Louis Malle (1932-1995)
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Re: Louis Malle (1932-1995)
Ce topic se fait la malle.
Je vais quand même signaler un truc "intéressant" : dans Veille d'armes (Marcel L'Herbier, 1935), réalisé avec le soutien de la marine nationale, on voit un croiseur livrer un combat naval... Or, à plusieurs reprises, le commandant dit "barre à droite", "barre à gauche"...
Et un plan sur Dieu sait quel appareil circulaire avec des degrés nous montre qu'il est clairement écrit "gauche" et "droite".
Je vais quand même signaler un truc "intéressant" : dans Veille d'armes (Marcel L'Herbier, 1935), réalisé avec le soutien de la marine nationale, on voit un croiseur livrer un combat naval... Or, à plusieurs reprises, le commandant dit "barre à droite", "barre à gauche"...
Et un plan sur Dieu sait quel appareil circulaire avec des degrés nous montre qu'il est clairement écrit "gauche" et "droite".
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Louis Malle (1932-1995)
On dit "bâbord" et "tribord" en pleine mer pour être clair, ce sont des termes spécifiques ("à gauche/droite du bateau en regardant vers la proue"). "Gauche" et "droite" restent vagues (à gauche ou à droite de quoi?), cependant on l'entend quand le bateau remonte un fleuve. Je te vois bien en commandant de pénichette, Juve, avec AtCloseRange en gilet de sauvetage et kiemavel qui prépare un poison à poiscaille pour le dîner. D'autres questions ?Commissaire Juve a écrit :Ce topic se fait la malle.
Je vais quand même signaler un truc "intéressant" : dans Veille d'armes (Marcel L'Herbier, 1935), réalisé avec le soutien de la marine nationale, on voit un croiseur livrer un combat naval... Or, à plusieurs reprises, le commandant dit "barre à droite", "barre à gauche"...
Et un plan sur Dieu sait quel appareil circulaire avec des degrés nous montre qu'il est clairement écrit "gauche" et "droite".
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Re: Louis Malle (1932-1995)
Olivier de Kersauson a écrit :...et kiemavel qui prépare un poison à poiscaille pour le dîner. D'autres questions ?
Même plus au fusil à harpon, cher Olivier
Le commissaire a raison, on est parti trop loin de Louis Malle…
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Re: Louis Malle (1932-1995)
Pour votre culture perso... barre à zéro... barre à droite 13 !
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Re: Louis Malle (1932-1995)
Gonflé le commissaire. C'est le même qui nous faisait remarquer que le topic partait en sucetteCommissaire Juve a écrit :Pour votre culture perso... barre à zéro... barre à droite 13 !
A ce compte là, je peux poster une photo de mon dernier forfait poissonnier ?
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Re: Louis Malle (1932-1995)
Et comment on dit ambidextre en langage marin ?
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Re: Louis Malle (1932-1995)
Et après on s'étonne qu'ils se soient plantés dans un iceberg avec le Titanic.Commissaire Juve a écrit :Pour votre culture perso... barre à zéro... barre à droite 13 !
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Plongeur (pour la vaisselle).bruce randylan a écrit :Et comment on dit ambidextre en langage marin ?
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Re: Louis Malle (1932-1995)
Ascenseur pour l'échafaud
Mon premier Louis Malle.
Maurice Ronet, Jeanne Moreau, un pitch diabolique. Au final, une belle déception
Au lieu de faire un pur thriller, Malle se disperse et échoue sur tous les tableaux. La partie "suspens", d'abord, a deux défauts : elle manque cruellement de rythme et de cette espèce de jubilation perverse qu'on peut associer au genre - exemple flagrant : le moment où Ronet (le seul acteur à s'en sortir bien, avec Lino Ventura) se retrouve coincé dans l'ascenseur est amené très platement, là où on imagine sans mal ce qu'un Hitchcock aurait fait, en terme de montage et de montée de la tension avec la musique ; d'autre part, l'intrigue policière repose sur un enchaînement de coïncidences malheureuses et de malchances qu'on imagine signifiantes (le destin qui s'acharne et se joue du personnage principal) mais qui finissent par devenir invraisemblables. Déjà, j'ai eu un peu de mal à avaler que Ronet, dont le personnage est très minutieux, oublie sur le moment le grappin ; et quand les deux jeunes piquent sa voiture, là j'ai commencé à sentir que le film allait me déplaire… Je n'espérais qu'une chose, que ces deux petits cons meurent dans d'atroces souffrances
Et puis il faut se farcir la longue errance nocturne de Moreau, qui se contente d'afficher un visage fermé et hautain. Dur de croire à la passion amoureuse entre ces deux personnages (le coup de fil au début refroidit d'emblée, avec ses répliques et le jeu de Moreau qui font hyper théâtral). Heureusement, l'émotion surgit in extremis à la toute fin avec ce beau monologue.
Mon premier Louis Malle.
Maurice Ronet, Jeanne Moreau, un pitch diabolique. Au final, une belle déception
Au lieu de faire un pur thriller, Malle se disperse et échoue sur tous les tableaux. La partie "suspens", d'abord, a deux défauts : elle manque cruellement de rythme et de cette espèce de jubilation perverse qu'on peut associer au genre - exemple flagrant : le moment où Ronet (le seul acteur à s'en sortir bien, avec Lino Ventura) se retrouve coincé dans l'ascenseur est amené très platement, là où on imagine sans mal ce qu'un Hitchcock aurait fait, en terme de montage et de montée de la tension avec la musique ; d'autre part, l'intrigue policière repose sur un enchaînement de coïncidences malheureuses et de malchances qu'on imagine signifiantes (le destin qui s'acharne et se joue du personnage principal) mais qui finissent par devenir invraisemblables. Déjà, j'ai eu un peu de mal à avaler que Ronet, dont le personnage est très minutieux, oublie sur le moment le grappin ; et quand les deux jeunes piquent sa voiture, là j'ai commencé à sentir que le film allait me déplaire… Je n'espérais qu'une chose, que ces deux petits cons meurent dans d'atroces souffrances
Et puis il faut se farcir la longue errance nocturne de Moreau, qui se contente d'afficher un visage fermé et hautain. Dur de croire à la passion amoureuse entre ces deux personnages (le coup de fil au début refroidit d'emblée, avec ses répliques et le jeu de Moreau qui font hyper théâtral). Heureusement, l'émotion surgit in extremis à la toute fin avec ce beau monologue.
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Re: Louis Malle (1932-1995)
Quelques mots vite fait pour dire tout le bien du documentaire fleuve l'Inde Fantôme passionnant de bout en bout avec un regard non seulement complet et aussi exhaustif que possible mais également d'une honnêteté intellectuelle indispensable quand on aborde un pays comme celui-ci (j'y étais justement il y a un peu plus d'un an pour 5 semaines).
En faire un journal de voyage est un parti pris tout à fait payant, bien que souvent conduit par plusieurs aspects thématiques (la religion, la danse, l'éducation, les parades, la politique etc...). Ca permet de suivre son regard se construire, comment il tente d'échapper aux clichés, aux formules toute faîte, l’exotisme facile, à saisir les contradictions du pays ou percevoir les contraintes de son évolution. On regrette d'ailleurs que Malle n'a pas eu l'occasion de continuer son périple pour aborder d'autres lieux et problématiques. Pas encore vu le Renoir mais c'est 100 coudées au dessus du Rossellini.
Calcutta est peu moins marquant, plus superficiel il m'a semblé, comme si Malle se sentait contraint de rajouter un post-scriptum à son voyage sans avoir pu échapper cette fois à un zapping un peu décousu (malgré quelques moments brillants).
Une très grande réussite en tout cas qui confirme que Louis Malle documentariste est bien plus talentueux que la récente polémique autour du Monde du silence peut le laisser croire (j'ai également adoré Humain trop Humain).
En faire un journal de voyage est un parti pris tout à fait payant, bien que souvent conduit par plusieurs aspects thématiques (la religion, la danse, l'éducation, les parades, la politique etc...). Ca permet de suivre son regard se construire, comment il tente d'échapper aux clichés, aux formules toute faîte, l’exotisme facile, à saisir les contradictions du pays ou percevoir les contraintes de son évolution. On regrette d'ailleurs que Malle n'a pas eu l'occasion de continuer son périple pour aborder d'autres lieux et problématiques. Pas encore vu le Renoir mais c'est 100 coudées au dessus du Rossellini.
Calcutta est peu moins marquant, plus superficiel il m'a semblé, comme si Malle se sentait contraint de rajouter un post-scriptum à son voyage sans avoir pu échapper cette fois à un zapping un peu décousu (malgré quelques moments brillants).
Une très grande réussite en tout cas qui confirme que Louis Malle documentariste est bien plus talentueux que la récente polémique autour du Monde du silence peut le laisser croire (j'ai également adoré Humain trop Humain).
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
Re: Louis Malle (1932-1995)
Ascenseur pour l'échafaud
Mon premier Louis Malle.
Je reste médusé devant l'avalanche de critiques négatives concernant ce film ! Pour ma part c'est un des meilleurs films français que j'ai pu voir ... Juste après les sommets Les Enfants du paradis et La Maman et la Putain
. Je précise également que je n'ai jamais vu de "film noir" (ni américain, ni français, ni autre).
D'abord ce qui frappe c'est la claque esthétique. Son utilisation de la lumière, et du noir ... les lieux qu'il a sélectionné ... les mouvements de caméras toujours signifiants.
L'intrigue est vraiment géniale. Rien ne se passe comme prévu ... non seulement au début du film ... mais tout au long du film. Et on se demande bien comment qq un pourra connaître la vérité à la fin, tellement l'histoire est improbable. L' improbable vérité pour plagier Fritz Lang.
Et puis il y a Jeanne meilleure que jamais, l'utilisation du jazz qui fonctionne à merveille ... et Lino dans un petit rôle.
C'est très rare ... mais je mets la note maxi : 10/10
Mon premier Louis Malle.
Je reste médusé devant l'avalanche de critiques négatives concernant ce film ! Pour ma part c'est un des meilleurs films français que j'ai pu voir ... Juste après les sommets Les Enfants du paradis et La Maman et la Putain
. Je précise également que je n'ai jamais vu de "film noir" (ni américain, ni français, ni autre).
D'abord ce qui frappe c'est la claque esthétique. Son utilisation de la lumière, et du noir ... les lieux qu'il a sélectionné ... les mouvements de caméras toujours signifiants.
L'intrigue est vraiment géniale. Rien ne se passe comme prévu ... non seulement au début du film ... mais tout au long du film. Et on se demande bien comment qq un pourra connaître la vérité à la fin, tellement l'histoire est improbable. L' improbable vérité pour plagier Fritz Lang.
Et puis il y a Jeanne meilleure que jamais, l'utilisation du jazz qui fonctionne à merveille ... et Lino dans un petit rôle.
C'est très rare ... mais je mets la note maxi : 10/10
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Re: Louis Malle (1932-1995)
Lacombe Lucien par Justin Kwedi ; film sorti en Blu-ray chez Gaumont.
- Jeremy Fox
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Re: Louis Malle (1932-1995)
Les Amants par Justin Kwedi. Le film ressort en Bluray chez Gaumont en fin de semaine.
Re: Louis Malle (1932-1995)
Vu le nombre de sortie concernant les films de Malle en HD ... peut-on espérer que Le Voleur sorte ?
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- Machino
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Re: Louis Malle (1932-1995)
La copie diffusée récemment sur Classic était sublime, donc je pense que le matériau existe. Reste à trouver l'éditeur.Cololi a écrit :Vu le nombre de sortie concernant les films de Malle en HD ... peut-on espérer que Le Voleur sorte ?
Re: Louis Malle (1932-1995)
D'accord. Beh Gaumont non ? Puisqu'ils ont sorti une très belle série ...