Je vais être "désagréable", mais ça n'a rien à voir avec l'âge (la séance de ce soir confirme ce que j'ai toujours pensé). La photographie est belle, la distribution est chouette, mais... faut bien reconnaître que tout le monde a un balai dans le "valseur", qu'on prend la pose, que ça ne vit pas beaucoup et qu'on s'emmerde un peu. On n'est pas loin du théâtre Nô ! (toutes mes excuses aux amateurs... de Nô, hein !)
Hier, je me suis revisionné Gas-Oil (Gilles Grangier, 1955), une sorte de "Touchez-pas-au-Grisbizploitation movie" campagnard, avec Gabin, avec Jeanne Moreau... avec de beaux éclairages aussi... et même Audiard aux dialogues... et c'était autrement plus "vivant".
Cela dit, j'aime bien le Becker (je l'ai acheté trois fois : en LD, en DVD, puis en DVD), mais...
EDIT : j'ajoute que j'ai lu le roman l'année dernière et que ça a été une épreuve... On avait beau être dans les années 50, c'était "presque" aussi pénible que de lire un roman noir d'aujourd'hui à base de "z'y-va, c'te fils de pute, j'vais lui niquer sa race !" ; horrible.
Dans un épisode de Derrick, on voit un mec entrer dans une pièce et inviter un autre mec à le suivre. Ils sortent tous les deux de la pièce, s'engagent dans un long couloir, puis descendent un escalier, puis se font un autre couloir. Après quoi, ils entrent dans un salon. Un des gars pose une fesse sur le canapé et l'autre dit :
Dans Touchez pas au grisbi, on a un peu la même scène. Max va chercher Riton. Ils grimpent dans sa bagnole. Riton demande :Tu peux me dire ce qui se passe ?
Max répond :Tu peux me dire ce qui se passe ?
Et la voiture démarre. Oh lala ! les dialoguistes...Y a trop à dire ; on verra ça tout à l'heure !