Commentaires à propos de votre film du mois

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Tom Peeping
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Tom Peeping »

J'ai vu en décembre

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*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais

L'orphelinat / El orfanato (J.A. Bayona, 2007) *
Quand le fils adoptif d'un couple disparaît de leur demeure, la mère le cherche sans relâche jusqu'au paranormal. Entièrement construit du point de vue de la mère (Belén Rueda), un film espagnol qui puise aux codes de la maison hantée mais qui ne se positionne pas comme un film d'horreur mais comme une métaphore sur le deuil (ici d'un enfant) jusqu'à la folie. La mise en scène abuse des travellings lents et l'émotion est étrangement absente. BR FR

Russian adventure (Hal Dennis, 1966) **
Le dernier des travelogues Cinerama, monté à partir de films Kinopanorama tournés par des réalisateurs soviétiques. C'est une promenade idéalisée et dépolitisée (commentée par Bing Crosby pour le public US) dans l'URSS du début des années 60, de Leningrad aux forêts de Sibérie en passant la mer du Japon, les plaines à blé du sud, le métro de Moscou, le Bolshoï, etc... Les images sont spectaculaires, le kitsch et l'intérêt historique garantis. BR US Smilebox

Les biches (Claude Chabrol, 1968) **
Jeux de séduction et de défiance dans une villa de Saint Tropez l'hiver entre une bourgeoise oisive, la jeune femme qu'elle a séduite et un architecte passif. Cette étude de personnalités borderline est surtout, vu près de 50 ans après sa sortie, un thriller hitchcockien assez gratuit mais sublimé par son look de la fin des Sixties, la présence de Jacqueline Sassard et de Stéphane Audran, magnétique comme jamais dans sa gestuelle et ses intonations. DVD Z2 FR

Les aristocrates (Denys de la Patellière, 1955) **
Aristocrate vieille école et financièrement déclassé, le marquis de Maubrun est confronté aux valeurs progressistes de ses enfants. D'après le roman de Michel de Saint Pierre, un film de "qualité française" dont le propos et le style qui paraissent aujourd'hui désuets s'accordent parfaitement à sa thématique de fin d'un monde. Pierre Fresnay, formidable comme d'habitude, donne corps et voix à cet homme seul dont toutes les convictions sont attaquées. BR FR

Spectre (Sam Mendes, 2015) 0
L'ouverture sur le Jour des Morts à Mexico promet jusqu'au moment où le plan séquence se contemple le nombril et que la façade s'écroule. A partir de là, ce James Bond plonge dans l'ennui au scénario et à l'image : mise en scène scolaire, acteurs sans charisme (Daniel Craig inclus), histoire languide, aucun fun. J'ai lâché au bout d'1h15, au juste milieu du film. Le plus mauvais James Bond succède donc à l'un des meilleurs, Skyfall (2012). BR DE

Fiancées en folie / Seven chances (Buster Keaton, 1925) **
Un célibataire doit trouver une épouse avant 19h pour toucher un héritage. Sa quête échouant, un ami publie une annonce dans le journal et des centaines de prétendantes débarquent. Les 40 premières minutes sont de la comédie de tradition mais les 20 dernières (la poursuite des fiancées) sont un moment inoubliable de mise en scène, de cascades, d'humour, de folie surréaliste et de génie visuel. Cette partie là est un des sommets de Keaton. BR US

Théo & Hugo dans le même bateau (Olivier Ducastel & Jacques Martineau, 2016) *
La rencontre sexuelle doublée du coup de foudre entre deux garçons est mise à l'épreuve de la séropositivité de l'un. Si les vingt premières minutes dans le sex club ont une force plastique évidente, la suite, une déambulation entre les urgences de l'hôpital Saint Louis et les rues désertes du Paris nocturne, ressemblent à un téléfilm de prévention qu'Arte aurait produit dans les années 90. Les dialogues et les deux acteurs flirtent avec l'amateurisme. DVD Z2 FR

Tickled (David Farrier & Dylan Reeve, 2016) **
Après être tombé sur un site web de concours de chatouilles, le réalisateur mène l'enquête et découvre un réseau de pseudonymes, de chantage et de harcèlement qui semble conduire à une seule personne. Malgré une résolution un peu décevante, un documentaire au sujet invraisemblable qui offre une plongée dans le monde obscur du net, du fantasme et de la manipulation. Cette chatouille-là est loin d'être un jeu innocent. DVD Z2 UK

Je n'ai rien oublié (Bruno Chiche, 2010) 0
Un sexagénaire en début d'Alzheimer s'installe dans le pavillon du parc d'un ami d'enfance, grande fortune industrielle. Très vite, on se doute qu'un secret de famille va surgir. Tout est faux dans ce poussif drame bourgeois à la mise en scène inexistante qui réussit à gâcher un casting du tonnerre : Depardieu (qui surjoue la démence en poupon émerveillé), Arestrup, Françoise Fabian et Nathalie Baye. Une purge éhontée dont j'ai vu la moitié en fast forward. BR FR

Les rôdeurs de la plaine / Flaming star (Don Siegel, 1960) ***
En 1878, un métisse est pris en tenaille entre ses origines indiennes (par sa mère) et blanches (par son père). Un western existentiel avec Elvis Presley dans son meilleur rôle. Sa seule chanson, au début, est bien intégrée au scénario qui se poursuit ensuite en une tragédie aux accents antiques d'un surprenant pessimisme. Siegel cadre les paysages du Texas avec un splendide Cinémascope. Un grand western auquel je ne m'attendais pas. BR US

La maison dans l'ombre / On dangerous ground (Nicholas Ray, 1951) ***
Un flic misanthrope et violent de New York (Robert Ryan, excellent) envoyé en Alaska pour une enquête y rencontre une jeune femme aveugle (Ida Lupino). Un étonnant film des opposés où la première moitié, archétype de Film Noir urbain nocturne, se retourne en mélodrame dans de vastes paysages éclatants de neige. La mise en scène nerveuse est portée par un score de Bernard Herrmann qui préfigure celui de "La mort aux trousses". BR US

O.J.: Made in America (Ezra Edelman, 2016) *** Mon film du mois
Un formidable documentaire de 7h30 en 5 parties qui revient sur l'incroyable affaire O.J. Simpson de 1994-1995 en dessinant le tableau d'une société malade de son problème racial, d'un système policier et judiciaire corrompu, d'un cirque médiatique aveuglé par la célébrité et d'un homme dévoré par son ego et ses démons. L'ensemble se suit comme un thriller et même si les péripéties sont connues, un souffle épique balaie tout. Passionnant. BR US

High-Rise (Ben Wheatley, 2015) 0
Une adaptation entièrement ratée du roman "High-Rise" ("I.G.H") de J.G. Ballard sur la révolte des prolétaires contre les nantis dans un gratte-ciel londonien. La brillante métaphore sur la fin du capitalisme devient un livre d'images maniérées et autosatisfaites à la fausseté intenable reposant sur un scénario insipide et des acteurs outranciers. Un film où le comble du chaos est signifié par une bouteille de champagne bue au goulot... Nul. BR DE

Looking : Le Film / Looking: The Movie (Michael Lannan & Andrew Haigh, HBO, 2016) ***
La décision d'arrêter la série au bout de deux saisons et la déception des fans a poussé ses créateurs à mener à terme satisfaisant les arcs des parcours affectifs des personnages par ce film de 90'. On retrouve donc l'indécis Patrick et son petit groupe d'amis gays de San Francisco pour une finale qui respecte l'esprit de la série en traitant sans drame ses thématiques liées à la quête de l'amour et de l'amitié dans la ville contemporaine. BR UK

L'assassinat du duc de Guise (André Calmettes, 1908) **
Cette première production de la société Le Film d'Art, qui s'était donnée comme objet de relever le niveau culturel du cinéma, présente en 17' cinq tableaux de l'ordre et de l'acte d'assassinat du duc de Guise par les sbires d'Henri III. Joué assez sobrement par la crème des comédiens de La Comédie Française, le film transpose la règle théâtrale à l'écran mais reste un document essentiel de l'évolution du film vers un art de la narration. YouTube

Premier contact / Arrival (Denis Villeneuve, 2016) *
Lyrique et intimiste, universel et personnel, un film de SF aux idées magnifiques (les aliens, leur langage graphique, la simplicité éloquente des décors, le message humaniste) et qui prouve encore le talent d'Amy Adams, qui arrive à suggérer la fragilité, la mélancolie et la force. Mais qui se révèle une déception à cause du socle émotionnel de l'enfant, de la structure cyclique fabriquée et du sentiment final d'un film profond au sens de creux. Ciné

Looking - Season 2 (Michael Lannan & Andrew Haigh, HBO, 2015) ***
La seconde et dernière saison de la série sur un petit groupe d'amis gays de San Francisco continue la trame de la première en se concentrant sur le personnage de Patrick, le trentenaire insécure dans ses relations affectives. Sans mélodrames ni twists, les 10 épisodes présentent des tranches de vie bien ancrées dans le réel. Une histoire du quotidien portée par son excellent casting et sa justesse des situations, des dialogues et de la mise en scène. BR UK

Sal (James Franco, 2012) **
L.A., 12 février 1976 : le dernier jour de la vie de Sal Mineo. Le petit film indépendant de Franco colle la caméra au plus près du visage et du corps de son acteur Val Lauren, qui incarne et exprime formidablement la figure de Mineo. Réveil, coups de fil, gym, trajets en voiture, répétition d'une pièce (la séquence est ratée)... les moments d'une existence coupée nette par un meurtre. La mort annoncée dès le début transforme la banalité en Tragédie. DVD Z2 DE

La tortue rouge (Michael Dudok de Wit, 2016) ***
La vie d'un naufragé sur une île déserte. En aucun cas une robinsonnade d'aventure mais une fable existentielle sur la vie humaine, ce film d'animation est une pure merveille visuelle basée sur un dessin à la fois simple et spectaculairement dynamique. Si l'émotion est trop retenue et si le personnage du fils (me) semble une erreur de scénario, la maîtrise technique et la force poétique du sujet et des images en font un chef-d'oeuvre. BR FR

Fièvres... (Jean Delannoy, 1942) **
Un chanteur d'opéra se laisse tenter par l'adultère avant de trouver le chemin du couvent. Ce mélodrame musical aux situations outrancières rassemble Madeleine Sologne (tuberculeuse), Jacqueline Delubac (veuve joyeuse) et Ginette Leclerc (nymphomane) autour de Tino Rossi (ici, bon acteur), qui passe de sa voix d'or de la ritournelle à l'Ave Maria. Le casting et l'aspect très camp du film font que j'ai trouvé cela pas mal du tout, j'avoue. DVD Z2 FR
... and Barbara Stanwyck feels the same way !

Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
aelita
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Message par aelita »

Père Jules a écrit :
Jack Carter a écrit : :shock:
C'est bien la retraite quand même :D
Tout à fait :wink:
J'ai un peu triché en incluant des moyens ou courts métrages et quelques téléfilms, mais même en enlevant ça, j'arrive à environ 650.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
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Boubakar
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Message par Boubakar »

42 films vus en Décembre (merci les congés :mrgreen: ), et ce qui est mon plus gros choc cinématographique depuis des années :

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Ce qui fera 341 films vus en 2016 (en hausse par rapport à 2015).
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Profondo Rosso
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Profondo Rosso »

Film du mois

1 Your name de Makoto Shinkai

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2 Rendez-vous de juillet de Jacques Becker

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3 La Ronde du crime de Don Siegel

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4 La Maitresse de fer de Gordon Douglas

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5 La Cousine Angélique de Carlos Saura

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6 Supersonic de Mat Whitecross

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AtCloseRange
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par AtCloseRange »

Watkinssien a écrit :
AtCloseRange a écrit :
Un mois dominé par la découverte de la série de Brit Marling et Zal Batmanglij, The OA

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On peut trouver ça ridicule (perso, je pense que c'est du Wachowski en réussi) mais je n'avais pas été enthousiasmé comme ça par une série depuis... quasiment jamais en fait.
Bingo, c'est ce que j'ai pensé. J'ai trouvé cela long, prétentieux, pas attachant et se prenant tellement trop au sérieux trop vite. Aucun enjeu dramatique qui m'a accroché, aucun personnage ou situation qu m'a interpellé.

Rien, le néant. A force, j'ai trouvé cela désespérément ampoulé, bavard et terne comme ce n'est pas permis.
et bonne année! :mrgreen:
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Watkinssien
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Message par Watkinssien »

Bonne année, ATC! :lol:
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Message par Rockatansky »

Que des merdes vu ce mois ci, heureusement un film sort du lot et sera donc mon film du mois : Comancheria

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Message par Rick Blaine »

L'année commence sous les meilleures auspice, à nouveau avec Costa-Gavras et le saisissant Section Spéciale. Un film remarquablement mené, à nouveau soutenu par un casting de premier ordre utilisé avec intelligence, offrant notamment des seconds rôle à des acteurs de premier plan. A ce titre , le court passage à l'écran de Bruno Cremer saisissant, confirmant ainsi à mon esprit la place de ce dernier parmi les plus grands acteurs français.
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aelita
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par aelita »

Un des meilleurs Costa-Gavras, qui s'attaquait à un sujet, un peu plus de 30 ans après les faits, encore très sensible. Cremer est très bien (comme tous les interprètes), mais c'est (à la découverte du film) Galabru que j'ai retenu, dans un rôle alors très inhabituel pour lui (il n'avait pas encore tourné Le juge et l'assassin et ça doit être un de ses premiers rôles 100% dramatiques).
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Message par vic »

Les films de décembre :

1. The Last Run (Richard Fleischer, 1971)

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2. Deathdream (Bob Clark, 1974)

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3. Gravity (Alfonso Cuarón, 2013)

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4. The Titfield Thunderbolt (Charles Crichton, 1953)

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Redécouverte du mois :

Le Guépard (Luchino Visconti, 1963)

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Withdrawing in disgust is not the same thing as apathy.

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Message par Commissaire Juve »

Pas sûr d'être au bon endroit, mais tant pis.

Cet aprèm, j'ai découvert la version 2016 du "Livre de la Jungle".

Encore un de ces films où des passages importants (voire le climax) sont tournés dans le noir quasi complet ! :x

Tout comme dans :

- Zero Dark Thirty
- The Equalizer
- Jane got a gun
- La chute de Londres
- La 5e vague
- Midnight Special

Qu'est-ce que c'est que cette mode à la c*** ? :x J'espère que les studios vont vite passer à autre chose !

La baston avec Shere Khan... 15 minutes dans le noir... quel intérêt ?

Incidemment : je l'ai vu sur une copie DVD, en version québécoise non accentuée... des voix de parfaits inconnus... et j'ai préféré ! Entendre les voix d'Eddy Mitchell, Cécile de France, Lambert Wilson ou Leila Bekhti ; merci bien !
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Message par Flol »

nobody smith a écrit :Dernier top de l’année et dernier top tout court puisque j’ai décidé d’arrêter de participer au film du mois à partir de 2017.
Quelle drôle d'idée.
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Message par nobody smith »

Ratatouille a écrit :
nobody smith a écrit :Dernier top de l’année et dernier top tout court puisque j’ai décidé d’arrêter de participer au film du mois à partir de 2017.
Quelle drôle d'idée.
Je n'ai plus trop envie de perdre du temps à faire un récapitulatif mensuel. L'exercice ne me motive plus. ça ne m'apporte plus grand chose personnellement (j'ai désormais un récapitulatif général de mes notes à partir de imdb) et pour être franc, je ne suis plus persuadé que ça apporte quelque chose au forum (sérieusement qui s'en préoccupait de mes notes ?). Après, ça ne change rien à ma fréquentation et à ma participation au reste du forum :wink:
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

Film du mois de décembre
1. Alice (Jan Švankmajer, 1987)


[img]http://quietus_production.s3.amazonaws.com/images/articles/6368/12-1_1307126573_crop_550x414.jpg[/img]


2. Manchester by the Sea (Kenneth Lonergan, 2016)


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3. Quelques Jours de la vie d'Oblomov (Nikita Mikhalkov, 1980)


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Mes découvertes en détail :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Secret défense (Jacques Rivette, 1998)
Dans un univers nocturne et inquiétant qui évoque l’univers du polar sans se plier à ses règles, le réalisateur dispense une ronde de mort où les victimes refont constamment surface pour se venger de leurs assassins. Comme toujours il laisse durer les scènes intermédiaires (longs voyages en métro et en train), déplace les enjeux de l’intrigue sur un terrain fluctuant entre tangible et irrationnel, et explore l’angoisse et les ravages intérieurs des êtres sans vraiment expliciter les situations qui les ont provoqués. Les impasses, redites, surplaces, hésitations, lignes droites et courbes du film rivettien sont toujours présents, mais c’est plutôt la fatalité de la tragédie grecque que revisite ce jeu de poker menteur dont les indices parcellaires masquent une grave réflexion sur la culpabilité et la morale du châtiment. 4/6

Le sergent noir (John Ford, 1960)
Emblématique de la dernière période de l’auteur, celle des synthèses thématiques et du dépouillement formel, le film se distingue également par un propos politique assez vigoureux et par une âpreté dans la narration des faits et le portrait psychologique qui mènera tout naturellement au conclusif Frontière Chinoise. Le genre westernien est ici relégué au fond de quelques flashbacks qui se complètent et se résume à l’intimisme d’une pièce de chambre, l’intrigue jouant d’abord sur les claviers de l’énigme policière et du suspense de prétoire. Transportant les préjugés sudistes et les relents de racisme dans les récits de cavalerie, déplaçant l’iconographie de la menace sexuelle, d’ordinaire noire ou indienne, Ford livre une œuvre sèche, ferme, captivante, sans picaresque ni sentimentalisme. 4/6

Premier contact (Denis Villeneuve, 2016)
Il faut un certain courage pour s’emparer d’un sujet que d’illustres prédécesseurs (de Spielberg à Zemeckis) ont déjà marqué de leurs glorieuses empreintes. Le cinéaste a le bon goût d’y adjoindre une humilité appréciable, choisissant de tenir toute emphase à distance en lui préférant une approche intimiste, un tempo ralenti, un penchant assez peu conventionnel pour l’interrogation rêveuse. Sa faculté à entretenir un climat de tension angoissée et son obstination à conférer un visage humain à une expérience extraordinaire favorisent de belles variations sur les potentialités du langage, la relativité du temps, les choix découlant d’une introspection à rebours, mais ses élans poétiques finissent par buter sur les écueils explicatifs d’un récit qui, par sa précipitation confuse, atténue la force de l’ensemble. 4/6

Abattoir 5 (George Roy Hill, 1972)
Dans un contexte de production consensuel pour ne pas dire uniforme, difficile de nier l’originalité et la déroutante étrangeté de cette mosaïque spatio-temporelle qui, si elle doit beaucoup de sa perfection technique au montage, ne repose hélas sur aucune véritable ossature. Prenant comme centre traumatique du récit le bombardement de Dresde en février 1945, le cinéaste procède d’une structure éclatée, agence des flashbacks par assemblages et similitudes qui obligent à une gymnastique intellectuelle peu payante et prennent souvent à l’écran des proportions de mammouth. Non dénué d’intérêt et de qualités, ne serait-ce que par sa témérité à assumer le ridicule (le repli sur une planète-bulle frise la vision d’un Raël), le film pourrait se résumer par son dernier plan : un feu glacial d’artifices à facettes. 3/6

Quelques jours de la vie d’Oblomov (Nikita Mikhalkov, 1980)
Ilya Ilitch Oblomov est un oisif indolent en instance de certitude, abdiquant devant les tâches et les exigences qui incombent à l’être ambitieux. Son camarade d’enfance, Stolz, serait plutôt la mouche du coche, le propagandiste assidu d’une Russie nouvelle. Le monde s’écoulant irrémédiablement, mieux vaut peut-être rester comme la feuille de l’arbre, disponible à tous les tourments et à tous les renouveaux. Avec un lyrisme tutoyant parfois le sacré, une vraie truculence dans la drôlerie et la légèreté, une mélancolie suave qui dit les craintes et les hésitations d’un homme inadapté, avec la chaleur d’une amitié fidèle ou d’un amour naissant, ce beau film capte ces instants de l’existence où, tout ayant été dit, on guette dans le silence de la nature la réponse d’autrui à des questions qui vous dépassent. 5/6

Baccalauréat (Cristian Mungiu, 2016)
En un peu plus de deux heures si concentrées qu’elles fusent à la manière d’un bolide, Mungiu creuse la veine morale et psychologique de son cinéma en évitant tous les écueils de l’étude clinique, austère et hanekienne qui le menace. Se compromettre ou rester intègre ? Louvoyer avec sa conscience ou couler comme une pierre ? Tel un étrange polar dont le crime serait une faute secrète et dont la punition resterait anonyme, le film met la théorie en pratique, éprouve ces questions à la réalité d’un pays corrompu où chaque couche du système social est régulée par les accommodements personnels et les petits arrangements entre amis. Avec toujours un humanisme compréhensif qui lui permet de bannir la fatalité punitive au profit d’une répartition complexe des raisons et des responsabilités. 5/6

Chrysanthèmes tardifs (Mikio Naruse, 1954)
C’est le parfum âcre de la résignation, envahissant l’âme comme une sourde douleur tancerait le corps, qui émane d’abord de cette chronique du quotidien. Les personnages ne peuvent ici mêler leur amertume à la satisfaction de s’inscrire dans le grand cycle de l’univers, n’ont pas les moyens d’une telle transcendance. Où qu’ils tournent leur regard, celui-ci se heurte à la pesanteur, à la fermeture, à l’opacité du monde. Ainsi vont les jours de Kin, ancienne geisha devenue usurière n’ayant plus d’intérêt dans la vie que ceux tirés des prêts qu’elle octroie à ses ex-collègues. Naruse dépeint l’assèchement de son cœur, la mise au rebut de ses rêves d’amour, le durcissement de sa carapace comme autant d’impératifs à une survie asservie au règne de l’argent. La forme est élusive, le fond sans illusion. 4/6

Broadcast news (James L. Brooks, 1987)
Moins méchant, radical et dévastateur que le Network de Lumet, Brooks croque une satire du journalisme télévisé (belles gueules qui ne sont pas vraiment des reporters, sujets sur l’"âme humaine" à simple vocation distractive ou émoustillante, compromissions diverses avec la déontologie) pour mieux explorer à sa manière le vieux conflit entre le monde et l’image dans un pays dont, significativement, le président fut autrefois acteur. Il offre une réflexion subtile sur les interférences du sentiment et du travail, une allégorie politique sur le règne médiatique de l’apparence et de la communication, comme un film de Cukor pour les années 80 : cynique quant à l’arrivisme et sceptique vis-à-vis de l’amour. Les comédiens sont parfaits, à commencer par une Holly Hunter éclatante de charme et d’énergie. 4/6

The baby of Mâcon (Peter Greenaway, 1993)
Les opus de Greenaway s’emboîtent les uns dans les autres, se répartissent par tendances, offrent des perspectives cavalières. Celui-ci se situe en 1659, à l’époque de la contre-réforme, mais parle tout autant du présent : exploitation des enfants, mensonge public, pourriture privée. S’y déroule un cérémonial autour d’un bébé thaumaturge, d’une fausse vierge se faisant passer pour sa mère et d’une Église coercitive. Univers tragique où le sexe conduit à la mort, jeu construit autour du réel et de sa représentation, comme un rituel glacé de l’abjection humaine. Si les provocations crues de ce film hiératique et grandiloquent, son radicalisme sans contrepartie, son obstination à fixer laideurs et turpitudes dénotent la poursuite intrépide d’un cinéma résolument différent, ils peuvent tout aussi bien lasser. 3/6

Personal shopper (Olivier Assayas, 2016)
Le passage est souvent vite franchi entre la mansuétude accordée à un cinéaste désireux de faire bouger les lignes et la perplexité un peu navrée devant la pauvreté des moyens mis en œuvre pour y parvenir. Et la frontière bien mince entre l’attention captivée par une mise en scène élégante et sans artifices et l’embarras provoqué par la vacuité du propos qu’elle peine à dissimuler. Tel est le régime permanent de ce film pas honteux mais globalement inodore, souvent aussi ectoplasmique que son sujet, où Assayas s’obstine à ne jamais lâcher le wagon de l’hypermodernité (communications, réseaux et medias high tech en continu) tout s’abreuvant à la source d’un fantastique assez ringard qu’il cherche en vain à dynamiser. La conclusion, tentative artificielle de noyer le poisson, ne relève pas la barre. 3/6

Paterson (Jim Jarmusch, 2016)
Plus essai que fiction hantée, pièce d’orfèvrerie que rêverie baudelairienne, cette chronique de l’ordinaire constitue l’un des films les plus théoriques de l’auteur qui, en sérialisant le train-train routinier des jours, cherche à y déceler des répétitions, des rimes, des variations, des saillies riches ou pauvres. Son inframonde duveteux et multiethnique, sans heurt ni dispute, est comme un univers réduit à une liste de courses culturelles dans un notebook, un inventaire de petits machins, petits objets, petites anecdotes, petits clins d’œil déposés comme autant de cailloux charmants sur un chemin parfaitement linéaire, et dont la réaction chimique procède d’un mélange lancinant de sérénité et d’étrangeté inquiète. Reste qu’à toujours flirter avec la ténuité, on verse un peu dans l’inconsistance désincarnée. 4/6

Station terminus (Vittorio de Sica, 1953)
Ce n’est pas une brève rencontre mais sa fin, l’agonie lente d’une passion collée au rythme de l’existence, racontée dans un espace clos (l’immensité grouillante de la gare de Rome) et en temps réel, sans que jamais le récit ne cède à la tentation du flash-back. De par la composition sinueuse et désarticulée du film, le réalisateur gonfle chaque moment de sa charge concrète et cherche à rendre une sorte de condensé de la quotidienneté humaine. Entre la revendication désespérée contre l’organisation de la vie en structures sociales et la leçon du moraliste déplorant qu’il n’y a pas d’accomplissement possible sur terre, il maintient l’équilibre. Et c’est par le va-et-vient de sa sympathie du couple traqué au monde qui lui fait face qu’il parvient à offrir aux deux forces en présence une attention lucide et émue. 4/6

Pas de repos pour les braves (Alain Guiraudie, 2003)
Bienvenue dans un monde nouveau, l’univers branque d’un drôle d’Ulysse qui devra traverser quelques fantasques cerveaux afin de retrouver la terre ferme. Faisant du Sud-ouest rural un genre de cosmos merveilleux, Guiraudie invente une fiction mi-allégorique mi-triviale, errant sur des routes incertaines et associant dans une joyeuse insolence le refus de la convention et le goût de la référence. Il croise rêve et réalité avec une fantaisie qui rappelle le délire imaginaire de Buñuel, déroule un récit volontairement décousu où la cocasserie almanach Vernot des noms de villes le dispute à la truculence de personnages plus ou moins azimutés, et assume un parti pris d’éclatement de genres et de tonalités qui l’impose comme l’une des identités les plus originales du cinéma français actuel. 4/6

Brain dead (Peter Jackson, 1992)
En matière d’horreur, ne pas confondre vitesse et précipitation et savoir gérer ses effets est une condition de survie. Jackson prend donc le temps d’annoncer le programme : un virus inoculé par un redoutable singe-rat va transformer les habitants d’une bourgade entière en zombies déchaînés. Cible première idéale : une marâtre castratrice devenue monstre morfale puis baudruche grotesque, prête à avaler son rejeton après le "grand nettoyage". Avec la frénésie et l’inventivité orgiaques du Raimi d’Evil Dead, le cinéaste s’en donne donc à cœur joie et orchestre une sanguinolente farandole d’éviscérations drolatiques, de recompositions morphologiques et de mutilations dégueulasses, un jeu de massacre gorissime en forme de crescendo désopilant, dont le délire et la démesure burlesques forcent le respect. 4/6

La femme à abattre (Raoul Walsh & Bretaigne Windust, 1951)
Non crédité au générique, Walsh fut appelé peu après le début du tournage à la demande de Bogart, celui-ci estimant Bretaigne Windust incompétent. L’intrigue de série noire se voit ainsi transcendée par l’inspiration d’un réalisateur qui n’a pas son pareil pour filmer l’emprise des ténèbres et la faire peser sur les articulations de flash-backs imbriqués à la manière de poupées russes, tout au long d’un récit aussi implacable que l’organisation du crime contre laquelle se bat le protagoniste. Une fois de plus, c’est une logique d’efficacité pure qui dicte l’économie de cette mise en scène constamment inventive, dont les ombres portées, les éclairages contrastés, les ellipses fluides, les transitions sèches fouettent l’intensité d’un climat constant d’angoisse et de brutalité. Un modèle de narration et de tension sourde. 5/6
Top 10 Année 1951

20.000 lieues sous les mers (Richard Fleischer, 1954)
Emploi judicieux du Cinémascope, décors inventifs, effets spéciaux très soignés avec un combat titanesque contre un calmar géant comme clou du spectacle : en se lançant dans cette adaptation du merveilleux roman de Jules Verne, les studios Disney ont témoigné d’une véritable exigence. La poésie n’en est pas absente, de l’inhumation sous-marine aux grondements de l’orgue faisant résonner l’intérieur modern style du Nautilus, en passant par le hublot en forme d’iris ou de diaphragme photographique qui s’ouvre sur les profondeurs. Quant à James Mason, il compose un Nemo pathétique, misanthrope, pacifiste, maître de l’énergie nucléaire préférant détruire son arme plutôt que d’en révéler les secrets aux hommes. Le message est clair pour l’époque, et ajoute la pertinence au charme de l’ensemble. 4/6

Pepi, Luci, Bom et autres filles du quartier (Pedro Almodóvar, 1980)
Joyeux enfant dévergondé des nuits madrilènes, Almodóvar a mis un an pour bricoler cette comédie provocante aux airs de plaisanterie potache, dont le charme exaspérant mêle les grossièretés d’un brouillon et les intuitions d’un auteur déjà conscient de ses possibilités. L’image est pouilleuse comme pas permis, les faux raccords ne se comptent plus, mais la vitalité des personnages, l’extravagance de leurs désirs et la folie de leurs comportements suffisent à entraîner dans un univers assez grinçant et original pour maintenir la curiosité. Entre concours d’érections et femme à barbe frustrée, ondinisme et masochisme, loufoqueries scatologiques et parodies publicitaires (un spot promouvant une petite culotte très spéciale), le film trace son chemin, sans peur d’apparaître inégal et désordonné. 3/6

Fais de beaux rêves (Marco Bellocchio, 2016)
Au centre du drame : la figure éminemment bellocchienne de la mère, dont la mort entourée d’un halo de non-dit familial plombera la vie sociale et amoureuse du fils orphelin qui l’adorait. On croirait le film sorti du cinéma psycho-freudien des années soixante-dix tant il s’empare bravement de tout cet attirail traumatique sans jamais chercher à biaiser la transparence de ses implications. Mais le cinéaste est plus subtil que les écueils de son sujet, et il le prouve en ordonnant une mosaïque de souvenirs hantés, de rêveries sombres, de doutes et de peurs parfois à la lisière de l’étrangeté fantasmatique. Il tient surtout avec fluidité et rigueur les rênes d’un récit enveloppant où se dessine patiemment, par les effets conjugués de l’introspection et de l’amour salvateur, la possibilité d’une délivrance. 4/6


Et aussi :

Sausage party (Conrad Vernon & Grieg Tiernan, 2016) - 4/6
Alice (Jan Švankmajer, 1987) - 5/6
Rogue one : A star wars story (Gareth Edwards, 2016) - 4/6
Manchester by the sea (Kenneth Lonergan, 2016) - 5/6
Films des mois précédents :
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Novembre 2016 - Dernières nouvelles du cosmos (Julie Bertuccelli, 2016)
Octobre 2016 - Showgirls (Paul Verhoeven, 1995)
Septembre 2016 - Aquarius (Kleber Mendonça Filho, 2016)
Août 2016 - Le flambeur (Karel Reisz, 1974)
Juillet 2016 - A touch of zen (King Hu, 1971)
Juin 2016 - The witch (Robert Eggers, 2015)
Mai 2016 - Elle (Paul Verhoeven, 2016)
Avril 2016 - La pyramide humaine (Jean Rouch, 1961)
Mars 2016 - The assassin (Hou Hsiao-hsien, 2015)
Février 2016Le démon des femmes (Robert Aldrich, 1968)
Janvier 2016La Commune (Paris 1871) (Peter Watkins, 2000)
Décembre 2015Mia madre (Nanni Moretti, 2015)
Novembre 2015Avril ou le monde truqué (Franck Ekinci & Christian Desmares, 2015)
Octobre 2015Voyage à deux (Stanley Donen, 1967)
Septembre 2015Une histoire simple (Claude Sautet, 1978)
Août 2015La Marseillaise (Jean Renoir, 1938)
Juillet 2015Lumière silencieuse (Carlos Reygadas, 2007)
Juin 2015Vice-versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen, 2015) Top 100
Mai 2015Deep end (Jerzy Skolimowski, 1970)
Avril 2015Blue collar (Paul Schrader, 1978)
Mars 2015Pandora (Albert Lewin, 1951)
Février 2015La femme modèle (Vincente Minnelli, 1957)
Janvier 2015Aventures en Birmanie (Raoul Walsh, 1945)
Décembre 2014Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Elio Petri, 1970)
Novembre 2014Lifeboat (Alfred Hitchcock, 1944)
Octobre 2014Zardoz (Sean Connery, 1974)
Septembre 2014Un, deux, trois (Billy Wilder, 1961)
Août 2014Le prix d’un homme (Lindsay Anderson, 1963)
Juillet 2014Le soleil brille pour tout le monde (John Ford, 1953)
Juin 2014Bird people (Pascale Ferran, 2014)
Mai 2014Léon Morin, prêtre (Jean-Pierre Melville, 1961) Top 100
Avril 2014L’homme d’Aran (Robert Flaherty, 1934)
Mars 2014Terre en transe (Glauber Rocha, 1967)
Février 2014Minnie et Moskowitz (John Cassavetes, 1971)
Janvier 201412 years a slave (Steve McQueen, 2013)
Décembre 2013La jalousie (Philippe Garrel, 2013)
Novembre 2013Elle et lui (Leo McCarey, 1957)
Octobre 2013L’arbre aux sabots (Ermanno Olmi, 1978)
Septembre 2013Blue Jasmine (Woody Allen, 2013)
Août 2013La randonnée (Nicolas Roeg, 1971)
Juillet 2013Le monde d’Apu (Satyajit Ray, 1959)
Juin 2013Choses secrètes (Jean-Claude Brisseau, 2002)
Mai 2013Mud (Jeff Nichols, 2012)
Avril 2013Les espions (Fritz Lang, 1928)
Mars 2013Chronique d’un été (Jean Rouch & Edgar Morin, 1961)
Février 2013 – Le salon de musique (Satyajit Ray, 1958)
Janvier 2013L’heure suprême (Frank Borzage, 1927) Top 100
Décembre 2012 – Tabou (Miguel Gomes, 2012)
Novembre 2012 – Mark Dixon, détective (Otto Preminger, 1950)
Octobre 2012 – Point limite (Sidney Lumet, 1964)
Septembre 2012 – Scènes de la vie conjugale (Ingmar Bergman, 1973)
Août 2012 – Barberousse (Akira Kurosawa, 1965) Top 100
Juillet 2012 – Que le spectacle commence ! (Bob Fosse, 1979)
Juin 2012 – Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)
Mai 2012 – Moonrise kingdom (Wes Anderson, 2012)
Avril 2012 – Seuls les anges ont des ailes (Howard Hawks, 1939) Top 100
Mars 2012 – L'intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
Février 2012 – L'ombre d'un doute (Alfred Hitchcock, 1943)
Janvier 2012 – Brève rencontre (David Lean, 1945)
Décembre 2011 – Je t'aime, je t'aime (Alain Resnais, 1968)
Novembre 2011 – L'homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929) Top 100 & L'incompris (Luigi Comencini, 1967) Top 100
Octobre 2011 – Georgia (Arthur Penn, 1981)
Septembre 2011 – Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1953)
Août 2011 – Super 8 (J.J. Abrams, 2011)
Juillet 2011 – L'ami de mon amie (Éric Rohmer, 1987)
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Jeremy Fox
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par Jeremy Fox »

nobody smith a écrit :sérieusement qui s'en préoccupait de mes notes ?)
Surtout ceux ayant le plus d'affinités avec tes goûts :idea:
Sincèrement je pense que les notes de chacun comptent au moins pour quelqu'un d'autre et je consulte l'édition des messages quotidiennement pour ma part. Après, si ça ne te motive plus, c'est autre chose :wink:
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