Commentaires à propos de votre film du mois

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Strum
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Message par Strum »

Il est connu d'ailleurs que Luc a tout appris à Walt et à Hayao.
Strum
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Message par Strum »

J'en profite pour mettre mon film du mois à moi. Une révélation :

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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Strum a écrit :J'en profite pour mettre mon film du mois à moi. Une révélation :

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:D Pour ma part, son plus beau film avec Melancholia. Ce furent deux grosses claques en salles.
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Rick Blaine
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Message par Rick Blaine »

Jeremy Fox a écrit :
:D Pour ma part, son plus beau film avec Melancholia. Ce furent deux grosses claques en salles.
Pour moi aussi Melancholia c'était une claque en salle.

Enfin pour être précis, j'en ai rapidement eu ma claque...

:arrow:
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

Film du mois de Mars 2015


1. Pandora (Albert Lewin, 1951)


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2. Des Jours et des Nuits dans la Forêt (Satyajit Ray, 1970)


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3. Le Pays du Silence et de l'Obscurité (Werner Herzog, 1971)


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Mes découvertes en détails :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Le pays du silence et de l’obscurité (Werner Herzog, 1971)
C’est un continent à la fois lointain et terriblement proche, dont les habitants nous renvoient une part hypothétique de notre propre devenir. Sur les pas de la sémillante Fini Straubinger, trésor de vieille dame qui éclaire de sa générosité la vie de ceux qu’elle appelle ses frères et sœurs d’infortune, Herzog dévoile le combat obstiné des éducateurs, l’éveil aux sensations, au langage et à la communication pour tous ces handicapés souvent abandonnés par la société. Une paume sur laquelle on pianote des mots, une main sur la gorge d’un autre qui parle, le poil d’un petit chimpanzé que l’on caresse, des branches effleurés dans le soleil d’automne figurent alors la nécessité de leur lien ténu avec le monde. Un superbe documentaire, complément parfait au Miracle en Alabama d’Arthur Penn. 5/6

Carmen Jones (Otto Preminger, 1954)
La Carmen de Bizet est devenue une plieuse de parachutes rebaptisée Jones, la tendre Micaela métamorphosée en Cindy Lou, Escamillo troque ses banderilles pour des gants de boxe, l’Espagne est remplacée par le Sud des États-Unis au beau milieu de la guerre, et le piment blasphématoire de l’apport jazzistique parachève la modernité de la relecture. Tout le film ressemble au générique de Saul Bass : cette rose noire qui brûle dans les flammes pourpres du désir et désigne le point de fuite d’une tragédie colorée, mise en scène comme un galop mortuaire. Il n’est pas exempt de baisses de tension et n’échappe jamais tout à fait aux écueil d’un all-black opera filmé, mais il dispose d’un sacré atout : Dorothy Dandridge, fougueuse, rétive et sensuelle, dont l’énergie vitale le dispute au fatalisme innocent. 4/6

Inherent vice (Paul Thomas Anderson, 2014)
On mesure parfois les réussites à la manière dont son auteur assaisonne une tambouille parfaitement identifiée pour lui apporter sa saveur toute personnelle. Anderson en offre un bel exemple et livre un film noir emberlificoté comme du Chandler, nonchalant comme le classique d’Altman (en moins ironique) et décontracté comme le film-culte des Coen (en moins délirant). Si l’on apprivoise son tempo particulier, sa fantaisie déceptive, sa pointe de désenchantement qui prévient le cliché psychédélique et solde les idéaux d’une époque grignotée par les puissances de l’ordre et de l’argent, c’est un plaisir complet de se laisse happer par ce polar nébuleux aux senteurs de floraison karmique, cette comédie touffue et mélancolique, ce film joyeux mais laissant une drôle d’impression peu triste. 5/6

Génération rebelle (Richard Linklater, 1993)
Récit d’une journée de farces scolaires dans un lycée en 1976, avec bizutages, séances de fumette et open parties à gogo. Par son cadre, son époque, son humour, sa tonalité, le film pourrait être une version américaine du Péril Jeune, sorti chez nous en même temps, mais contrairement à Klapisch Linklater filme au présent, tient le sentiment de remémoration à distance et s’installe dans le filon plus potache des high school comedies. Pour peu que l’on accepte l’idiotie avancée de la plupart des protagonistes, le manque d’épaisseur des situations et le refus de s’inscrire dans toute perspective socio-psychologique, le film peut amuser et même, pourquoi pas, séduire : face au conservatisme inhibant des garants de l’autorité, il prône un discours d’insoumission et de la liberté plutôt bien vus. 4/6

Bas les masques (Richard Brooks, 1952)
Ancien journaliste, Brooks embrasse ici un sujet qu’il connaît bien. Son goût pour les idées le conduit à s’intéresser à de grands sujets, mais son idéalisme combattif ne dissimule pas toujours la raideur de leur traitement. La preuve avec cet éloge de ce que les dialogues présentent comme le plus beau métier du monde, qui articule une réflexion sur la défense de l’idée démocratique illustrée par la liberté de la presse. Le reporter opiniâtre et intègre y figure le héraut inflexible de l’indépendance et du combat pour la vérité, en butte aux groupes de pression qui veulent le bâillonner, à la pègre qui cherche à l’éliminer, à la politique hégémonique des empires de l’édition. La démonstration est certes virulente mais un peu prisonnière de ses intentions et de le relative fadeur de la mise en scène. 3/6

Freud, passions secrètes (John Huston, 1962)
Accouchant d’un projet très remanié de Sartre, Huston applique à son entreprise la même démarche investigatrice que celle qui présida aux tâtonnements, aux échecs, aux premières découvertes d’un Freud hanté par des démons invisibles. De ce point de vue, la condensation réside dans le cas unique d’une patiente représentant tous les autres, la surdétermination dans les idées qui sollicitèrent le médecin à divers moments de son existence, la dramatisation dans un sujet servant de déclic à sa propre auto-analyse. En résulte une œuvre passionnante sur l’élaboration fiévreuse d’une théorie et l’irrémédiable solitude du savant, une enquête intérieure qui transcrit en actes le cheminement d’une pensée et se consacre entièrement, avec rigueur et intelligence, à l’aventure idéologique de son personnage. 5/6

Pas de larmes pour Joy (Ken Loach, 1967)
Son prénom est comme un rempart, une conjuration des adversités et malheurs banals émaillant le quotidien. Elle a vingt ans, elle est blonde et jolie, elle refuse de se laisser dicter sa vie par les rudes contingences de la société, elle aime l’argent sans fausse honte, elle qui n’en a jamais eu, elle couche avec qui elle veut tout en continuant d’aimer le même homme. Ni une sainte ni une dépravée : juste une jeune mère qui se démène avec l’existence, féministe et héroïque sans le vouloir, à laquelle l’étonnante Carol White apporte une grande vérité. Transposant pour le grand écran le style direct et souvent improvisé de la création télévisuelle, revendiquant l’héritage de la tradition réaliste anglaise, Loach trouve d’emblée ce ton fait de rugosité et de chaleur, de détresse et d’humour qui est le sien. 4/6

L’amour par terre (Jacques Rivette, 1984)
Rivette est le Lewis Carroll du cinéma français. Il adore les trompe-l’œil, les passages de miroir, les pas de deux entre réel et imaginaire. Fresques pompéiennes, mélange d’Art déco et de tachisme, mosaïque zodiacale, château de Barbe-bleue avec chambre interdite et portes fermées derrière lesquelles on entend la forêt tropicale ou la rumeur de la mer… Cet univers fermé et parallèle est semblable à une boîte à malice : ses mystères sont autant d’appels de la fiction, de chassés-croisés entremêlant vie et théâtre, illusion et vérité. Quant aux acteurs (Jane Birkin, superbe de grâce échevelée, Laszlo Szabo, étrangement drôle en secrétaire tirant les ficelles…), ils participent à la séduction secrète d’une initiation ésotérique dont la fantaisie laisse affleurer comme un climat mortuaire de peur enfantine. 4/6

Comédiennes (Ernst Lubitsch, 1924)
Avec cette comédie de boulevard aux ressorts, aux quiproquos et aux jeux de coulissements parfaitement réglés, le cinéaste offre un prototype déjà achevé de ce qui sera sa marque de fabrique. Deux couples antinomique (l’un très heureux, l’autre en voie de naufrage) y traversent des turbulences diverses provoquées presque exclusivement par les stratégies de ces dames, tandis que la surface lisse et chatoyante du milieu aristocratique laisse entrevoir une lutte sans merci dont la finalité est la conquête ou la conservation du pouvoir conçu comme luxe, jouissance voluptueuse. Le plaisir est accentué par le jeu très ludique des comédiens (en particulier Adolphe Menjou, tout juste sorti de L’Opinion Publique auquel on pense beaucoup, dans une création suave et réjouissante de gommeux gominé). 4/6

Hacker (Michael Mann, 2015)
De film en film, le cinéma techno-mélancolique de Michael Mann progresse dans l’épuration d’une approche qui se déleste des habillages psychologiques, réemploie crânement des archétypes quasi spectraux et ne s’intéresse qu’au sens de ce qu’ils font. Ce principe de primauté donné à l’action l’impose à nouveau comme l’un des vrais héritiers du cinéma classique hollywoodien, tendance hawksienne. Le tour de force résidant dans sa capacité à captiver et émouvoir par l’élégance du style, la célérité du trait, la précision du détail, car si la minceur des enjeux et des personnages peut d’abord passer pour un handicap, c’est l’aisance avec laquelle le cinéaste les élève en pures figures manniennes, pris dans la nasse d’un monde de plus en plus virtualisé, qui fait de ce captivant thriller une réussite. 4/6

Des jours et des nuits dans la forêt (Satyajit Ray, 1970)
Quatre amis bourgeois de Calcutta se rendent en vacances dans la forêt de Palamau : sans arrêt en mouvement pour ne pas avoir encore fixé leur propre identité, ils vont trouver dans ce voyage indéfini l’occasion de rechercher inconsciemment des racines, de découvrir un monde indigène originel, de s’affronter à la nature et à leur vérité. Loin de la ville, ils mesurent la vanité de l’ascension sociale, la pesanteur des conventions, le poids de la solitude. Petits faits, rencontres en suspens, histoires d’amours inachevées parcourent leur expérience initiatique, qui parvient à égaler Rohmer pour la profondeur derrière la légèreté apparente et Renoir pour la raffinement sensuel et l’offrande à la vie. Traversé par un humour radieux, ce doux élixir génère, malgré la gravité allusive du propos, un authentique sentiment de quiétude. 5/6

Le prêteur sur gages (Sidney Lumet, 1964)
À plusieurs égards Lumet agit ici précurseur. D’abord vis-à vis des codes de représentation du cinéma américain : sexualité mixte, prostitution, misère sociale sont traités frontalement. Ensuite avec le sujet encore problématique de la Shoah, évoqué par le biais de flashs mentaux bien peu consensuels. Enfin dans le forage de son propre champ thématique : les bas-fonds de Harlem, la promiscuité, l’insécurité, la pauvreté, l’insalubrité, restitués avec un souci de réalisme documentaire, nourrissent la frange la plus noire et désespérée du cinéaste. N’hésitant pas à recourir à la provocation, à l’inconfort, il dresse le portrait d’un homme accablé par sa culpabilité de survivant, muré dans une insensibilité volontaire, et refusant la tentation du sentiment et de la générosité pour ne plus avoir à en souffrir. 4/6

Leçons de ténèbres (Werner Herzog, 1992)
Dans un désert extraterrestre, de colossales machines de métal brassent une terre en fusion, s’activent autour d’immenses geysers en flammes, manipulées par des hommes auxquels les combinaisons et les casques à visières donnent des allures d’astronautes. De gigantesques colonnes de fumée voilent le ciel, une pluie noire se déverse sans discontinuer, la fournaise embrase le monde, les notes de Wagner, Grieg ou Mahler apportent à ces visions hallucinatoires une emphase opératique. Sur l’écran se déchaînent les incendies des puits de pétrole du Koweït laissés à l’abandon par les troupes irakiennes en 1991, et Herzog puise de ces forges de l’enfer la terrible beauté du chaos, orchestre un long poème d’apocalypse à mi-chemin de la divagation plastique et de la science-fiction primitive. 5/6

Into the abyss (Werner Herzog, 2011)
Sur le papier, un documentaire dont le matériau de base (interviews frontales, archives, commentaires) n’est pas si différent d’un épisode de Faites entrer l’accusé. Mais d’emblée Herzog, avec son regard pénétrant, sa voix glacée de sphinx philosophe, l’intelligence effrayante qui les traverse tous les deux, prévient qu’il n’y aura ni bons ni méchants : juste une souffrance infinie, comme transmise de génération en génération. Le film n’a pas volé son titre, à la fois immersion dans la folie texane, les gouffres de la désolation américaine, et spectroscopie glaçante d’une malédiction ancestrale. Les larmes poignantes d’une sœur et fille de victime, hébétée par la cruauté du destin, y répondent à celle du père de l’assassin, octroyant à cette humanité une sorte de compassion obstinée, au-delà du bien et du mal. 4/6

À trois on y va (Jérôme Bonnell, 2015)
Le triangle amoureux, ses différentes combinaisons possibles, son idéal de partage et d’harmonie, revisités à l’aune d’un polyamour délesté de toute considération sociale. Bonnell a quelques solides cartes en main, à commencer par celle de filmer de jolis jeunes gens aux prises avec des hésitations, des espoirs et des atermoiements susceptibles de parler à tout un chacun. On lui sait gré aussi de dépasser le schéma boulevardier un peu prévisible de sa situation de départ pour broder peu à peu dans un tissu plus substantiel où s’entremêlent la fébrilité d’un nouvel horizon et la crainte de blesser les personnes que l’on aime. Mais, toute charmante, sensuelle et bien interprétée qu’elle soit, cette comédie romantique ne parvient pas vraiment à laisser davantage que le souvenir d’un agréable moment. 4/6

Ombres et brouillard (Woody Allen, 1991)
Une pincée de Nosferatu, une ville étouffante où rôdent des milices et un tueur à la M le Maudit, un cirque sorti de La Nuit des Forains, un expressionnisme accentué et trempé dans le burlesque des origines… Les références croulent mais on est bien chez notre auteur binoclard. Car il est ici un petit bureaucrate portant toute la culpabilité originelle du peuple juif, se demandant quel rôle il est censé jouer dans le "plan", fuyant comme Joseph K. dans une nuit de plus en plus absurde, se voyant demander par trois fois s’il croit en Dieu, s’offrant finalement une sortie à la faveur du jeu et de l’artifice, humbles stratégies que l’homme se donne pour enchaîner le mal juste un instant afin de s’en souvenir, pour affronter le réel sans en mourir. En somme il s’agit d’un Woody moyen, c’est-à-dire d’un très bon film. 4/6

Un chapeau de paille d’Italie (René Clair, 1928)
Ou comment une journée de mariage est compromise par une cascade d’invectives, de quiproquos, de contretemps, de chassés-croisés et de poursuites échevelées. Le récit de la comédie de Labiche, qu’adapte ici René Clair, est certes brillamment enlevé mais il manque d’arrière plan. Ce qui donne une persistante impression de vacuité, le sentiment de voir s’enchaîner les mécanismes bien huilés d’un vaudeville second Empire prisonnier des contraintes de la scène filmée. Et s’il se rit des convenances, joue sur les clichés vestimentaires, égratigne les rites sociaux de la faune aristocrate qui s’agite devant sa caméra, le cinéaste ne dépasse jamais vraiment les attributs d’une sorte d’archaïque théâtre en liberté, avec son inspiration 1900 désuète, son rythme et ses images plaisamment surannées. 3/6

L’idiot (Akira Kurosawa, 1951)
Malgré la triple transposition spatiale (de la Russie au Japon), temporelle (du XIXème siècle au début des années 50) et sociale (de l’aristocratie à une bourgeoisie aisée), cette adaptation demeure très fidèle à l’univers dostoïevskien, créant un vertige d’amour et de mort dont la lenteur hiératique souligne l’aliénation mais pas le renoncement. Kurosawa y déroule sur fond de neige à la fois purificatrice et hallucinatoire le drame de l’individu happé entre ses aspirations profondes et les contraintes sociales. Son pessimisme est contrebalancé par sa foi omniprésente en l’individualité, la vérité de l’"idiot" : à défaut de parvenir à concilier le besoin de répondre à l’appel de ses pulsions et le désir de s’intégrer, s’opère ici un apaisement à la lumière déclinante des bougies qui finissent par s’éteindre. 4/6


Et aussi :

Pandora (Albert Lewin, 1951) - 5/6
Citizenfour (Laura Poitras, 2014) - 4/6
Réalité (Quentin Dupieux, 2014) - 5/6
Crosswind - La croisée des vents (Martti Helde, 2014) - 4/6
Aimez-moi ce soir (Rouben Mamoulian, 1932) - 4/6
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Films des mois précédents :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Février 2015 - La femme modèle (Vincente Minnelli, 1957)
Janvier 2015 - Aventures en Birmanie (Raoul Walsh, 1945)
Décembre 2014 - Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Elio Petri, 1970)
Novembre 2014 - Lifeboat (Alfred Hitchcock, 1944)
Octobre 2014 - Zardoz (John Boorman, 1974)
Septembre 2014 - Un, deux, trois (Billy Wilder, 1961)
Août 2014 - Le prix d'un homme (Lindsay Anderson, 1963)
Juillet 2014 - Le soleil brille pour tout le monde (John Ford, 1953)
Juin 2014 - Bird people (Pascale Ferran, 2014)
Mai 2014 - Léon Morin, prêtre (Jean-Piere Melville, 1961) Top 100
Avril 2014L’homme d’Aran (Robert Flaherty, 1934)
Mars 2014 - Terre en transe (Glauber Rocha, 1967)
Février 2014 - Minnie et Moskowitz (John Cassavetes, 1971)
Janvier 2014 - 12 years a slave (Steve McQueen, 2013)
Décembre 2013 - La jalousie (Philippe Garrel, 2013)
Novembre 2013 - Elle et lui (Leo McCarey, 1957)
Octobre 2013 - L'arbre aux sabots (Ermanno Olmi, 1978)
Septembre 2013 - Blue Jasmine (Woody Allen, 2013)
Août 2013 - La randonnée (Nicolas Roeg, 1971) Top 100
Juillet 2013 - Le monde d'Apu (Satyajit Ray, 1959)
Juin 2013 - Choses secrètes (Jean-Claude Brisseau, 2002)
Mai 2013 - Mud (Jeff Nichols, 2012)
Avril 2013 - Les espions (Fritz Lang, 1928)
Mars 2013 - Chronique d'un été (Jean Rouch & Edgar Morin, 1961)
Février 2013 - Le salon de musique (Satyajit Ray, 1958)
Janvier 2013 - L'heure suprême (Frank Borzage, 1927) Top 100
Décembre 2012 - Tabou (Miguel Gomes, 2012)
Novembre 2012 - Mark Dixon, détective (Otto Preminger, 1950)
Octobre 2012 - Point limite (Sidney Lumet, 1964)
Septembre 2012 - Scènes de la vie conjugale (Ingmar Bergman, 1973)
Août 2012 - Barberousse (Akira Kurosawa, 1965) Top 100
Juillet 2012 - Que le spectacle commence ! (Bob Fosse, 1979)
Juin 2012 - Pique-nique à Hanging Rock (Peter Weir, 1975)
Mai 2012 - Moonrise kingdom (Wes Anderson, 2012)
Avril 2012 - Seuls les anges ont des ailes (Howard Hawks, 1939) Top 100
Mars 2012 - L'intendant Sansho (Kenji Mizoguchi, 1954)
Février 2012 - L'ombre d'un doute (Alfred Hitchcock, 1943)
Janvier 2012 - Brève rencontre (David Lean, 1945)
Décembre 2011 - Je t'aime, je t'aime (Alain Resnais, 1968)
Novembre 2011 - L'homme à la caméra (Dziga Vertov, 1929) Top 100 & L'incompris (Luigi Comencini, 1967) Top 100
Octobre 2011 - Georgia (Arthur Penn, 1981)
Septembre 2011 - Voyage à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1953)
Août 2011 - Super 8 (J.J. Abrams, 2011)
Juillet 2011 - L'ami de mon amie (Éric Rohmer, 1987)
Dernière modification par Thaddeus le 17 mars 17, 09:45, modifié 1 fois.
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Message par Rick Blaine »

Thaddeus a écrit :

2. Des Jours et des Nuits dans la Forêt (Satyajit Ray, 1970)


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:D
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Message par Père Jules »

Pandora, quelle merveille ce film !
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cinephage
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Message par cinephage »

Thaddeus a écrit :Film du mois de Mars 2015


1. Pandora (Albert Lewin, 1951)


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:D
Voila vraiment un de mes films préférés...
Tu ne l'avais jamais vu, ou c'est une redécouverte en bluray ??
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

cinephage a écrit :Tu ne l'avais jamais vu, ou c'est une redécouverte en bluray ??
Je ne l'avais jamais vu, connaissant seulement son énorme réputation.
Effectivement celle-ci n'est pas usurpée : c'est une merveille de romantisme baroque et un film qui met à l'amende à peu près tout ce qui se fait dans ce registre de "féérie ensorcelante". Une superbe découverte et une sacrée claque.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Ava Rules !
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Message par Strum »

Thaddeus a écrit :Film du mois de Mars 2015


1. Pandora (Albert Lewin, 1951)


2. Des Jours et des Nuits dans la Forêt (Satyajit Ray, 1970)
Deux films magnifiques en effet.
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Thaddeus
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Message par Thaddeus »

Jeremy Fox a écrit :Ava Rules !
Tu m'étonnes. Elle m'a bien plus tapé dans l'oeil ici que dans La Comtesse aux pieds nus, en tout cas, qui est son autre grand titre de gloire pour cette période mais qui me laisse un peu froid.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Thaddeus a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Ava Rules !
Tu m'étonnes. Elle m'a bien plus tapé dans l'oeil ici que dans La Comtesse aux pieds nus, en tout cas, qui est son autre grand titre de gloire pour cette période mais qui me laisse un peu froid.
Moi c'est le contraire mais je l'adore dans les deux films.
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Message par bruce randylan »

Toujours à propos de l'amateur de Kieslowski
cinephage a écrit :
bruce randylan a écrit : Même chose en encore plus enthousiaste, ça sera l'un des temps fort de cette année. :D
Je dois dire que je m'attendais à un film assez mineur, et qu'il s'agit bien au contraire d'un film riche, très profond, qui s'appuie sans doute sur une solide base autobiographique et une réelle réflexion personnelle, où les idées de mise en scène, les comédiens, les cadrages, sont vraiment formidables. Amator est un film qui reste vraiment en tête.
J'adore (et admire) la construction du scénario d'une simplicité et d'une limpidité exemplaire avec cette manière logique et évidente de faire progresser l'intrigue en partant d'un fait anodin (acheter une caméra). A partir de là, tout s'enchaîne sur une mécanique d'une rare cohérence (qui m'a fait penser aux scripts de Preston Sturges comme Easy Living et son acte initial qui crée un effet boule de neige). Cette histoire n'oublie rien et gagne une sacrée ampleur psychologique : la fascination des images, le pouvoir de créer, le désir de s'exprimer, l'envie de reconnaissance, enregistrer la vie (malgré soi), se couper des réalités, la lutte contre la censure et surtout l'acquisition d'une conscience morale qui s'oppose à la vie de famille.
Le tout sans jamais tomber dans aucun clichés rébarbatif ou démonstratif du film "d'auteur" (on aurait pu craindre le pire avec un tel sujet). Et comme tu le dis avec un vrai travail de réalisation.
Vraiment épatant.
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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Profondo Rosso
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Message par Profondo Rosso »

Jeremy Fox a écrit :
Thaddeus a écrit :
Tu m'étonnes. Elle m'a bien plus tapé dans l'oeil ici que dans La Comtesse aux pieds nus, en tout cas, qui est son autre grand titre de gloire pour cette période mais qui me laisse un peu froid.
Moi c'est le contraire mais je l'adore dans les deux films.

Ava vous remercie :mrgreen:

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