AOUT 2016
FILM DU MOIS:
Le festin de Babette, de Gabriel Axel (1987) 10/10 - Visuellement somptueux, remarquablement mis en scène, ce très beau film se déguste sans réserve.
FILMS DECOUVERTS:
Mort d'un pourri, de Georges Lautner (1977) 7,5/10 - La convergence de talent rend ce titre particulièrement sympathique. Du cinéma de Papa au sens noble du terme. Certes, le ton anti-establishment est un peu dépassé, mais l'ensemble de suit avec un réel plaisir, accompagné par le saxo de Stan Getz...
1941, de Steven Spielberg (1979) 7,5/10 - Bancal, mais porté par une excellente BO et riche de quelques séquences d'anthologie remarquablement dirigées (le jitterbug, le combat des avions). Bien meilleur que je ne le craignais.
Christmas in July /
Le gros lot, de Preston Sturges (1940) 7/10 - Une fable sociale simplette mais plaisante, sur un jeune homme croyant gagner un gros concours de slogan.
La vie privée d'Henry VIII, d'Alexander Korda (1933) 8/10 - Une comédie britannique sur le roi qui épousa 6 femmes. Belle recréation historique (décors), excellents dialogues et formidable prestation de Charles Laughton.
Le temps des gitans, d'Emir Kusturica (1988) 7,5/10 - Un récit drolatique et doux-amer, où le réalisme social s'accompagne de touches fantastiques. Magnifique BO de Goran Bregovic, s'il est besoin de le rappeler. Une séquence se détache, celle, superbe, de la fête de la Saint-Georges.
Suicide Squad, de David Ayer (2016) 4/10 - Malgré quelques bonnes choses (Margot Robbie en tête), le film souffre d'un montage et de dialogues surexplicatifs, de personnages baclés (quid de la transformation du pyromane ??), d'une volonté de faire bien trop visible et pesante (emploi de musiques trop appuyé et redondant qui casse tout effet). Résultat, un échec. Pas une honte, mais un raté tout de même. En revanche, e reste atterré par Clara Delevigne en sorcière gesticulante...
Sieranevada, de Christi Puiu (2016) 7/10 - Un film qui fonctionne globalement bien, malgré un étirement pesant par moment.
Toto le héros, de Jaco van Dormael (1991) 7,5/10 - Un joli récit servi par une forme foisonnante, pas toujours heureuse, mais très inventive.
Adalen 31, de Bo Widerberg (1969) 7/10 - Ce récit d'un conflit ouvrier est un peu ardu à suivre, en raison d'un montage cut qui explicite peu. L'ensemble reste intéressant malgré tout.
Ernest et Celestine, de Stéphane Aubier & Vincent Patar (2012) 8/10 - Un très joli film poétique et drole.
Love me tonight, de Rouben Mamoulian (1932) 8,5/10 - Une opérette qui essaie beaucoup de choses sur le plan formel, sans jamais alourdir son récit ou perdre le spectateur. Une belle réussite.
College, de James W. Horne / Buster Keaton (1927) 6,5/10 - Pas le plus inventif des Keaton, notamment au niveau de l'intrigue, mais l'investissement physique du comédien reste saisissant.
B.A.T. de Bobby et Peter Farelly (2011) 5/10 - Une intrigue faussement subversive et moraliste, des comédiens qui n'y croient pas trop... Seuls quelques gags vraiment trash relèvent un peu le plat (la fille qui arrête de fumer notamment), mais l'ensemble reste bien oubliable.
Carambolages, de Marcel Bluwal (1963) 6/10 - Une intrigue bien banale d'arrivisme social dans ce film que ne relèvent que quelques répliques finaudes de Michel Audiard et quelques cameos rigolos (Alain Delon notamment, non crédité au générique).
Le sanctuaire, de Corin Hardy (2015) 4/10 - Une médiocre variation sur le folklore irlandais, entaché par la bêtise de ses protagonistes et un montage mal fichu.
Ghostbusters, de Paul Feig (2016) 5,5/10 - Malgré quelques bonnes idées (le casting, certains points de l'intrigue), le script remplace de nombreuses séquences droles par des séquences
de "bagarre" inutiles et gênantes. Un peu plus de folie aurait été préférable. Mention spéciale à Kate McKinnon.
Insaisissables 2, de Jon M. Chu (2016) 6/10 - Moins inspiré que son prédécesseur, mais reste assez distrayant.
Jason Bourne, de Paul Greengrass (2016) 6,5/10 - Le film sent la redite à plein nez, et peine à offrir un enjeu intéressant. Reste la maestria de la mise en scène de Greengrass, toujours remarquable, notamment lors d'une mémorable course-poursuite dans les rues de Las Vegas.
Il était temps, par Richard Cursit (2013) 8/10 - Charmant, malin et bien fichu. Le casting, notamment, apporte une sacré magie à l'ensemble.
Max Manus /
Opération sabotage, de Joachim Rønning & Espen Sandberg (2008) 7,5/10 - Un bon film de guerre, visuellement réussi, sur la résistante norvégienne.
Lost in America, de Albert Brooks (1985) 7,5/10 - Un humour à froid assez détonnant pour cette comédie douce-amère, et surtout un rôle assez fun pour Julie Hagerty.
Minoes, de Vincent Bal (2001) 7/10 - Amusant film pour enfant, dans lequel Carice van Houten incarne un chat devenu humain.
Le retour de Mister Vampire, de Ricky Lau (1986) 5/10 - Un raté pour cette comédie kung-fu qui manque de comédie et de kung-fu. Drôle d'idée que celle d'un enfant vampire, dommage que ce soit traité façon E.T., l'invention en moins.
Dernier train pour Busan, de Yeon Sang-Ho (2016) 8,5/10 - Si le script reste assez classique, et n'évite pas certains clichés, la mise en scène assure, à la fois riche en idées visuelles spectaculaires, mais aussi forte d'une tension maitrisée et soutenue.
Whisky Galore ! d'Alexander Mackendrick (1949) 7/10 - Long à démarrer, mais est assez drole passé ce début poussif...
Bamboozled, de Spike Lee (2000) 6/10 - Des idées intéressantes, une forme cheap (peu de moyens pour un film en numérique à l'image moche), mais aussi une approche assez riche et complexe. Dommage que les 25 dernières minutes semblent avoir été improvisées et gachent l'ensemble.
Funny Girl, de William Wyler (1968) 5/10 - Belle production value, et Streisand chante formidablement. Mais l'ensemble reste assez conventionnel et manque de fantaisie ou de surprise...
Mémoires du sous-développement, de Tomás Gutiérrez Alea (1968) 7,5/10 - Etonnant film intime sur le malaise d'un bourgeois cubain peu de temps après l'arrivée de Castro au pouvoir.
La joyeuse divorcée, de Mark Sandrich (1934) 8/10 - Quelques moments de grace dans une comédie plutôt sympathique dans l'ensemble. Fortement recommandé aux fans d'Edward Everett Horton.
Toni Erdman, de Maren Ade (2016) 10/10 - Une comédie intime, atypique et d'une profondeur insoupçonnée.
Le beau mariage, d'Eric Rohmer (1982) 4/10 - Décidément bien du mal avec les contes moraux rohmériens et, surtout, avec le jeu de ses comédiens, notamment Béatrice Romand.
Tramp, tramp, tramp, de Harry Edwards (1926) 7/10 - Une belle comédie pour Langdon, avec une très jolie Joan Crawford, et surtout une belle séquence de cyclone, bien fichue.
Generation kill, de David Simon & Edward Burns (2008) 8/10 - Une bonne mini-série, et une belle reflexion sur le sens de la guerre au XXI° siècle.
Voyage à deux /
Two for the road, de Stanley Donen (1967) 8/10 - Un brillant film doux amer sur l'usure du couple, où différentes périodes s'entrelacent avec un savoir faire subtil.
Le zinzin d'Hollywood, de Jerry Lewis (1961) 3/10 - Cette série de sketches pas droles ne va pas me réconcilier avec le comique. Le réalisateur possède des idées parfois intéressantes, mais le comique ne fait jamais mouche sur moi...
Star Trek Beyond, de Justin Lin (2016) 7/10 - Pas vraiment révolutionnaire, le film offre quand même un visuel particulièrement léché et de belles séquences d'action. Un bon divertissement.
The Shallows, de Jaume Collet-Serra (2016) 6/10 - Dénué de toute vraisemblance, le film, qui pousse les situations à l'extrême, est aussi sot que rigolo à suivre.
Ma vie de chien, de Lasse Hallström (1985) 7/10 - Beaucoup de bonnes choses dans cette chronique, mais l'ensemble manque de fil conducteur et peine à démarrer. Par ailleurs, le caractère peu sympathique du gamin m'a aussi un peu gêné.
Le chaud lapin, de Pascal Thomas (1974) 8/10 - Drole et bien fichu, ce récit de vacances familiales est souvent fort drole. Un grand rôle pour Menez...
Dark Floors, de Pete Riski (2008) 5/10 - Etrange film sur une enfant autiste et une autre monde, apparemment issu de l'imagination d'une figure majeure du métal finlandais. Assez raté dans l'ensemble.
Broadway Danny Rose, de Woody Allen (1984) 8/10 - Un bon cru, où Woody Allen campe un agent de petits talents, dans un hommage au stand up qui a fait les beaux jours du comique.
De la vie des marionnettes, d'Ingmar Bergman (1980) 6/10 - Un Bergman assez austère en forme d'autopsie d'un meurtre par des scénettes marquantes de la vie du meurtrier.
Closer, de Mike Nichols (2004) 4/10 - Du théâtre filmé sans imagination, et une pièce assez verbeuse, qui enchaine les lieux communs. Pas convaincu, malgré le talent des comédiens.
FILMS REVUS:
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)
decembre 2013=Heimat, chronique d'un rêve (Reitz)
janvier 2014=Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse (Bahr & Hickenlooper)
fevrier 2014=The Grand Budapest Hotel (Anderson)
mars 2014=Voyage à Tokyo (Ozu)
avril 2014=Untel père et fils (Duvivier)
mai 2014=Seuls sont les indomptés (Miller)
juin 2014=Les harmonies Werckmeister (Tarr)
juillet 2014=La maison des geishas (Fukasaku)
aout 2014=The Act of Killing (Oppenheimer)
septembre 2014=White God (Mundruczó)
octobre 2014=Gone Girl (Fincher)
novembre 2014=Odd Man Out (Reed)
decembre 2014=Le retour (Zvyagintsev)
janvier 2015=Le Soleil brille pour tout le monde (Ford)
février 2015=Le vent (Sjostrom)
mars 2015=Eté précoce (Ozu)
avril 2015=The taking of Tiger Mountain (Hark)
mai 2015=Mad Max: Fury Road (Miller)
juin 2015=Vice versa (Docter)
juillet 2016=Johnny BelindaN(Negulesco)
aout 2015=Selon la loi (Koulechov)
septembre 2015=Gosses de Tokyo (Ozu)
octobre 2015=La baie sanglante (Bava)
novembre 2015=La vie passionnée de Vincent van Gogh (Minelli)
decembre 2015=La chanteuse de Pansori (Im Kwon-Taek)
janvier 2016=L'ange exterminateur (Bunuel)
février 2016=Le vieux Manoir (Stiller)
mars 2016=Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hou Hsiao Hsien)
avril 2016=Vivre sa vie (Godard)
mai 2016=Nazarin (Bunuel)
juin 2016=Voyage à travers le cinéma français (Tavernier)
juillet 2016=Et tournent les chevaux de bois (Robert Montgomery)