Père Jules a écrit :kiemavel a écrit :
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Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
Père Jules a écrit :kiemavel a écrit :
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Napoléon, responsable de la défaite de Trafalgar mais pas coupable, c'est ça hein ! Mais on peut de toute façon s'interroger sur les méthodes de sa stratégie navale qui à l'évidence comportait des failles. Le hic c'est que justement il n'était pas en mer, et envoyait ses directives de Boulogne ; du coup les amiraux, à cause des problèmes de distances, recevaient des successions d’ordre ou de contrordres souvent dépassés voires inapplicables. Tulard le précise bien d'ailleurs dans le bouquin. Et puis surtout, Napoléon n'était-il pas trop optimiste aussi de croire que ses navires pouvaient mettre hors d'état de nuire une flotte anglaise à l'évidence beaucoup mieux expérimentée et organisée sur le territoire des mers ? Dans cette affaire, je pense que Villeneuve est un peu le bouc émissaire tout trouvé, et on ne peut pas lui incomber non plus toute la responsabilité à lui seul de la déconfiture de Trafalgar.Supfiction a écrit :Concernant Trafalgar et Aboukir je suis effectivement pointilleux car ce sont des défaites navales d'amiraux sous la juridiction de l'empereur, même si ce n'est pas lui qui a dirigé ces batailles (en fait l'amiral Villeneuve n'a pas suivi ses ordres de repli et s'est enfermé).
julien a écrit :Napoléon, responsable de la défaite de Trafalgar mais pas coupable, c'est ça hein ! Mais on peut de toute façon s'interroger sur les méthodes de sa stratégie navale qui à l'évidence comportait des failles. Le hic c'est que justement il n'était pas en mer, et envoyait ses directives de Boulogne ; du coup les amiraux, à cause des problèmes de distances, recevaient des successions d’ordre ou de contrordres souvent dépassés voires inapplicables. Tulard le précise bien d'ailleurs dans le bouquin. Et puis surtout, Napoléon n'était-il pas trop optimiste aussi de croire que ses navires pouvaient mettre hors d'état de nuire une flotte anglaise à l'évidence beaucoup mieux expérimentée et organisée sur le territoire des mers ? Dans cette affaire, je pense que Villeneuve est un peu le bouc émissaire tout trouvé, et on ne peut pas lui incomber non plus toute la responsabilité à lui seul de la déconfiture de Trafalgar.Supfiction a écrit :Concernant Trafalgar et Aboukir je suis effectivement pointilleux car ce sont des défaites navales d'amiraux sous la juridiction de l'empereur, même si ce n'est pas lui qui a dirigé ces batailles (en fait l'amiral Villeneuve n'a pas suivi ses ordres de repli et s'est enfermé).
Tagada, tagada...Père Jules a écrit :Avec plaisir ! Et n'hésite surtout pas à y inclure un peu de ta bonne humeur communicative !
Je dirai même plus : il est presqu'aussi bon sur le cinoche que sur Napoléon!kiemavel a écrit :J'ai pas bien compris. Qu'est ce qu'il en dit du Napoléon d'Abel Gance, Jean Tulard ? Juste une blagounette, rien de plus. Étant incapable d'être utile en quoi que ce soit dans cette querelle d'historien, je fais le mariole, mais je me pose une vraie question. Tu sors de ta poche Jean Tulard mais il est aussi bon sur l'empereur que sur le cinoche ?
Ce n'est pas qu'une biographie qu'il a écrit, mais une œuvre complète, immense, consacrée à l'époque Napoléonienne. Le cinéma, proportionnellement, n'est qu'un dada pour Jean Tulard..bronski a écrit :
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Tout à fait. Voici un échantillon de ce qu'il a publié ces dernières années :Supfiction a écrit :Ce n'est pas qu'une biographie qu'il a écrit, mais une œuvre complète
Napoléon at the Festival Hall, SE1
Geoff Brown
Published at 12:01AM, December 3 2013
It’s only a movie, Ingrid. Those were the words that Alfred Hitchcock used with Ingrid Bergman and other stars who took their acting too seriously. Most films are indeed only movies, but not Abel Gance’s Napoléon. More than five hours in the unravelling, performances of Gance’s silent French epic of 1927 have become a ritual experience, almost religious, where audiences worship a force far beyond Napoleon himself. It’s the force of cinema roaming wild and free, untrammelled by dialogue, matched to live music surging ahead with its own expressive power.
Carl Davis created his score in 1980 for Kevin Brownlow’s initial Photoplay Productions restoration, and the choices he made then — ample quotes from Beethoven and company, threaded with tremulous themes of his own — still seem inspired. The Philharmonia, under Davis’s baton, grew more lustrous as the hours passed. I particularly relished the scoring’s changing colours, from rustic basset horn and plangent cello to obstinate hurdy-gurdy and exquisite string quartet.
The film’s colours weren’t always as lovely. Image definition usually plummeted with red tinting, a later restoration addition. But when Gance’s swirling narrative of Napoleon’s early years stayed in black and white, the textural detail, vivid performances and dynamic camerawork kept us enthralled. Albert Dieudonné’s Napoleon, eyes misty with destiny; spooky Robespierre; Gina Manès’s come-hither Josephine, a ship’s figurehead come to life: most characters had heft, some wit and humanity.
Finally, Gance’s coup de grâce arrived as one projected image became three, with images blending into an awesome panorama or jostling in counterpoint, as if in Napoleon’s head. Waterloo Station was just over the road, but Gance hadn’t the money to reach Waterloo the battle, or anything beyond 1796. It didn’t matter. Saturday’s fusion of image and music gave us almost all the thrills we could want.
C'est quelle édition toi ? J'ai la dernière, le guide des films en 3 volumes et il y est bien le film de Gance ! Je viens d'ailleurs de les terminer, passionnant et pour le pittoresque je te le conseille (tu pourrais quand même mettre un ou deux smiley )julien a écrit :Ah ça tombe bien je l'ai justement dans ma poche le bouquin de Tulard. Mais sur le film de Gance il dit rien en fait. Il le cite mais c'est tout. Ça m'a un peu déçu d'ailleurs parce que je me demandais moi aussi ce qu'il en pensait. C'est vraiment un livre d'historien en fait. D'ailleurs je trouve que c'est assez froid comme style. C'est très bien documenté mais ça manque un peu de pittoresque, nécessaire au plaisir de la lecture.
Comme moi alors. En gros nul, je croyais que Tulard était le spécialiste de Napoléon…des médias, un peu comme le sont ou l'étaient les 2 Nanard (Henri-Levy et Kouchner) lorsque la misère s'abat sur une partie du monde. Faut que je plonge la dedans alors. A propos, comme dis plus haut, je viens de les terminer les Tulard. J'ai la quintessence de son oeuvre : le guide des films en 3 volumes. Ses dictionnaires du cinéma consacrés, pour l'un aux réalisateurs, pour l'autre aux acteurs et techniciens. Un outil complet et indispensable à tout cinéphile. C'est pas trop la bonne rubrique mais j'échange contre son oeuvre consacré à l'empereur. Si çà intéresse quelqu'un, MP (ben quoi ?)Supfiction a écrit : Je dirai même plus : il est presqu'aussi bon sur le cinoche que sur Napoléon! (C'est moi à la base qui ai sorti de ma poche Jean Tulard et non Julien, qui, cela tombe bien l'a lu aussi, ce qui me surprend un peu tout de même car la phrase qui me faisait tiquer (on discute un peu, gentiment, et ce n'est tout de même pas le HS total il me semble ) s'entend en général davantage dans la bouche de ceux qui n'y connaissent pas grand chose au sujet).
C'est Napoléon ou le mythe du sauveur chez Pluriel. (J'ai pas lu ses livres sur le cinéma. J'ignorais d'ailleurs qu'il en avait écrit !)kiemavel a écrit :C'est quelle édition toi ? J'ai la dernière, le guide des films en 3 volumes et il y est bien le film de Gance ! Je viens d'ailleurs de les terminer, passionnant et pour le pittoresque je te le conseille (tu pourrais quand même mettre un ou deux smiley )julien a écrit :Ah ça tombe bien je l'ai justement dans ma poche le bouquin de Tulard. Mais sur le film de Gance il dit rien en fait. Il le cite mais c'est tout. Ça m'a un peu déçu d'ailleurs parce que je me demandais moi aussi ce qu'il en pensait. C'est vraiment un livre d'historien en fait. D'ailleurs je trouve que c'est assez froid comme style. C'est très bien documenté mais ça manque un peu de pittoresque, nécessaire au plaisir de la lecture.
Mais j'aurais bien aimé les voir moi les autres parties. C'est ma seule frustration ! Il me semble que s'il avait achevé le cycle complet de Napoléon, cette partie là que l'on a vu, aurait probablement était bien plus réduite. Le film gagnerait certainement à être resserré, comme par exemple "La Bataille de Toulon" qui traine un peu en longueur. Par moment, on a souvent l'impression de voir un film monté presque "bout à bout", sans raccourci ni ellipse. Évidemment comme il ne reste plus qu'au final cette partie, je comprends l'intérêt de l'étirer au maximum, mais à l'origine, c'était sans doute pas dans les intentions de Gance de faire une première partie aussi longue.Ann Harding a écrit :Pour revenir au sujet principal de ce topic, voici la critique parue dans The Times le 3 décembre dernier:
Napoléon at the Festival Hall, SE1
Geoff Brown
Finally, Gance’s coup de grâce arrived as one projected image became three, with images blending into an awesome panorama or jostling in counterpoint, as if in Napoleon’s head. Waterloo Station was just over the road, but Gance hadn’t the money to reach Waterloo the battle, or anything beyond 1796. It didn’t matter. Saturday’s fusion of image and music gave us almost all the thrills we could want.