Jacques Rivette (1928 - 2016)
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
France Culture, Le Journal de la culture (émission du 29.01.2016) : Hommage à Jacques Rivette.
Pierre-William Glenn, Barbet Schroeder et Jean-François Stévenin reviennent sur le parcours et la filmographie de Rivette et sur son héritage.
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
J'ai trouvé que Libération avait dans ses articles de ce week-end rendu un bel hommage à Rivette (que je ne connais pas très bien), en le citant beaucoup (ce qui permettait d'avoir une idée de sa vision du cinéma), ce qui est toujours appréciable.
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Je vais essayer de choper ça... Peut-être que ça changera un peu de sa vision du cinéma qu'il offrait en 1998 (au moment de la sortie de Secret défense) dans ce jeu de massacre made in Inrocks (que, personnellement, j'avais trouvé aussi gratuit que réjouissant - et parfois très pertinent -, j'avoue... même si je sais que d'aucuns - comme on a encore pu le vérifier ici-même récemment - ne le lui pardonneront jamais).Strum a écrit :J'ai trouvé que Libération avait dans ses articles de ce week-end rendu un bel hommage à Rivette (que je ne connais pas très bien), en le citant beaucoup (ce qui permettait d'avoir une idée de sa vision du cinéma), ce qui est toujours appréciable.
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Du coup, je me suis refait (mais j'avais tellement tout oublié que c'est comme si c'était une première) Céline et Julie vont en bateau avec un plaisir non feint malgré la durée marathon (et je sais qu'il y a plus long). On sent que le film est tourné en plein été (1973 ou 1974?) et ce Paris -là que l'on sent baigné d'une douce torpeur et imprégné d'un état d'esprit aussi créatif que bringuezingue est secrètement le vrai sujet de l'œuvre. Berto et Labourier sont d'une spontanéité et d'une invention ininterrompues sans jamais, ou très rarement, être casse-burnes : ce qui était loin d'être évident. En plus léger et moins anxiogène, je n'ai pu m'empêcher de penser à Mulholland Drive pour le côté Lewis Caroll, les inversions identitaires et quelques traversées du miroir qui pouvaient être effrayantes si l'humeur générale avait été toute autre.Strum a écrit :J'ai trouvé que Libération avait dans ses articles de ce week-end rendu un bel hommage à Rivette (que je ne connais pas très bien), en le citant beaucoup (ce qui permettait d'avoir une idée de sa vision du cinéma), ce qui est toujours appréciable.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
C'est un des Rivette que je n'ai pas vus et clairement celui qui me tente le plus.Alexandre Angel a écrit :Du coup, je me suis refait (mais j'avais tellement tout oublié que c'est comme si c'était une première) Céline et Julie vont en bateau avec un plaisir non feint malgré la durée marathon (et je sais qu'il y a plus long). On sent que le film est tourné en plein été (1973 ou 1974?) et ce Paris -là que l'on sent baigné d'une douce torpeur et imprégné d'un état d'esprit aussi créatif que bringuezingue est secrètement le vrai sujet de l'œuvre. Berto et Labourier sont d'une spontanéité et d'une invention ininterrompues sans jamais, ou très rarement, être casse-burnes : ce qui était loin d'être évident. En plus léger et moins anxiogène, je n'ai pu m'empêcher de penser à Mulholland Drive pour le côté Lewis Caroll, les inversions identitaires et quelques traversées du miroir qui pouvaient être effrayantes si l'humeur générale avait été toute autre.
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Le topic du film, si ça peut aider.Strum a écrit :C'est un des Rivette que je n'ai pas vus et clairement celui qui me tente le plus.Alexandre Angel a écrit :Du coup, je me suis refait (mais j'avais tellement tout oublié que c'est comme si c'était une première) Céline et Julie vont en bateau avec un plaisir non feint malgré la durée marathon (et je sais qu'il y a plus long). On sent que le film est tourné en plein été (1973 ou 1974?) et ce Paris -là que l'on sent baigné d'une douce torpeur et imprégné d'un état d'esprit aussi créatif que bringuezingue est secrètement le vrai sujet de l'œuvre. Berto et Labourier sont d'une spontanéité et d'une invention ininterrompues sans jamais, ou très rarement, être casse-burnes : ce qui était loin d'être évident. En plus léger et moins anxiogène, je n'ai pu m'empêcher de penser à Mulholland Drive pour le côté Lewis Caroll, les inversions identitaires et quelques traversées du miroir qui pouvaient être effrayantes si l'humeur générale avait été toute autre.
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Merci !Demi-Lune a écrit :Le topic du film, si ça peut aider.
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
La Bande des 4 - 1988
Répétitions de la double inconstance de Marivaux mélangées à un récit mystérieux de trafics de tableaux, de complot obscur et de clés disparues. Théâtre, mystères, situations rocambolesques, Paris... nous sommes bien dans l'univers de Rivette qui dès Paris nous appartient utilisait tous ces éléments dans une intrigue assez ludique, prétexte surtout déjà à de belles performances d'acteurs. Bulle Ogier est superbe, Benoit Régent grandiose durant la dernière demi-heure et j'ai été très content de retrouver une des égéries du cinéma d'auteur français des années 80/90, Nathalie Richard. Les 4 comédiennes de la bande des 4 (probable hommage au club des 5) sont très bien elles aussi et, même si l'ensemble est inégal (pas trop apprécié la parodie de procès théâtrale), il contient assez de très bonnes séquences pour passer un moment très plaisant. Évidemment moins marquant que Out 1, moins harmonieux que Va savoir, mais encore une bonne surprise de la part du cinéaste.
Répétitions de la double inconstance de Marivaux mélangées à un récit mystérieux de trafics de tableaux, de complot obscur et de clés disparues. Théâtre, mystères, situations rocambolesques, Paris... nous sommes bien dans l'univers de Rivette qui dès Paris nous appartient utilisait tous ces éléments dans une intrigue assez ludique, prétexte surtout déjà à de belles performances d'acteurs. Bulle Ogier est superbe, Benoit Régent grandiose durant la dernière demi-heure et j'ai été très content de retrouver une des égéries du cinéma d'auteur français des années 80/90, Nathalie Richard. Les 4 comédiennes de la bande des 4 (probable hommage au club des 5) sont très bien elles aussi et, même si l'ensemble est inégal (pas trop apprécié la parodie de procès théâtrale), il contient assez de très bonnes séquences pour passer un moment très plaisant. Évidemment moins marquant que Out 1, moins harmonieux que Va savoir, mais encore une bonne surprise de la part du cinéaste.
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Très déçu par le visionnage de Ne touchez pas à la hache, un dvd que j'avais à voir depuis 7 ans.
Le contexte politique (la restauration, la franc-maçonnerie) est abordé de façon bien trop abscons et du coup, si on a pas lu La duchesse de Langeais, on reste facilement à quai, réduit à ne voir qu'une coquette et son prétendant qui se tournent autour pendant plus de deux très longues heures. Reste la reconstitution d'époque soignée qui m'a tenu éveilleé, et notamment -chose rare- la reconstitution sonore extrêmement réussie (le feu qui crépite dans la cheminée, le papier des livres et des lettres, les bruits de pas, les bougies etc) à l'exception des dialogues (problème récurrent du dvd).
Le contexte politique (la restauration, la franc-maçonnerie) est abordé de façon bien trop abscons et du coup, si on a pas lu La duchesse de Langeais, on reste facilement à quai, réduit à ne voir qu'une coquette et son prétendant qui se tournent autour pendant plus de deux très longues heures. Reste la reconstitution d'époque soignée qui m'a tenu éveilleé, et notamment -chose rare- la reconstitution sonore extrêmement réussie (le feu qui crépite dans la cheminée, le papier des livres et des lettres, les bruits de pas, les bougies etc) à l'exception des dialogues (problème récurrent du dvd).
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
En fait, c'est Ne touchez pas la hache. Je le précise parce que je me plante systématiquementSupfiction a écrit :Très déçu par le visionnage de Ne touchez pas à la hache
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
J'avais essayé Duelle et Noroît sur MUBI récemment.
On ne m'y reprendra plus.
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Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Tu as commencé par des films pas très "faciles" et qui ont énormément vieilli...dans le genre "fantaisiste" Céline et Julie...est plus abordable.AtCloseRange a écrit :J'avais essayé "Duelle" et "Noroît" sur MUBI récemment.
On ne m'y reprendra plus.
Après essaye quand même La belle noiseuse, Va savoir ou L'amour fou...Je te garantie rien par contre
sans compter la religieuse et Ne touchez pas la hache qui sont ses plus "classiques"
- Alexandre Angel
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Si mes souvenirs sont bons, ceux-là, il faut se les faire! Mais Ne touchez pas la hache me laisse le souvenir d'un film excellent, un grand cru, le sentiment que Balzac adapté au cinéma, c'est ça..AtCloseRange a écrit :J'avais essayé Duelle et Noroît sur MUBI récemment.
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
J'ai vu Le Belle Noiseuse et Va Savoir à l'époque.Jack Griffin a écrit :Tu as commencé par des films pas très "faciles" et qui ont énormément vieilli...dans le genre "fantaisiste" Céline et Julie...est plus abordable.AtCloseRange a écrit :J'avais essayé "Duelle" et "Noroît" sur MUBI récemment.
On ne m'y reprendra plus.
Après essaye quand même La belle noiseuse, Va savoir ou L'amour fou...Je te garantie rien par contre
ça ne m'a ni déplu, ni passionné en fait et ça ne m'a jamais poussé à explorer plus loin.
Pour Duelle et Noroît, c'était l'occasion mais là, rejet total.
Je ne crois pas du tout que ce soit un cinéaste pour moi.
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Re: Jacques Rivette (1928 - 2016)
Très beau livre que La Duchesse de Langeais, en passant. Je pense effectivement que cela doit aider de connaitre l'Histoire des 13 que raconte Balzac dans plusieurs récits pour apprécier ce film.Supfiction a écrit :Le contexte politique (la restauration, la franc-maçonnerie) est abordé de façon bien trop abscons et du coup, si on a pas lu La duchesse de Langeais, on reste facilement à quai, réduit à ne voir qu'une coquette et son prétendant qui se tournent autour pendant plus de deux très longues heures. Reste la reconstitution d'époque soignée qui m'a tenu éveilleé, et notamment -chose rare- la reconstitution sonore extrêmement réussie (le feu qui crépite dans la cheminée, le papier des livres et des lettres, les bruits de pas, les bougies etc) à l'exception des dialogues (problème récurrent du dvd).