C'est beau, merci bien
Un film parfait. Y'en a des comme ça.
Verna hante le fond d'écran de mon pc.
Je lis progressivement les nouvelles de Hammett - y'en a un paquet. Les frères Coen ont tout compris : le mélange du réel - Hammett fut détective privé - à cet absurde qui semble irréel alors qu'il est tellement proche du vrai, de cette folie composite du monde.
C'est la relation Tom / Léo qui a tjrs été la plus trouble pour moi. Amitié forte ? Image du père ou grand frère que l'on trahit ? Homosexualité inavouée ?
Léo est le répère moral de Tom. Verna, Tom semble la manipuler pour toucher Léo. Son rapport à Léo est très tendu, fort.
Miller's Crossing (Joel et Ethan Coen - 1990)
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- shubby
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Re: Miller's Crossing (Joel et Ethan Coen - 1990)
Miller's Crossing est un film noir lumineux.
La façon qu'ont les frères Coen d'assimiler les codes du genre est surprenante car ils sont à la fois travestis de manière cartoonesque et respectés dans le sens d'une utilisation toujours appropriée. La photographie et les plans sont superbes, les décors léchés en accord avec "la manière cartoonesque".
J'irai presque à dire que Miller's Crossing est au Film Noir ce que Le Bon La Brute Et Le Truand est au western.
L'ambiance est ainsi posée pour que se déroule la tragédie complexe, oui j'ai eu quelques difficultés à suivre le scénario tant j'étais occupé à me rincer les mirettes.
Tom Reagan: If I'd known we were gonna cast our feelings into words, I'd've memorized the Song of Solomon.
Cette réplique m'a complétement échappé ; ainsi que la référence au cantique des cantiques ?
La façon qu'ont les frères Coen d'assimiler les codes du genre est surprenante car ils sont à la fois travestis de manière cartoonesque et respectés dans le sens d'une utilisation toujours appropriée. La photographie et les plans sont superbes, les décors léchés en accord avec "la manière cartoonesque".
J'irai presque à dire que Miller's Crossing est au Film Noir ce que Le Bon La Brute Et Le Truand est au western.
L'ambiance est ainsi posée pour que se déroule la tragédie complexe, oui j'ai eu quelques difficultés à suivre le scénario tant j'étais occupé à me rincer les mirettes.
Tom Reagan: If I'd known we were gonna cast our feelings into words, I'd've memorized the Song of Solomon.
Cette réplique m'a complétement échappé ; ainsi que la référence au cantique des cantiques ?
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Re: Miller's Crossing (Joel et Ethan Coen - 1990)
Effectivement, la référence au Cantique des cantiques est claire. Pour moi, la phrase clé du film est : "Nobody knows anybody". Par rapport à ce que tu écris : je classerais Le Bon, la brute et le truand parmi les films-personnages et Millers' Crossing parmi les films-mondes, ce qui fait pour moi une grande différence.homerwell a écrit :J'irai presque à dire que Miller's Crossing est au Film Noir ce que Le Bon La Brute Et Le Truand est au western. Tom Reagan: If I'd known we were gonna cast our feelings into words, I'd've memorized the Song of Solomon. Cette réplique m'a complétement échappé ; ainsi que la référence au cantique des cantiques ?
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Re: Miller's Crossing (Joel et Ethan Coen - 1990)
Oui tu as raison, c'est peut être plus avec Il Était Une Fois Dans L'ouest qu'il faut faire cette comparaison. Un film monde qui s'approprie les codes d'un genre.Strum a écrit : Par rapport à ce que tu écris : je classerais Le Bon, la brute et le truand parmi les films-personnages et Millers' Crossing parmi les films-mondes, ce qui fait pour moi une grande différence.
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Re: Miller's Crossing (Joel et Ethan Coen - 1990)
Film monde, je suis pleinement d'accord pour MC.homerwell a écrit :Oui tu as raison, c'est peut être plus avec Il Était Une Fois Dans L'ouest qu'il faut faire cette comparaison. Un film monde qui s'approprie les codes d'un genre.Strum a écrit : Par rapport à ce que tu écris : je classerais Le Bon, la brute et le truand parmi les films-personnages et Millers' Crossing parmi les films-mondes, ce qui fait pour moi une grande différence.
Pour mes bonnes vieilles parties de jeu de rôle dans l'univers de HP Lovecraft j'avais toujours imaginé ces années 20 - complètement fantasmées - à travers ce film.
+ Les incorruptibles + Cotton Club + Shanghai Grand et qq autres dans une moindre mesure.
Dans Shining, Kubrick avait à mon sens parfaitement résumé cette forme de repli masculin rassurant dans cet univers 20's avec son bar.
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Re: Miller's Crossing (Joel et Ethan Coen - 1990)
Moisson rouge + La clef de verre de Hammett sur MC.
Elle est importante aussi, cette clef.
ITW reparue ds le dernier HS des Inrocks (décevant mais sympa qd même) avec LE passage important lié autant aux actes de Tom Reagan qu'à la méthode Coen :
Joel : — (...) Hammett dit en particulier que le modus operandi est de balancer les morceaux en l'air : le personnage envoie tout balader sans savoir quelles en seront les conséquences. Mais il crée du chaos intentionnellement en sachant que , d'une manière ou d'une autre, il pourra tirer profit de ce chaos en improvisant quelque chose à partir de cette situation. "
Ethan : — C'est le type même du personnage hammettien dont le nom change selon les histoires mais dont les caractéristiques restent assez identiques : il ne parvient pas lui-même à comprendre clairement ce qui motive ses actes, ce qu'il désire vraiment faire ou ce qui l'intéresse. Il reste mystérieux à ses propres yeux (...)".
Faut que j'apprenne ça par coeur ^^
Elle est importante aussi, cette clef.
ITW reparue ds le dernier HS des Inrocks (décevant mais sympa qd même) avec LE passage important lié autant aux actes de Tom Reagan qu'à la méthode Coen :
Joel : — (...) Hammett dit en particulier que le modus operandi est de balancer les morceaux en l'air : le personnage envoie tout balader sans savoir quelles en seront les conséquences. Mais il crée du chaos intentionnellement en sachant que , d'une manière ou d'une autre, il pourra tirer profit de ce chaos en improvisant quelque chose à partir de cette situation. "
Ethan : — C'est le type même du personnage hammettien dont le nom change selon les histoires mais dont les caractéristiques restent assez identiques : il ne parvient pas lui-même à comprendre clairement ce qui motive ses actes, ce qu'il désire vraiment faire ou ce qui l'intéresse. Il reste mystérieux à ses propres yeux (...)".
Faut que j'apprenne ça par coeur ^^
- Alexandre Angel
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Re: Miller's Crossing (Joel et Ethan Coen - 1990)
D'ailleurs Gabriel Byrne est superbement choisi. On dirait une description hammettienne : un nez d'aigle surmonté de deux billes couleur de jade. Il en serait presque graphique, comme dessiné par Chester Gould. Je l'adore..shubby a écrit :C'est le type même du personnage hammettien dont le nom change selon les histoires mais dont les caractéristiques restent assez identiques : il ne parvient pas lui-même à comprendre clairement ce qui motive ses actes, ce qu'il désire vraiment faire ou ce qui l'intéresse. Il reste mystérieux à ses propres yeux (...)".
D'ailleurs, tu me donnes envie de (re)mettre le nez dans les nouvelles de l'écrivain (un paquet chez Omnibus, sans parler des romans chez Quarto Gallimard).
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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