Alain Cavalier

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Père Jules
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Re: Alain Cavalier

Message par Père Jules »

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Quel film admirable ! Pudeur, tendresse et sensibilité sont les moteurs de cet Etrange voyage aussi original que réussi. Sorte de road-movie provincial aux accents dramatiques (un quinqua par à la recherche de sa mère disparue sur le trajet entre Troyes et Paris) le film s'oriente progressivement sur des retrouvailles entre un père et sa fille. A une liaison filiale qui se défait au fur et à mesure succède une autre, complice et compliquée. Jean Rochefort est remarquable de sobriété et nous arrache même une larme dans une scène finale bouleversante de simplicité. Du grand et beau cinéma qui, tout en retenue, privilégie l'émotion à l'action. Dans mon panthéon du cinéma français illico !
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Jack Carter
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Re: Alain Cavalier

Message par Jack Carter »

Père Jules a écrit :Image
Quel film admirable ! Pudeur, tendresse et sensibilité sont les moteurs de cet Etrange voyage aussi original que réussi. Sorte de road-movie provincial aux accents dramatiques (un quinqua par à la recherche de sa mère disparue sur le trajet entre Troyes et Paris) le film s'oriente progressivement sur des retrouvailles entre un père et sa fille. A une liaison filiale qui se défait au fur et à mesure succède une autre, complice et compliquée. Jean Rochefort est remarquable de sobriété et nous arrache même une larme dans une scène finale bouleversante de simplicité. Du grand et beau cinéma qui, tout en retenue, privilégie l'émotion à l'action. Dans mon panthéon du cinéma français illico !
pas mieux 8)
mon préféré du cineaste avec son rare Mise à sac et, si tu ne l'as pas encore vu, je te recommande son autre "road movie", Le Plein de super !
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The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)
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Père Jules
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Re: Alain Cavalier

Message par Père Jules »

Je connais son Plein de super. Vraiment poilant ;)
Le seul autre film que je connais de lui est Le combat dans l'île qui m'avait également beaucoup impressionné. J'ai l'impression que Mise à sac est assez rare en revanche.
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Jack Carter
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Re: Alain Cavalier

Message par Jack Carter »

Père Jules a écrit :Je connais son Plein de super. Vraiment poilant ;)
Le seul autre film que je connais de lui est Le combat dans l'île qui m'avait également beaucoup impressionné. J'ai l'impression que Mise à sac est assez rare en revanche.
oui, Cavalier l'avait presenté au Festival Lumiere l'an dernier, j'avais eu la chance de le voir en compagnie de Daniel gregg et Abronsius. C'etait presenté dans le cadre d'un hommage à la Cinematheque française, avec, il me semble, une copie restauré avec l'aide du directeur de la photo, Pierre Lhomme. Apres, il y a peut-etre un probleme de droits qui empeche une plus large diffusion (tv ou dvd). Mais c'est peut-etre le meilleur film de "casse" français que j'ai vu ! :wink:
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Kevin95
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Re: Alain Cavalier

Message par Kevin95 »

La United Artists a coproduit le film en 67. Vu que TF1 commence doucement à racheter les films français de la firme, on peut espérer que dans le futur le film soit disponible (plus de chance que pour L'Insoumis qui risque d'être bloqué encore longtemps).
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Jeremy Fox
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Re: Alain Cavalier

Message par Jeremy Fox »

Un étrange voyage - 1981

Un homme part à la recherche de sa mère disparue lors d'un voyage en train. Il décide de refaire le trajet ferroviaire à pied le long des voies entre Troyes et Paris. Il est accompagné de sa fille de 20 ans, étudiante très mal à l'aise psychologiquement, marxiste convaincue et ne supportant plus la société de consommation dans laquelle elle vit.
Road movie insolite le long des rails qui narre surtout les relations entre un père et sa fille qui se redécouvrent à l'occasion. Joli film plein de sensibilité avec un excellent Jean Rochefort et une Camille de Casabianca convaincante malgré sa manière de parler qui peut parfois sonner fausse. Néanmoins, j'y ai trouvé quelques longueurs et je regrette que le cinéaste se soit parfois un peu éparpillé (on se serait par exemple passé du retour de la fille à Paris et des ennuis qu'elle a avec des jeunes politiquement en désaccord avec elle). Ce sont des petits détails qui m'ont fait un peu sortir d'un film néanmoins vraiment attachant.



Le Plein de super - 1975

En voilà un excellent film de potes (probablement l'un des tous meilleurs) en même temps qu'un Road Movie libertaire et culotté comme on aurait aimé en voir plus souvent. Une bouffée d'air frais et de liberté que ce portrait de groupe porté par quatre acteurs formidables. Et pourtant Cavalier n'a pas cherché la facilité car ses personnages sont parfois triviaux, vulgaires et même cons (le saccage de la chambre) ; mais ils n'en sont que plus humains, s'avèrent par la même occasion attachants et, lorsqu'une faille se produit, arrivent à nous émouvoir (superbe séquence finale dans le train où l'on devine se créer une belle amitié). Le gamin sur la fin est d'un naturel confondant, certaines séquences sont hilarantes (le coup de téléphone dans la voiture) et l'on aurait aimé que le voyage dure le double de temps. Maintenant, hâte de découvrir Martin et Léa que la majorité s'accordent à trouver encore meilleur.
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Thaddeus
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Re: Alain Cavalier

Message par Thaddeus »

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Le combat dans l’île
L’ambition totalitaire creuse le vide dans l’individu dont elle s’empare, et s’il échoue, il tombe en morceaux. Tel pourrait être l’enseignement de ce film qui, en évitant le piège de la dissertation abstraite, décrit la désagrégation d’un homme incapable de choisir entre l’amour et ce qu’il croit être la révolution. Il ne s’agit évidemment pas d’une apologie du terrorisme mais d’une réflexion sur le refus d’être adulte, en prise avec le contexte politique de l’époque (la guerre d’Algérie, l’O.A.S., le gauchisme), et qui affirme un désir de comprendre et d’expliquer sans pour autant excuser ni subir. Entre Trintignant, image odieuse et pathétique du parasitisme brutal, et Henri Serre, qui lutte pour son îlot de verdure avec son cœur et son cerveau, la présence rayonnante de Romy Schneider éclaire le débat. 4/6

L’insoumis
L’insoumis, c’est Thomas, un légionnaire luxembourgeois qui s’est engagé en Algérie pour fuir son foyer brisé, sa fille, sa mère qu’il adore et qu’il a battue, et qui déserte après le putsch pour suivre son lieutenant au service des factieux. Las de cette vie de combattant mercenaire et de l’imbroglio des luttes auxquelles il se trouve mêlé sans qu’elles ne le concernant en rien, il se retrouve à fuir avec une avocate le long d’une route sur laquelle ils réapprendront ce qu’aimer, vivre et mourir signifient. Assimilateur de certaines traditions d’outre-Atlantique (le sens de l’ellipse, la grande loi consistant à décrire des actes et non des états d’âme), Cavalier communique à travers cette équipée sèche et sans effusion mélodramatique un sentiment de maîtrise tout à la fois réfléchie et capable d’enthousiasme. 4/6

La chamade
Cette adaptation de l’ouvrage éponyme de Sagan est, comme on dit, un film joliment fait. Couleurs, décors, toilettes y sont de bon goût, Deneuve plus épanouie et rayonnante que jamais, Piccoli parfait de distinction nuancée, la mise en scène sobre et discrète au point de passer inaperçue. Il fait penser à ces articles si fragilement, si inutilement parisiens que, séduit par les apparences, les contours, on oublie un moment le vide qu’ils dissimulent. Vide d’un petit univers clos, frelaté, où l’on ne vit que de décorum et de futilités, vide de personnages riches et oisifs, petits bourgeois cultivés (ils ont le temps et l’argent pour cela), capricieux, égoïstes, lâches. Malgré la relative ambiguïté que Cavalier lui insuffle, difficile de s’esbaudir devant les archétypes et le traitement convenu de ce roman-photo policé. 3/6

Le plein de super
Une équipée automobile de Lille à Aix-en-Provence. Dans l’habitacle, deux parisiens et deux provinciaux, réunis par hasard comme les quatre doigts de la main. Ils veulent régler leurs comptes, se mettre entre parenthèses, refusent une vie sans signification et ont pour seuls bagages des souvenirs enfouis dans leur for intérieur. Alors que la course entraîne vers le soleil, des choses se perdent, d’autres se gagnent, le voyage d’affaires glisse lentement vers la détente, l’agrément, la libération. Chaque évasion de la voiture-vedette dévoile ces défaillances, cette exaspération du désir de vivre, de respirer et de rire, cet idéal d’amitié fraternelle à travers laquelle se lisent l’angoisse, le doute, la paralysie d’une époque. Une œuvre drôle, chaleureuse, singulière, servie par quatre acteurs remarquables. 5/6

Martin et Léa
Ils se sont rencontrés presque par hasard, ont passé une nuit ensemble, et au petit matin replongent dans leur routine quotidienne. Il est manutentionnaire le jour pour pouvoir s’offrir des leçons de chant le soir. Elle est pourvoyeuse en passes juvéniles au profit d’un homme qui l’entretient et lui assure un confort luxueux. Mais dès lors qu’ils se sont trouvés, ce sera pour Martin et Léa l’apprentissage d’une nouvelle cohérence, d’une nouvelle exigence, celle du couple. Le fameux intimisme, alibi de tant de films français, est ici atteint au plus près des gestes et des corps, par la liberté d’une expression grave, rieuse, méditative, qui ne s’autocensure jamais et qui, en s’exerçant à comprendre le mécanisme de l’amour, en le confrontant au pouvoir de l’argent, renoue joliment avec la tradition du conte moral. 4/6

Un étrange voyage
Un film simple et doux, lumineux et transparent, marqué d’une sensibilité particulière qu’on serait bien en peine de trouver ailleurs que dans le cinéma français. Cet étrange voyage aux allures d’escapade, au goût d’école buissonnière, est celui dans lequel se lancent un père et sa fille le long de la voie ferrée Paris-Troyes, pour retrouver leur mère et grand-mère disparue. En arpentant le ballast, en retournant chaque fourré, ils prennent le temps de s’écouter, de se parler, de se regarder, avec parfois un sentiment d’à-quoi bon sur lequel la tendresse finit toujours par l’emporter. Tout de délicate complicité, Jean Rochefort et Camille de Casabianca transmettent avec superbe cet art de l’impalpable, préservé des ornières du pointillisme psychologique, qui pousse le réalisateur à habiter ses propres images. 5/6

Thérèse
Ce n’est pas la sainte que le cinéaste, athée convaincu, cherche à cerner dans ce portrait de la carmélite de Lisieux. Affranchie des roses saint-sulpiciennes, sa Thérèse accomplit les tâches les plus concrètes : lessive, cuisine, couture, assistance aux plus âgées. Elles et ses sœurs ne sont pas de purs esprits exultant sous l’habit conventuel mais des créatures de chair et de sang à la recherche d’elles-mêmes, dont le quotidien est restitué par le minimalisme d’un art maniériste, un dépouillement radical du décor, une nudité janséniste que traduit un cyclo gris perle analogue au fond des toiles de Manet. Ainsi Cavalier tente-t-il, en fixant la densité des visages et des objets, de nouer un contact direct avec ce qu’il peut y avoir de plus mystérieux dans l’extase ou la soumission mystique aux yeux du profane. 4/6

Libera me
Suite logique de la démarche entamée avec Thérèse, ce film muet s’offre comme une succession de tableaux humains ou objectaux sur des fonds monochromes et rend leur règne aux bruits, aux visages et aux corps. Il cherche à capter l’essentiel d’un regard, le fondamental d’un geste, le constitutif d’une situation. Parabole éprouvante sur l’oppression (des tortionnaires, militaires ou miliciens exécutant leur besogne) et la résistance (des victimes, armée des ombres organisant trafic d’armes et faux papiers), qui emprunte à la syntaxe bressonienne son épure figurative, il laisse le spectateur face à une accumulation de signes visuels et sonores décantés, le force à relier chaque image à celles qui la précède et lui succède afin d’établir lui-même la continuité scénaristique. Une expérience originale et stimulante. 4/6

Irène
En faisant glisser légèrement le point de vue de lui-même à Irène, une femme aimée décédée en 1972, le réalisateur revient sur un drame passionnel qui donne à son projet une singulière approche du monde. Avec ce cinéma de peu, fondé sur des objets révélateurs des traces de nos existences, il cherche manifestement à transfigurer une histoire personnelle, douloureusement éphémère et culpabilisante, en une histoire universelle. Le matériau est composite, l’élégie bute sur un mystère récalcitrant, l’épitaphe de cette femme-titre et de ses sombres accès de dépression s’esquisse à coups de pierres, de figures, de fruits… et le spectateur malheureux que je suis est bien en peine de s’accrocher à l’aspect très évasif et opaque de cette espèce de rébus intime. L’indifférence à peu près totale. 3/6

Pater
De toute évidence Cavalier laisse ici libre cours à son tempérament joueur et aborde le cinéma politique sous un angle des plus malicieux. Mobilisant des moyens très sommaires (une caméra, quelques décors naturels, deux-trois copains), lui et Vincent Lindon singent le pouvoir et démontrent que ce dernier n’est au fond qu’une comédie comme une autre. C’est donc un film tout à fait ludique qui, fort candidement, se met régulièrement en abyme, alterne fiction et réalité par un habile dispositif de montage, jongle avec l’imagination de ses participants et celle du spectateur et s’amuse à disserter sur les sens octroyés au mot père et à la notion de vérité. S’il n’est pas aussi goûteux que les crus dégustés par nos deux tartuffes, le résultat demeure suffisamment original et stimulant pour garantir l’intérêt. 4/6

Le paradis
Cet autre bricolage mi-expérimental mi-espiègle d’Alain Cavalier fait bien de ne pas durer plus de soixante-dix minutes : au-delà, la curiosité clémente aurait eu vite fait de se transformer en ennui poli. Si un certain talent est sans doute nécessaire pour parvenir à relier sans trop de dégâts ces agrégats d’images disparates, ces associations de jouets et de faux poèmes, ces plans de nature banals ou de bibelots sans valeur, ces confessions et récits mythologiques murmurés d’une voix chevrotante, il faut bien convenir que l’ensemble donne, comme Irène, une étrange impression d’inachèvement en mode aléatoire. Mais c’est sans doute précisément le but recherché par le ciné-vidéaste, qui s’amuse à relire un quotidien minuscule à l’aune du conte et de la fable. Curieux objet. 3/6


Mon top :

1. Le plein de super (1976)
2. Un étrange voyage (1981)
3. Pater (2011)
4. Libera me (1993)
5. L’insoumis (1964)

Évolution singulière que celle qui caractérise l’œuvre d’Alain Cavalier. Le classicisme de la forme, au service d’une certaine modernité des sentiments, s’est de plus en plus dépouillée avec le temps, jusqu’à atteindre les rivages d’une démarche austère, introspective, proche de l’expérimentation. La pleine adhésion à son expression m’est parfois difficile, mais je ne peux nier l’originalité qui la parcourt.
Dernière modification par Thaddeus le 9 déc. 23, 21:56, modifié 1 fois.
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primus
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Re: Alain Cavalier

Message par primus »

Agréablement surpris par Gaspar Noé dans le vidéo club Konbini qui parle de son amitié avec Cavalier qui lui sert de référence critique pour son dernier film Climax. Cavalier lui répondant qu'il est dans le vrai et n'a pas de souci à se faire. Le genre de relation improbable que j'aime dans ce milieu si souvent tellement codé.
Demi-Lune a écrit : 14 oct. 21, 15:27Ah par contre je suis affirmatif, monfilm = primus.
Je suis également Julien, Soleilvert, Nicolas Brulebois, Riqueunee, Boris le hachoir, Francis Moury, Yap, Bob Harris, Sergius Karamzin ... et tous les "invités" pas assez bien pour vous 8)
bewegen
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Re: Alain Cavalier

Message par bewegen »

Je viens de voir La Chamade. En le visionnant, beaucoup de choses m'ont fait penser au cinéma de Claude Sautet : les nombreuses scènes de bistrot, le personnage féminin tiraillé entre deux hommes, Michel Picolli dans un rôle de grand bourgeois bien sur, mais même la présence des livres ou les scènes se passant dans des librairies.
Une recherche google m'apprend que Sautet a participé au scénario. Connait-on l'importance de son apport?
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Jeremy Fox
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Re: Alain Cavalier

Message par Jeremy Fox »

Phnom&Penh a écrit : 26 oct. 11, 09:54
ballantrae a écrit :pas vraiment une moderne comparable à Simon, Sarraute,Duras: elle se trouve dans un entre deux un peu difficile à définir qui pourrait la rapprocher de la posture d'un Truman Capote ( période Tiffany) si celui ci n'avait rebattu les cartes avec In cold blood.
Sagan, elle, avait l'élégance, le style, l'intelligence, la finesse, l'autodérision et la discrétion (ben oui). Ces qualités humaines, qui sont la matrice de son oeuvre, valent bien certains modernistes qui sentent souvent la posture.
Depuis la deuxième page de ce topic j'ai lu l'intégrale de ses romans (dont la Chamade : très attiré par le film de Cavalier jamais encore vu) et j'ai quasiment tout adoré. Donc sa réputation de grand écrivain n'est pour ma part aucunement galvaudée.
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Roy Neary
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Re: Alain Cavalier

Message par Roy Neary »

bewegen a écrit : 7 mai 21, 16:11 Une recherche google m'apprend que Sautet a participé au scénario. Connait-on l'importance de son apport?
Claude Sautet a été l'un des plus importants script doctors du cinéma français des années 60 et 70, c'était presque une activité parallèle pour lui. Après, il est difficile de savoir exactement la nature de ses différents apports, d'autant qu'il avait l'intelligence de s'adapter à la personnalité des réalisateurs des et scénaristes qu'il assistait.
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