spirale du temps, réunit hommes, animaux et machines en une méditation à la fois élémentaire et synthétique, pleine de boucles et de cycles, de rimes et de concordances. 5/6
Top 10 Année 1983

Le tombeau d’Alexandre
Tombeau, dit le dictionnaire : recueil de souvenirs, de pièces composées à la mémoire d’une personne chère ou d’un personnage remarquable. Dans les retombées désenchantées de la perestroïka, Marker suit le cinéaste Medvedkine, dédicataire de ce document, au cours de sa longue et difficile carrière, interroge ses archives, ses parents, ses amis, ses témoins. Mieux qu’une stèle commémorative, l’entreprise est d’abord un film d’histoire de l’URSS et du cinéma soviétique, une investigation poétiquement didactique qui poursuit en abondance et en liberté une écriture faite de rapprochements d’idées, d’associations facétieuses, de liaisons capricantes, et qui rappelle que les créateurs communistes furent des âmes divisées dont les réticences et les refus mêmes furent voulus au service de l’utopie. 4/6

Level five
Mise en relation des subjectivités, solitude de l’internaute, création de savoirs, élégie de l’Histoire, interrogation sur la falsification des icônes guerrières : tout Marker est présent dans cet essai-fiction tramé d’écrans, de cerveaux, de pensées, d’affects. D’un côté il travaille sur le miroitement quasi-baroque des surfaces télé-technologiques, la lumière scintillante des machines, la connexion de toutes choses entre elles. De l’autre il creuse les mémoires individuelles et collectives et fait effleurer les vestiges de ce passé qui nous aident à penser le présent. Tel un rubix-cube à deux hémisphères, l’un prospectif, l’autre introspectif, il demande au spectateur de ne plus être seulement un regardeur mais un cliqueur à qui on suggère en permanence que l’image se touche, se manipule, s’instrumente, se fabrique. 4/6


Mon top :

1. Sans soleil (1983)
2. Le joli mai (1963)
3. Lettre de Sibérie (1958)
4. La jetée (1962)
5. Le tombeau d’Alexandre (1993)

De Chris Marker on apprend, sans médiation et en interactif. Ses films relèvent du défi combinatoire avec, comme corollaire logique, des structures désarticulées où l’humour tempère les ruptures nécessaires aux incises. Le statut très particulier de son œuvre, qui dépasse le cadre du cinéma et la rend difficile à classer, peut aussi s’expliquer par la quasi-silence et le refus des apparitions publiques d’un artiste qui ne s’interroge, par la fiction, le documentaire, l’essai, sur l’Histoire et la mémoire, les images et la technique, la barbarie et la pensée, bref quelques uns des problèmes de notre temps et de tous les temps.
Dernière modification par Thaddeus le 17 déc. 22, 11:41, modifié 3 fois.
bruce randylan
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par bruce randylan »

Je pensais que la formidable rétrospective du centre Pompidou de 2013 avait quasiment tout diffusé de Marker (autant réalisateur que collaborateur) mais la Cinémathèque Française a réussi à mettre la main sur une belle rareté : le documentaire Demain la Chine de Claude Otzenberger (1965) dont il ne reste plus qu'une seule copie 35mm.

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Initialement, Otzenberger avait prévu un documentaire de 2h30 pour la télévision. Marker qui a vu un premier montage trouva le matériel passionnant et poussa Otzenberger à en faire un long-métrage pour le cinéma. Il le rapproche pour cela du sociologue Edgar Morin pour concevoir le commentaire mais le courant ne passa pas et l'association s'arrêta après quelque jours. C'est Chris Marker qui le remplaça au final et écrivit le texte sous le pseudonyme de Christophe Berger. Le film, réduit à 75 minutes, fut tout de même conçu en 3 chapitres pouvant être ainsi diffusé à la télévision séparément.
Otzenberger qui présentait la séance a aussi laissé sous-entendre que Marker a beaucoup supervisé le montage, ce qui se sent aussi dans les utilisations d'images d'archives.
Malgré son pseudonyme Marker fait d'ailleurs un petit clin d’œil autobiographique évoquant vers la fin du film ce que les enfants actuels chinois peuvent bien faire Un dimanche à Pékin.

Le documentaire est en tout cas très intéressant. Le début m'a un peu fait craindre que le film ne manque de recul sur la propagande communiste et les bienfaits de Mao. Mais même si le commentaire se montre souvent bienveillant envers le régime et que les sympathies politiques du commentaire sont évidentes, le film se montre plus critique et polémique après une vingtaine de minutes lors d'une conversation entre le cinéaste (qui a pu passé 4 mois dans le pays) et des étudiants parlant français, rapidement gênés, voire choqués, par des questions pourtant peu polémiques.
On sent que la première partie est un peu un passage obligé pour la télévision et doit passer du temps à décrire rapidement la situation du pays à cette époque pour les téléspectateurs. Ce qui est dommage car cela amenuise la durée des séquences à venir, qui sont beaucoup plus intéressantes et s'enchaînent un peu rapidement, sans toujours de liens. Le regard sur la Chine, ses contradictions, ses différents aspects, s'avèrent plus complexes, et parfois décalé, y compris par rapport aux autres documentaire sur la Chine - plus tardif il est vrai - tel Comment Yukong déplaça la Montagne ou La chine d'Antonioni : les primes pour les paysans méritants (ce qui se rapproche d'un certain capitalisme donc), des peintures révolutionnaires placées dans des étables pour rendre les vaches plus productives, l'entraînement des milices de civils, les représentations de spectacles de rues anti-américain, un entretien avec l'écrivaine Han Suyin. Le documentaire donne aussi la parole aux forces militaires de Taiwan (Formose à l'époque). Soit beaucoup de séquences que j'aurais bien voulu voir développer plus longtemps d'autant qu'on sort de temps en temps des grandes villes pour aller dans les rizières en terrasses ou les plaines mongols. Le ton y moins lisse, sans être très critique non plus mais on voit que les auteurs ne sont pas dupes de tout ce qu'on leur montre et essaye d'être objectif.
Le documentaire est surtout intéressant pour le portrait qu'il parvient à faire de la Chine de 1965 malgré ses contraintes (intervenants choisis par le parti, traducteurs et guides dans les jambes qui peuvent filtrer les informations "délicates"). L'année suivante, Mao lancera sa seconde révolution culturelle qui balaya beaucoup de choses évoquées ici comme une certaine tolérance envers les religions (les temples, bouddhiques notamment, étaient jusque la plutôt préservés). Et mieux ne vaut pas imaginer le sort réservé à l'industriel bourgeois interviewé.

Assez complet mais aussi un peu frustrant car trop succinct.
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par Phnom&Penh »

Déconfinement lundi dernier Rue Courat 8)
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par Phnom&Penh »

La référence à la Rue Courat mérite une petite explication, une petite histoire comme les aimait Chris Marker, qui donnera une idée de promenade pour les fans de lui, mais aussi pour ceux qui aiment Paris.
Tout le monde sait que Marker était très discret sur sa vie privée, refusait qu'on le prenne en photo, et évidemment, ne donnait son adresse qu'à ses amis.
Mais - ç'a m'a quitté après sa mort - j'avais une obsession pour lui, je rêvais de le croiser, je savais qu'il habitait l'Est de Paris (comme moi). Quand je dis que rêvais de le croiser, c'était pas pour aller l'emmerder et lui demander un autographe, c'est pas mon genre. Je rêvais juste de le croiser, et donc de savoir dans quel quartier il habitait.
A l'époque, je lisais tout sur lui, les livres comme ses interventions sur Poptronics...et j'ai compris où il vivait grâce à une erreur d'un ami à lui. Je savais par un livre, qu'il vivait dans le XXe. Mais le XXe, c'est grand. Et un jour, sur Poptronics, je crois, un ami à lui a publié un article qui s'appelait "Le merle du XIIe arrondissement". Le XXe s’arrête au nord du Cours de Vincennes, et le XIIe commence au sud du même Cours.
Lumière! Il vivait évidemment au sud du XXe, raison pour laquelle cet ami s'était trompé de numéro d'arrondissement.
Et au sud du XXe, il a le quartier Saint Blaise. Ça lui ressemblait tellement, c'était évidemment là qu'il vivait. C'est un quartier qui s'est évidemment un peu embourgeoisé, comme Montreuil, mais ça reste un quartier à la fois populaire et très joli. C'est pas compliqué, dans certaines rues du quartier, on se croirait encore dans le Paris de Casque d'or.
Alors j'y ai traîné, ne l'ai jamais croisé, mais après sa mort, les langues se sont déliées, des photos de lui sont apparues sur internet...et dans Trafic, il y a eu un très bel article (No 84, Hiver 2012), dont l'auteur est Colin McCabe et le titre Visites Rue Courat:
  • " Je lui dit que j'apporterais la cassette sur le champ, et il me fournit les indications nécessaires. Je devais descendre à la station Maraîchers, plus loin au delà de la Nation, où je n'étais jamais allé, ensuite traverser une voie de chemin de fer désaffectée, tourner dans une rue étroite, la rue Courat, trouver une grande maison avec plusieurs sonnettes, choisir celle qui ne portait pas de nom et sonner trois fois. J'avais l'impression de me rendre à un casting pour La bataille du rail".
Par ailleurs, l'article est passionnant, notamment sur la Résistance de Marker et son engagement dans l'armée américaine (choses connues mais sur lesquelles il a très rarement donné de détails. Dans ses nombreuses biographies, le sujet est évoqué mais sans précisions).
La maison est facile à reconnaître puisque sur la façade, il y a le graph que j'ai posté plus haut de son ami Thoma Vuille, alias M. Chat.
Pour les fans, l'intérêt est moins le lieu de pèlerinage, que de voir comment l'endroit ou il vivait lui ressemblait. Et pour les amateurs de Paris, mais qui vont rarement dans l'Est, le quartier Saint Blaise, c'est un super lieu de promenade.
La voie de chemin de fer désaffectée, c'est bien sûr la Coulée verte, sauf qu'à cet endroit, sous ses fenêtres, c'est encore sauvage.
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-Kaonashi-
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par -Kaonashi- »

Merci pour cette précision, fort détaillée, de ta photo qui m'intriguait.
Je ne m'étais jamais réellement posé la question du lieu de vie de Chris. Marker, qui restait et restera encore longtemps pour moi un fantôme parisien, et cela depuis ma découverte de certains de ces films, à la fac, et l'apparition de ce chat sur les murs de Paris ici ou là.
C'est pas loin du Père-Lachaise, cette rue Courat, non ? Je suis allé plusieurs fois dans le coin, rue de Bagnolet surtout, pour voir un ami et parce qu'il y a une boîte de postprod là-bas, mais je n'ai pas poussé la promenade plus loin (je connais très mal l'est parisien de toute façon). Je note ça pour une balade bientôt !
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Re: Chris Marker (1921-2012)

Message par Phnom&Penh »

La Rue de Bagnolet va du Père Lachaise au périph, en croisant justement la Place et la Rue Saint Blaise (la rue Courat est à 5mn au sud), mais nettement plus à l'est. Mais bon on parle de 20 mn à pied. J'ai d’ailleurs fini ma ballade au Père Lachaise.
Voici la rue Saint Blaise:
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Bon, Hidalgo et ses amis n'ont pas pu s'empêcher de mettre des pots de fleurs à la con :mrgreen: mais ça fait quand même bien Paris populaire d'autrefois
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