AVRIL 2016
FILM DU MOIS:
Vivre sa vie, de Jean-Luc Godard (1962) 8,5/10 - Un film qui scotche par la beauté de sa photo, séduit par le brio de ses dialogues, séduit par le charme d'Anna Karina, trouble par la noirceur imprégnée de naturalisme (hommage à Zola, je suppose) de son récit. Très fort, en tout cas...
FILMS DECOUVERTS:
Veteran, de Ryoo Seung-wan (2015) 8,5/10 - Un fort bon film policier, ancré dans une thématique sociale, mais riche en séquences d'action et en humour. Gros coup de coeur.
Kryptonita, de Nicanor Loreti (2015) 6,5/10 - Un huis-clot de super-héros assez ludique et pas mal fichu (pour un budget réduit).
Patchwork, de Tyler MacIntyre (2015) 7,5/10 - Un film d'horreur ludique, de forme assez classique (gros hommage à Stuart Gordon et son reanimator), mais un univers très féminin du film, ainsi qu'un humour mordant, l'enrichissent considérablement. Mention spéciale au générique de début, dans la veine d'un Saul Bass...
Memories of the sword /
Hyeomnyeo: Kar-ui gi-eok, de Park Heung-sik (2015) 7/10 - Assez joli et parfois inventif, mais un excès de pathos étire inutilement le film.
Ghost theatre /
Gekijô rei, de Hideo Nakata (2015) 3/10 - Très lent à démarrer, jamais inventif, se répétant même parfoi, le film peine vraiment à convaincre...
Retribution /
El desconocido, de Dani de la Torre (2015) 7,5/10 - Un thriller qui parvient à tenir en haleine tout au long de son déroulement. Un solide travail de montage.
Spy Time /
Anacleto: Agente secreto, de Javier Ruiz Caldera (2015) 7/10 - Un pastiche ludique et rythmé qui reste respectueux de ses modèles tout en les malmenant. On pense un peu à Torrente...
The Phone /
Deo Pon, de Kim Bong-joo (2015) 8/10 - Un polar sympa sur fond de paradoxe temporel. Du miel pour les amateurs de ce genre de film...
Monster Hunt, de Raman Hui (2015) 8,5/10 - Immense coup de coeur pour ce film d'aventures tous publics qui mélange arts martiaux, monstres rigolos, et quelques séquences un peu effrayantes.
Cut Bank, de Matt Shakman (2014) 7,5/10 - Un polar rural bien ficelé, dans la veine d'un fargo, qui vaut avant tout pour son excellent casting.
Summer Camp, d'Alberto Marini (2015) 6/10 - Malgré un démarrage lent, des personnages banals et quelques répétitions, le film finit par accélérer et s'améliore nettement sur la fin.
Suspension, de Jeffery Scott Lando (2015) 1/10 - Immense fou rire devant ce navet bien intentionné, mais mal ficelé, projeté dans une salle hilare qui n'attendait que ça. Une fin de soirée d'anthologie...
Into the Forest, de Patricia Rozema (2015) 6/10 - Si la dynamique entre les actrices (deux soeurs, Ellen Page et Evan Rachel Wood) fonctionne, le film aligne trop de banalités pour vraiment intéresser...
The End, de Guillaume Nicloux (2015) 5/10 - Un film à la limite de l'expérimental, focalisé sur la cinégénie fabuleuse de Depardieu, sa diction, sa physionomie qui s'abandonne entièrement à la caméra. Le projet est intéressant, mais le résultat peine à vraiment donner quelque chose...
The lovers, de Roland Joffé (2015) 5/10 - D'un sujet de départ original, on aboutit à une soupe new age qui reste sympathique mais reste très fragile et bancale...
Attack of the Lederhosenzombies, de Dominik Hartl (2016) 7,5/10 - Un film de zombie potache particulièrement rigolo et inventif.
The Fostering /
O Diabo Mora Aqui, de Rodrigo Gasparini & Dante Vescio (2015) 1/10
The Exclusive : beat the Devil's Tattoo /
Teukjong: Ryangchensalingi, by Deok Noh (2015) 8/10 - Satire du monde du journalisme, bien pensée et conduite avec suffisamment de recul et d'intelligence pour faire un film très sympa.
The Call up, de Charles Barker (2016) 7/10 - Film-concept ludique et bien mené. On voit vite les limites de l'exercice, mais le film reste fort divertissant.
Yoga Hosers, de Kevin Smith (2016) 3/10 - Smith et son copain Depp font un film pour leurs enfants. Dommage qu'ils aient préféré le délire grotesque d'un film idiot à du vrai cinéma. "Sorry 'boot that !".
Seoul Station, de Sang-ho Yeon (2016) 8/10 - Un très bon film d'animation sur une invasion zombie. Tendu et très bien fichu.
Intruders, d'Adam Schindler (2015) 7/10 - Une variation bien pensée sur le home invasion.
Zhong Kui fu mo: Xue yao mo ling /
Zhongkui: Snow Girl and the Dark Crystal, de Peter Pau & Tianyu Zhao (2015) 7/10 - Il faut accepter un parti pris de CGI kitsch qui fait ressembler le film à une cinématique de jeu vidéo, mais une fois cela posé, on se laisse séduire par la créativité constante dont le film fait preuve, les amateurs d'heroic fantasy y trouveront leur compte...
The Arti : The Adventure begins, de Huang Wen Chang (2015) 8/10 - Une féérie en marionnettes animées. L'intrigue n'est pas ultra neuve, et la narration pas toujours fluide, mais les personnages sont attachants et l'ensemble reste visuellement admirable.
Second Origin, de Carles Porta (2015) 5/10 - Un film post-apo de plus, assez charmant au départ, mais qui se prend les pieds dans le tapis dès qu'arrive Sergi Lopez...
The Tag-Along, de Cheng Wei-hao (2015) 8/10 - Un film plutôt effrayant, sauf lors de séquences aux CGI faiblards, mais l'inventivité de la mise en scène m'a vraiment scotché.
Qingtian jie yi hao /
The Laundryman, by Chung Lee (2015) 7,5/10 - Un assassin hanté par ses victimes, une médium un peu délirante, un polar fantastique ludique et bien mené.
Darling, de Michael Keating (2015) 6/10 - Un film austère limite expérimental, sorte de remake arty de Repulsion. Mais il a le mérite de me révéler une actrice à la cinégénie fabuleuse, Lauren Ashley Carter. Vite, il faut qu'elle tourne, cette jeune fille !!!
The Bride, de Lingo Hsieh (2015) - Un film à l'ambiance inquiétante plutôt efficace, quoiqu'assez jalonné d'éléments déja vus ailleurs...
Backtrack, de Michael Petroni (2015) 3/10 - Agaçant sentiment d'avoir toujours 15 minutes d'avance sur le film, qui ne surprend ni n'émeut jamais.
Tag, de Sono Sion (2015) 8,5/10 - Un film-labyrinthe qui saisit, invente beaucoup, rend perplexe, séduit... On ne sait pas très bien quoi en penser à la sortie, mais on a été étourdi par la virevoltante maestria d'un film à la richesse évidente.
The curse of Sleeping beauty, de Pearry Reginald Teo (2016) 5/10 - Un film sympa pour ses nombreuses idées, ainsi que ses décors inventifs, mais dont la mise en oeuvre laborieuse limite forcément la réussite. Je garde en mémoire une photo moche et terne, et un rythme parfois bancal.
When Geek meets Serial Killer, de Remus Kam & Chin Pei-Chen (2015) 7/10 - Loufoque, mais drole et bourré d'idées.
The Piper /
Sonnim, de Kim Kwang-tae (2015) 7/10 - Pas mal fichu, mais sans brillance.
Jiu ceng yao ta /
Chronicles of the Ghostly Tribe, de Lu Chuan (2015) 8,5/10 - Un roman d'aventures fantastiques adapté à l'image avec brio et un visuel souvent époustouflant.
Howl, de Paul Hyett (2015) 6/10 - Un film bourré de clichés et de personnages un peu sots, malgré quelques très bonnes idées (le train de banlieue est un super point de départ).
ABCs of Superheroes, de Jens Holzheuer & Oliver Tietgen (2015) 6/10 - Cheap et trash, le film assume son budget et aligne avec humour de petits sketches loufoques, sexy, de mauvais gout et absurdes. Il est souvent drole.
Assassination Classroom, de Eiichiro Hasumi (2015) 7,5/10 - Moins absurde qu'il n'y parait, le film offre un certain charme et des personnages attachants.
Assassination Classroom : graduation, de Eiichiro Hasumi (2016) 7/10 - Plus d'action et d'explications, la rationalisation du film se fait au détriment des personnages, mais l'ensemble reste sympathique.
I am a Hero, de Shinsuke Sato (2015) 8,5/10 - Vibrant, spectaculaire et bourré d'idées, tantôt drole, tantôt touchant, ce film est pour ma la grande surprise du BIFFF.
Hardcore Henry, de Ilya Naishuller (2015) 6/10 - Filmé intégralement comme un jeu vidéo en FPS, le film, malgré une intrigue sympathique (le personnage de Sharlto Copley est très intéressant), atteint vite ses limites. Saturation des effets sanglants et de la violence, saturation des "moments de flou", saturation du rythme. Ca reste un film un peu atypique, et sans doute trop violent.
Night of the Living Deb, de Kyle Rankin (2015) 1/10 - Même Ray Wise ne parvient pas à sauver ce film où tout est mal fait...
Bloodsucking Bastards, de Brian James O'Connell (2015) 4/10 - Des vampires dans l'entreprise !! Dommage que le film n'aille jamais plus loin que son pitch, il y avait tant à faire...
Crazy Amy /
Trainwreck, de Judd Apatow (2015) 6/10 - Le film manque de mordant, et malgré un casting réussi, ainsi que quelques séquences rigolotes, reste globalement convenu et assez banal. Dommage.
Shoah, de Claude Lanzman (1985) - Un fascinant travail de recueil de témoignages et d'enquête, doublé de l'horreur de ce qui est raconté de façon parfois très précise. Remarquable.
Perceval le Gallois, d'Eric Rohmer (1978) 7,5/10 - Désarçonné au début, je finis par me laisser emporter par le texte de Chretien de Troye, et ai pu véritablement apprécier le film.
3 hommes à abattre, de Jacques Deray (1980) 6/10 - Du cinéma de papa, un peu corny par moments, mais aussi bourré de charme. Le tout manque un peu de seconds rôles d'importance pour vraiment dépasser l'anecdotique.
La chienne, de Jean Renoir (1931) 7,5/10 - Drame ou comédie ? Théâtre ? Les thématiques de Renoir apparaissent ici toute dans ce film tout à fait réussi, même si un peu caricatural par endroits.
Le livre de la jungle, de Jon Favreau (2016) 8,5/10 - Remarquable aboutissement d'un savoir-faire et d'un talent fou, ce film est un véritable chef d'oeuvre. L'animation par ordinateur parvient ici à créer une véritable féérie visuelle. Je suis totalement séduit.
Les malheurs de Sophie, de Christophe Honoré (2016) 8/10 - Une adaptation très réussie, inventive et énergique, portée notamment par l'excellente BO d'Alex Beaupin, ainsi qu'un casting qui fonctionne parfaitement.
Truth, de James Vanderbilt (2015) 7/10 - Un récit journalistique formellement très classique, mais qui s'attache à de l'histoire récente et offre une reflexion pertinente sur les transformations du métier. Intéressant.
Médecin de campagne, de Thomas Lilti (2016) 7,5/10 - Un film au naturalisme aussi juste qu'édifiant. Très touchant.
Le triomphe de la volonté, de Leni Riefentstahl (1934) 8/10 - Un document qui frappe par son sens de la mise en scène et sa maitrise d'une propagande qui 80 ans plus tard, n'a rien perdu de sa force visuelle.
Berlin, symphonie d'une grande ville, de Walter Ruttmann (1927) 8/10 - Un document intrigant, qui raconte une journée du Berlin des années 20 et témoigne par l'image d'une époque révolue.
High-Rise, de Ben Wheatley (2016) 5/10 - Un étonnant sens visuel, mais une narration parfois confuse, qui se perd un peu dans le délire formel. Un film intrigant, quoi qu'il en soit.
Titicut Follies, de Frederick Wiseman (1967) 8/10
Satantango, de Bela Tarr (1994) 8/10
FILMS REVUS:
Absolutely Anything, de Terry Jones (2015) 5/10 - Révision à la hausse, on est moins déçu la seconde fois, et certains gags fonctionnent. Mais l'ensemble reste franchement oubliable.
Ran, d'Akira Kurosawa (1985) 10/10 - Quel bonheur de revoir ce film magnifique sur un écran tel que celui du Max Linder.
Duel dans le Pacifique, de John Boorman (1968) 8/10
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)
decembre 2013=Heimat, chronique d'un rêve (Reitz)
janvier 2014=Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse (Bahr & Hickenlooper)
fevrier 2014=The Grand Budapest Hotel (Anderson)
mars 2014=Voyage à Tokyo (Ozu)
avril 2014=Untel père et fils (Duvivier)
mai 2014=Seuls sont les indomptés (Miller)
juin 2014=Les harmonies Werckmeister (Tarr)
juillet 2014=La maison des geishas (Fukasaku)
aout 2014=The Act of Killing (Oppenheimer)
septembre 2014=White God (Mundruczó)
octobre 2014=Gone Girl (Fincher)
novembre 2014=Odd Man Out (Reed)
decembre 2014=Le retour (Zvyagintsev)
janvier 2015=Le Soleil brille pour tout le monde (Ford)
février 2015=Le vent (Sjostrom)
mars 2015=Eté précoce (Ozu)
avril 2015=The taking of Tiger Mountain (Hark)
mai 2015=Mad Max: Fury Road (Miller)
juin 2015=Vice versa (Docter)
juillet 2016=Johnny Belinda (Negulesco)
aout 2015=Selon la loi (Koulechov)
septembre 2015=Gosses de Tokyo (Ozu)
octobre 2015=La baie sanglante (Bava)
novembre 2015=La vie passionnée de Vincent van Gogh (Minelli)
decembre 2015=La chanteuse de Pansori (Im Kwon-Taek)
janvier 2016=L'ange exterminateur (Bunuel)
février 2016=Le vieux Manoir (Stiller)
mars 2016=Un temps pour vivre, un temps pour mourir (Hou Hsiao Hsien)