OCTOBRE 2015
FILM DU MOIS:
La baie sanglante, de Mario Bava (1971) 9,5/10 - Un jeu de massacre grandiose qui allie grand guignol et puissance de l'image. Extraordinaire !
FILMS DECOUVERTS:
Histoires extraordinaires, de Roger Vadim, Federico Fellini & Louis Malle (1968) 7/10 - Illustration de récits de Poe, plastiquement assez réussie (le bluray est magnifique), les récits un peu moins...
Vers l'autre rive, de Kyioshi Kurosawa (2015) 8,5/10 - Le réalisateur densifie sa mise en scène dans ce film lumineux et émouvant.
Ni le ciel ni la terre, de Clément Cogitore (2015) 8/10 - Dommage que la fin piétine un peu, mais les trois-quart du films sont extraordinaires. Merci à Thaddeus pour son coup de coeur, je serais passé à coté...
Le printemps d'une petite ville /
Xiao cheng zhi chun, de Fei Mu (1948) 7/10 - Un mélodrame chinois qui parait assez classique quand à sa trame, mais reste formellement intéressant.
The green inferno, d'Eli Roth (2013) 7,5/10 - Sanglant et souvent drole, un hommage aux classiques du genre.
The Frozen Ghost, d'Harold Young (1945) 7/10 - Lon Chaney en hypnoptiseur harcelé par sa conscience, des figures de cire, des lançeurs de couteaux... Rien que tu bonheur !
Les deux amis, de Louis Garrel (2015) 6,5/10 - Assez classique dans le fond, le film est illuminé par la très belle Golshiteh Farahani, et le duo des comédiens males tient bien la route.
Un début prometteur, d'Emma Luchini (2015) 7,5/10 - Quelques très bons moments, un Manu Payet assez convainquant, une colère de Luchini qui m'a vraiment fait rire... Un film bien sympa, en somme.
Voix des profondeurs, de Lucio Fulci (1991) 4/10 - Un whoddunit peu inspiré, avec quelques effets de cadavre pourrissant et séquences de rêve ratées...
L'abominable Dr Phibes, de Robert Fuest (1971) 8/10 - Un film à l'ambiance pop-gothique assez unique et très très réussie. Peut-être un film du mois...
Le retour de l'abominable Dr Phibes, de Robert Fuest (1972) 4/10 - Dans cette suite inutile, la perte de toute intrigue solide évacue le gothique pour une ambiance pop loufoque qui invoque Tintin, la momie, ou le magicien d'Oz... Les éléments du premiers sont réduits à des artifices vides de sens. Une suite raté...
Les enfants du mais 4, de Greg Spence (1996) 5/10 - Une pépite de la filmographie interdite de Naomi Watts... Pas si mauvais que ça lors de certaines séquences, le film souffre quand même d'un montage saccadé et idiot.
Le secret des poignards volants, de Zhang Yimou (2004) 7/10 - Visuellement somptueux, ce film d'amour se dissimule derrière un récit d'espionnage qui est vite délaissé en cours de route. Ca donne l'impression d'une intrigue bancale, et perturbe un peu le récit amoureux... Quelques séquences fabuleuses émaillent le film, tout de même.
Le labyrinthe : la terre brulée, de Wes Ball (2015) 6,5/10 - Le film devient un "film d'infectés", mais le design et les effets visuels, très réussis, font bien passer le tout...
Everest, de Baltasar Kormákur (2015) 7,5/10 - Un film spectaculaire et bien ficelé, au suspense efficace. Mention spéciale à un casting tout à fait inspiré.
My Twentieth Century /
Az én XX. századom, de Ildikó Enyedi (1989) 8/10 - Un film d'une poésie rare, assez formidable, qui vient conforter mon enthousiasme pour le cinéma hongrois. Le coté allégorique m'est parfois passé au dessus de la tête, mais ça n'a jamais gêné le déroulement du récit...
Ce n'est qu'un au revoir, de John Ford (1955) 6,5/10 - Un Ford sympathique, porté par son gout pour les chansons et les digressions... Mais le tout manque un peu d'enjeu à mon gout...
Le vent nous emportera, d'Abbas Kiarostami (1999) 6/10 - Le dispositif de Kiarostami, qui entremele fiction et tournage, reste intéressant, mais on finit, comme les personnages du film, par s'ennuyer un peu...
Le plein de super, d'Alain Cavalier (1976) 8,5/10 - Peut-être un peu surnoté, mais ce film sur la "crise du male" me parait d'une pertinence remarquable. Si l'on rajoute la fraicheur et la liberté d'un film d'errance ludique, social, mais aussi vaguement poétique, on obtient un film assez mémorable, vraiment charmant. Peut-être mon film du mois.
Tremors, de Ron Underwood (1990) 8/10 - Un film de bestioles old school, drole et inventif.
Boomerang, de François Favrat (2015) 6/10 - Comédiens attachants, intrigue assez peu emballante.
Nebraska, d'Alexander Payne (2013) 7,5/10 - Une magnifique photographique pour ce récit touchant qui oscille entre americana et road movie.
Ca, de Tommy Lee Wallace (1990) 7/10 - Une mini-série télévisuelle bien fichue.
Ugly, d'Anurag Kashyap (2013) 7,5/10 - Un polar matiné de critique sociale, assez cynique (peut-être un poil trop) mais très efficace.
Mister Vampire, de Ricky Lau (1985) 7,5/10 - Une comédie très marrante et un récit fantastique bourré d'idées.
Rêves de chaque nuit, de Mikio Naruse (1933) 7/10 - Un drame social touchant, mais assez prévisible...
La chaîne, de Stanley Kramer (1958) 6,5/10 - Le style est un peu appuyé, mais la force du jeu des comédiens et la beauté de la photo élèvent le film.
The Visit, de M.Night Shyalaman (2015) 7,5/10 - Un film d'horreur simplissime et bourré d'humour. Très sympa...
Crimson Peak, de Guillermo del Toro (2015) 8/10 - Un film vénéneux, visuellement épatant, qui travaille plus son atmosphère gothique que son intrigue, ce qui me convient tout à fait.
Une passion, d'Ingmar Bergman (1969) 7,5/10 - Très bergmanien, ce film déconTstruit sur un couple en crise m'impressionne surtout pour la fabuleuse photo de Nykvist.
Sicario, de Denis Villeneuve (2015) 8,5/10 - Une intrigue sombre, une mise en scène grandiose, une photo mémorable (Deakins inside), et une BO d'une redoutable efficacité. Très bonne surprise pour ma part.
What we do in the shadows, de Jemaine Clement & Taika Waititi (2014) 6,5/10 - Amusant, ce mockumentaire sur des colocataires vampires se regarde avec plaisir. Mais ça reste très anecdotique.
The Uninvited, de Lewis Allen (1944) 8/10 - Une ghost story contée avec intelligence et flegme britannique. Très réussi.
Terreur à l'opéra, de Dario Argento (1987) 4/10
The World, de Jia zhangke (2004) 9/10 - Décidémment, le cinéma de Zhangke est passionnant. A la fois esthétique et poétique, pertinent et intelligent dans son analyse du monde... Je reste soufflé à la fin, perplexe, interpellé...
Ex Machina, d'Alex Garlad (2015) 7,5/10 - Un film plutôt malin sur l'intelligence artificielle, visuellement assez réussi et divertissant.
Tomb of Ligeia, de Roger Corman (1964) 6/10 - Ce film joue la carte de l'ambiance, et peine sur la durée à vraiment toucher. Le jeu des comédiens, Price en tête, reste saisissant.
Belles Familles, de Jean-Paul Rappeneau (2015) 3,5/10 - Incompréhension complète devant l'amateurisme de cette comédie qui ne fait rire ni n'émeut personne. Trop long, mal ficelé (mention spéciale à la figuration étonnamment mal dirigée), mal articulé et d'un intérêt faible, ce pauvre film n'a pour lui que le charisme d'un casting qui fait de son mieux avec ce dont il dispose.
La divine, de Yonggang Wu (1934) 8/10 - Un beau film, visuellement très stylisé, dont l'actrice principale est remarquable.
Seul sur Mars, de Ridley Scott (2015) 7,5/10 - Divertissant, assez réussi visuellement, le film est porté par son positivisme hollywoodien, mais il reste suffisamment sérieux dans son approche pour tenir la tension au fil de son déroulement.
Le crocodile de la mort, de Tobe Hooper (1976) 4/10 - Même dans ses ratés, Hooper reste intéressant et réjouissant...
Les nouvelles aventures d'Aladin, d'Arthur Benzaquen (2015) 6,5/10 - Une comédie rigolote et sympathique.
Irrational Man, de Woody Allen (2015) 5,5/10 - Pas mal, mais on sent un certain manque de travail, d'aboutissement, surtout sur ces thèmes déja beaucoup abordés par Allen...
Paranormal Activity: The Ghost Dimension, de Gregory Plotkin (2015) 7/10 - Au fur et à mesure que la série se répètent, les scénaristes trouvent des façons de plus en plus alambiquées d'entremêler les films, ce qui m'amuse beaucoup. Pour le reste, comme d'hab, le procédé marche sur moi, à un niveau pavlovien...
Dead Calm, de Philip Noyce (1989) 7,5/10 - Un polar marin tout à fait correct, notamment pour une très belle photographie.
Le tigre de jade, de Chu Yuan (1977) 5,5/10 - Malgré un coté lyrique appréciable, le film multiplie les retournements, les quiproquos, et les croisements entre espions et agents doubles, ce qui a un coté lassant...
Blood Feast, d'Herschell Gordon Lewis (1963) 3/10 - Ce proto-film gore est aussi mal joué que mis en scène, sans parler d'une intrigue indigente. On gardera sa valeur historique de témoignage d'une créativité funèbre des cinémas marginaux de l'époque, à la limite de l'avant-garde, et son statut de "premier film gore"...
Les sans espoir, de Miklos Jancso (1966) 8/10 - Assez lent, visuellement magnifique, ce film s'intéresse aux rapports entre insurrection et pouvoir, et s'avère tout à fait passionnant. Mon premier contact avec Jancso est vraiment positif.
Cantate, de Miklos Jancso (1963) 7,5/10 - Le récit d'une "crise de maturité" d'un jeune docteur brillant, qui réalise ce que sa réussite à couté aux siens. Visuellement superbe.
Rouges et blancs, de Miklos Jancso (1967) 6,5/10 - Une mise en scène qui privilégie les plans longs, un récit fait de retournements de situations, dont les héros ont des contours confus, un film assez beau mais assez ardu, où j'ai peiné à m'impliquer.
Silence et cri, de Miklos Jancso (1968) 8,5/10 - Ici, forme et fonds se rejoignent en faisant d'un récit individuel une allégorie de la vie sous occupation. Aussi superbe que poignant, mon préféré de Jancso pour le moment.
FILMS REVUS:
Cabin Fever, d'Eli Roth (2002) 7,5/10 - Une révision enthousiaste, le film reste bien efficace...
The Party, de Blake Edwards (1968) 8,5/10 - Révision enchantée de ce classique... Plus on le voit, plus on chantonne la musique en cours de visionnage...
Blade Runner, de Ridley Scott (1982) 9/10 - Révision heureuse de ce film qui se bonifie encore sur grand écran.
Films des mois précédent
- Spoiler (cliquez pour afficher)
- janvier 2010=Tetro (Coppola)
février 2010= Day of the Outlaw (de Toth)
mars 2010= Une femme disparait (Hitchcock)
avril 2010= Cria Cuervos (Saura)
mai 2010= La liste de Schindler (Spielberg)
juin 2010=The Man in the Moon (Mulligan)
juillet 2010=Spoorlos (Sluizer)
aout 2010=Nobody knows (Kore-Eda)
septembre 2010=The Black Swan (King)
octobre 2010=Des hommes et des dieux (Beauvois)
novembre 2010=Une vie difficile (Risi)
décembre 2010=A brighter summer day (Yang)
janvier 2011=Incendies (Villeneuve)
février 2011=Portrait of Jennie (Dieterle)
mars 2011=Orgueil et préjugés (Wright)
avril 2011=Murder by Contract (Lerner)
mai 2011=Vincent, François, Paul, et les autres (Sautet)
juin 2011=Les contes cruels du Bushido (Imai)
juillet 2011=Underworld (Von Sternberg)
aout 2011=L'heure suprême (Borzage)
septembre 2011=L'Apollonide, souvenirs de la maison close (Bonello)
octobre 2011=The ox-bow incident (Wellman)
novembre 2011=The Movie Orgy (Dante)
décembre 2011=Mission Impossible : le protocole fantôme (Bird)
janvier 2012=Take Shelter (Nichols)
février 2012=Gentleman Jim (Walsh)
mars 2012=Le miroir (Tarkovski)
avril 2012=Divorce à l'italienne (Germi)
mai 2012=La cabane dans les bois (Goddard)
juin 2012=Les meilleures années de notre vie (Wyler)
juillet 2012=Feux dans la plaine (Ichikawa)
aout 2012=Wichita (Tourneur)
septembre 2012=Baraka (Fricke)
octobre 2012=Les grandes espérances (Lean)
novembre 2012=Man Hunt (Lang)
décembre 2012=Wings (Shepitko)
janvier 2013=Les dimanches de Ville d'Avray (Bourguignon)
février 2013=Wings (Wellman)
mars 2013=Le bossu de Notre-Dame (Wise & Trousdale)
avril 2013=Comme des frères (Gélin)
mai 2013=Walkabout (Roeg)
juin 2013=Kekexili (Chuan)
juillet 2013=Doro no kawa (Oguri)
aout 2013=My Childhood (Douglas)
septembre 2013=Hoop Dreams (James)
octobre 2013=Pique-nique à Hanging Rock (Weir)
novembre 2013=Du rififi chez les hommes (Dassin)
decembre 2013=Heimat, chronique d'un rêve (Reitz)
janvier 2014=Hearts of Darkness: A Filmmaker's Apocalypse (Bahr & Hickenlooper)
fevrier 2014=The Grand Budapest Hotel (Anderson)
mars 2014=Voyage à Tokyo (Ozu)
avril 2014=Untel père et fils (Duvivier)
mai 2014=Seuls sont les indomptés (Miller)
juin 2014=Les harmonies Werckmeister (Tarr)
juillet 2014=La maison des geishas (Fukasaku)
aout 2014=The Act of Killing (Oppenheimer)
septembre 2014=White God (Mundruczó)
octobre 2014=Gone Girl (Fincher)
novembre 2014=Odd Man Out (Reed)
decembre 2014=Le retour (Zvyagintsev)
janvier 2015=Le Soleil brille pour tout le monde (Ford)
février 2015=Le vent (Sjostrom)
mars 2015=Eté précoce (Ozu)
avril 2015=The taking of Tiger Mountain (Hark)
mai 2015=Mad Max: Fury Road (Miller)
juin 2015=Vice versa (Docter)
juillet 2015=Johnny Belinda (Negulesco)
aout 2015=Selon la loi (Koulechov)
septembre 2015=Gosses de Tokyo (Ozu)