Martin Scorsese : Les débuts (60's-70's)
Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Martin Scorsese : Les débuts (60's-70's)
Who's that knocking at my door (Martin Scorcese, 1969)
Ce premier film annonce l'oeuvre de Scorcese. Y sont en effet déja présents: Little Italy et ses jeunes paumés, la religion catholique, le péché, des mouvements de caméra déja géniaux, le rock, le cinéma et Harvey Keitel.
Harvey Keitel donc, qui interprète ici un jeune homme qui partage son temps entre ses potes, les pétasses et le cinéma (c'est un fan de western, La Prisonnière du désert et Rio Bravo sont expressément cités). Seulement voilà, un jour il rencontre une fille. Mais celle-ci n'est pas pas comme les autres, les "poules" comme ils les appelle. Amoureux pour la première fois, il ne peut faire avancer leur liaison, hanté par le péché, il ne toucher cette femme, de peur de la "salir".
Cette histoire d'amour est intéressante. On prend du plaisir à suivre ce couple. La mise en scène, fauchée et influencée par la Nouvelle Vague est est fraîche. Le tout, accompagné par des chansons pop, notamment The End. En plus, la fille, interprétée par Zina Bethune est ravissante, ce qui ne gâche rien. Malheureusement, les scènes avec les potes sont beaucoup moins intéressantes. Il ne se passe rien, il n'y a pas d'intrigue, de ressort dramatique, on les voit juste discuter, boire et aller en voiture alors forcément, c'est chiant. On a hâte de revenir au couple.
Bref, un premier film intéressant mais oubliable.
3,5/6
Ce premier film annonce l'oeuvre de Scorcese. Y sont en effet déja présents: Little Italy et ses jeunes paumés, la religion catholique, le péché, des mouvements de caméra déja géniaux, le rock, le cinéma et Harvey Keitel.
Harvey Keitel donc, qui interprète ici un jeune homme qui partage son temps entre ses potes, les pétasses et le cinéma (c'est un fan de western, La Prisonnière du désert et Rio Bravo sont expressément cités). Seulement voilà, un jour il rencontre une fille. Mais celle-ci n'est pas pas comme les autres, les "poules" comme ils les appelle. Amoureux pour la première fois, il ne peut faire avancer leur liaison, hanté par le péché, il ne toucher cette femme, de peur de la "salir".
Cette histoire d'amour est intéressante. On prend du plaisir à suivre ce couple. La mise en scène, fauchée et influencée par la Nouvelle Vague est est fraîche. Le tout, accompagné par des chansons pop, notamment The End. En plus, la fille, interprétée par Zina Bethune est ravissante, ce qui ne gâche rien. Malheureusement, les scènes avec les potes sont beaucoup moins intéressantes. Il ne se passe rien, il n'y a pas d'intrigue, de ressort dramatique, on les voit juste discuter, boire et aller en voiture alors forcément, c'est chiant. On a hâte de revenir au couple.
Bref, un premier film intéressant mais oubliable.
3,5/6
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Le Scorsese des débuts : 60's-70's
The Big Shave (1967)
Enfin vu ce court de 5min34s réalisé par Scorsese.
J'en fait un topic parce que pense intéressant d'en discuter.
Oui c'est avant tout un exercice de style. Talent de découpage et de montage évident, multiplication de plan plus ou moins réussi, c'est surtout la sensation de malaise pas tant du à l'ultra violence dans laquelle il bascule, mais dans ce découpage et cette musique "entrainante".
Elle conforte le spectateur, comme l'a dit Tarantino à propos de la scène de torture de Reservoir Dogs, la musique est trops entraînante, on est déjà trop impliqué pour détourner le regard, et c'est ce qu'utilise scorsese. Le sang ce met à couler et ça en deviens de plus en plus insoutenable, puis Scorsese termine par un plan "d'ensemble" (si on peut dire) du personnage qui à servit de décors principale.
Etrange que ce film qui résume déjà beaucoup de chose dans la filmo de Marty. Montage (toujours assisté de la géniale Thelma Shoonmaker d'ailleurs) impressionnant, sens du réalisme, violence froide et choquante, excellent choix musical et superbe utilisation.
C'est avant tout un travail, comme je l'ai dit, de découpage qui impressionne. Parfois un peu "trop" ça reste constamment inspiré et très réussi.
Qu'en pensez-vous ?
Bide droit devant !!!
Enfin vu ce court de 5min34s réalisé par Scorsese.
J'en fait un topic parce que pense intéressant d'en discuter.
Oui c'est avant tout un exercice de style. Talent de découpage et de montage évident, multiplication de plan plus ou moins réussi, c'est surtout la sensation de malaise pas tant du à l'ultra violence dans laquelle il bascule, mais dans ce découpage et cette musique "entrainante".
Elle conforte le spectateur, comme l'a dit Tarantino à propos de la scène de torture de Reservoir Dogs, la musique est trops entraînante, on est déjà trop impliqué pour détourner le regard, et c'est ce qu'utilise scorsese. Le sang ce met à couler et ça en deviens de plus en plus insoutenable, puis Scorsese termine par un plan "d'ensemble" (si on peut dire) du personnage qui à servit de décors principale.
Etrange que ce film qui résume déjà beaucoup de chose dans la filmo de Marty. Montage (toujours assisté de la géniale Thelma Shoonmaker d'ailleurs) impressionnant, sens du réalisme, violence froide et choquante, excellent choix musical et superbe utilisation.
C'est avant tout un travail, comme je l'ai dit, de découpage qui impressionne. Parfois un peu "trop" ça reste constamment inspiré et très réussi.
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C'est un court métrage qui me fascine moi aussi.
Cela ressemble à un long trip qui se construit effectivement par un sens du montage évident. Le film ne nous raconte rien à priori, mais le décalage entre l'action proprement dite et la gestuelle tranquille du personnage crée un véritable malaise. L'intrusion de la violence dans la vie quotidienne et son acceptation normale comme constitutive de la personne sont déjà présents dans le cinéma de Scorsese (à petite échelle évidemment).
Cela ressemble à un long trip qui se construit effectivement par un sens du montage évident. Le film ne nous raconte rien à priori, mais le décalage entre l'action proprement dite et la gestuelle tranquille du personnage crée un véritable malaise. L'intrusion de la violence dans la vie quotidienne et son acceptation normale comme constitutive de la personne sont déjà présents dans le cinéma de Scorsese (à petite échelle évidemment).
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Re: The Big Shave de Marty (1967)
C'est exactement ça. Idée géniale. Court métrage saisissant entre la décontraction de la musique et la dureté de l'image. Une leçon de montage et de mixage.johndoe_df a écrit :la musique est trops entraînante, on est déjà trop impliqué pour détourner le regard
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Et ce sang sur le torse ave les bras à moitié écartés du corps, on sent déjà l'évocation pieuse.Roy Neary a écrit :C'est un court métrage qui me fascine moi aussi.
Cela ressemble à un long trip qui se construit effectivement par un sens du montage évident. Le film ne nous raconte rien à priori, mais le décalage entre l'action proprement dite et la gestuelle tranquille du personnage crée un véritable malaise. L'intrusion de la violence dans la vie quotidienne et son acceptation normale comme constitutive de la personne sont déjà présents dans le cinéma de Scorsese (à petite échelle évidemment).
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tout à fait !Roy Neary a écrit :L'intrusion de la violence dans la vie quotidienne et son acceptation normale comme constitutive de la personne sont déjà présents dans le cinéma de Scorsese (à petite échelle évidemment).
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Oui exactement les christs sanguinolants et le dolorisme des processions d'Amérique latine. Du catho du sud, quoi. Il commençait fort ....Ouf Je Suis le HS a écrit :Et ce sang sur le torse ave les bras à moitié écartés du corps, on sent déjà l'évocation pieuse.Roy Neary a écrit :C'est un court métrage qui me fascine moi aussi.
Cela ressemble à un long trip qui se construit effectivement par un sens du montage évident. Le film ne nous raconte rien à priori, mais le décalage entre l'action proprement dite et la gestuelle tranquille du personnage crée un véritable malaise. L'intrusion de la violence dans la vie quotidienne et son acceptation normale comme constitutive de la personne sont déjà présents dans le cinéma de Scorsese (à petite échelle évidemment).
I would prefer not to
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Une allégorie de l'Eglise Castriste.Solal a écrit :Oui exactement les christs sanguinolants et le dolorisme des processions d'Amérique latine. Du catho du sud, quoi. Il commençait fort ....
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- Et la tendresse... bordel ?
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- Localisation : En train de se faire un grec avec Tuesday... Pauvre Nikos !
Petite anecdote : j'ai vu ce court au cinéma en compagnie de... Scorcese !!!
C'était au Max Linder lors d'une nuit Scorcese ou Scorcese était venu en personne nous présenter ses films.
Momo
C'était au Max Linder lors d'une nuit Scorcese ou Scorcese était venu en personne nous présenter ses films.
Momo
L'alcool, c'est mal.styx a écrit :Je comprends pas grand chose à vos salades, mais vous avez l'air bien sur de vous, donc zetes plus à même hein de parler, de sacrés rigolos que vous faites en fait, merde ça rime lourd là, je vais éditer. mdr
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- Pipeaulogue
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Roy c'est bien de se la jouer...mais pas en donnant des leçons d'écriture à MomoRoy Neary a écrit :Momo, c'est bien de se la jouer.
Mais ce serait encore mieux si tu écrivais son nom avec la bonne orthographe : Scorsese.
"De toutes les sciences humaines, la pipeaulogie - à ne pas confondre avec la pipe au logis - ou art de faire croire qu'on sait de quoi on parle, est sans conteste celle qui compte le plus de diplômés !" Cosmo (diplômé en pipeaulogie)
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- King of (lolli)pop
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Le Scorsese des débuts : 60's-70's
Avez-vous le court-métrage de Martin Scorsese, The Big Shave ?
Il avait tourné quelques petits films avant celui, un ou deux, je crois, mais celui-ci est-il trouvable quelque part, en VHS ?
Sinon que pensez-vous de Who's that knocking at the door ? (1968) The Street Scenes(1970), Boxcar Bertha (1972), ou Mean Street (1973).
J'aime beaucoup l'interprétation de Harvey Keitel ( son quasi premier rôle au ciné) dans Who's..., film doté d'un beau noir et blanc par ailleurs. Boxcar Bertha est une belle curiosité, présentant quelques thématiques du cinéaste, dont la dernière séquence du film, pur morceau de bravoure est une belle lecture. Vu une fois Mean Street, sur lequel je n'avais pas trop accroché malgré sa brochette d'acteurs et son New York déjà magnifié, il faut que je lui redonne une chance.
Il avait tourné quelques petits films avant celui, un ou deux, je crois, mais celui-ci est-il trouvable quelque part, en VHS ?
Sinon que pensez-vous de Who's that knocking at the door ? (1968) The Street Scenes(1970), Boxcar Bertha (1972), ou Mean Street (1973).
J'aime beaucoup l'interprétation de Harvey Keitel ( son quasi premier rôle au ciné) dans Who's..., film doté d'un beau noir et blanc par ailleurs. Boxcar Bertha est une belle curiosité, présentant quelques thématiques du cinéaste, dont la dernière séquence du film, pur morceau de bravoure est une belle lecture. Vu une fois Mean Street, sur lequel je n'avais pas trop accroché malgré sa brochette d'acteurs et son New York déjà magnifié, il faut que je lui redonne une chance.
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- Au poil soyeux
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Re: Le Scorsese des débuts : 60's-70's
Il fut un temps disponible en VHS UK, et Criterion l'a également sorti en laserdisc sous le titre "Three Shorts by Scorsese", mais ça ne doit pas être évident à dénicher aujourd'hui.Jordan White a écrit :Il avait tourné quelques petits films avant celui, un ou deux, je crois, mais celui-ci est-il trouvable quelque part, en VHS ?
A part ça, j'aime vraiment beaucoup Mean Streets, j'apprécie aussi Boxcar Bertha, mais j'ai un peu plus de mal avec ses débuts très "nouvelle vague".
"One Day There'll Be a Place for Us"
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- G.I. Joe
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Je connais mal la période mais Who's that knocking at my door m'avais passablement ennuyé... Je n'y avais pas vu grand chose de plus qu'une ébauche du sublime Mean Streets (mon Scorsese favori même si ça ne signifie pas grand chose), les moments d'errance, ce coté "nouvelle vague" (voir la séquence ou Harvey Keytel et son amoureuse secrète sont au lit dans Mean Streets) qui font le charme de MS sont davantage présents mais de manière un peu grossière et beaucoup moins bien intégrée au récit.
Re: Le Scorsese des débuts : 60's-70's
J'avais beaucoup aimé Who's that knocking at my door? , mais je l'ai vu à l'époque où j'étais un fanatique absolu de Harvey Keitel, donc du coup, je devrais le revoir avec plus de recul...
Bertha Boxcar est un film assez intéressant, même si je l'ai un peu oublié.
The Big Shave est extraordinaire.
Quant à Mean Streets, que je connais presque par coeur, il compte parmi mes Scorsese favoris.
Bertha Boxcar est un film assez intéressant, même si je l'ai un peu oublié.
The Big Shave est extraordinaire.
Quant à Mean Streets, que je connais presque par coeur, il compte parmi mes Scorsese favoris.