A ré-écouter séance tenante car ce fut un grand moment : la première partie de l'émission Microfilms de Serge Daney où il avait invité Pialat au moment de la sortie de Sous le soleil de Satan en 1987.
Cette Nuit rêvée de France Culture avec Serge Toubiana contient d'autres grandes archives dont un fabuleux et long moment avec Henri Langlois (en 1975) et un Cinéma des cinéastes de 1983 avec une Isabelle Huppert qui ne manie pas la langue de bois (et les entretiens avec ST sont eux-mêmes très intéressants).
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
Joseph L. Mankiewicz
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Merci pour le lien Federico: quel plaisir de retrouver l'intelligence de Daney , son sens de la relance et bien sûr quel plaisir de retrouver le grand Maurice.
Sous le soleil de Satan est un film admirable et indélébile, une palme autrement plus satisfaisante que le crû 2013 malgré les comparaisons souvent avancées entre Kechiche et Pialat.
Une émission superbe.Beau choix que celui de Toubiana.
ballantrae wrote:
Sous le soleil de Satan est un film admirable et indélébile, une palme autrement plus satisfaisante que le crû 2013 malgré les comparaisons souvent avancées entre Kechiche et Pialat.
J'aime beaucoup le Pialat ; je trouve le Kechiche tout aussi (voire plus) satisfaisant. Désolé si je rentre dans ton jeu mais si tu ne peux pas t'en empêcher, moi non plus D'ailleurs la comparaison entre les deux films en l'occurrence me semble totalement incongrue. C'est un Pialat un peu à part.
Mais au contraire , Jérémy, tu es tjs le bienvenu dans mon jeu.
Je ne faisais que parler palmes françaises et il est vrai que les deux films n'ont rien à voir...
J'ai quand même un peu de mal à faire le lien supposé entre le cinéma de Pialat et celui de Kechiche. Par exemple, Jeremy Fox, qu'est ce qui te donne cette impression?
Ouf, tonton machin wrote:J'ai quand même un peu de mal à faire le lien supposé entre le cinéma de Pialat et celui de Kechiche. Par exemple, Jeremy Fox, qu'est ce qui te donne cette impression?
La même énergie vitale et la même puissance de la mise en scène, le même culot, la même fougue, la même hargne parfois, une direction d'acteurs que je trouve approchante, la même capacité à trouver le naturel, le ton juste (car je continue à trouver tous les acteurs de Kechiche formidablement justes y compris Lea Seydoux)... Essaie La faute à Voltaire, l'esquive ou La graine et le mulet.
ballantrae wrote:Mais au contraire , Jérémy, tu es tjs le bienvenu dans mon jeu.
Ton jeu consistant à tacler un film que tu n'as pas aimé dans tous les topics où tu postes pendant quelques mois me semble assez pénible au bout d'un moment. Comme le fait de ricaner que l'on puisse trouver Kechciche aussi doué que Pialat par exemple, de trouver Polisse meilleur que Police si tu vois ce que je veux dire.
ballantrae wrote:Mais au contraire , Jérémy, tu es tjs le bienvenu dans mon jeu.
Ton jeu consistant à tacler un film que tu n'as pas aimé dans tous les topics où tu postes pendant quelques mois me semble assez pénible au bout d'un moment. Comme le fait de ricaner que l'on puisse trouver Kechciche aussi doué que Pialat par exemple, de trouver Polisse meilleur que Police si tu vois ce que je veux dire.
Dis donc, c'est Règlement de comptes à OK Classik ce matin...
Admirateur de Pialat, je ne me prononcerai pas sur le cas Kechiche étant donné que je n'ai vu aucun de ses films ... et ne compte pas les voir.
Pourquoi ? je dirais simplement que c'est une réaction de rejet instinctif, viscéral, sans doute en partie en réaction à l'unanimisme médiatico-professionnel.
Et le peu que j'en ai vu au travers d'extraits ne m'a jamais donné l'envie d'aller plus loin.
Rien que les titres des films me rebutent c'est dire...
Peut-être ai-je tort mais c'est ainsi.
Je trouve juste très pénible de la part de ballantrae d'aller constamment faire comprendre dans tous les topics (y compris ceux qui n'ont rien à voir) qu'il n'a pas apprécié un film tout en s'étonnant que ce même film puisse l'avoir été par d'autres (genre "ils n'ont rien compris" ou "ils sont aveugles"). C'est juste pas très sympa et pour tout dire un peu méprisant pour les amateurs de tels ou tels films que monsieur ballantrae décide qu'ils n'en valent pas la peine. Et inversement d'ailleurs : "comment ont-ils pu passer à côté de tel chef-d'œuvre ces ignares" ? Ce n'est probablement pas intentionnel mais ça peut-être pris de la sorte. Et il le sait très bien en plus
Jeremy Fox wrote:Je trouve juste très pénible de la part de ballantrae d'aller constamment faire comprendre dans tous les topics (y compris ceux qui n'ont rien à voir) qu'il n'a pas apprécié un film tout en s'étonnant que ce même film puisse l'avoir été par d'autres (genre "ils n'ont rien compris" ou "ils sont aveugles"). C'est juste pas très sympa et pour tout dire un peu méprisant pour les amateurs de tels ou tels films que monsieur ballantrae décide qu'ils n'en valent pas la peine. Et inversement d'ailleurs : "comment ont-ils pu passer à côté de tel chef-d'œuvre ces ignares" ? Ce n'est probablement pas intentionnel mais ça peut-être pris de la sorte. Et il le sait très bien en plus
Réaction parfaitement compréhensible Jeremy.
Ce n'est pas moi qui te jetterais la pierre.
Last edited by xave44 on 22 Mar 14, 19:42, edited 1 time in total.
Que d'énergie déployée en effet pour laminer un film !
On peut aimer ou détester une œuvre (intellectuellement ou viscéralement) pour des dizaines de raisons. Ce qui nous rapproche d'un film ou nous en éloigne ne repose pas nécessairement sur des "données" objectives. Il s'agit avant tout d'une rencontre, d'un dialogue qu'il s'instaure et qui nous parle ou pas individuellement parce que nous sommes tous différents.
Mais comme disait si souvent ma grand-mère : "ce n'est pas parce qu'on aime pas qu'on doit en dégoûter les autres."
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Il n'existe qu'un juge et un seul : le temps.
Une fois les polémiques retombées et les projecteurs éteints, le temps seul nous dira dans 5 ans, 10 ans, si ce film méritait (ou pas) d'être loué et récompensé.
Cela dit, le cinéma comme la littérature et les arts en général reste une affaire de gouts, indépendamment des qualités techniques d'une œuvre.