Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Flol
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par Flol »

Demi-Lune a écrit :Giacchino retrouve ici la veine sensible du thème de Là-haut et me semble musicalement plus en accord avec le projet du film qu'avec les récents blockbusters auxquels il a été associé (le Brad Bird, le Wachowski).
Disons que sur les blockbusters, je trouve son écriture redoutablement efficace mais ça manque souvent de personnalité.
Chez Pixar, il lâche complètement la bride et se laisse aller à des expérimentations (utilisation de la mandoline et du saxophone, passages jazzy) qu'il ne pourrait pas faire ailleurs. Et il est vraiment très très bon dans le domaine.
Par exemple, ce morceau :



A la 38ème seconde, l'utilisation de cet instrument dont j'ai honteusement oublié le nom, je trouve ça absolument génial. Même pendant le film, en entendant ça, j'étais littéralement soufflé.
pol gornek
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par pol gornek »

joey a écrit :J'ai beaucoup aimé le film mais le film me semble presque trop compliqué pour de jeunes enfants. J'aimerais bien avoir un retour sur la façon dont les plus jeunes le reçoivent.
J'ai été le voir aujourd'hui avec mon fils. Il a eu un peu de mal. Le concept général lui est pas mal passé au-dessus de la tête et effectivement, certains enjeux lui semblaient bien obscurs.

EDIT : Godzibou' a quatre ans.
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
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Jack Griffin
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par Jack Griffin »

Ratatouille a écrit :
A la 38ème seconde, l'utilisation de cet instrument dont j'ai honteusement oublié le nom.
La trompette ?
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par joey »

pol gornek a écrit :
joey a écrit :J'ai beaucoup aimé le film mais le film me semble presque trop compliqué pour de jeunes enfants. J'aimerais bien avoir un retour sur la façon dont les plus jeunes le reçoivent.
J'ai été le voir aujourd'hui avec mon fils. Il a eu un peu de mal. Le concept général lui est pas mal passé au-dessus de la tête et effectivement, certains enjeux lui semblaient bien obscurs.

EDIT : Godzibou' a quatre ans.
Merci pour ce retour.
Je pensais bien que ce n'était pas pour les plus jeunes.
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Flol
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par Flol »

Jack Griffin a écrit :
Ratatouille a écrit :
A la 38ème seconde, l'utilisation de cet instrument dont j'ai honteusement oublié le nom.
La trompette ?
Voilà c'est ça.
(non mais je parle de ce cuivre qui sonne 18ème siècle, qu'on entend aussi dans le thème de L'aile ou la cuisse...raaahhh ça m'énerve...)
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par Federico »

Ratatouille a écrit :
Jack Griffin a écrit : La trompette ?
Voilà c'est ça.
(non mais je parle de ce cuivre qui sonne 18ème siècle, qu'on entend aussi dans le thème de L'aile ou la cuisse...raaahhh ça m'énerve...)
Le cor anglais :?:
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Flol
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par Flol »

Ça m'a l'air d'être ça :idea:
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AtCloseRange
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par AtCloseRange »

Perso, je n'entends pas d'instrument arriver à 0mn38s donc je suis bien embêté.
C'est peut-être du cor anglais dont tu parles ou alors du hautbois. Les 2 instruments ont des timbres assez proches.
EDIT: croisage de messages
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tenia
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par tenia »

A partir du moment où l'on accepte de ne pas rire et de voir un film expliquant la mélancolie aux gamins de 10 ans, Inside Out est particulièrement efficace.

A partir de là, le film est un truc hardcore à mort où tout donne de plus en plus envie de se pendre (jusqu'à ce qu'on se dise que bon, faut pas déconner non plus, hein, t'as 11 ans, t'as juste déménagé, tu devrais survivre, hein) jusqu'au final un chouïa tire-larmes mais qui a fonctionné à fond les ballons dans ma salle (où on entendait littéralement tout le monde renifler, de la gamine de 6 ans à ma gauche que ma copine à ma droite, et moi même évidemment).

Il y a quelque chose de très triste dans ces souvenirs joyeux qui deviennent profondément tristes, ces personnages amusants complètement oubliés et qui finissent par disparaître progressivement, jusqu'à ce qu'on explique que finalement, la tristesse DOIT parfois gagner pour continuer d'avancer.
Comment ? En oubliant, en passant à autre chose, en tournant la page. Ce qui fait notre personnalité à un instant T peut disparaître complètement en faveur d'autres éléments, parfois plus nuancés, parfois simplement différents, mais pas toujours pour des raisons très justifiées.

Il y a quelque chose là dedans qui m'a rappelé la fuite en avant d'Eternal Sunshine of the Spotless Mind. Au-delà du concept des petites voix personnifiant les émotions, j'ai surtout vu dans Inside Out quelque chose de très direct sur les souvenirs. Et c'est un sujet qui m'a toujours touché.

Je suis persuadé que beaucoup de gosses (et pas que) ont eu énormément de mal avec la scène où Bing Bong se sacrifie définitivement pour que Joie ressorte du rebut à souvenir. Et il y a aussi la scène où Riley se présente devant sa nouvelle classe. C'est à chaque fois extrêmement brutal et jusqu'au boutiste. Quand je dis que c'est hardcore, c'est de cela dont je parle : jamais le film ne coupe, ne passe à autre chose, ne nous permet d'échapper à cela. Non, c'est systématiquement plein cadre, de A à Z, et rien, absolument rien, ne nous détournera de ces moments extrêmement bruts.

On disait que Toy Story 3 et ses 5 étapes du deuil, c'était balèze. Je pense que Inside Out reprend ce chemin. En tout cas, je n'ai pas pu ne pas penser à la séquence d'acceptation de la mort dans l'incinérateur dans la scène de sortie des rebuts.

D'un point de vue plus général, d'ailleurs, je pense que le film aura bien du mal à parler aux jeunes et plus jeunes de ce côté là. Les fréquents silences de mort dans ma salle ne font que me conforter dans cette idée.

Problème cependant : un scénario en pilote automatique à mort avec des rebondissements téléphonés à fond (oh mon dieu, qui l'eut cru Lustucru, les îles disparaissent les unes après les autres :roll: ) et de trop rares moments vraiment drôles (mais pour le coup, chaque fois qu'on passe chez les petites voix d'en face, c'est hilarant; et puis il y a le running gag du chewing gum :lol: ).

8-8.5/10
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Harkento
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par Harkento »

tenia a écrit :A partir du moment où l'on accepte de ne pas rire et de voir un film expliquant la mélancolie aux gamins de 10 ans, Inside Out est particulièrement efficace.

1/ A partir de là, le film est un truc hardcore à mort où tout donne de plus en plus envie de se pendre (jusqu'à ce qu'on se dise que bon, faut pas déconner non plus, hein, t'as 11 ans, t'as juste déménagé, tu devrais survivre, hein) jusqu'au final un chouïa tire-larmes mais qui a fonctionné à fond les ballons dans ma salle (où on entendait littéralement tout le monde renifler, de la gamine de 6 ans à ma gauche que ma copine à ma droite, et moi même évidemment).

2/ Problème cependant : un scénario en pilote automatique à mort avec des rebondissements téléphonés à fond (oh mon dieu, qui l'eut cru Lustucru, les îles disparaissent les unes après les autres :roll: ) et de trop rares moments vraiment drôles (mais pour le coup, chaque fois qu'on passe chez les petites voix d'en face, c'est hilarant; et puis il y a le running gag du chewing gum :lol: ).

Tu viens de parfaitement résumé, en deux points, pourquoi je n'adhère pas au film à 100 % même si j'ai versé quelques larmes et que je lui trouve d'immenses qualités. Trop de convention et manque de finesse d'écriture (dans les séquences 'réelle' je veux dire !) et de facilité qui m'empêche de le considérer comme un grand Pixar. Autant je le trouve impressionnant de créativité dans la partie inconsciente de la gamine, autant il est très loin d'être parfait et cohérent dans sa fabrication ! Et puis encore une fois, que les forces de l'inconscient soit uniquement régit par Joie et Tristesse me perturbe un peu : encore une fois, la thématique et la charge métaphorique prend une place beaucoup trop importante par rapport à la dramaturgie, équilibre que Pixar parvenait à maîtriser de bout et bout dans leurs autres productions. Finalement, il est bien plus 'Disney' que la période post-La-Haut que l'on voudrait le croire. Sans jouer les cyniques bien évident, car leur patte est là, dans leur génie créatif et l'imaginaire foisonnant qu'ils édifient.
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par Rockatansky »

Thaddeus a écrit :
joey a écrit :J'ai beaucoup aimé le film mais le film me semble presque trop compliqué pour de jeunes enfants. J'aimerais bien avoir un retour sur la façon dont les plus jeunes le reçoivent.
C'est la remarque très juste de Malausa dans sa critique des Cahiers : le film est d'une telle complexité dans ses articulations théoriques qu'on peut se demander en effet à quel public il est destiné.
Je n'ai vu que la bande annonce et c'est ce que j'ai ressenti également. D'ailleurs ma fille qui l'a vu avec moi n'a pas envie de voir Vice & Versa
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Demi-Lune
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par Demi-Lune »

Harkento a écrit :Tu viens de parfaitement résumé, en deux points, pourquoi je n'adhère pas au film à 100 % même si j'ai versé quelques larmes et que je lui trouve d'immenses qualités. Trop de convention et manque de finesse d'écriture (dans les séquences 'réelle' je veux dire !) et de facilité qui m'empêche de le considérer comme un grand Pixar. Autant je le trouve impressionnant de créativité dans la partie inconsciente de la gamine, autant il est très loin d'être parfait et cohérent dans sa fabrication ! Et puis encore une fois, que les forces de l'inconscient soit uniquement régit par Joie et Tristesse me perturbe un peu : encore une fois, la thématique et la charge métaphorique prend une place beaucoup trop importante par rapport à la dramaturgie, équilibre que Pixar parvenait à maîtriser de bout et bout dans leurs autres productions. Finalement, il est bien plus 'Disney' que la période post-La-Haut que l'on voudrait le croire. Sans jouer les cyniques bien évident, car leur patte est là, dans leur génie créatif et l'imaginaire foisonnant qu'ils édifient.
Soit dit sans animosité, j'avoue que je ne comprends pas grand-chose à tes griefs. La partie inconsciente est difficilement décorrélable de la partie réelle, et c'est d'ailleurs parce que les deux fonctionnent en interdépendance et, selon moi, en harmonie que l'équilibre émotionnel et dramatique est préservé. Je veux dire, on pleure ou on rit pour des situations "imaginaires" parce que les enjeux rentrent en résonance avec un aspect fondamentalement humain, ça s'enrichit mutuellement. Je ne crois pas qu'on puisse seulement être attendri au premier niveau (adieu Big Bong, t'étais sympa), parce que c'est plus globalement de l'âme de cette petite fille dont il s'agit. Ces ptites émotions sont autant des personnages à part entière que Riley, dans son intégrité et sa complexité d'être humain. Ça ne va pas l'un sans l'autre, c'est un tout, et je ne vois pas comment on peut trouver que l'un est plus faible que l'autre. Le scénario bétonne justement ce jeu de conséquences, la cohérence des actions/réactions psychologiques. Et ce qui fait le génie de ce putain de script, c'est que l'angle allégorique EST la dramaturgie. Tout passe par la métaphore: l'évacuation de Joie, la découverte des vertus de Tristesse, le saut dans l'inconnu, l'effacement du monde de l'enfance... sérieux c'est pas de l'audace narrative, ça? Ce n'est pas de la finesse, par exemple, de faire de Tristesse l'émotion-leader caractérisante de la maman de Riley, pour nous faire comprendre sans autre besoin d'explicitation tous les regrets de cette femme, qui refoule ses souvenirs et ses rêves d'amourettes face à un mari loser qui ne l'écoute plus ? Tu crois vraiment que c'est dans un Disney qu'on verrait ça ? :) Dernier contre-argument: ce que montre le film, ce n'est pas que c'est la joie et/ou la tristesse qui meuvent prioritairement la psyché humaine. J'ai l'impression d'enfoncer des portes ouvertes, mais c'est un tout, là encore, métaphorisé par le besoin des émotions de se retrouver ensemble. Ce que fait le film de façon allégorique, c'est d'incarner les traits saillants de notre personnalité. Sans doute aurait-il fallu plus d'émotions anthropomorphiques pour compléter le tableau, mais ces cinq-là ont le mérite de la concision et de l'efficacité ludique. D'ailleurs, si Joie est la première émotion qui nait avec Riley, le film donne à penser que cette chance d'être une personne fondamentalement joyeuse n'est pas donnée à tout le monde : c'est Tristesse qui a dû naître la première pour sa mère. Mais le film ne le vend pas pour autant comme une fatalité, mais plutôt comme une richesse du patrimoine humain, qui sublime le vivre-ensemble (cf. le générique de fin). Et moi, tout ça, toutes ces subtilités, tous ces niveaux de lecture, eh bien ça me donne sérieusement à réfléchir, et c'est à ça que je reconnais la marque des grands Pixar.
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par Watkinssien »

Et pour brièvement prolonger ce que tu dis Demi-Lune, notamment sur la finesse d'écriture que je trouve admirable :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Quand on entre dans la tête du père, c'est la colère qui contrôle principalement. Nous avons Riley dominée par la Joie, la mère par la Tristesse et le père par la Colère. En deux minutes, on te montre une grande complexité psychologique chez ces personnages. Une mère qui vit dans une sorte de regret permanent, mais habillé par une sagesse dans cette Tristesse qui la rend profondément mélancolique, nostalgique, qui n'a pas encore trouvé l'aboutissement du réel bonheur. Un père, dominé par la Colère, qui démontre une certaine frustration, développée par les aléas de la vie (damned, ce déménagement qui devient cauchemardesque pour vivre de manière convenable) ainsi que le poids des responsabilités. La vache, si cela ne démontre pas la qualité de l'écriture, entre autres exemples, de l'ensemble.
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Gounou
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par Gounou »

Demi-Lune a écrit :
Ratatouille a écrit :Ah oui, et quand même un petit mot sur la musique de Giacchino qui a encore une fois réussi à capter à la perfection la tonalité du film, avec ce thème au piano d'une infinie douceur (qui a dit qu'il n'y avait plus de thème marquant dans la musique de film actuelle ?) :

Tiens, c'est très exactement ce que je m'apprêtais à écrire. :D
Une écoute plus attentive de la B.O. s'imposera à la révision, mais ce morceau a tout de suite fait effet par sa délicatesse et sa mélodie bien mémorisable. Comme toi, ça faisait longtemps qu'un main theme n'avait pas immédiatement capté mon attention. Giacchino retrouve ici la veine sensible du thème de Là-haut et me semble musicalement plus en accord avec le projet du film qu'avec les récents blockbusters auxquels il a été associé (le Brad Bird, le Wachowski).
Alors truc étrange, ce thème m'a à la fois immédiatement séduit mais dans le même temps rappelé, par ses deux accords principaux, une mélodie d'un autre film... sur la perte de l'innocence également... d'un autre genre...
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Thème qui ne figure pas sur la BO mais qu'on entend durant deux séquences : celle des polaroids et celle des céréales... fin de la parenthèse béophile.
Autre remarque : ai-je extrapolé ou il y a une vanne sur les bear men de San Francisco ?

Bon et brièvement : c'est effectivement assez jouissif d'ingéniosité et d'acuité, on retrouve clairement le Pixar de la grande époque. Ma principale réserve irait vers l'éternelle structure "aller-retour" chère au studio... mais elle est toute relative dans la mesure où les différentes étapes fourmillent d'idées et de détails constructifs/cohérents (la plupart assez complexes, d'ailleurs). J'ai parfois pensé à Alice, qui est un de mes Disney de chevet, tant le film part loin dans son délire...
Et comme d'autres, j'avais très souvent la gorge nouée et les yeux humides. Sont forts ces cons... :mrgreen:
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jay
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Re: Vice Versa (Pete Docter & Ronaldo Del Carmen - 2015)

Message par jay »

Ratatouille a écrit :
Jack Griffin a écrit :
La trompette ?
Voilà c'est ça.
(non mais je parle de ce cuivre qui sonne 18ème siècle, qu'on entend aussi dans le thème de L'aile ou la cuisse...raaahhh ça m'énerve...)
Un cornet à bouquin peut-être. C'est à ça que tu pensais?
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