Sydney Pollack (1934-2008)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Rick Blaine
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :
Rick Blaine a écrit :A ranger dans la catégorie des films qui traînent depuis plus de 10 ans chez mois sans que je ne les ai vus. En plus c'est typiquement le genre de sujet qui me branche.
Je le sens assez bien pour toi notamment aussi pour les seconds rôles dont Alan Arkin.
Dès que j'ai un créneau de 2h20, je le regarde. :D
Beck
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par Beck »

Revu Jeremiah Johnson il y a de ça quelques mois (c'est le seul film de Pollack que j'ai vu pour l'instant :oops: ). J'avais un sous-titre sur deux, la définition était dégueu, mais rien ne saurait gâcher mon plaisir quand je suis devant ce film. A part ça, un des quelques films où je trouve que vf et vo se valent vraiment. Certaines répliques sont même plus percutantes en français qu'en anglais, et vice-versa.
Il me fascine depuis la première fois où je l'ai vu, à savoir une bonne dizaine d'années. J'ai dû le voir 5 ou 6 fois, et je m'émerveille de l'émotion qu'il provoque systématiquement chez moi (de même que Blade Runner). Je suis complètement pris par ce récit, du début à la fin. Il réussit à toucher quelque chose de profond (je vous vois venir) que je ne saurais vraiment expliquer.
L'harmonie de plusieurs éléments sans doute:
Le côté "brut" du scénario (un type arrive dans une bourgade de montagne, s'achète un fusil un cheval et s'en va se perdre dans le "grand nord" devenir trappeur), ces personnages (Will Geer ou l'enfoiré magnifique ex aequo avec Eli Wallach), la mise en scène (le moment où Jeremiah arrive sur le lieu d'un post massacre au début du film), le montage (ouais, même les fondus de la fin avec la succesion d'affrontements Jeremiah vs les indiens, ça veillit bien et je trouve que ça donne un certain cachet) l'interprétation (Redford au top, mention spéciale à Josh Albee qui n'a qu'une réplique et qui réussit pourtant à me filer des frissons), les compos magnifiques de Rubinstein et McIntire (merci Wiki), les images qu'offrent les paysages d'Amérique du Nord et enfin les thèmes/messages illustrés (big up à Affiche-Ciné). L'union géniale que réussit à créer S. Pollack de tous ces facteurs m'hallucine.
De loin mon film préféré pour ce qui est du classique "un homme se découvre dans un univers inconnu chargé de belles valeures en s'y laissant apprivoiser, et voit débarquer la connerie humaine et la fin du joli rêve" (Avatar, Le dernier Samuraï ?? Pffffffff).
Du coup, je me demande pourquoi je n'ai jamais cherché à voir autre chose du monsieur. :| Question qui, j'espère d'ici peu de temps, ne sera plus d'actualité.



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mannhunter
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par mannhunter »

G.T.O a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Bobby Deerfield - 1977
Oh le triste plantage que voilà ! :( D'autant plus pour quelqu'un comme moi qui porte Out of Africa au pinacle des mélos les plus poignants de l'histoire du cinéma. Ici déjà, tous les éléments étaient réunis pour s'attendre à pareille émotion ; mais malgré un Pacino que je n'avais pas l'habitude de voir si doux, malgré une Marthe Keller pas mauvaise, un score de Dave Grusin et les paysages de Toscane... je me suis ennuyé et n'ai été touché qu'au cours de deux ou trois courtes scènes. Pour le reste, grand sentiment de vacuité et de d'extrême froideur probablement pas voulue ; c'est quand même un comble. L'un des moins bons Pollack.
Ah, c'est marrant parce que j'en garde un excellent souvenir. Celui d'un Pollack plutot inhabituel, âpre, refusant tout sentimentalisme mais parvenant in fine à toucher. Un peu comme sous l'effet d'un dégel tardif, on comprend que le personnage principal d'abord présenté de manière faussement apathique est en réalité un zombie habitué aux sensations fortes totalement incapable de ressentir. C'est au contact de la maladie de sa femme, tandis qu'elle agonise, qu'il découvrira l'émotion. Apprentissage tardif et une nouvelle rencontre aussi fugace que bouleversante avec l'être aimé. Un vrai et superbe mélodrame automnal.
Idem.
Je rejoins sans peine les quelques défenseurs de ce film, "Bobby Deerfield" est un joli mélo, délicat, ballade romantique un peu mortifère...belles prestations notamment de Pacino qu'on a rarement vu aussi introverti...un Pollack trop méconnu.
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Dale Cooper
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par Dale Cooper »

mannhunter a écrit :
G.T.O a écrit : Ah, c'est marrant parce que j'en garde un excellent souvenir. Celui d'un Pollack plutot inhabituel, âpre, refusant tout sentimentalisme mais parvenant in fine à toucher. Un peu comme sous l'effet d'un dégel tardif, on comprend que le personnage principal d'abord présenté de manière faussement apathique est en réalité un zombie habitué aux sensations fortes totalement incapable de ressentir. C'est au contact de la maladie de sa femme, tandis qu'elle agonise, qu'il découvrira l'émotion. Apprentissage tardif et une nouvelle rencontre aussi fugace que bouleversante avec l'être aimé. Un vrai et superbe mélodrame automnal.
Idem.
Je rejoins sans peine les quelques défenseurs de ce film, "Bobby Deerfield" est un joli mélo, délicat, ballade romantique un peu mortifère...belles prestations notamment de Pacino qu'on a rarement vu aussi introverti...un Pollack trop méconnu.
Alors que moi je rejoins plutôt Jeremy. Incroyable, non ? :D
mannhunter
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par mannhunter »

Bon d'accord si ça te fait plaisir on va dire que c'est un film raté avec ses fulgurances... :mrgreen:
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AtCloseRange
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Re: Le Cavalier Electrique (Sydney Pollack, 1979)

Message par AtCloseRange »

AtCloseRange a écrit :Image

J'ai été surpris de découvrir que ce film n'avait jamais été abordé sur le forum. Donc plutôt qu'un avis noyé dans la masse, un topic à lui tout seul me semble bien mérité.
Ce film n'a pas forcément bonne réputation et pourtant c'est un excellent Sydney Pollack même s'il n'est pas tout à fait au niveau de ses plus grands films.
Les thèmes abordés sont nombreux et très bien traités: la globalisation, la célébrité et ses revers, le retour à la nature et certaines scènes n'aurait pas juré dans Showgirls avec Las Vegas et son étalage de vulgarité.
Robert Redford est comme toujours chez Pollack très juste (c'est un des plus grands dans l'"underplaying") et se permettait même dans la première partie de jouer un peu avec son image en cowboy de rodéo ringard et imbibé.
ça manque un peu aujourd'hui cette Amérique frondeuse des 70s et ses anti-héros.
Autre plaisir avec la présence à la BO et dans son premier rôle de Willie Nelson.

On retrouve un peu de l'esprit du film dans deux films récents: Don't Come Knocking et Down in the Valley avec ce personnage du cavalier confronté à la modernité.

J'espère aussi revoir bientôt un autre film qui se trouve dans cette période un peu creuse de la carrière de Sydney Pollack (avant le retour triomphal de Tootsie), Absence de Malice, très bon policier social dans mes souvenirs.
C'est ce soir sur Arte.
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odelay
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par odelay »

C'est n'importe quoi cette affiche.
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Thaddeus
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par Thaddeus »

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Propriété interdite
Quelque part entre Kazan et Ray, Sydney Pollack plonge dans le Sud américain de la Grande dépression et accouche d’une œuvre au climat légèrement onirique, qui vaut avant tout pour son beau portrait de femme tourmentée, en quête de rêves impossibles à concrétiser, à laquelle Natalie Wood apporte sa beauté vibrante. Si le climat williamsien semble adouci et les basses pressions moins étouffantes, le cinéaste parvient à rendre une atmosphère trouble et sourdement menaçante : des êtres rancis et âpres au gain s’y opposent à d’autres assez jeunes pour être avides d’espace et d’évasion. Elégie romantique qui confond la recherche du temps perdu et la quête d’une Amérique disparue dans une même nostalgie de l’innocence, le film atténue la noirceur de son sujet par une étrange poésie. 4/6

Un château en enfer
Peu encline à rencontrer la lumière crue du présent, l’œuvre de Pollack lui a souvent préféré le prisme du passé. Mais, aux antipodes de l’âge d’or du cinéma romanesque, c’est presque dans le théâtre de l’absurde qu’elle puise ici ses mécanismes et ses enjeux. Avec ce film étrange, parfois onirique, le cinéaste replie le théâtre traditionnel du film de guerre sur un cadre fermé, en quasi huis-clos, et affirme qu’il préfère, aux commentateurs, manipulateurs et interprètes de la réalité, ceux qui la subissent, fût-ce dans une candeur ou une inconscience totale. Il dépeint, dans la neige et la rudesse d’une bataille des Ardennes filmée comme un enfer métaphorique, la fragilité de l’art et des valeurs immatérielles, les drames et la vanité des hommes au sein d’un monde qui court vers son anéantissement. 4/6

On achève bien les chevaux
Un autre chapitre consacré par le cinéaste à l’analyse sans complaisance de la société américaine, dont le témoignage a valeur de parabole : les marathons de danse des années 30, véritables jeux du cirque modernes censés enjoliver la dépression économique, stigmatisent la crise morale du pays à la fin des années 60, ère de contestation et de remise en question. Dans ces visage inhumains à force d’épuisement, ces pauvres épaves faussement galvanisées par un optimisme hypocrite, c’est le portrait d’une nation imbue de ses valeurs éternelles et de son esprit de compétition poussé jusqu’à l’absurde qui est dressé. Peinture cinglante d’un monde où les puissants font de la déchéance des miséreux un spectacle obscène, qui porte une critique virulente de l’usine à rêves et conserve une force indéniable. 4/6

Jeremiah Johnson
Pollack développe ici une vision fondée sur le redéploiement des valeurs ancestrales, une autre conception du romantisme portée par un héros animé d’un désir éperdu de liberté, visant à s’élever loin au-dessus du monde civilisé, jusqu’aux confins de l’absolu. Pas de phraséologie ni de délire baroque, nul paternalisme et nul folklore, rien que cette constatation : au-delà du fleuve, il n’y a aucune clairière où sauver la morale individuelle et la conscience collective. Entre volonté de régénération ou passion suicidaire, le film marche sur les pas de London et de Conrad, dans l’âpreté de superbes paysages enneigés, et relate une initiation spartiate comme une quête de reconnaissance et de paix intérieure, une odyssée rude et lyrique, contée sans la moindre concession aux stéréotypes du film d’aventures. 5/6

Nos plus belles années
Il est mince, il est beau, il sent bon le sable chaud : Robert Redford, alter ego privilégié du cinéaste, est ici l’un de ces déserteurs de l’Histoire sommés de prendre position et apprenant sur le tard qu’on ne fuit pas impunément la réalité de son temps. Face à lui, Barbra Streisand bâtit un personnage complexe et chaleureux, volontariste mais vulnérable affectivement, dont elle rend avec un naturel pathétique les contradictions et les hésitations. Ces deux acteurs formidables éclairent une belle chronique romanesque à la Fitzgerald, qui capte la lumière un peu incertaine des Technicolor d’autrefois, dissout l’illusion lyrique à la faveur d’une analyse précise des ambigüités de l’Amérique, et recouvre d’une sourde mélancolie la relation intense mais manquée entre deux êtres profondément différents. 4/6

Les trois jours du condor
Prompt à se pencher sur les maux de la société contemporaine, à interroger les contradictions et les métamorphoses d’un pays qu’il ne reconnaît plus, Pollack s’inspire peut-être du Watergate pour ce thriller politique dans la droite lignée de ceux signés à la même époque par Pakula. Son enjeu est rien moins que l’aptitude du rêveur à faire face à la peur et la méfiance, à prendre conscience de la fragilité du système de valeurs auquel il croit. Ludique et responsable à la fois, exprimant les doutes et les angoisses d’une nation en pleine remise en cause de ses institutions, le film est un petit classique du genre, un divertissement captivant qui engage une réflexion virulente sur le pouvoir et ses machinations ténébreuses, la démiurgie technologique, le rôle occulte joué par la CIA et l’establishment américain. 4/6

Bobby Deerfield
Avec ce film en dents de scie, contemplatif, déceptif, Pollack s’aventure sur notre vieux continent et y annexe un nouveau territoire romanesque. Pragmatique absolu arrivé au terme d’un processus de réification, le héros est un être en marge. Non de la société, puisqu’il est au centre du système américain, de sa spectacularisation forcenée, mais de la vie même, dont il s’est coupé pour alléger sa fuite vers l’avant et les sommets de la réussite. C’est par sa confrontation à la mort qu’il sortira de sa torpeur, se défera de sa carapace, renouera avec le sentiment et l’épreuve du réel. La love-story esquisse donc une aventure existentielle étrangement languissante, dépourvue de péripéties, presque inerte sur le plan dramatique, comme volontairement gagnée par l’aphasie intérieure du protagoniste. 4/6

Tootsie
La confusion des genres, la guerre des sexes, le déplacement des normes ont fourni la matière aux Wilder et Hawks des grands jours. C’est dans ce sillage que se positionne le cinéaste, en combinant allègrement comique de situation et dialogues à l’emporte-pièce. Construit sur un scénario très solide qui jouit de plusieurs niveaux de lecture, le film propose une réflexion lucide sur le rapport entre virilité et féminité, la nature du succès, la dimension révélatrice de ses supercheries, l’identité de l’individu, sa relativité et ses avatars dans les relations affectives et sociales. Plus volontiers polisson que pervers, trouvant un ton doux-amer qui nuance le rire d’émotion, il est également une satire des milieux télévisés et une mise en lumière du métier d’acteur, à laquelle Dustin Hoffman apporte tout son talent. 5/6

Out of Africa
Pollack tente de retrouver la grande tradition romanesque et nostalgique de l’âge d’or hollywoodien à travers une histoire passionnelle malheureuse, exaltée par les splendides décors de la savane kenyane. Pas une plume ne manque aux autruches, pas un poil aux éléphants, pas un collier aux indigènes : le dépaysement est à ce prix. La vision quelque peu surannée d’une Afrique paternaliste, l’insistance psychologique dans l’affrontement amoureux entre ses deux stars, pourtant au sommet de leur talent, atténuent quelque peu la séduction dispensée par le film. Mais force est d’admettre que ce mélodrame offre un vrai plaisir esthétique, qu’il témoigne de beaucoup de sincérité, de matière et d’ampleur, dans ses moments d’attente et de contemplation, d’introspection et d’harmonie avec la nature. 4/6

La firme
Regretter le désengagement du cinéaste sous prétexte que le malaise social est moins désigné qu’autrefois serait une erreur. Car le golden boy aux dents longues est ici l’agneau du capitalisme sauvage, en qui l’on reconnaît l’une des contradictions de l’Amérique puritaine : tout sacrifier à la réussite sociale et en même temps dénoncer le pouvoir corrupteur de l’argent. Difficile donc de faire la fine bouche devant une telle démonstration de savoir-faire, et devant l’aisance narrative sans fioriture avec laquelle Pollack emballe son foisonnant thriller politique. La facture est impeccable, la direction d’acteurs sans faille, le suspense parfaitement mené dans un souci d’efficacité qui n’empiète jamais sur l’intelligence et l’élégance de son exécution : la forme idéale du divertissement à l’hollywoodienne. 4/6


Mon top :

1. Jeremiah Johnson (1972)
2. Tootsie (1982)
3. On achève bien les chevaux (1969)
4. Les trois jours du condor (1975)
5. Nos plus belles années (1973)

Si elle s’inscrit dans l’espace mythologique et romanesque de l’âge d’or hollywoodien, l’œuvre de Pollack témoigne d’un souci renouvelé du commentaire progressiste, à la fois politique, social, humain, qui lui donne une belle ampleur. C’est une filmographie riche, variée, cohérente, d’un humanisme libéral, qui recèle de belles richesses.
Dernière modification par Thaddeus le 27 janv. 19, 00:43, modifié 1 fois.
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Jeremy Fox
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par Jeremy Fox »

Demi-Lune a écrit :Nos plus belles années (1973)

Moyennement convaincu.
Le film s'intercalant dans l'âge d'or de Pollack, j'espérais quelque chose de grand et ce n'est pas tout à fait ça, malheureusement. C'est un film respectable et solidement réalisé mais je ne trouve pas qu'il fonctionne complètement.
Disons tout de suite que ça n'a rien à voir avec Barbra Streisand, à mes yeux. Peut-être qu'elle en rendra allergique plus d'un, mais j'ai trouvé qu'elle était justement la raison d'être du film, pour ce qu'elle lui inspire de sa personnalité. Son physique non-conventionnel sert la fascination que son personnage dégage, et l'actrice parvient à trouver le bon équilibre entre sensibilité et engagement borné pour restituer la complexité de l'attachement à son personnage. C'est un rôle féminin intéressant parce qu'entier, l'écriture en explorant les tiraillements idéalistes sur le plan sentimental comme politique. Je trouve que le film communique bien au spectateur le magnétisme de cette personnalité et dans le même temps, le déchirement de sentir qu'elle est trop "unique" et passionnée pour que le bonheur puisse être à la hauteur de ses attentes.
Malheureusement le personnage de Katie ne suffit pas pour moi à faire prendre au film une véritable ampleur émotionnelle. Pollack est un cinéaste du tacite et du solitaire, du sentiment intériorisé et malheureux, mais là ça ne prend pas vraiment à cause d'une progression assez laborieuse. Nos plus belles années est l'examen d'une "non histoire" d'amour dans le sens où Streisand et Redford ne se trouvent que rarement : du coup c'est peu impliquant pour le spectateur et le film ne cueille que dans quelques scènes intimistes à New-York (là où Pollack s'épanouit le plus : voir à ce titre la belle scène d'amour, qui résume tout de la relation à venir). Le background historique, superficiel, paraît chaque fois mal amené. Pollack est tributaire d'un scénario qui vend de moins en moins bien ses développements de mélo et de politique (les engagements de Katie passent chaque fois au forceps) et si on sent sa patte, elle reste quand même timide. En outre le personnage de Hubbell est vampirisé par celui de Katie et Redford, l'air absent, traverse le film peu à l'aise avec un rôle manquant de chair... toute la partie à Hollywood, inintéressante, en est l'illustration la plus frappante.
Le film devient un espèce de roman-photo gnangnan frustrant parce que prometteur au départ.
A noter un tout jeune James Woods dans un tout petit rôle.
Presque du même avis si ce n'est que je trouve Redford parfait. Mais comme tu l'as très bien expliqué, j'ai eu moi aussi malheureusement énormément de mal à m'impliquer dans cette histoire d'amour, l'émotion n'étant arrivée qu'assez difficilement à m'atteindre faute à un scénario que j'ai trouvé vraiment raté. Dommage car le film était intelligent, la mise en scène élégante et les deux interprètes superbes.
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par cinéfile »

Assez d'accord aussi.

J'ai eu l'impression que le film ne faisait que survoler une intrigue prometteuse mais annihilée par des personnages qui n'évoluent pratiquement pas et des situations finalement répétitives et prévisibles. Le film est sauvé par le charme des acteurs et un rendu technique assez solide.

On apprenait aussi dans la courte présentation d'Arte que le montage initial avait été amputé de 45 minutes suite à des projections tests décevantes. Cela explique sûrement cette construction "roman photos" bien relevée par Demi-Lune qui multiplie les ellipses d'une façon assez systématique.
Demi-Lune a écrit : A noter un tout jeune James Woods dans un tout petit rôle.
Quand on connait les opinions très droitiers du bonhomme, c'est assez drôle de le retrouver ici dans la peau d'un jeune militant communiste :lol:
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Jeremy Fox
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Re:

Message par Jeremy Fox »

Les Chasseurs de scalps (Scalphunters) - 1968


Au milieu du 19ème siècle dans les Montagnes rocheuses. Le trappeur Joe Bass (Burt Lancaster) redescend de sa saison de chasse hivernale avec un beau paquet de peaux. Croisant des Indiens Kiowas, il est obligé d’échanger les produits de son travail contre un esclave noir évadé que la tribu a fait prisonnier, Joseph Lee (Ossie Davis). Joe n’a pas envie de s’encombrer de cet homme de couleur d’autant que ce dernier se révèle bien plus cultivé et intelligent que lui, ce qui vient un peu heurter son ego. Il est néanmoins fortement déterminé à récupérer son bien. Mais alors qu’il est sur le point de subtiliser les fourrures à ses voleurs, un groupe de bandits sans scrupules commandé par Jim Howie (Telly Savalas) vient massacrer les Indiens, prenant leurs scalps à la demande du gouvernement et accaparant par la même occasion le butin de Joe. Notre cocasse duo va se mettre à les suivre de loin en espérant une opportunité de récupérer les fourrures…

Les Chasseurs de scalps est le troisième long métrage du réalisateur Sidney Pollack. Trois ans plus tôt il signait son premier film, Trente minutes de sursis (The Splendor Thread), avec Sidney Poitier et Anne Bancroft, puis, plus connu en nos contrées, Propriété interdite (This Property is Condemned) avec un autre couple de stars, Robert Redford et Natalie Wood. Son western humoristique sera un plus grand succès commercial que ses opus précédents même s’il fut toujours considéré à juste titre comme une œuvre très mineure au sein de sa féconde et passionnante filmographie. S’ensuivront donc beaucoup de titres qui parleront beaucoup plus aux amateurs de cinéma car devenus de grands classiques – ceci aussi totalement justifiés – dans des domaines divers et variés tels le drame social (On achève bien les chevaux – They Shoot Horses, Don’t They ?), le western humaniste et écologique (Jeremiah Johnson), le thriller paranoïaque (Les Trois jours du Condor – Three Days of the Condor), la comédie (Tootsie) ou encore la fresque romanesque avec son magnifique Out of Africa pour lequel il récoltera une belle moisson d’Oscars pas volés eux non plus. Nous n’oublierons pas pour autant d’autres films beaucoup trop mésestimés à mon humble avis, les pourtant tout aussi réussis et captivants Yakuza avec Robert Mitchum en détective enquêtant au Japon, ou bien Havana dans lequel le cinéaste faisait tourner une dernière fois son acteur fétiche, Robert Redford. J’aurais pu encore citer les réussites que constituaient Nos plus belles années (The Way We Were), Absence of Malice ou même son adaptation de John Grisham avec La Firme

…cette énumération pour bien faire comprendre que le western iconoclaste qui nous concerne ici n’est malheureusement pas de la même trempe que tout ces illustres successeurs sans qu’il ne se révèle indigne pour autant. Car en effet Sidney Pollack s’est tout de suite senti à l’aise avec une caméra en main et ça se voit déjà ici, le rythme imposé aux scènes d’action, leur lisibilité et leur efficacité n'étant pas à remettre en question, pas plus que sa maîtrise du cadrage, son sens de la topographie et sa formidable capacité à filmer au mieux les paysages à sa disposition. Quant à la direction d’acteurs, elle ne souffre d’aucune faiblesse ; car que ce soient Burt Lancaster, Ossie Davis, Telly Savalas ou Shelley Winters, ils s’avèrent tous aussi savoureux les uns que les autres. Burt Lancaster c’est Joe Bass, un trappeur dont le générique raconte en dessins très stylisés sa saison d’hiver en pleine montagne. Redescendant en ville pour vendre les produits de sa chasse, il est pris à parti par une troupe de Kiowas – là on regrette que Pollack n’ait pas été plus attentif à la crédibilité des Indiens en engageant visiblement des blancs pour tenir leurs rôles – qui ne lui laissent pas le choix et l’obligent à troquer son chargement de peaux contre un esclave noir évadé qu’ils ont fait prisonnier, un certain Joseph Lee incarné par Ossie Davis. Un duo imprévu, contraint et forcé mais cocasse se forme ainsi, faisant du western de Pollack une sorte de Buddy Movie : d’un côté un Mountain Man inculte mais sachant à merveille se débrouiller au sein de la nature sauvage ; de l’autre un esclave loquace, faussement candide mais réellement intelligent et lettré (il cite Esope) qui ne souhaite que recouvrer dignement sa liberté mais qui semble totalement incapable de survivre une seule journée en territoire hostile. Un duo complémentaire qui fait contre mauvaise fortune bon cœur, Joe mû par une seule idée fixe, celle de récupérer ses fourrures, Joseph ne pensant qu'à se libérer de tous ces gens encombrants.

Mais voilà que le trappeur assiste impuissant au massacre de ses voleurs par des ‘Scalphunters’, blancs sans scrupules payés par le gouvernement pour exterminer les indiens et ramener leurs scalps qui seront ensuite destinés à être vendus. Le 'couple' improbable décide de les suivre et de les traquer jusqu’à ce qu’une opportunité se présente de pouvoir recouvrer le ‘butin’ de peaux. Sauf que par maladresse, débaroulant d’une anfractuosité rocheuse où il s’était caché pour les épier (façon splastick/cartoon assez amusante d’ailleurs), voici Joseph Lee tombant entre les mains des chasseurs de scalps. Et après donc une première demi-heure assez jubilatoire par la description des relations de duplicité puis d’estime qui s’établissent entre deux hommes aussi différents - le tout au travers de dialogues absolument délectables permettant au passage quelques réflexions sur le racisme ordinaire, la ségrégation, l’émancipation ou le rapport à la nature - le film bifurque d’un coup vers une deuxième heure moins convaincante. Non seulement ce groupe de tueurs d’indiens que nous n’avions vu jusqu’à présent qu'opérer de loin avec une violence inouïe (la séquence du massacre est d’une étonnante férocité, surtout au sein d’un film que nous avons vite compris être une comédie) se montre à nous comme une troupe un peu théâtrale constituée d’imbéciles alcooliques sanguins ou soumis, plus pathétiques que réellement inquiétants. A leur tête un couple tout aussi cocasse que celui formé par nos ‘héros’, celui du chef de bande (Telly Savalas) et sa compagne (Shelley Winters) qui comme on peut s’en douter cabotinent ici sans retenue mais pour le plus grand plaisir de leurs admirateurs.

On ne peut pas dire qu’ils sont pénibles – au contraire assez drôles – mais c’est le scénario qui se met malheureusement à patiner et à devenir répétitif d’autant que le film n’évolue alors plus beaucoup et ne tourne alors pratiquement plus qu’autour des tentatives laborieuses de Joe Bass pour récupérer ses peaux. Alors certes l’ennui ne parviendra pas vraiment à pointer le bout de son nez mais néanmoins une certaine lassitude s'installera malgré la musique entraînante de Elmer Bernstein et l’énergie dégagée par l’ensemble, aussi bien par la mise en scène que par les comédiens. Le visionnage n’aura pas été du tout mauvais mais un peu décevant surtout connaissant à posteriori le reste de la filmographie de Sidney Pollack ; il faut dire qu’il s’agissait d’un de ses projets les moins personnels. Une comédie westernienne certes assez progressiste pour l’époque – à l’image de son réalisateur - mais néanmoins un peu laborieuse ; une de plus qui a un peu mal vieillie, bien moins cependant que d’autres titres du genre tels Texas nous voilà de Michael Gordon ou le célèbre mais pénible Cat Ballou d’Elliot Silverstein pour ne prendre que deux exemples parmi une dizaine d’autres. Cependant les amateurs de Burt Lancaster ou Shelley Winters devraient en avoir pour leur argent ainsi que ceux qui apprécient qu’un film de genre aborde par la parodie, la dérision et l’humour des thématiques plus sérieuses et (ou) propose une dimension politique et allégorique, ce qui est tout à fait le cas ici sans non plus que toutes ces péripéties ne dépassent de beaucoup la simple bouffonnerie sans grandes conséquences ni subtile profondeur.

Dans le domaine du western, adoptant une démarche et un ton totalement différents, Jeremiah Johnson quelques années plus tard sera d’un tout autre niveau ; mais celui-ci tout le monde le connaît ! Scalphunters demeure cependant un drôle de western pittoresque et picaresque sans manichéisme et aux valeurs et stéréotypes un peu inversés : ici par exemples ce sont les blancs qui scalpent et les Indiens qui font office de cavalerie pour in fine venir en aide aux héros. Pas inoubliable, un peu bancal mais peu banal et surtout pas déshonorant grâce à la solidité de la mise en scène et la justesse de la direction d’acteurs !
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par Profondo Rosso »

Propriété interdite (1966)

Durant la Grande Dépression, dans les années 1930, à Dodson dans le Mississippi, une petite ville particulièrement touchée par la crise. L'arrivée d'Owen Legate (Robert Redford), un agent des chemins de fer chargé de licencier une partie des cheminots de la ville, va se révéler dévastatrice. Alva Starr (Natalie Wood) est une coquette jeune fille, la coqueluche de la ville, courtisée par tous mais qui ne souhaite qu'une chose : fuir loin de cette existence étriquée et sans avenir pour tenter l'aventure à La Nouvelle-Orléans.

Second film de Sidney Pollack, Propriété interdite fait partie des films qui achèvent la mode des grandes adaptations de Tennessee Williams à Hollywood. Tous les éléments de la "formule" sont là : cadre sudiste moite et oppressant, sexualité exacerbée et histoires familiales tordues. Le film est plus explicite (dans les situations plus que dans leur illustrations) que les grandes adaptations des années 50 qui donnaient plus dans la métaphore où la facette allusive tout en conservant une forme de classicisme du mélodrame hollywoodien. L'ensemble n'est d'ailleurs pas sans évoquer (le cadre de la Grande Dépression aidant) la noirceur et la crudité des Pré-Codes du début des années 30 et ses figures féminines sacrificielles, Natalie Wood évoquant ici la Barbara Stanwyck de Baby Face (Alfred E. Green, 1933) ou Stella Dallas (King Vidor, 1937). L'interprétation puissante du couple Robert Redford/Natalie Wood inscrit cependant brillamment le film dans son époque.

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Owen Legate (Robert Redford) de par sa mission de d'agent des chemins de fer en charge du licenciement est un être froid forcé de ne pas faire dans les sentiments. A l'inverse la belle Alva (Natalie Wood) n'a pour fonction que d'être "docile" envers les hommes servant les intérêts de sa mère (Kate Reid) et suscite le désir de tous les autres. Chacun des deux personnages avance sans culpabilité dans cette attitude avant de s'en interroger à travers le regard de l'autre. La superficialité d'Alva est ainsi percée à jour de manière cinglante par Owen à travers quelques dialogues et situations où son attitude aguicheuse ne provoque pas la même soumission libidineuse que chez les péquenauds locaux. Elle ressent pour la première fois une forme de honte à n'être qu'une jolie chose destinée à racoler les hommes et cela passe par le regard extérieur que pose d'Owen sur elle. Pollack exprime cela par différent motifs qui culpabilise Natalie Wood. La silhouette de Redford apparait à une hauteur "inquisitrice" dans le cadre lors d'un baiser à un prétendant (et depuis l'ancienne chambre paternelle ans la pension), est une ombre en arrière-plan lorsqu'Alva résiste aux faveurs d'un "sugar daddy" adipeux, et un reflet muet et accusateur dans un miroir alors qu'elle s'apprête à être "sortie" par un pensionnaire nanti de l'hôtel. Natalie Wood dégage une sensualité affolante mais en surface quand elle joue le jeu de la séduction intéressée/forcée, et n'est jamais aussi belle que quand elle tombe le masque pour révéler une vulnérabilité alanguie. La scène où sa mère la couche en début de film révèle ainsi sa plastique sculpturale, mais aussi dans la tendresse pressante de cette mère sa nature d'objet de valeur à polir.

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Robert Redford amorce là les grands personnages de taiseux romanesque qu'il incarnera chez Sidney Pollack (Jeremiah Johnson (1972) et Out of Africa (1985) en tête) pour ce qui est leur première collaboration. En apparence glacial et détaché dans sa basse besogne comme dans son regard sur Alva, le personnage ayant l'habitude d'être de passage se laisse pourtant émouvoir progressivement. Lorsqu'il entrevoit la faille rêveuse d'Alva, un éclat dans le regard, une posture légèrement plus empathique et un simple geste traduisent la bascule et fendent l'armure. Pollack met ainsi subtilement l'accent sur une attitude anodine mais marquante lorsque Owen est passé à tabac par des cheminots en colère. Extérieur comme toujours de son environnement il tente difficilement de se relever avant de poser son bras sur l'épaule d'Alva, la confiance et les sentiments nouveaux passant dans ce simple mouvement. L'ouverture et la conclusion sur la cadette espiègle et lucide Willie (Mary Badham l'inoubliable héroïne de Du silence et des ombres (1962)) forment pourtant la boucle morbide d'un déterminisme social inéluctable avec la fillette suivant en équilibre cette ligne de chemin de fer dont la route ne dévie pas.

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Les échappatoires à ces lieux et conditions sont trop beaux pour être vrais sous les traits de prince charmant de Robert Redford, la gare synonyme d'ailleurs ne s'observe que de loin et ce monde extérieur n'existe que sous les élans mythomanes et fantasmés d'Alva, ou dans une magnificence éphémère à la Nouvelle Orléans dans la dernière partie. Tout tend à nous retenir, s'arracher ne peut se faire sans s'avilir (le personnage détestable de Charles Bronson) et c'est bien les siens qui constituent le plus grand obstacle vers l'ailleurs - ce plan lourd de sens de Karen Reid dans l'embrasure de la porte de la chambre, bouchant la vue sur l'extérieur. Le manque de souffle dont parle Alva exprimant symboliquement l'étouffement de ce cadre fini ainsi par être concret, les maux psychiques devenant les maux physiques. Natalie Wood est absolument magnifique et un peu comme dans Daisy Clover tourné l'année précédente (sur l'envers monstrueux du monde du spectacle), on peut se demander si sa propre expérience d'une mère abusive ne joue pas dans la puissance de sa prestation. 5/6
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par Jeremy Fox »

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Alexandre Angel
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par Alexandre Angel »

Je l'ai déjà posté et m'en excuse mais j'aime beaucoup ce thème de Michel Legrand tiré d'Un château en enfer. Dans ce registre, Michel Legrand croise le chemin, je trouve, de Philippe Sarde.
Et tant pis pour le visuel quelque peu décalé, malgré la présence effective de Peter Falk dans le film de Pollack.



Dans le film, ce thème accompagne une scène de chasse à courre, menée dans la neige par Jean-Pierre Aumont. C'est magique.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Jeremy Fox
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Re: Sydney Pollack (1934-2008)

Message par Jeremy Fox »

Alexandre Angel a écrit :Je l'ai déjà posté et m'en excuse mais j'aime beaucoup ce thème de Michel Legrand tiré d'Un château en enfer. Dans ce registre, Michel Legrand croise le chemin, je trouve, de Philippe Sarde.
Et tant pis pour le visuel quelque peu décalé, malgré la présence effective de Peter Falk dans le film de Pollack.



Dans le film, ce thème accompagne une scène de chasse à courre, menée dans la neige par Jean-Pierre Aumont. C'est magique.
J'avoue que je n'accroche pas vraiment et surtout je ne vois aucune filiation avec Sarde :oops:
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