Commentaires à propos de votre film du mois
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Premier prétendant !
Choses secrètes (2002) de Jean-Claude Brisseau
Un film qui pourrait aisément se casser la gueule avec son ton premier degrés, son réalisme très théâtralisé, mais en fait non ! Cette fable désenchanté fonctionne à merveille et son ouverture, aussi fascinante, envoûtante que profondément érotique, installe le spectateur dans un univers poétique et charnel qui déploie sans arrêt les niveaux de lectures (sexualité, relation amoureuse, critique sociale, domination, etc) au fur et à mesure que le récit avance. Certains acteurs semblent un peu à la ramasse par moment mais je ne suis sortis du film que lors du superbe plan final ! Le meilleur Brisseau vu à ce jour (après Les anges exterminateurs, La fille de nulle part et Noce Blanche, que j'avais aussi beaucoup aimé !).
Choses secrètes (2002) de Jean-Claude Brisseau
Un film qui pourrait aisément se casser la gueule avec son ton premier degrés, son réalisme très théâtralisé, mais en fait non ! Cette fable désenchanté fonctionne à merveille et son ouverture, aussi fascinante, envoûtante que profondément érotique, installe le spectateur dans un univers poétique et charnel qui déploie sans arrêt les niveaux de lectures (sexualité, relation amoureuse, critique sociale, domination, etc) au fur et à mesure que le récit avance. Certains acteurs semblent un peu à la ramasse par moment mais je ne suis sortis du film que lors du superbe plan final ! Le meilleur Brisseau vu à ce jour (après Les anges exterminateurs, La fille de nulle part et Noce Blanche, que j'avais aussi beaucoup aimé !).
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Malheureusement rien d'autre...bruce randylan a écrit :Il me tentait beaucoup celui-ci mais les obligations sociales ont été plus fortes. Celà dit, il passe de temps en temps dans l'histoire permanente du cinéma.cinephage a écrit :
Un film découvert à la Cinémathèque, l'attaque du train postal, de Roberto Farias (1962), est un grand coup de coeur. Alliant une logique de film noir (entre policier et mécanique infernale) à une reflexion sociale (les bandits habitent les favelas, et on les suit dans leur quotidien), le film est aussi l'occasion pour le metteur en scène de révéler un remarquable sens du cadre et de l'utilisation du son. Je n'ai pas pu voir, loin s'en faut, tous les films brésiliens qui me faisaient de l'oeil, lors de cette rétrospective organisée par la Cinémathèque, mais je suis très bien tombé, ce coup-ci.
Tu as vu quoi d'autres de cette rétro ?
Les contraintes sociales, comme tu dis, et puis j'ai une petit appréhension à l'égard du cinéma novo brésilien, j'ai vu et détesté Antonio das Mortes...
Mais sur ce coup-là, j'ai eu de la veine, le film est vraiment intéressant.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Alors qu'ils ont mauvaise presse (et je suis gentil) je trouve son VILLA RIDES comme THE HUNTER très sympathiques (mise en scène carrée et efficace, très télévisuelle dans le bon sens du terme). Ta critique de RIOT donne d'ailleurs très envie.El Dadal a écrit :Le tournage est confié à Buzz Kulik, un vétéran de la télé (et qui signera le dernier film de Steve McQueen), qui va emballer un film sec et brutal.
Ah fat iech, c'était le film que j'ai stabiloté dans la programmation de la Cinémathèque. J'aurai dû m'abstenir d'aller revoir THREE AGES dans la salle d'à coté (parce que je l'ai en DVD, parce que la copie était très charbonneuse, parce que le public était relou, parce que le film n'était pas aussi "génial" que dans mes souvenirs et parce que l'accompagnement piano en live était difficilement supportable au-delà de deux minutes de projection).bruce randylan a écrit :Il me tentait beaucoup celui-ci mais les obligations sociales ont été plus fortes. Celà dit, il passe de temps en temps dans l'histoire permanente du cinéma.cinephage a écrit :
Un film découvert à la Cinémathèque, l'attaque du train postal, de Roberto Farias (1962), est un grand coup de coeur. Alliant une logique de film noir (entre policier et mécanique infernale) à une réflexion sociale (les bandits habitent les favelas, et on les suit dans leur quotidien), le film est aussi l'occasion pour le metteur en scène de révéler un remarquable sens du cadre et de l'utilisation du son. Je n'ai pas pu voir, loin s'en faut, tous les films brésiliens qui me faisaient de l'oeil, lors de cette rétrospective organisée par la Cinémathèque, mais je suis très bien tombé, ce coup-ci.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Tu as eu plus de chance que moi (sur 4 de vus, 2 correctement potables, 2 croûtes). Mais j'en avais déjà vu certains en DVDs ou à la télé qui ne m'ont pas toujours convaincu (Dona Flor et ses deux maris ; limite). Mais j'apprécie Le dieu noir et la diable blond ou pixote et j'aime beaucoup O Cangaceiro.cinephage a écrit :Malheureusement rien d'autre...bruce randylan a écrit :
Il me tentait beaucoup celui-ci mais les obligations sociales ont été plus fortes. Celà dit, il passe de temps en temps dans l'histoire permanente du cinéma.
Tu as vu quoi d'autres de cette rétro ?
Les contraintes sociales, comme tu dis, et puis j'ai une petit appréhension à l'égard du cinéma novo brésilien, j'ai vu et détesté Antonio das Mortes...
Dans l'ensemble, la sensibilité brésilienne me laisse un peu de marbre. Ca fait partie des pays où je ressens un gouffre culturel (j'accroche pas à la langue d'ailleurs)
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Un petit mois en terme de quantité puisque je n'aurais vu "que" 33 films en avril. Après avoir remporté le titre de réalisateur du mois en mars, Asquith truste les première et quatrième places du top 10, sans grande peine puisque la concurrence fut relativement faible.
1. L'Ombre d'un homme (Anthony Asquith)
2 ex-aequo. Le Cri (Michelangelo Antonioni)
Je n'ai pas tué Lincoln (John Ford)
4. Le Réveil de la Sorcière Rouge (Edward Ludwig)
5. The Young Lovers (Anthony Asquith)
6 ex-aequo. Les Berkman se séparent (Noah Baumbach)
La Femme qui faillit être lynchée (Allan Dwan)
8. Winslow contre le roi (Anthony Asquith)
9. Aventures en Birmanie (Raoul Walsh)
10. Fleurs d'équinoxe (Yasujiro Ozu)
11. Les Bourreaux meurent aussi (Fritz Lang)
12. A Big Hand for the Little Lady (Fielder Cook)
13. Surrender (Allan Dwan)
Réalisateur du mois :
Allan Dwan
Prix d'interprétation masculin et féminin :
Michael Redgrave dans L'Ombre d'un homme
Ingrid Bergman dans Les amants du Capricorne
Mention pour Odile Versois dans The Young Lovers
1. L'Ombre d'un homme (Anthony Asquith)
2 ex-aequo. Le Cri (Michelangelo Antonioni)
Je n'ai pas tué Lincoln (John Ford)
4. Le Réveil de la Sorcière Rouge (Edward Ludwig)
5. The Young Lovers (Anthony Asquith)
6 ex-aequo. Les Berkman se séparent (Noah Baumbach)
La Femme qui faillit être lynchée (Allan Dwan)
8. Winslow contre le roi (Anthony Asquith)
9. Aventures en Birmanie (Raoul Walsh)
10. Fleurs d'équinoxe (Yasujiro Ozu)
11. Les Bourreaux meurent aussi (Fritz Lang)
12. A Big Hand for the Little Lady (Fielder Cook)
13. Surrender (Allan Dwan)
Réalisateur du mois :
Allan Dwan
Prix d'interprétation masculin et féminin :
Michael Redgrave dans L'Ombre d'un homme
Ingrid Bergman dans Les amants du Capricorne
Mention pour Odile Versois dans The Young Lovers
- origan42
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Hitchcock a écrit : Michael Redgrave dans L'Ombre d'un homme
Ingrid Bergman dans Les amants du Capricorne
Mention pour Odile Versois dans The Young Lovers
Magnifique choix.
Et d'accord pour la mention: Odile Versois est une véritable révélation dans ce film.
Quant au film du mois, il est dans mon top 100...
top 10, top de tous les temps, films ***** par année
top film par année
actrices, acteurs de l'année
mucho, mucho, mucho nullos
top film par année
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mucho, mucho, mucho nullos
- Thaddeus
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Film du mois d'Avril 2015
1. Blue Collar (Paul Schrader, 1978)
2. Le Démon s'éveille la Nuit (Fritz Lang, 1952)
3. Faster, Pussycat ! Kill ! Kill ! (Russ Meyer, 1965)
1. Blue Collar (Paul Schrader, 1978)
2. Le Démon s'éveille la Nuit (Fritz Lang, 1952)
3. Faster, Pussycat ! Kill ! Kill ! (Russ Meyer, 1965)
Mes découvertes en détail :
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Films des mois précédents :
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Dernière modification par Thaddeus le 17 mars 17, 09:44, modifié 1 fois.
- AtCloseRange
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Nous n'avons pas les mêmes valeurs
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Excellent mois d'avril 2015 !
Film du mois d'avril :
1- Peppermint frappé (Carlos Saura, 1967)
Puis :
2- Pandora (Albert Lewin, 1951)
3- Bonjour (Yasujiro Ozu, 1959)
4- L'homme qui voulait savoir (George Sluizer, 1988)
5- A la folie (Wang Bing, 2013)
6- La sapienza (Eugène Green, 2014)
7- Taxi Téhéran (Jafar Panahi, 2015)
8- Femina ridens (Piero Schivazappa, 1969)
9- Tueurs de dames / The ladykillers (Alexander Mackendrick, 1955)
10- La mariée sanglante (Vicente Aranda, 1972)
11- Why don't you play in hell ? (Shion Sono, 2013)
12- Texas (Tonino Valerii, 1969)
Film du mois d'avril :
1- Peppermint frappé (Carlos Saura, 1967)
Puis :
2- Pandora (Albert Lewin, 1951)
3- Bonjour (Yasujiro Ozu, 1959)
4- L'homme qui voulait savoir (George Sluizer, 1988)
5- A la folie (Wang Bing, 2013)
6- La sapienza (Eugène Green, 2014)
7- Taxi Téhéran (Jafar Panahi, 2015)
8- Femina ridens (Piero Schivazappa, 1969)
9- Tueurs de dames / The ladykillers (Alexander Mackendrick, 1955)
10- La mariée sanglante (Vicente Aranda, 1972)
11- Why don't you play in hell ? (Shion Sono, 2013)
12- Texas (Tonino Valerii, 1969)
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Le mois commence fort.
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
En effet, j'ai hâte de la voir dans d'autres films ! J'aurais quasiment pu lui donner le prix d'interprétation d'ailleurs mais c'est vrai qu'il est difficile de rivaliser avec Ingrid Bergman dirigé par Hitch...origan42 a écrit : Et d'accord pour la mention: Odile Versois est une véritable révélation dans ce film.
- reuno
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Et bien... il reste très semblable au premier.AtCloseRange a écrit :J'ai détesté Monsters mais je suis intrigué. Quelques mots?reuno a écrit :Mon film du mois d'avril :
Monsters: Dark Continent (Tom Green)
Un couple en devenir dans le premier avec les monstres en toile de fond dans le premier. Dans le second la guerre, le bourbier irakien (ou afghan) avec les monstres comme toile de fond aussi... mas le ton reste le même.
Un mélange de crainte et d'émerveillement suscité par ces aliens, des séquences assez semblables entre les deux films. A nouveau une interprétation de qualité... j'avais adoré le premier, j'ai à nouveau été conquis. Je craignais qu'on nous fasse le coup du Alien/Aliens, avec les marines, tous le côté guerrier, la suite "bigger and louder", mais finalement non, on n'est pas dans ce registre.
Bref... à toi de tester, je l'ai perçuainsi, il n'est pas exclu que tu l'apprécie aussi.
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
J'ai vu en avril
*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais
Metro / Subwave (Anton Megerdichev, 2013) *
Ce film catastrophe russe sur l'inondation du métro de Moscou par l'effondrement d'un tunnel sous la Moskova commence assez bien jusqu'à une scène réussie de wagons bondés engloutis par l'eau puis sombre dans sa seconde partie, truffée de clichés (le cocu, la gamine, le chiot..) et décalquée (en mille fois moins bien) sur "L'aventure du Poséïdon". L'intrigue prévisible et les ralentis dramatisants viennent à bout de la patience. BR Fr
La notte / La nuit (Michelangelo Antonioni, 1961) ***
A Milan, l'amour évaporé d'un couple marié fait place à l'étouffante routine sociale. Un film adulte d'une exigence littéraire et plastique qui n'existe plus aujourd'hui, sur l'ennui existentiel face à la mort affective. Marcello Mastroianni et Jeanne Moreau interprètent leurs personnages aisés et fatigués dans des cadres où l'humain est seul, même entouré. Le portrait à la forme passionnante d'une société bourgeoise bloquée sur elle-même. BR UK
Hunted / Rapt (Michael Crichton, 1952) **
Un assassin en fuite (Dirk Bogarde) traverse l'Angleterre entre Londres et l'Ecosse acommpagné d'un jeune fugueur de 6 ans (Jon Whiteley, formidable de naturel). Un petit film britannique typiquement de son temps qui panache thriller et social autour du parcours de deux outcasts (le meurtrier et l'enfant placé maltraité) dans des décors urbains et paysagers bien choisis. Rien d'extraordinaire mais l'émotion est bien au rendez-vous, simple et juste. DVD Z2 UK
Centurion (Neil Marshall, 2010) 0
Michael Fassbender fait ce qu'il peut pour donner du crédit à ce film inutile dans son rôle de soldat de la 9e Légion romaine survivant d'une embuscade et qui traverse avec quelques autres légionnaires les territoires hostiles des Pictes d'Ecosse. Hormis les beaux paysages, toute l'histoire n'est que prétexte à montrer en détail égorgements et giclures de sang carmin. Avec deux rôles féminins, clichés de plus dans une forêt de lieux communs. BR Fr
Captain Clegg / Night creatures / Le fascinant capitaine Clegg (Peter Graham Scott, 1962) **
En 1776 dans un village côtier anglais, des soldats du roi chassent des contrebandiers d'alcool. Une production Hammer avec ce qu'il faut de nuit et de brume, de taverne et de cimetière et donc des scènes d'atmosphère espérées. Peter Cushing est le pirate devenu pasteur, sorte de Robin des Bois en chaire à prêcher. Oliver Reed et Yvonne Romain font un couple vraiment sexy et le film est comme un livre d'aventures en mouvement. DVD Z1 US
Le 7ème juré (Georges Lautner, 1962) *
A Pontarlier, un notable pharmacien (Bernard Blier, très bon) qui a tué une fille légère est désigné juré au procès du type accusé à sa place. L'excellent scénario, d'un cynisme total (la bourgeoisie de province et la justice en prennent pour leur grade), aurait pu donner un film plus fort avec une mise en scène plus inventive et sans la voix off de Blier qui débite ses rages existentielles redondantes. Un brûlot en puissance resté un peu éteint. BR Fr
What Richard did (Lenny Abrahamson, 2012) **
Un été près de Dublin, un bachelier populaire à l'avenir souriant commet un meurtre accidentel. L'incident central coupe le film en deux : la première partie est une description originale de la jeunesse irlandaise aisée, la seconde un drame de la culpabilité plus conventionnel. L'ensemble est porté par l'interprétation sans faille du charismatique Jack Reynor et de ses partenaires. Un coming of age movie au ton atypique, proche de Van Sant. BR UK
Motel Hell (Kevin Connor, 1980) *
L'idée outrancièrement originale de l'histoire (un frère et une soeur hillbillies enlèvent et plantent des passants dans un potager humain pour en faire de la saucisse fumée) aurait pu donner une farce énorme mais la retenue du scénario et la réalisation assez plate empêchent cette comédie noire et référentielle de s'éléver au-dessus du lot. Rory Calhoun et Nancy Parsons font deux amusants méchants et les scènes du "jardin" sont mémorables. BR UK
Leviathan (Andreï Zviaguintsev, 2014) ***
Dans une petite ville côtière de la mer de Barents, un homme se bat contre son expropriation par le maire avec l'aide d'un ami avocat. Derrière l'histoire, c'est un portrait désespéré et désespérant de la Russie contemporaine, noyée dans la vodka et la corruption, que le film dessine dans une suite de séquences aux images magnifiquement composées. Un puissant drame individuel transformé par le réalisateur en une tragédie quasi-biblique. BR Fr
Old acquaintance / L'impossible amour (Vincent Sherman, 1943) ***
Bette Davis (retenue) et Miriam Hopkins (déchaînée) sont écrivaines, amies et rivales dans ce Women's Picture archétypique de la Warner qui panache habilement mélodrame sentimental et commentaire professionnel et social. On attend avec impatience chaque scène où les deux actrices se donnent la réplique, tout sourire ou toute grimace selon les méandres du scénario. Un chef-d'oeuvre du genre, avec une fin qui ne pourrait être plus parfaite. DVD Z1 US
Deliver us from Evil / Délivre-nous du Mal (Scott Derrickson, 2014) 0
Après un excellent début dans le zoo du Bronx la nuit qui installe une inquiétude prometteuse, ce navet d'horreur (inspiré d'une histoire vraie, tiens-donc) panache allègrement "NYPD Blue", "Seven" et "L'Exorciste" autour de la possession d'un soldat revenu d'Irak et de crimes sordides. La lumière est bleue, la caméra tremble, des inscriptions cabalistiques sont gravées dans la chair des possédés et j'ai vu la seconde moitié en accéléré. BR US
La decima vittima / La dixième victime / The 10th victim (Elio Petri, 1965) **
Un italien et une américaine doivent s'entretuer pour un show TV. Cette lointaine matrice des "Hunger Games", loin de se prendre au sérieux, est un pur film Pop tout dédié à son style Sixties, qui en fait le principal intérêt. Le scénario, étonnamment visionnaire, évoque le voyeurisme de la téléréalité et l'impérialisme de la pub. Si Marcello Mastroianni (teint en blond) est peu convaincant, Ursula Andress est un bonheur des yeux. Léger et fun. BR US
Calamity Jane / La blonde du Far-West (David Butler, 1953) ***
J'ai eu du mal au début avec le jeu surexcité de Doris Day en garçon manqué et le contexte de western mais très vite, l'étonnante audace des situations, presque toutes basées sur la confusion des genres, m'a vraiment amusé et le dynamisme des chansons (très bien mises en scène) ont abattu mes résistances. La fin du film fait revenir tous les personnages dans la norme mais ce Musical est d'un culot riant formidablement sympathique. BR US
Germania anno zero / Allemagne année zéro (Roberto Rossellini, 1948) ***
Le quotidien de survie d'un garçon de douze ans dans Berlin en ruines. Tourné dans le décor incroyable des décombres de la capitale allemande (les scènes d'appartement en studio fonctionnent moins bien que celles d'extérieur), un film où la lumière éclatante du soleil éclaire des drames personnels et collectifs d'une noirceur abyssale. Le propos sur le naufrage d'un peuple et le sacrifice d'une génération est d'une extrême clairvoyance. BR UK
Life itself (Steve James, 2014) **
Réalisé sous le contrôle de son sujet lui-même ("This is not only your film" écrit-il à un moment au réalisateur), un documentaire intime sur la vie, la carrière et le combat contre le cancer du critique de cinéma du Sun-Times de Chicago Roger Ebert (1942-2013). L'horreur des effets de sa maladie est traité avec la même franchise que la force de l'amour de sa femme Chaz et que son engagement total pour les films qui donnèrent un sens à sa vie. BR US
Search for Paradise (Otto Lang, 1957) **
Le quatrième film Cinerama est un travelogue entre Pakistan et Népal, composé de spectaculaires panoramas de plaines, de fleuves et de montagnes. Et de leurs populations, traitées à la mode colonialiste et condescendante de l'inénarrable écrivain-producteur Lowell Thomas. Une vision d'opérette (la musique va avec) qui se termine sur une ode aux bombardiers de l'US Air Force. De la propagande Fifties incorrecte en diable. BR US Smilebox
Le charme discret de la bourgeoisie (Luis Bunuel, 1972) *** Mon film du mois
Les angoisses de trois amis bourgeois se révèlent dans leurs rêves. Une comédie sociale toujours aussi réjouissante et percutante sur les zones d'ombres de la bonne société, traitée sur le mode absurde autour d'un dîner sans cesse reporté. Les idées de scénario et de mise en scène sont vertigineusement excitantes. Formidables créations de Delphine Seyrig et Stéphane Audran dans les rôles d'épouses racées et interloquées. BR UK
Interstellar (Christopher Nolan, 2014) 0
Un interminable (presque 3h) pensum pleurnichard qui pose en monument de la SF. Les forces des liens du sang, l'avenir de l'Humanité, les paradoxes d'un voyage spatio-temporel (à travers un "trou de ver" et un "trou noir") sont dégurgités dans un déluge de grandes idées, de vastes visions et de musique sérielle, mais sans aucune émotion. Matthew McConaughey se parodie lui-même en écorché chuchotant. Aussi pire que le pire Malick. BR Fr
Tom à la ferme (Xavier Dolan, 2013) *
Venu aux funérailles de son boyfriend, un jeune montréalais (Dolan) s'engage dans un humiliant rapport sado-masochiste avec le frère de celui-ci. Un film qui hésite entre deux genres : le drame psychologique et le thriller. Si le premier avait le vrai sujet intéressant, c'est le second, banal, qui l'emporte, gonflé par ses nombreuses références peu subtiles (plans et musique) à Hitchcock. Un essai trop bancal pour convaincre. DVD Z2 Fr
*** excellent / ** bon / * moyen / 0 mauvais
Metro / Subwave (Anton Megerdichev, 2013) *
Ce film catastrophe russe sur l'inondation du métro de Moscou par l'effondrement d'un tunnel sous la Moskova commence assez bien jusqu'à une scène réussie de wagons bondés engloutis par l'eau puis sombre dans sa seconde partie, truffée de clichés (le cocu, la gamine, le chiot..) et décalquée (en mille fois moins bien) sur "L'aventure du Poséïdon". L'intrigue prévisible et les ralentis dramatisants viennent à bout de la patience. BR Fr
La notte / La nuit (Michelangelo Antonioni, 1961) ***
A Milan, l'amour évaporé d'un couple marié fait place à l'étouffante routine sociale. Un film adulte d'une exigence littéraire et plastique qui n'existe plus aujourd'hui, sur l'ennui existentiel face à la mort affective. Marcello Mastroianni et Jeanne Moreau interprètent leurs personnages aisés et fatigués dans des cadres où l'humain est seul, même entouré. Le portrait à la forme passionnante d'une société bourgeoise bloquée sur elle-même. BR UK
Hunted / Rapt (Michael Crichton, 1952) **
Un assassin en fuite (Dirk Bogarde) traverse l'Angleterre entre Londres et l'Ecosse acommpagné d'un jeune fugueur de 6 ans (Jon Whiteley, formidable de naturel). Un petit film britannique typiquement de son temps qui panache thriller et social autour du parcours de deux outcasts (le meurtrier et l'enfant placé maltraité) dans des décors urbains et paysagers bien choisis. Rien d'extraordinaire mais l'émotion est bien au rendez-vous, simple et juste. DVD Z2 UK
Centurion (Neil Marshall, 2010) 0
Michael Fassbender fait ce qu'il peut pour donner du crédit à ce film inutile dans son rôle de soldat de la 9e Légion romaine survivant d'une embuscade et qui traverse avec quelques autres légionnaires les territoires hostiles des Pictes d'Ecosse. Hormis les beaux paysages, toute l'histoire n'est que prétexte à montrer en détail égorgements et giclures de sang carmin. Avec deux rôles féminins, clichés de plus dans une forêt de lieux communs. BR Fr
Captain Clegg / Night creatures / Le fascinant capitaine Clegg (Peter Graham Scott, 1962) **
En 1776 dans un village côtier anglais, des soldats du roi chassent des contrebandiers d'alcool. Une production Hammer avec ce qu'il faut de nuit et de brume, de taverne et de cimetière et donc des scènes d'atmosphère espérées. Peter Cushing est le pirate devenu pasteur, sorte de Robin des Bois en chaire à prêcher. Oliver Reed et Yvonne Romain font un couple vraiment sexy et le film est comme un livre d'aventures en mouvement. DVD Z1 US
Le 7ème juré (Georges Lautner, 1962) *
A Pontarlier, un notable pharmacien (Bernard Blier, très bon) qui a tué une fille légère est désigné juré au procès du type accusé à sa place. L'excellent scénario, d'un cynisme total (la bourgeoisie de province et la justice en prennent pour leur grade), aurait pu donner un film plus fort avec une mise en scène plus inventive et sans la voix off de Blier qui débite ses rages existentielles redondantes. Un brûlot en puissance resté un peu éteint. BR Fr
What Richard did (Lenny Abrahamson, 2012) **
Un été près de Dublin, un bachelier populaire à l'avenir souriant commet un meurtre accidentel. L'incident central coupe le film en deux : la première partie est une description originale de la jeunesse irlandaise aisée, la seconde un drame de la culpabilité plus conventionnel. L'ensemble est porté par l'interprétation sans faille du charismatique Jack Reynor et de ses partenaires. Un coming of age movie au ton atypique, proche de Van Sant. BR UK
Motel Hell (Kevin Connor, 1980) *
L'idée outrancièrement originale de l'histoire (un frère et une soeur hillbillies enlèvent et plantent des passants dans un potager humain pour en faire de la saucisse fumée) aurait pu donner une farce énorme mais la retenue du scénario et la réalisation assez plate empêchent cette comédie noire et référentielle de s'éléver au-dessus du lot. Rory Calhoun et Nancy Parsons font deux amusants méchants et les scènes du "jardin" sont mémorables. BR UK
Leviathan (Andreï Zviaguintsev, 2014) ***
Dans une petite ville côtière de la mer de Barents, un homme se bat contre son expropriation par le maire avec l'aide d'un ami avocat. Derrière l'histoire, c'est un portrait désespéré et désespérant de la Russie contemporaine, noyée dans la vodka et la corruption, que le film dessine dans une suite de séquences aux images magnifiquement composées. Un puissant drame individuel transformé par le réalisateur en une tragédie quasi-biblique. BR Fr
Old acquaintance / L'impossible amour (Vincent Sherman, 1943) ***
Bette Davis (retenue) et Miriam Hopkins (déchaînée) sont écrivaines, amies et rivales dans ce Women's Picture archétypique de la Warner qui panache habilement mélodrame sentimental et commentaire professionnel et social. On attend avec impatience chaque scène où les deux actrices se donnent la réplique, tout sourire ou toute grimace selon les méandres du scénario. Un chef-d'oeuvre du genre, avec une fin qui ne pourrait être plus parfaite. DVD Z1 US
Deliver us from Evil / Délivre-nous du Mal (Scott Derrickson, 2014) 0
Après un excellent début dans le zoo du Bronx la nuit qui installe une inquiétude prometteuse, ce navet d'horreur (inspiré d'une histoire vraie, tiens-donc) panache allègrement "NYPD Blue", "Seven" et "L'Exorciste" autour de la possession d'un soldat revenu d'Irak et de crimes sordides. La lumière est bleue, la caméra tremble, des inscriptions cabalistiques sont gravées dans la chair des possédés et j'ai vu la seconde moitié en accéléré. BR US
La decima vittima / La dixième victime / The 10th victim (Elio Petri, 1965) **
Un italien et une américaine doivent s'entretuer pour un show TV. Cette lointaine matrice des "Hunger Games", loin de se prendre au sérieux, est un pur film Pop tout dédié à son style Sixties, qui en fait le principal intérêt. Le scénario, étonnamment visionnaire, évoque le voyeurisme de la téléréalité et l'impérialisme de la pub. Si Marcello Mastroianni (teint en blond) est peu convaincant, Ursula Andress est un bonheur des yeux. Léger et fun. BR US
Calamity Jane / La blonde du Far-West (David Butler, 1953) ***
J'ai eu du mal au début avec le jeu surexcité de Doris Day en garçon manqué et le contexte de western mais très vite, l'étonnante audace des situations, presque toutes basées sur la confusion des genres, m'a vraiment amusé et le dynamisme des chansons (très bien mises en scène) ont abattu mes résistances. La fin du film fait revenir tous les personnages dans la norme mais ce Musical est d'un culot riant formidablement sympathique. BR US
Germania anno zero / Allemagne année zéro (Roberto Rossellini, 1948) ***
Le quotidien de survie d'un garçon de douze ans dans Berlin en ruines. Tourné dans le décor incroyable des décombres de la capitale allemande (les scènes d'appartement en studio fonctionnent moins bien que celles d'extérieur), un film où la lumière éclatante du soleil éclaire des drames personnels et collectifs d'une noirceur abyssale. Le propos sur le naufrage d'un peuple et le sacrifice d'une génération est d'une extrême clairvoyance. BR UK
Life itself (Steve James, 2014) **
Réalisé sous le contrôle de son sujet lui-même ("This is not only your film" écrit-il à un moment au réalisateur), un documentaire intime sur la vie, la carrière et le combat contre le cancer du critique de cinéma du Sun-Times de Chicago Roger Ebert (1942-2013). L'horreur des effets de sa maladie est traité avec la même franchise que la force de l'amour de sa femme Chaz et que son engagement total pour les films qui donnèrent un sens à sa vie. BR US
Search for Paradise (Otto Lang, 1957) **
Le quatrième film Cinerama est un travelogue entre Pakistan et Népal, composé de spectaculaires panoramas de plaines, de fleuves et de montagnes. Et de leurs populations, traitées à la mode colonialiste et condescendante de l'inénarrable écrivain-producteur Lowell Thomas. Une vision d'opérette (la musique va avec) qui se termine sur une ode aux bombardiers de l'US Air Force. De la propagande Fifties incorrecte en diable. BR US Smilebox
Le charme discret de la bourgeoisie (Luis Bunuel, 1972) *** Mon film du mois
Les angoisses de trois amis bourgeois se révèlent dans leurs rêves. Une comédie sociale toujours aussi réjouissante et percutante sur les zones d'ombres de la bonne société, traitée sur le mode absurde autour d'un dîner sans cesse reporté. Les idées de scénario et de mise en scène sont vertigineusement excitantes. Formidables créations de Delphine Seyrig et Stéphane Audran dans les rôles d'épouses racées et interloquées. BR UK
Interstellar (Christopher Nolan, 2014) 0
Un interminable (presque 3h) pensum pleurnichard qui pose en monument de la SF. Les forces des liens du sang, l'avenir de l'Humanité, les paradoxes d'un voyage spatio-temporel (à travers un "trou de ver" et un "trou noir") sont dégurgités dans un déluge de grandes idées, de vastes visions et de musique sérielle, mais sans aucune émotion. Matthew McConaughey se parodie lui-même en écorché chuchotant. Aussi pire que le pire Malick. BR Fr
Tom à la ferme (Xavier Dolan, 2013) *
Venu aux funérailles de son boyfriend, un jeune montréalais (Dolan) s'engage dans un humiliant rapport sado-masochiste avec le frère de celui-ci. Un film qui hésite entre deux genres : le drame psychologique et le thriller. Si le premier avait le vrai sujet intéressant, c'est le second, banal, qui l'emporte, gonflé par ses nombreuses références peu subtiles (plans et musique) à Hitchcock. Un essai trop bancal pour convaincre. DVD Z2 Fr
... and Barbara Stanwyck feels the same way !
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Il est étonnant qu'Alfred n'aimait pas (je crois) ce film. Pour ma part, c'est un de mes préférés de lui. Et Ingrid Bergman est dans un de ses meilleurs rôles.Hitchcock a écrit :En effet, j'ai hâte de la voir dans d'autres films ! J'aurais quasiment pu lui donner le prix d'interprétation d'ailleurs mais c'est vrai qu'il est difficile de rivaliser avec Ingrid Bergman dirigé par Hitch...origan42 a écrit : Et d'accord pour la mention: Odile Versois est une véritable révélation dans ce film.
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois
Il sera sans doute remplacé d'ici la fin du mois mais c'est une sacrée surprise. C'est un petit polar solide, franchement bien foutu, accompagné d'une bonne BO et il y a Rachel Ward.