Il fallait que je regarde Bullit ; regarde Bullitt ; Bullitt ; Bullitt.
Je ne l'ai pas fini, piqué du nez pendant quasiment tout le film comme un héroïnomane bien calé dans son sofa en cuir défoncé.
C'est un film qui m'avait déçu à sa découverte, et il me semble que Yates à fait beaucoup mieux, après de là à parler de Daube.
C'est tout de même un film plaisant.
Rick Blaine a écrit :C'est tout de même un film plaisant.
+1
La différence entre la réputation du film et la vision effective est un peu rude et l'ensemble est assez ennuyeux mais bon ça se laisse quand même voir gentiment
Pour information, je n'aime aucun film de James Gray, mais là, c'est certainement le plus pénible que j'ai vu. Marion Cotillard y est insupportable. C'est la première fois que je trouve Joaquin Phoenix mauvais.
Heureusement il y a Jeremy Renner, c'est peut-être le seul point positif de ce film ennuyeux et laid...
Dernière modification par angel with dirty face le 2 nov. 14, 23:18, modifié 1 fois.
Attendez une seconde, que l'on adhère ou non au film c'est une chose (perso je suis fan) mais parler de daube c'est tout de même un poil (euphémisme) exagéré.
Je suis tomber de ma chaise on tombant sur l'affiche dans un topic où règne en grande majorité des films bâclés et oubliables. Que l'on veuille ou non, Bullitt à marqué la pop culture (ce qui n'est pas un gage de qualité on est d'accord) et peut être qualifié de bien des choses mais naveton...
EDIT : je parle du film de Yates pas de Gray.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Alors je reprends, et je mets mon message sous l'étiquette des films que je n'ai pas eu la force de terminer (définition personnel d'une daube quand je suis mal luné ) . Ce pourrait être une idée de topic tiens: "les films qui vont au-delà de mes forces".
Kevin95 a écrit :Attendez une seconde, que l'on adhère ou non au film c'est une chose (perso je suis fan) mais parler de daube c'est tout de même un poil (euphémisme) exagéré.
Je suis tomber de ma chaise on tombant sur l'affiche dans un topic où règne en grande majorité des films bâclés et oubliables. Que l'on veuille ou non, Bullitt à marqué la pop culture (ce qui n'est pas un gage de qualité on est d'accord) et peut être qualifié de bien des choses mais naveton...
Daube, c'est dur mais j'aurais bien employé le terme pensum.
En gros, Yates rate tout ce que réussit Boorman dans Point Blank en s'essayant au polar existentiel et abstrait.
AtCloseRange a écrit :Daube, c'est dur mais j'aurais bien employé le terme pensum.
Pensum, je vois pas trop là... Le film est essentiellement atmosphérique et silencieux.
Pensum dans le sens où le film se la joue justement "über" polar. Tous ces silences, je les trouve extrêmement poseurs et pour tout dire vides.
Yates essaie d'intégrer les codes du ciné d'auteur européen (comme Boorman d'ailleurs) mais pour moi, ça tombe complètement à plat.
Gounou a écrit :
Pensum, je vois pas trop là... Le film est essentiellement atmosphérique et silencieux.
Pensum dans le sens où le film se la joue justement "über" polar. Tous ces silences, je les trouve extrêmement poseurs et pour tout dire vides.
Je comprends mais c'est marrant parce que, différence d'appréciation oblige, j'aurais plutôt parlé d'under-polar, de polar urbain impressionniste, en creux, réaliste mais à l'angle subtilement dévié... Un peu la matrice de ce que développera Mann (en mieux), dix ans plus tard.
Edit : Mann qui en reprend pratiquement le climax dans Heat, d'ailleurs.
AtCloseRange a écrit :
Pensum dans le sens où le film se la joue justement "über" polar. Tous ces silences, je les trouve extrêmement poseurs et pour tout dire vides.
Je comprends mais c'est marrant parce que, différence d'appréciation oblige, j'aurais plutôt parlé d'under-polar, de polar urbain impressionniste, en creux, réaliste mais à l'angle subtilement dévié... Un peu la matrice de ce que développera Mann (en mieux), dix ans plus tard.
Edit : Mann qui en reprend pratiquement le climax dans Heat, d'ailleurs.
Je pense plus à certains polars de Soderbergh mais le constat est un peu le même. J'utilise "über" dans le sens où justement le film essaie de dépasser sa condition de simple polar mais à mon avis, il se casse le nez.
Mais justement, je ne crois pas qu'il essaye de "dépasser sa condition de simple polar". Je crois qu'il peut être à la fois simple et se foutre des conditions élémentaires du polar.
En l'état, on se fout un peu du suspense, c'est un fait : Bullitt ne fonctionne pas sur un régime cérébral, ne se fonde pas sur les conventions classiques de l'intrigue. Il capte l'action du policier, ses déplacement, sa place dans l'espace urbain.
Et je trouve qu'il le fait simplement et avec une certaine grâce, ce qui n'est pas antinomique.
Je trouve pourtant qu'il essaie vraiment de "se la jouer" cérébral. Je pense à certaines scènes de lit avec Bisset.
On se croirait chez Antonioni et c'est pas un compliment chez moi
Il n'est pas intello dans le sens où il essaierait de raconter quelque chose de complexe mais justement parce qu'il essaie de faire passer ses silences pour "signifiants". Ensuite on peut être sensible à ce côté behavioriste ou trouver ça creux.
AtCloseRange a écrit :Je trouve pourtant qu'il essaie vraiment de "se la jouer" cérébral. Je pense à certaines scènes de lit avec Bisset.
On se croirait chez Antonioni et c'est pas un compliment chez moi
Il n'est pas intello dans le sens où il essaierait de raconter quelque chose de complexe mais justement parce qu'il essaie de faire passer ses silences pour "signifiants". Ensuite on peut être sensible à ce côté behavioriste ou trouver ça creux.
Le côté signifiant des silences, tu l'as ressenti de la sorte parce que l'avant-gardisme (réel) du film, dans son seul cadre de polar, t'a semblé être une démarche poseuse, surplombante, implicitement mais clairement. Il est peut-être juste marginal et moderne, comme d'autres films l'ont été avec d'autres genres (les exemples pleuvent : ce sont souvent les films avant-gardistes qui marquent le genre)
Que le film ennuie ou pas avec son parti pris est totalement subjectif mais on dirait que, dans ton appréciation, l'intention de briller au-dessus de tout va de paire avec le refus des conventions narratives classiques... Je ne comprends pas.