Ah non, pour moi il ne s'agit pas de photocopie, jamais je ne critiquerai un cinéaste de s'être plus ou moins influencé sinon je ne serais pas un fan de De Palma.Jeremy Fox a écrit :Pour Kill Bill, c'est pareil ; je ne connais aucun des films auquels Tarantino fait référence (et je ne tiens pas à les connaître). Et malgré tout, j'adore de bout en bout, ce qui ne pourrait se faire s'il ne s'agissait que d'un cinéma de citations, s'in ne s'agissait que de photocopie comme on le dit un peu trop souvent.
Je redis ce que j'avais déjà dit ; d'abord il est vrai que je ne vois plus que de l'auto-citation ou de l'auto-parodie dans les films de Tarantino dès Kill Bill. Toujours depuis Kill Bill, ses dialogues m'apparaissent totalement gratuits (comme sa violence et ses bandes originales façon "pots-pourris" sans cohérence). Il y a pourtant des points de comparaison énormes: les discussions de White, Blonde et Pink autour d'une table pour parler du job des serveuses, ou de Pumpkin et Honey Bunny sur les casses, ou de Max Cherry et de Jackie Brown sur leur entrée dans l'âge mûr et j'en passe... il est clair pour moi qu'il y a une perte évidente en qualité (le monologue de Superman raconté avec la même gestuelle de geek hyperactif de Tarantino par David Carradine, franchement c'est quoi ça?) et qu'ils s'avèrent parfois chiants (Kill Bill 2, Boulevard de la mort, monuments d'ennui dont je ne garde pour le second que l'accident et la poursuite finale). Et sans parler de la prétention (je le soupçonne d'avoir choppé la grosse tête, dans le genre "tout me réussit, je fais ce qui me plaît", et ce genre de dialogue: "Je crois que c'est mon chef-d'œuvre", c'est une honte, à la poubelle)... Et je regrette aussi que le côté sale gosse et provoc' gratuite soient devenus sa marque de publicité: la plupart des gens aujourd'hui vont au cinéma pour voir, entre autres certes, son traitement de la violence. C'est devenu un vrai spectacle et ça me pose encore plus problème quand il s'agit d'un film sur la Seconde Guerre mondiale avec des juifs qui massacrent des nazis. Quand je vois Jackie Brown, je vois un film mature, le film d'un type capable de montrer à l'écran seulement ce qu'il y a à montrer. Les personnages ne parlent pas pour ne rien dire, la violence graphique est inexistante car inutile, et la mise en scène sert son histoire, bref, je vois un beau film intelligent. Pareil avec Reservoir Dogs ou Pulp Fiction.