Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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bronski
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

Message par bronski »

J'ai personnellement beaucoup apprécié. Grâce à un montage d'une rare habileté, le film est fluide et prenant. Je suis sorti de là aussi lessivé que les protagonistes, je n'ai pas vu le temps passer.

Peu de choses, à chaud, à reprocher au film. A vrai dire je ne vois pas de scories.

Pour une première œuvre, Chandor frappe juste et fort. 8/10
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Roy Neary
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

Message par Roy Neary »

AtCloseRange a écrit :J'ai tout oublié.
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

Message par Strum »

C'est un premier film remarquable d'efficacité narrative. Et les personnages sont parfaitement écrits et décrits, si bien que chaque acteur se fond dans le personnages sans que l'on ait jamais l'impression que chacun est venu faire son numéro. On retrouve cette même efficacité narrative, cette même clarté dans la description des enjeux, dans le plus ambitieux, mais un peu moins réussi à mon sens, A Most Violent Year.

Dans les deux films, également, on retrouve un personnage principal ayant une morale personnelle qui souffre des compromis imposés par le monde réel (dans les deux cas, les compromis sont imposés par la recherche d'argent - "I need the money" est une phrase qui revient - comme le Rosebud du monde selon Chandor). Ce sont des films-personnages typiques : les deux films ont comme pilier narratif l'itinéraire que suivent les personnages. Ils tiennent par les personnages, qui font face à un univers assez froid et sans mystère, où l'argent est le but de tous et où la résolution de l'intrigue vient de la mécanique du récit et non des images (même si à la fin de A Most Violent Year, le mélange de sang et de pétrole a valeur de métaphore un peu lourde). Je n'ai pas vu son deuxième film, mais du coup, la difficulté que va rencontrer sur le long terme JC Chandor va à mon avis être la suivante : en l'absence de patte visuelle particulière, et avec des récits qui reposent sur des personnages et des intrigues descriptives tournant autour de valeurs matérielles, comment éviter de donner l'impression de tourner en rond, comment éviter de donner l'impression que Chandor tente de décrire la complexité du monde sur le plan des échanges économiques sans parvenir pour autant à créer un monde qui lui est propre, un monde d'artiste ? Son quatrième film donnera peut-être un début de réponse.
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

Message par cinephage »

Strum a écrit :Ce sont des films-personnages typiques : les deux films ont comme pilier narratif l'itinéraire que suivent les personnages. Ils tiennent par les personnages, qui font face à un univers assez froid et sans mystère, où l'argent est le but de tous et où la résolution de l'intrigue vient de la mécanique du récit et non des images (même si à la fin de A Most Violent Year, le mélange de sang et de pétrole a valeur de métaphore un peu lourde).
Je ne te suivrais pas tout à fait sur cet avis. A mon sens, plus encore que sur des personnages, les films de Chandor reposent plus sur des mondes, des univers aux règles préétablies, règles dont la maitrise détermine la survie et/ou la réussite des personnages, chacun des mondes explorés jusqu'ici s'étant révélé impitoyable.

Du coup, la "signature visuelle" de Chandor visera à explorer les codes visuels de chaque univers, à en parcourir les contours, à en caractériser les traits dominants. Les multiples écrans de Margin Call précèdent donc les plans marins de All is lost, et les visuel ocres-gris et urbains de A most violent year, mais chaque film décline un univers visuel adossé au monde exploré par le récit.
Et, pour moi, la mécanique de ce récit est batie, dans les trois cas, sur le fait, pour le personnage principal du film, de surmonter des obstacles propres à cet univers en faisant preuve de maitrise, d'un savoir-faire qui n'a de sens qu'au sein de cet univers précis.
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

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cinephage a écrit :Je ne te suivrais pas tout à fait sur cet avis. A mon sens, plus encore que sur des personnages, les films de Chandor reposent plus sur des mondes, des univers aux règles préétablies, règles dont la maitrise détermine la survie et/ou la réussite des personnages, chacun des mondes explorés jusqu'ici s'étant révélé impitoyable.

Du coup, la "signature visuelle" de Chandor visera à explorer les codes visuels de chaque univers, à en parcourir les contours, à en caractériser les traits dominants. Les multiples écrans de Margin Call précèdent donc les plans marins de All is lost, et les visuel ocres-gris et urbains de A most violent year, mais chaque film décline un univers visuel adossé au monde exploré par le récit.
Et, pour moi, la mécanique de ce récit est batie, dans les trois cas, sur le fait, pour le personnage principal du film, de surmonter des obstacles propres à cet univers en faisant preuve de maitrise, d'un savoir-faire qui n'a de sens qu'au sein de cet univers précis.
Je n'ai pas vu All is lost, et il me manque donc peut-être un élément du puzzle, mais il me semble que ce qui intéresse d'abord Chandor c'est l'itinéraire de ses personnages, les décisions qu'ils doivent prendre en fonction des circonstances. Pour mieux éclairer et expliquer ces décisions, il décrit avec précision le monde complexe auquel ils font face, mais ce n'est pas celui-ci qui l'intéresse le plus, ce sont d'abord ses personnages qu'il définit par les dilemmes moraux auxquels ils font face et les choix qu'ils font. Il décrit donc les mécanismes du monde, en tant que moyens pour montrer ces dilemmes humains, et non en tant que fins.
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

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J'ai quand même l'impression que les circonstances qui s'opposent aux personnages ne sont pas universelles, mais propres au monde dans lequel l'action se déroule, et que les solutions que trouvent les personnages n'ont de sens que dans ce cadre précis. Je ne les vois pas facilement transposables à un autre univers.

Pour prendre un exemple dans A most violent year, pour moi les choix d'Oscar Isaac sont relativement clairs, et l'enjeu consiste plutôt à savoir si sa position est tenable dans l'univers du transport et du raffinage pétrolier dans les années 70, alors que le crime organisé tient encore l'ensemble du secteur... Donc l'itinéraire est tracé, finalement. La question est plutôt de savoir si cet itinéraire permet de surmonter les obstacles rencontrés, des obstacles propres à l'univers du film. J'ai donc l'impression que la "plongée dans un univers" participe de la démarche de Chandor (Pour le dire autrement, ses personnages m'apparaissent moins définis que l'univers dans lequel ils évoluent).
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

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cinephage a écrit :J'ai quand même l'impression que les circonstances qui s'opposent aux personnages ne sont pas universelles, mais propres au monde dans lequel l'action se déroule, et que les solutions que trouvent les personnages n'ont de sens que dans ce cadre précis. Je ne les vois pas facilement transposables à un autre univers.

Pour prendre un exemple dans A most violent year, pour moi les choix d'Oscar Isaac sont relativement clairs, et l'enjeu consiste plutôt à savoir si sa position est tenable dans l'univers du transport et du raffinage pétrolier dans les années 70, alors que le crime organisé tient encore l'ensemble du secteur... Donc l'itinéraire est tracé, finalement. La question est plutôt de savoir si cet itinéraire permet de surmonter les obstacles rencontrés, des obstacles propres à l'univers du film. J'ai donc l'impression que la "plongée dans un univers" participe de la démarche de Chandor (Pour le dire autrement, ses personnages m'apparaissent moins définis que l'univers dans lequel ils évoluent).
Entre Margin Call et A most violent year, les mondes changent, mais les dilemmes moraux (et les réponses) restent les mêmes : "I need the money" dit texto Spacey dans Margin Call ; "We need the money" dit texto le couple de A most violent year. Dans les deux films, les deux protagonistes principaux finissent par commettre des actes qu'ils savent répréhensibles par rapport à leur propre éthique personnelle. J'en tire donc la conclusion que les mondes sont d'abord des prétextes pour mettre en scène cet enjeu moral.
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

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Pour moi, la question morale est sous-jacente à ces univers, mais elle n'en est pas l'enjeu principal.
Je ne crois pas que Chandor s'indigne en découvrant l'immoralité du secteur de la finance de haut vol, ni qu'il créée un réel dilemme moral dans a most violent year. Il me parait évident que la soif d'argent règne dans un tel secteur, et encore plus dans le monde du transport pétrolier, dès lors qu'on apprend très vite qu'il est contrôlé par le crime organisé.
Pour moi, Oscar Isaac a donc moins de difficulté avec son éthique personnelle qu'avec sa façon d'évaluer une situation donnée (après tout, il exploite très cyniquement le pauvre Julian). Pour moi, s'il prône la non-violence, ce n'est pas par bonté d'âme, mais bien parce qu'il pense que ce n'est pas une solution viable, que cette réponse n'est plus dans l'air du temps.
Les brokers de Margin Call ne sont pas naïfs non plus, et le coté moral de leur dilemme me parait bien relatif... Je ne perçois moins de conflit entre éthique personnelle et soif d'argent qu'une recherche d'issue favorable à une situation bloquée.

J'ai donc plutôt l'impression que ce sont des stratégies de sortie de crise qu'examine Chandor. Et que le critère principal de cette évaluation est la pertinence dans le cadre donné, l'adéquation de la réponse à un monde qui ne laisse pas de droit à l'erreur.
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

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cinephage a écrit :Les brokers de Margin Call ne sont pas naïfs non plus, et le coté moral de leur dilemme me parait bien relatif... Je ne perçois moins de conflit entre éthique personnelle et soif d'argent qu'une recherche d'issue favorable à une situation bloquée.
Pourtant, ce conflit est mis en avant dans Margin Call. Le personnages principal de Margin Call est Kevin Spacey. La question principale posée par le film à un moment donnée, c'est va-t-il céder à Jeremy Irons, son patron, qui impose aux traders de tout vendre pour limiter les dégats en cachant la vérité à leurs acheteurs habituels, ce qui pourrait ruiner la crédibilité future des traders auprès de leurs contacts dans le petit monde qu'est la finance, sans compter qu'ils savent vendre quelque chose qui ne vaut rien. Spacey résiste pendant 1h de film pour des raisons morales ; il veut notamment protéger ses traders des dommages collatéraux pour eux. Et puis, il cède en disant à Irons: "I am not doing this because of your little speech but because I need the money". Aussi, Tuld (Irons): "You're one of the luckiest guys in the world, Sam. You could been digging ditches all these years." Rogers (Spacey): "That's true. And if I had, at least there'd be some holes in the ground to show for it." Il dit cela parce qu'il se dégoutte un peu d'en arriver là. Lors du dernier plan du film, il enterre sa chienne en pleurant, en creusant un "hole in the ground". Cela rend le personnage un peu ridicule, mais ce n'est pas une coincidence. Le personnages de Tucci aussi "needs the money".

La phrase "I need your money" revient à la fin de A most violent year quand le personnage principal qui parle d'éthique pendant tout le film à tout le monde finit par accepter après avoir longtemps résisté, l'argent détourné de sa femme. Ils disent alors tous les deux "We need the money". Et le même film finit sur un plan qui mélange sang et pétrole et sur le héros tachant de boucher les trous de la cuve qui fuit au lieu d'utiliser sa chemise pour arrêter le sang du jeune homme à terre. Si ce n'est pas un plan et une idée de metteur en scène d'ordre moral ça...

Ces deux "we need the money" qui justifient dans les deux cas des comportements que les personnages savent répréhensibles ne peuvent être une coincidence entre les deux films. S'il ne s'agissait que de stratégies de sortie de crise, ces films seraient singulièrement moins intéressants voire carrément rébarbatifs. Le "I need the money" est la justification des choix faits, mais avant cela, les personnages se posent des questions d'ordre éthique ou les présentent comme tels. Bref, la sortie de crise a un "coût" d'ordre moral.

Autres extraits de Margin Call :

__________
Sam Rogers: And you're selling something that you *know* has no value.

John Tuld: We are selling to willing buyers at the current fair market price.

[Sam lowers his gaze]

John Tuld: So that we may survive.

Sam Rogers: You would never sell anything to any of those people ever again.

John Tuld: I understand.

Sam Rogers: Do you?

______________

Sam Rogers :
The crux of it is... in the firms thinking, the party's over as of this morning. There's gonna be considerable turmoil in the Markets for the foreseeable future. And *they* believe it is better that this turmoil begin with us. As a result, the firm has decided to liquidate its majority position of fixed income MBS... today. These are your packets, you will see what accounts you're responsible for, today. I'm sure it hasn't taken you long to understand the implications of this sale, on your relationships with your counter parties and as a result... on your careers.
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

Message par cinephage »

Je ne disais pas que le conflit moral était inexistant, mais juste qu'à mon sens il n'est au coeur de ces films qu'en tant que stratégie de crise.
Pour moi, les protagonistes sont confrontés à des dangers que l'on ne peut surmonter que par une certaine maitrise des règles de ce monde. Ce monde étant immoral, cette survie peut supposer certains renoncements moraux.
Dans l'exemple que tu cites, je perçois plus le problème énoncé comme étant la perte de crédibilité à terme que de "mal agir". C'est donc au moins autant une réflexion stratégique que morale. "The right way", formule utilisée dans A most violent year, est une formule qu'on peut comprendre de deux manière, sur le mode moral ou sur celui de la pertinence.

En somme, pour toi l'aspect moral est primordial, alors que tel que je le perçois il n'est qu'un des paramètres de la stratégie de survie que mettent en place les protagonistes.
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

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cinephage a écrit :Je ne disais pas que le conflit moral était inexistant, mais juste qu'à mon sens il n'est au coeur de ces films qu'en tant que stratégie de crise.
Pour moi, les protagonistes sont confrontés à des dangers que l'on ne peut surmonter que par une certaine maitrise des règles de ce monde. Ce monde étant immoral, cette survie peut supposer certains renoncements moraux.
Dans l'exemple que tu cites, je perçois plus le problème énoncé comme étant la perte de crédibilité à terme que de "mal agir". C'est donc au moins autant une réflexion stratégique que morale. "The right way", formule utilisée dans A most violent year, est une formule qu'on peut comprendre de deux manière, sur le mode moral ou sur celui de la pertinence.

En somme, pour toi l'aspect moral est primordial, alors que tel que je le perçois il n'est qu'un des paramètres de la stratégie de survie que mettent en place les protagonistes.
Je suis d'accord avec toi concernant l'importance de la maitrise des règles dans un monde complexe, et l'aspect moral n'est évidemment pas le seul, même s'il est à mon avis primordial ("the right way", c'est ce qui est bien sur un plan moral ou éthique (ce qui s'étend à l'éthique de travail bien sûr) en anglais). Mais pour avoir vu les deux films à peu de temps d'intervalle, j'ai été frappé par les similitudes qui existent entre eux en ce qui concerne les questionnements éthiques de certains personnages (sous-jacents dans Margin Call, mis en avant dans A most violent year), les réponses données (le renoncement à l'éthique) et la justification donnée (I need the money).
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

Message par cinephage »

J'admets qu'il y a un écart important entre mes deux visionnages, et que All is lost influence sans doute ma perception des choses. Tout cela m'indique qu'il est temps de décellophaner tout ça... :mrgreen:

Cela dit, en guise de conclusion, "The right way" peut aussi se comprendre comme la solution juste, au sens de correcte, dans l'acception pragmatique du terme. La double lecture est ici parfaitement autorisée. :wink:
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

Message par Strum »

cinephage a écrit :Cela dit, en guise de conclusion, "The right way" peut aussi se comprendre comme la solution juste, au sens de correcte, dans l'acception pragmatique du terme. La double lecture est ici parfaitement autorisée. :wink:
Tout à fait. :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

Message par Jeremy Fox »

Jeremy Fox a écrit :24 heures de la vie d'une entreprise de Traders qui, suite à la découverte de chiffres guère reluisants, va devoir vendre tous ses actifs pour espérer rester debout ; avec tous les dommages collatéraux pour les salariés, les actionnaires et le marché boursier.

Thriller financier en quasi huis-clos remarquable tant dans l'écriture que dans l'interprétation. Réussir à maintenir le suspense, à rester passionnant, fluide et clair de bout en bout avec un pitch pareil sans non plus sombrer dans la caricature (même si Jeremy Irons est assez shakespearien), il fallait vraiment être doué et ici, du réalisateur au scénariste en passant par les acteurs et le directeur photo, ils le sont tous. Un premier film totalement abouti. Hâte de découvrir les deux suivants.
Revu ce soir et encore plus admiratif. Quel film brillant et quelle direction d'acteurs (tous les comédiens sont formidables) ; c'en est étourdissant ! Le réalisateur aura donc confirmé par la suite ; juste dommage que son film netflix ait été aussi décevant.
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odelay
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Re: Margin Call (J.C. Chandor - 2011)

Message par odelay »

Jeremy Fox a écrit :
Jeremy Fox a écrit :24 heures de la vie d'une entreprise de Traders qui, suite à la découverte de chiffres guère reluisants, va devoir vendre tous ses actifs pour espérer rester debout ; avec tous les dommages collatéraux pour les salariés, les actionnaires et le marché boursier.

Thriller financier en quasi huis-clos remarquable tant dans l'écriture que dans l'interprétation. Réussir à maintenir le suspense, à rester passionnant, fluide et clair de bout en bout avec un pitch pareil sans non plus sombrer dans la caricature (même si Jeremy Irons est assez shakespearien), il fallait vraiment être doué et ici, du réalisateur au scénariste en passant par les acteurs et le directeur photo, ils le sont tous. Un premier film totalement abouti. Hâte de découvrir les deux suivants.
Revu ce soir et encore plus admiratif. Quel film brillant et quelle direction d'acteurs (tous les comédiens sont formidables) ; c'en est étourdissant ! Le réalisateur aura donc confirmé par la suite ; juste dommage que son film netflix ait été aussi décevant.
Je ne m'en lasse pas de ce film tellement il est bien construit et dirigé. Je n'ai pas fait de top 10 des années 2010s mais il aurait sans aucun doute dedans.
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