FILM DU MOIS:
Untel père et fils, de Julien Duvivier (1943) 8,5/10 - Immense coup de coeur pour ce film qui inscrit la petite histoire dans la grande, et raconte le parcours d'une famille de 1870 à 1939, de guerre en guerre. Certes, il y a un peu de propagande dans tout ça, mais aussi tellement de talent...
FILMS DECOUVERTS:
Thor, de Kenneth Brannagh (2011) 5/10 - Malgré quelques séquences de comédie réussies, le tout manque de rythme et de charme.
Hiroshima mon amour, d'Alain Resnais (1959) 8,5/10 - Hypnotique et entêtant, superbe et triste à la fois. A revoir, certainement.
La reine des glaces, de Chris Buck et Jennifer Lee (2013) 7/10 - Techniquement bourré d'idées et musicalement superbe, le film manque tout de même singulièrement d'enjeux. Je préfère les sujets un peu moins classiques.
Les parapluies de Cherbourg, de Jacques Demy (1964) 9/10 - Redécouverte d'un véritable chef d'oeuvre.
Leçons d'harmonie, de Emir Baigazin (2014) 7,5/10 - Joliment filmé, mais la narration manque parfois de fluidité.
Her, de Spike Jonze (2014) 8/10 - Charmant et bourré d'idées.
Remontons les Champs Elysées, de Sacha Guitry (1938) 7,5/10 - Une charmante leçon d'histoire, contée par un maitre.
Captain América: le soldat de l'hiver, de Anthony & Joe Russo (2014) 8,5/10 - Le mariage du film de super-héros et du film d'espionnage paranoïaque prend, et le film se révèle tout à fait passionnant et spectaculaire.
Aimer, boire et chanter, d'Alain Resnais (2014) 7/10 - Pas mal, mais le dispositif théâtral parait ici un peu appuyé, et le tout manque sans doute de fantaisie. En revanche, ce dernier plan est absolument bouleversant et laisse le spectateur pantois. Quel testament !
Zero Kelvin, de Hans Petter Moland (1995) 7,5/10 - Quoiqu'assez classique, ce huis-clos à 3 personnages vaut pour la qualité des comédiens et, surtout, pour la beauté saisissante des paysages glacés.
Sans Soleil, de Chris Marker (1982) 7,5/10 - Une étrange flanerie entre Guinée Bissau et Japon. Le film est plus un poème visuel ou un essai sur le souvenir qu'un documentaire véritable, ce qui le rend d'autant plus intéressant.
The necessary death of Charlie Countryman, de Fredrik Bond (2013) 7,5/10 - Un humour absurde et un certain gout pour les situations inattendues caractérise ce polar qui oscille entre les Coen et Guy Ritchie. Un atout, néanmoins, la magnifique façon dont Bucarest est exploitée. Je n'avais jamais vu cette ville aussi bien filmée en toile de fond.
Ragnarok, de Mikkel Brænne Sandemose (2013) 5,5/10 - Techniquement bien fichu, ce joli film d'aventures avec monstre reste dans l'ombre de ses références, Spielberg en tête, et tourne résolument le dos à toute espèce de finesse psychologique.
The Apostles, de Joe Chien (2013) 1/10 - Le nanard du BIFFF 2014. Après Zombie 108 (1/10 aussi), ce cinéaste se paie le luxe d'être le plus mal noté depuis que j'archive mes notes. Pas d'écriture, un montage grotesque, des citations de classiques du cinéma en ribambelle, le fond en moins... La salle riait bien, c'est toujours ça de pris.
Discopathe, de Renaud Gauthier (2013) 8/10 - Un petit slasher en pastiche, pas mal fichu et souvent drole. Avec le public du BIFFF, ça donne une séance mémorable, peut-être la meilleure de l'année.
Yellow, de Nick Cassavetes (2012) 4/10
The Incredible Truth, de Tak-Sam Leong (2012) 3/10
Aux yeux des vivants, de Julien Maury & Alexandre Bustillo (2014) 7,5/10 - Ca démarre pas très bien, mais la suite est bien meilleure. Au final, le film garde la force visuelle des films précédents du duo, la même tendance pataude au niveau du son, mais les dialogues et le scénario sont plus originaux, plus inventifs.
Monsoon Shootout, de Amit Kumar (2013) 6/10
Dead Snow: Red vs. Dead, de Tommy Wirkola (2014) 8,5/10 - Un film potache par excellence, bourré d'idées amusantes, de personnages hilarants et de clins d'oeils bien fichus. Dans le genre, un excellent titre (et encore meilleur que le précédent).
The Gambler who wouldn't die/Ti ho cercata in tutti i necrologi, de Giancarlo Giannini (2013) 3/10 - Malgré une bonne idée de base, le film tourne autour d'un personnage féminin raté et finit par enfiler les poncifs...
The Raid 2, de Gareth Evans (2014) 7/10 - De belles séquences d'action, très spectaculaires. Dommage que le film essaie de construire une intrigue policière complexe. Cela rallonge le film et n'offre que peu d'intérêt.
Espectro, de Alfonso Pineda Ulloa (2013) 6/10
Patch Town, de Craig Goodwill (2013) 7/10 - Un film pour enfants à la fantaisie bien sympathique.
Aura, de Zsolt Bernath (2014) 3,5/10
Miss Christina, de Alexandru Maftei (2013) 8/10 - Un film roumain à l'ambiance gothique très réussie. Les personnages sont présentés comme possédés, les explications sont succintes, et l'atmosphère emporte tout.
The Zero Theorem, de Terry Gilliam (2014) 5/10 - Une SF très inspirée par la BD Transmetropolitan, visuellement réussie, mais l'intrigue reste globalement fumeuse.
Goal of the Dead, de Benjamin Rocher & Thierry Poiraud (2014) 7,5/10 - Une pochade horrifique tout à fait honorable et bien drole.
Pinup Dolls on Ice, de Geoff Klein & Melissa Mira (2013) 5/10 - A ne voir que dans un contexte tel que le BIFFF (ma note serait bien inférieure autrement, le film n'a aucun intérêt).
Hatchet 3, de BJ McDonnell (2013) 7/10 - Tout à fait dans la lignée des films précédents, avec autant d'effets sanglants et d'humour noir.
Zombie TV, de Maelie Makuno, Yoshihiro Nishimura & Naoya Tashiro (2013) 5/10 - Un étrange surréalisme J-pop sur la thématique du zombie. Il faut le voir pour le croire...
Dementamania, de Kit Ryan (2013) 6/10
John Doe : Vigilante, de Kelly Dolen (2014) 7,5/10 - Un film assez atypique dans la forme, et plutôt intéressant par les thèmes qu'il aborde. Dommage qu'à la fin la réal tombe dans l'écueil du final twist.
Di renjie: Shen du long wang / Young Detective Dee: Rise of the Sea Dragon, de Tsui Hark (2013) 7/10 - L'élégance de la mise en scène fait oublier l'excès des effets visuels numériques.
Arukana / Arcana, by Yoshitaka Yamaguchi (2013) 7,5/10 - Un thriller fantastique japonais mené tambour battant et plutôt sympa.
Killers, by Kimo Stamboel & Timo Tjahjanto (2014) 6/10 - Déception que ce polar sur un serial killer adepte des selfies...
Once upon a time in Vietnam, by Dustin Nguyen (2013) 7,5/10 - L'ancien acteur de 21 Jumpstreet réalise un eastern sous influence, très élégant, à l'intrigue un peu sentimentale mais tout à fait sympathique.
The Outing / Der Ausflug, by Mathieu Seiler (2012) 3,5/10
Lord of Tears, by Lawrie Brewster (2013) 6/10 - Un bon début pour ce film à faible budget, mais le film tourne à la farce involontaire sur son dernier tiers, dommage...
I'll Follow You Down, by Richie Mehta (2013) 7/10 - Un film qui traite sérieusement des enjeux du voyage dans le temps. Pas mal ficelé, même si ça manque un peu de fantaisie.
Viral, by Lucas Figueroa (2013) 7,5/10 - Le genre de films que j'adore, mais qui pèche ici dans sa résolution.
Mu-seo-un Iyagi 2 / Horror Stories 2, by Beom-sik Jeong, Hwi Kim, Sung-ho Kim & Kyu-dong Min (2013) 7/10
Halley, by Sebastian Hofmann (2012) 5/10 - Un étonnant film contemplatif à l'intrigue aussi minimaliste que son découpage. On est plus proche de Bela Tarr ou de Reygadas que de Romero. Pas vraiment emballé, pour ma part.
All Cheerleaders die, by Lucky McKee & Chris Sivertson (2013) 7,5/10 - Un teenage-movie sanglant et rigolo. Certes, ça ne révolutionne rien, mais on passe un bon moment.
Open Grave, by Gonzalo López-Gallego (2013) 7,5/10 - Un thriller horrifique à l'intrigue un peu capillotractée. Sympa si on accepte ses postulats fantaisistes.
Septimo, by Patxi Amezcua (2013) 7/10 - Un petit polar sympa porté par Ricardo Darin, toujours très juste.
Altergeist, by Tedi Sarafian (2014) 7,5/10 - Un film de fantômes original et bien fichu.
Tom Yum Goong 2/The Protector 2, by Prachya Pinkaew (2013) 4/10 - à réserver aux amateurs de Tony Jaa...
Heavenly Shift / Isteni Mûszak, by Mark Bodzsar (2013) 8,5/10 - Mon coup de coeur du festival. Un polar métaphysique qui aborde sur le ton de la plaisanterie un paquet de thèmes sérieux. Elegamment mis en scène, bien écrit et avec de solides personnages, ce film est vraiment une excellente surprise.
De Poel, by Chris W. Mitchell (2014) 6/10
The Profane Exhibit, by Uwe Boll, Ruggero Deodato, Anthony DiBlasi, Marian Dora, Andrey Iskanov, Ryan Nicholson, Yoshihiro Nishimura, Michael Todd Schneider, Richard Stanley, Sergio Stivaletti and Nacho Vigalondo (2013) 2/10 - C'est bien, de réunir des réalisateurs, mais pourquoi ne pas regrouper quelques scénaristes au passage ?
Rigor Mortis / Geung si, by Juno Mak (2013) 6/10 - Un film 2 de tension, malgré de solides hommages aux classiques hong-kongais.
Young Adult, by Jason Reitman (2011) 6,5/10
Animal House/American College, de John Landis (1978) 6/10 - Le tout a pas mal vieilli, et certains gags sont poussifs, mais la bonne humeur d'ensemble persiste, de même que l'entente entre les comédiens et la force jubilatoire de John Belushi.
International House, de A. Edward Sutherland (1933) 7,5/10 - Un précode intéressant, bourré de vedettes du music-hall, et un intrigant témoignage de son temps. La télévision y est évoquée, j'y découvre Peggy Hopkins Joyce, l'ahurissant numéro sur la marejuana "Reefer Man", les blagues pré-code...
Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? de Philippe de Chauveron (2014) 7,5/10 - Une fort bonne comédie, bien plus fine qu'il n'y parait, qui évoque la France black-blanc-beur et la difficulté de certains à s'y retrouver. Mention spéciale à Pascal N'Zonzi, un bon comédien depuis longtemps, mais qui trouve ici une formidable occasion d'exprimer son talent comique.
Apprenti gigolo, de John Turturro (2013) 4,5/10 - Pas grand chose à part le casting. Allen est très bien, mais la mise en scène consiste à tout noyer sous une BO envahissante, et le script manque sérieusement d'enjeux.
L'étrange Mme X, de Jean Grémillon (1951) 7/10 - Un mélo tout à fait réussi, quoiqu'on peine un peu à comprendre la situation de départ.
Augustin d'Hippone, de Roberto Rossellini (1972) 7,5/10
Le vieux fusil, de Robert Enrico (1975) 7,5/10 - Un intéressant film sur la vengeance, quoiqu'un peu alourdi par d'innombrables flashbacks (passé les deux premiers, on a compris).
Captain America : First Avenger, de Joe Johnston (2011) 7/10 - Pas mal, mais 2 heures étaient-elles nécessaires ?
La mort en ce jardin, de Luis Bunuel (1956) 7,5/10 - Un film d'aventures en couleur, mais aussi très bunuélien...
States of grace, de Destin Cretton (2014) 8/10 - Un film assez juste sur les jeunes en difficulté, porté par un duo d'acteurs assez charismatiques.
Babysitting, de Nicolas Benamou & Philippe Lacheau (2014) 7/10 - Une comédie très inventive et souvent drole. Certaines références sont assez épatantes.
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Les carabiniers, de Jean-Luc Godard (1963) 3/10 - Beaucoup d'esprit, mais pas mal de facilités aussi, pour un film inintéressant au possible et très théorique : rien ne fonctionne.
Miyamoto Musashi 3 : la voie de la lumière, de Hiroshi Inagaki (1956) 8/10 - Malgré des personnages féminins un peu agaçants, le film fascine par la beauté de ses images, et le rythme de ses séquences d'action. Un formidable duel final vient cloturer remarquablement cette trilogie samourai.
Dans la cour, de Pierre Salvadori (2014) 7,5/10 - Un drame 'sous influence', très bien joué et assez touchant. Le personnage de Catherine Deneuve est ici au coeur du film.
Thor : The dark World, d'Alan Taylor (2014) 6,5/10 - Meilleur que le premier opus, je reste néanmoins sur ma faim malgré quelques belles idées (notamment le combat final et le graphisme des elfes)...
Night moves, de Kelly Reichardt (2014) 6,5/10 - Malgré un cadre intéressant, un casting fort sympathique et une mise en scène posée, le film peine à faire sentir sa tension. Sans doute que le passage aux plans rapprochés ne suffit pas, le montage aurait gagné à s'accélérer quelque part au cours du récit.
Loulou, de Maurice Pialat (1980) 8/10 - Un beau film d'amour, où Depardieu, déja, parait bigger-than-life. La parenté du cinéma de Kechiche me parait ici pertinente.
Garçon !, de Claude Sautet (1983) 7/10 - Certes, Montand cabotine un peu, mais la petite musique de Sautet est clairement reconnaissable et le film se voit avec plaisir, même s'il manque peut-être un supplément narratif au film.
Coup de torchon, de Bertrand Tavernier (1981) 8/10 - Un film vénéneux et poisseux, quoiqu'également très drole. Je m'avoue surpris par les vertigineux mouvements de caméra, Tavernier étant habituellement plus sobre à ce niveau.
FILMS REVUS:
Le prix du danger, d'Yves Boisset (1983) 7/10 - Le film frappe par sa pertinence, qui fait oublier quelques scories de mise en scène. Piccoli est magnifique, en revanche.
Haunter, de Vincenzo Natali (2013) 7/10 - Révision à la hausse, le film se laisse bien revoir.
Hairspray, de John Waters (1988) 9/10 - Ce petit film, je crois que je l'aime un peu plus à chaque révision.
Films des mois précédent
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