Spectre (Sam Mendes - 2015)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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ed
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par ed »

D'ailleurs, un vague sentiment de déjà-vu m'a fait réaliser que la discussion avait déjà eu lieu.
Une fois tous les dix ans, la piqûre de rappel :mrgreen:
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Strum
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par Strum »

Je pense que la plupart des discussions que l'on a ont maintenant déjà eu lieu à un moment ou un autre sur le forum, avec des variations. A fortiori quand la discussion intervient dans un topic James Bond, puisque la série des James Bond, c'est 30 fois le même film ou presque. :mrgreen: :arrow:
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Flol
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par Flol »

Une fois passée la bonne séquence pré-générique (pas mal ce plan-séquence, d'ailleurs !?), le film se délite de plus en plus, sur un rythme presque anémique.
Un opus terne, sans vie, sans passion. Mais avec des scènes d'action aussi excitantes qu'une pub Peugeot. :|
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par AtCloseRange »

Ratatouille a écrit :Une fois passée la bonne séquence pré-générique (pas mal ce plan-séquence, d'ailleurs !?), le film se délite de plus en plus, sur un rythme presque anémique.
Un opus terne, sans vie, sans passion. Mais avec des scènes d'action aussi excitantes qu'une pub Peugeot. :|
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Eusebio Cafarelli
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par Eusebio Cafarelli »

NotBillyTheKid a écrit : Comprenez moi bien, on se contrefout que ce soit un bon film ou non, la question est : est-ce un bon Bond ?
Un bon Bond peut-il avoir un goût amer, ou alors trop sucré ? :wink:
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Eusebio Cafarelli
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par Eusebio Cafarelli »

ed a écrit :Je ne vais pas détailler mon avis, qui rejoint la plupart de ceux déjà formulés ici (un opus pas honteux, mais jamais brillant, en somme), mais - au risque de me répéter et/ou de passer pour un pinailleur - je voulais revenir là-dessus :
Harkento a écrit :l'introduction qui est juste ultra jouissive et spectaculaire dans le sens noble du terme avec ses plans séquences de malade mental
tenia a écrit : Evidemment, il y a l'intro en plan séquence à Mexico
Eusebio Cafarelli a écrit :plan séquence mais un faux je pense, avec raccord caché par l'affiche lorsqu'ils rentrent dans l'hôtel
Jeremy Fox a écrit :alors que le plan séquence initial n'a rien d'extraordinaire je trouve
Julien Léonard a écrit : (plan-séquence d'ouverture incroyable)
Ce n'est absolument pas un plan-séquence : un "plan-séquence", c'est lorsque l'unité technique du plan et l'unité narrative de la séquence coïncident parfaitement. Si toute la séquence à Mexico (bagarre en hélico incluse) avait été en un seul plan, ça aurait été un plan-séquence. Mais passé le premier plan (éventuellement partagé en deux parties, d'ailleurs) - qui s'achève lorsque James a Sciarra dans son viseur - la séquence est même plutôt très découpée. Donc c'est un plan long, certes, virtuose si on veut, mais ce n'est pas un plan-séquence. Sur un forum cinéphile, je trouve que c'est une confusion autrement plus embêtante que d'employer "métrage" à la place de "long-métrage" (tic qui m'agace aussi mais révèle une paresse ou une posture de langage davantage qu'il n'induit un contresens). Désolé pour le message capellovicien.
J'arrêtai le plan-séquence au viseur, bien sûr ! Après, on change de plan, of course, et on change d'unité narrative. Il suit sa cible et se prépare à l'action jusqu'au viseur. Après on est dans une autre unité narrative : élimination et ses conséquences.
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par ed »

Eusebio Cafarelli a écrit :J'arrêtai le plan-séquence au viseur, bien sûr ! Après, on change de plan, of course, et on change d'unité narrative. Il suit sa cible et se prépare à l'action jusqu'au viseur. Après on est dans une autre unité narrative : élimination et ses conséquences.
:lol:
Bien tenté, mais non, c'est la même séquence : à la fin du plan long, il prépare son fusil, puis cut sur la fenêtre où on voit Sciarra, et cut en contre-champ sur James le fusil prêt.
Ou alors on applique ton raisonnement au sens individuel de chaque plan d'un film (en espérant qu'il en ait un), et un film n'est alors composé que de micro-plans-séquences.
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par Rockatansky »

Un plan séquence n'ayant rien à voir avec sa durée il ne sert à rien de l'appeller micro :mrgreen:
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par ed »

Le fait d'être un pinailleur n'a rien à voir avec la taille, mais ça n'empêche pas qu'il y en ait des tous petits :mrgreen:
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par hansolo »

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Eusebio Cafarelli
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par Eusebio Cafarelli »

ed a écrit :
Eusebio Cafarelli a écrit :J'arrêtai le plan-séquence au viseur, bien sûr ! Après, on change de plan, of course, et on change d'unité narrative. Il suit sa cible et se prépare à l'action jusqu'au viseur. Après on est dans une autre unité narrative : élimination et ses conséquences.
:lol:
Bien tenté, mais non, c'est la même séquence : à la fin du plan long, il prépare son fusil, puis cut sur la fenêtre où on voit Sciarra, et cut en contre-champ sur James le fusil prêt.
Ou alors on applique ton raisonnement au sens individuel de chaque plan d'un film (en espérant qu'il en ait un), et un film n'est alors composé que de micro-plans-séquences.
Pour moi ce n'est pas la même séquence et la frontière est marquée par le cut. Avant le cut Bond est en mouvement, il suit une cible qu'on perd et que retrouve de l'autre côté de la rue. Puis arrêt et on passe à une autre séquence : écoute puis exécution et sa conséquence directe : l'effondrement de l'immeuble. Puis séquence suivante : arrivé en bas des ruines, la poursuite reprend.
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Jeremy Fox
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par Jeremy Fox »

Eusebio Cafarelli a écrit : Pour moi ce n'est pas la même séquence et la frontière est marquée par le cut. Avant le cut Bond est en mouvement, il suit une cible qu'on perd et que retrouve de l'autre côté de la rue. Puis arrêt et on passe à une autre séquence : écoute puis exécution et sa conséquence directe : l'effondrement de l'immeuble. Puis séquence suivante : arrivé en bas des ruines, la poursuite reprend.
:o

Dans ce cas là, Mendes est encore plus fort que ce qu'on pensait puisque le début est alors un plan-séquences : celle où il arpente les rues de Mexico, celle du baiser et celle où il se remet à marcher pour aller sur le toit.
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par ed »

Mouais, ça me semble difficilement défendable, quand même : entre avant et après le cut, il y a unité de temps, unité de lieu (le toit de l'immeuble) et unité d'action (les tirs sont la conséquence de la préparation de l'arme). Ce n'est pas parce que les intentions ou l'attitude d'un personnage changent (et encore, je ne suis même pas sûr d'être d'accord avec cette idée) que l'on change de séquence.
Pour moi, narrativement, le pré-générique, c'est une unique séquence, que j'appellerais la "séquence à Mexico".
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Colqhoun
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par Colqhoun »

Bon, je vais pas m'éterniser, ce nouveau James Bond est presque intégralement tout pourri et à tous les niveaux. Parce que passé une scène d'ouverture qui sauve un petit peu les meubles, un joli générique (je sais, je suis seul sur ce coup, mais j'ai bien aimé ces gros poulpes et tous ces effets de trucs qui brûlent et qui se cassent.. c'est autre chose que l'ultra ringard générique de Casino Royale) et quelques plans assez plaisants par-ci par-là, bah c'est le néant. Le vide.

Déjà, ça dure 6000 ans. Et c'est pas comme si les mecs avaient un truc super dense à nous raconter. On est dans du standard qui ne se foule pas trop. Et à partir de là, c'est sur tous les plans que le film joue la carte de la fainéantise et nous amène assez vite sur un terrain mou, où tout semble figé, où même l'action ne procure aucune sensation grisante et où les méchants se succèdent sans pertinence. Le film nous promène sur la planète, pour grappiller des informations ci et là et faire rallonger l'intrigue à volonté. Il en devient même carrément embarrassant, lors d'une scène où Monica Bellucci délivre quelques infos en plein coït ou lorsque la super nulle et super énervante Léa Seydoux raconte n'importe quoi en s'endormant (nb pour nos amis américains: Léa Seydoux n'est PAS une bonne actrice, arrêtez de l'engager dans vos films de con, c'est tout à fait pénible). Et le clou du spectacle, le grand méchant au centre d'un complot visant à faire échouer l'agent 007 depuis plusieurs film, le cerveau, le maléfique Blofeld, est ici joué par un pauvre petit Christoph Waltz à qui on a oublié de dire que le tournage de Inglourious Basterds était terminé depuis 6 ans (le type est passé d'une sorte de culte d'acteur inconnu et charismatique à une tête à claque qu'on a envie d'abattre). On passe aussi outre la révélation sur son personnage, expédié vite fait au détour d'une scène chez le dentiste.

Au milieu de ça, on se paie la musique casse-pieds de Thomas Newman et on peine à comprendre comment Sam Mendes, qui avait pourtant super bien emballé le précédent 007, s'est retrouvé à livrer un truc pareil, confondant de nullité, d'ennui et de paresse d'écriture. La réponse est peut-être à chercher du côté des problèmes de production, à propos d'un script pas achevé et dont la fin a dû être réécrite en urgence après le hack de Sony en 2014. Ou d'un mauvais alignement des étoiles. J'en sais rien, mais j'en ressort avec une seule certitude: c'était tout pourri.
Jericho
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Re: Spectre (Sam Mendes - 2015)

Message par Jericho »

Ce n'est pas tout pourri, mais c'est pas glop tout de même...

J'en suis ressorti déçu, comme une impression d'avoir vu un Quantum of Solace bis, en plus long et moins surdécoupé dans ses scènes d'actions.
Donc c'est correct, à tendance moyen.
C'est dommage car il y a au moins 2 séquences qui sortent vraiment du lot: l'introduction au Mexique, et la scène de réunion où l'on aperçoit pour la prèmière fois l'antagoniste principal.
Pour le reste, c'est peu passionnant à suivre que ce soit dans les scènes d'actions ou dans l'intrigue en elle même. En fait, c'est un épisode superficiel. Superficiel dans les connexions qu'il essaie d'établir avec les précédents films de l'ère Craig, et superficiel comme le personnage incarné par Léa Seydoux. J'ai pas cru une seule seconde à leur relation amoureuse, surtout quand on te rappelle dans le film qu'il y a eu Vesper Lynd.

Bref, un James Bond avec Daniel Craig, c'est une fois sur deux qu'on tombe sur un très bon film.
Nul doute que le prochain opus sera de qualité.
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