Raoul Walsh (1887-1980)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Beule
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Raoul Walsh (1887-1980)

Message par Beule »

EDIT DE LA MODERATION:

N'hésitez pas à consulter les topics dédiés aux films de Raoul Walsh

La piste des géants (1930) et sa "Chronique Classik"
Les fantastiques années 20 (1939)
La fille du désert (1949) ou La grande évasion (1941) et la "Chronique Classik" de ce dernier
Une corde pour te pendre (1951)
Les implacables (1955)
Le cri de la victoire (1955)
Le roi et quatre reines (1956)
La blonde et le shérif (1958)
La charge de la 8e brigade (1964)

ainsi que les "Chroniques Classik" de

Une femme dangereuse (1940)
L'escadron noir (1940)
La charge fantastique (1941)
Barbe noire le pirate (1952)
Bataille sans merci (1953)
Victime du destin (1953)







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Lettre en G a écrit :
NOTHERN PURSUIT (1947) de Raoul Walsh avec Errol Flynn.
Excellent petit film d'aventures fait pendant la seconde guerre mondiale pour valoriser le courage des américains et enfoncer les nazis...
Un homme de la police montée cannadienne (Flynn) déjoue un plan que tente d'executer un colonel nazi dans les montagnes enneigées qui bordent les Etats-Unis... Mon préfér des trois, même si il fait un peu propagande, on passe un agréable moment à suivre les peripéties de Flynn en tunique rouge... 7.5/10.
Mouii, ce Walsh là par contre m'a toujours semblé des plus dispensables. Pas désagréable mais vraiment ténu au niveau de l'intrigue et bien languissant en définitive même si l'action y est soutenue. De jolies images mais... anecdotique selon moi :lol:
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Alex Blackwell
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Message par Alex Blackwell »

Beule a écrit :Mouii, ce Walsh là par contre m'a toujours semblé des plus dispensables. Pas désagréable mais vraiment ténu au niveau de l'intrigue et bien languissant en définitive même si l'action y est soutenue. De jolies images mais... anecdotique selon moi :lol:
Selon moi aussi....zzzzzzzz...
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Night of the hunter forever


Caramba, encore raté.
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Le cri de la victoire de Walsh : film qui laisse assez dubitatif la première fois si l'on s'attend à un film de guerre, ce qu'il n'est absolument pas, la seule bataille anti-spectaculaire ayant lieu 10 minutes après deux heures de film.

Il s'agit plutôt d'un mélodrame que certains trouveront ternes, d'autres comme moi plutôt modeste et anti-lyrique, humain tout simplement décrivant les histoires d'amour de ces Marines lors des permissions. Pas d'esbrouffe visuelle ou dramatique, un film finalement très moderne par son absence d'enjeu dramatique. A revoir en tout cas pour pouvoir en dire plus car c'est vrai que la première fois, ça étonne. Ne peut se placer dans les grands films de Walsh mais ne mérite pas non plus le mépris qu'on luie voue habituellement.

Le DVD est très bon
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Beule
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Message par Beule »

Jeremy Fox a écrit :Le cri de la victoire de Walsh : film qui laisse assez dubitatif la première fois si l'on s'attend à un film de guerre, ce qu'il n'est absolument pas, la seule bataille anti-spectaculaire ayant lieu 10 minutes après deux heures de film.

Il s'agit plutôt d'un mélodrame que certains trouveront ternes, d'autres comme moi plutôt modeste et anti-lyrique, humain tout simplement décrivant les histoires d'amour de ces Marines lors des permissions. Pas d'esbrouffe visuelle ou dramatique, un film finalement très moderne par son absence d'enjeu dramatique. A revoir en tout cas pour pouvoir en dire plus car c'est vrai que la première fois, ça étonne. Ne peut se placer dans les grands films de Walsh mais ne mérite pas non plus le mépris qu'on luie voue habituellement.

Le DVD est très bon
Madame Fox? :wink:
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Beule a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Le cri de la victoire de Walsh : film qui laisse assez dubitatif la première fois si l'on s'attend à un film de guerre, ce qu'il n'est absolument pas, la seule bataille anti-spectaculaire ayant lieu 10 minutes après deux heures de film.

Il s'agit plutôt d'un mélodrame que certains trouveront ternes, d'autres comme moi plutôt modeste et anti-lyrique, humain tout simplement décrivant les histoires d'amour de ces Marines lors des permissions. Pas d'esbrouffe visuelle ou dramatique, un film finalement très moderne par son absence d'enjeu dramatique. A revoir en tout cas pour pouvoir en dire plus car c'est vrai que la première fois, ça étonne. Ne peut se placer dans les grands films de Walsh mais ne mérite pas non plus le mépris qu'on luie voue habituellement.

Le DVD est très bon
Madame Fox? :wink:

je n'ai même pas osé lui faire voir, elle m'aurait fait regretter mon achat :D
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Vic Vega
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Message par Vic Vega »

Jeremy Fox a écrit :Le cri de la victoire de Walsh : film qui laisse assez dubitatif la première fois si l'on s'attend à un film de guerre, ce qu'il n'est absolument pas, la seule bataille anti-spectaculaire ayant lieu 10 minutes après deux heures de film.

Il s'agit plutôt d'un mélodrame que certains trouveront ternes, d'autres comme moi plutôt modeste et anti-lyrique, humain tout simplement décrivant les histoires d'amour de ces Marines lors des permissions. Pas d'esbrouffe visuelle ou dramatique, un film finalement très moderne par son absence d'enjeu dramatique. A revoir en tout cas pour pouvoir en dire plus car c'est vrai que la première fois, ça étonne. Ne peut se placer dans les grands films de Walsh mais ne mérite pas non plus le mépris qu'on luie voue habituellement.

Le DVD est très bon
Et est-ce un achat que tu conseillerais à quelqu'un comme moi qui a adoré Aventures en Birmanie?
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Vic Vega a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Le cri de la victoire de Walsh : film qui laisse assez dubitatif la première fois si l'on s'attend à un film de guerre, ce qu'il n'est absolument pas, la seule bataille anti-spectaculaire ayant lieu 10 minutes après deux heures de film.

Il s'agit plutôt d'un mélodrame que certains trouveront ternes, d'autres comme moi plutôt modeste et anti-lyrique, humain tout simplement décrivant les histoires d'amour de ces Marines lors des permissions. Pas d'esbrouffe visuelle ou dramatique, un film finalement très moderne par son absence d'enjeu dramatique. A revoir en tout cas pour pouvoir en dire plus car c'est vrai que la première fois, ça étonne. Ne peut se placer dans les grands films de Walsh mais ne mérite pas non plus le mépris qu'on luie voue habituellement.

Le DVD est très bon
Et est-ce un achat que tu conseillerais à quelqu'un comme moi qui a adoré Aventures en Birmanie?

Non ;-) Madame Fox adore Aventures en Birmanie ;-)
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Vic Vega
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Message par Vic Vega »

Jeremy Fox a écrit :
Vic Vega a écrit : Et est-ce un achat que tu conseillerais à quelqu'un comme moi qui a adoré Aventures en Birmanie?

Non ;-) Madame Fox adore Aventures en Birmanie ;-)
Madame Fox m'aura fait faire des économies. :wink:
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Mad Dog Earle
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Message par Mad Dog Earle »

High Sierra (Raoul Walsh - 1941)

Ça faisait un bout de temps que je ne l'avais pas vu (après indigestion : je l'ai autrefois regardé quasiment tous les jours pendant plusieurs mois, en alternance avec Le Grand Sommeil et Le Faucon Maltais :shock: ).
C'est toujours aussi bien... (Voir le test en une :wink: )
Definitely un de mes 10 films préférés.
Why go on living when we can bury you for $49.50?
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Mad Dog Earle a écrit :High Sierra (Raoul Walsh - 1941)

Ça faisait un bout de temps que je ne l'avais pas vu (après indigestion : je l'ai autrefois regardé quasiment tous les jours pendant plusieurs mois, en alternance avec Le Grand Sommeil et Le Faucon Maltais :shock: ).
C'est toujours aussi bien... (Voir le test en une :wink: )
Definitely un de mes 10 films préférés.
Je préfère de très très loin son remake westernien La fille du désert par le même Walsh mais je radote là ;-)
Kurtz

Message par Kurtz »

La charge de la 8ème brigade (Raoul Walsh, 1964)

Le premier western de Walsh que je vois. C'était pas mal mais j'ai été assez déçu, n'ayant pas trouvé le chef d'oeuvre auquel je m'attendais.
J'ai trouvé notamment le scénario (ou le montage, je sais pas) trop elliptique. Par exemple, je n'ai pas compris à quoi servait la parodie de procès avec les Indiens puisque de toute façon, l'officier avait l'intention d'aller attaquer. Et puis, j'ai trouvé que les acteurs, surtout le jeune héros, manquaient de charisme.
Heureusement, le film est bon malgré ces défauts. L'histoire qui confronte jeune sorti de West Point et soldats de terrain, sa position vis-à-vis des Indiens, vus ni comme des sauvages ni comme des potes mais comme de vieux adversaires qui méritent le respect, sont intéressante.
Et les scènes de foule sont relativement impresionnante. Il y a notamment une grande bataille.


4,25/6
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

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La Vallée de la Peur (Pursued, 1947)
WARNER


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Au milieu des difficiles années 40, le moral n’étant pas au beau fixe, la psychanalyse fit son entrée en force à Hollywood. Les films les plus célèbres dans lesquels elle s’est infiltrée furent La Maison du Dr Edwardes (Spellbound) d’Alfred Hitchcock et Le Secret derrière la Porte (Secret Beyond the Door) de Fritz Lang. En 1947, les obsessions psychanalytiques allaient faire leur apparition au sein d’un western, celui qui nous préoccupe ici. De par ce fait, Pursued est un jalon important de l’histoire du western, genre qui acquérait à l’occasion le degré de maturité supplémentaire dont il avait bien besoin après les années de vaches maigres qu’il connut durant la Seconde Guerre Mondiale et malgré les chefs-d’œuvre sortis l’année précédente. Mais ce n’est pas la seule originalité de La Vallée de la Peur ; son intrigue et le ton qu’il adopte sont plus proches du film noir que du western et Niven Busch (l’auteur et scénariste de Duel au Soleil) insuffle dans la seconde partie des éléments de mélodrames criminels qui finissent d’entériner son estimable ambition. Toutes ses nouveautés conjuguées allaient accoucher d’un western hors norme, très sombre et empreint de gravité, très éloigné des préoccupations habituelles du truculent Raoul Walsh ; ici aucun pittoresque, aucun humour, moins de nervosité et de vigueur qu’à l’accoutumée. Quelques-uns s’en réjouiront, d’autres le regretteront ; quels qu’ils soient, il serait néanmoins ridicule de nier l’extrême importance de ce Pursued au sein du genre, certains parlant même à son sujet du premier ‘sur-western’, des westerns à la psychologie plus accentuée et fouillée.


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Le Nouveau Mexique à l’orée du 20ème siècle. Dans un endroit désertique surnommé ‘la Butte aux ours’, la jeune Thorley Callum (Teresa Wright) retrouve dans une cabane calcinée Jeb Rand (Robert Mitchum), l’homme qu’elle vient d’épouser et qui se cache, poursuivi par une horde de cavaliers cherchant à le tuer. Il s’est réfugié dans ces ruines car il vient de se remémorer ce qui s’y était réellement passé après avoir été hanté par de flous cauchemars depuis son enfance, des visions d’éclairs, de bottes et d’éperons allant et venant à hauteur de son visage effrayé. Flash back pour évoquer son passé à sa jeune épouse. A onze ans, caché sous la trappe d’un plancher, une femme, Medora Callum (Judith Anderson), avait rampé jusqu’à lui pour l’emmener chez elle auprès de ses deux enfants, Thorley et Adam. Ils grandirent ensemble et heureux jusqu’au jour où Jeb se fit tirer dessus alors qu’il était parti faire une promenade à cheval. C’est la monture qui fut touché mais Medora savait que c’est Jeb qui avait été visé. Elle se rendit en ville où elle était certaine de trouver l’agresseur embusqué, son beau-frère Grant Callum (Dean Jagger). En effet, il ne le démentit pas ; nous apprenons même que c’est lui qui avait décimé toute la famille de Jed et qu’il n’avait désormais qu’une idée en tête, voir son dernier rejeton suivre le même chemin sans pour autant connaître les raisons de cette haine farouche. Grant promit pourtant à sa belle-sœur de laisser grandir Jeb en paix. Entre temps, ce dernier tomba amoureux de sa sœur adoptive. Quelques années plus tard, Grant Callum n’eut de cesse d’utiliser les autres pour faire accomplir sa vengeance ; il espéra d’abord que Jeb fut tué lors de la guerre opposant les américains aux espagnols à Cuba puis attisa la jalousie de Prentice (Harry Carey Jr), le rival de Jeb auprès de Thorley et enfin de son frère adoptif Adam. Mais chacun d’entre eux trouva la mort sous les balles de Jeb qui devait bien se défendre. La disparition d’Adam fit radicalement changer l’attitude de Medora et Thorley à son égard ; elles lui vouèrent une haine éternelle et ne pensèrent plus qu’à le voir mourir à son tour…


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…Et il y avait encore de quoi raconter puisque nous savons dès le début que Thorley semblait de nouveau amoureuse de Jeb alors que nous l’avons laissée juste au dessus férocement haineuse au point d’envisager de l’épouser dans le seul but de pouvoir l’abattre lors de sa nuit de noces !!! Rien que ça ! On constate à la lecture de ces lignes à quel point le film sombre dans les entrailles de la plus profonde noirceur. Je ne vous ferais pas l’affront de vous révéler l’origine mélodramatique du traumatisme de Jeb ni les raisons du massacre de sa famille mais on peut déjà aisément se rendre compte que le scénario de Niven Busch est plus proche de la tragédie grecque (avec son lot d’assassinats, de passions ambigus dont un quasi ‘inceste’, de mensonges, de tromperies et d’adultères) que du western traditionnel... Ce qui ne serait pas forcément un mal si tout était crédible ; car comment croire par exemple au revirement de caractère des deux personnages féminins qui nous avaient été décrits dans un premier temps comme des femmes douces, compréhensives, d’une grande gentillesse et pétries d’humanité pour se transformer quasiment en harpies vengeresses. On peut comprendre que la mort d’un frère ou d’un enfant puisse faire du mal mais la mutation de Medora et Thorley n’est pas très plausible au point de nous faire un peu décrocher dès ce moment (au 3ème tiers environ). Les deux actrices ne sont en revanche pas en cause, Judith Anderson (l’inquiétante Mrs Danvers du Rebecca d’Hitchcock) et la douce Teresa Wright (la nièce du tueur dans L’ombre d’un doute d’Hitchcock à nouveau et surtout l’inoubliable interprète de Les Plus Belles Années de notre Vie de William Wyler) livrant toutes deux de belles prestations.


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"J'ai toujours eu la sensation de me cacher et de m'enfuir" dit à un moment donné le personnage tourmenté de Jeb Rand. Car oui, cette histoire est dès le départ, comme tout bon film noir qui se respecte, placée sous le signe de la fatalité (qui écrase le héros comme les immenses rochers semblent également le faire) et narrée par la voix-off du principal protagoniste. Obsédé par son passé, hanté par des visions cauchemardesques et fantomatiques, il n’a de cesse d’essayer de se remémorer d’où vient son traumatisme né dès l'enfance ; d’un naturel pessimiste, il pense néanmoins être victime d’une malédiction, que son destin est tout tracé et qu’il va inéluctablement finir par se faire tuer. Il est interprété par un très bon Robert Mitchum qui jouait déjà avec talent de 'l’underplaying' et qui avait décroché le rôle après que, excusez du peu, Kirk Douglas, Joel McCrea, Montgomery Clift et Robert Taylor aient été envisagés. Plus qu’une banale histoire de vengeance, Niven Busch (le mari de l’actrice Teresa Wright à l’époque du tournage) et Raoul Walsh nous délivrent un véritable drame psychologique loin de ce que l’on avait pu voir jusqu’à présent dans le western. Mais le personnage le plus mémorable du film, même si son temps de présence est limité, est très certainement celui du ‘vengeur’ joué avec une grande classe par le toujours excellent Dean Jagger. Espèce de suppôt du diable qui après avoir échoué dans sa tentative de meurtre, tente de se servir des autres comme instruments de sa vengeance, soufflant l’animosité et la jalousie dans les cœurs des plus faibles, Grant Callum est un personnage diabolique que l’acteur rend d’autant plus inoubliable qu’il lui insuffle un peu d’humanité au point qu’on finirait presque par le trouver attachant. Dommage en revanche que l’excellent Alan Hale n’ait récolté qu’un rôle de quasi figurant !


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Même si on pourra trouver ce western parfois un peu pesant, il n’en demeure pas moins un film ambitieux et une incontestable réussite. Plastiquement, James Wong Howe accomplit des prouesses photographiques que ce soit en extérieur qu’en intérieur, de nuit comme de jour ; il vous sera difficile de vous sortir certains plans de la tête comme ces cavaliers ‘comprimés’ par l’immensité des rochers qui surplombent ces espaces désolés, les intérieurs nocturnes éclairés à la bougie, les cieux encombrés de nuages noirs, certains gros plans sur les visages… La mise en scène de Raoul Walsh ne saurait non plus souffrir aucune critique même si nous sommes en droit de préférer le Walsh jusque là plus porté vers la truculence et le dynamisme ; il est néanmoins clair qu’il sait installer un climat de noirceur avec une vigoureuse intensité dramatique. Mais il faut dire qu’il est formidablement aidé par le génie du compositeur Max Steiner qui se déploie ici avec une maestria confondante ; les deux thèmes principaux qu’il a composé pour ce film possèdent une puissance et un lyrisme absolument grandioses et nous regrettons presque que l’ensemble de l’œuvre ne soit pas constamment du niveau de son obsédante et poignante musique.


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Déjà en 1947, le western, au vu de ce qui était déjà sorti sur les écrans, pouvait se targuer d’être d’une formidable richesse. La Vallée de la Peur allait apporter une nouvelle pierre à l’édifice et prouver aux mauvaises langues que le western ne se résumait pas qu’à des tueries entre cow-boys et indiens. Cet avis sera néanmoins à nuancer et le film à probablement réévaluer lorsqu’un éditeur aura eu l’idée de sortir Pursued en DVD avec des sous titres français ; car il a beau exister aux USA, en Allemagne et en Espagne, aucune trace de quelconques sous titres. En effet, je l’ai visionné dans une copie très peu vaillante et dans une version française de médiocre qualité. Pour rehausser ce qu’aurait pu laisser penser mon avis positif mais avec quelques réserves, voici un exemple du lyrisme exalté qu’employait Jacques Lourcelles pour parler de Pursued : « Western psychanalytique d'une part, poème et fresque cosmique de l'autre, le territoire et l'ambition du film sont immenses, presque illimités. La trajectoire de cette destinée d'un personnage subissant l'emprise de son passé permet à Walsh de bâtir et d'explorer un univers qui commence au plus profond du cœur d'un homme et va se perdre quelque part dans l'infini des cieux. »


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Cheyenne (1947)
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A peine trois mois après Pursued, le nom de Raoul Walsh faisait à nouveau son apparition sur les écrans de cinéma au générique d’un autre western certes, mais cette fois totalement différent ; ceux pour qui le genre se doit d’être avant tout un divertissement et qui croyaient que le cinéaste avait perdu son sens de l’humour, sa pétulance et sa vigueur allaient être rassurés. En effet même s’il ne possède pas les ambitions de son prédécesseur, Cheyenne ne mérite pas l’oubli dans lequel il est irrémédiablement tombé, passé sous silence dans la plupart des ouvrages consacrés au genre, omis par Walsh lui-même dans son autobiographie voire même fortement mésestimé : Phil Hardy écrira tout simplement à son propos « The Least of Walsh’s Many Westerns ». Sans vouloir trop m’avancer dans le futur, en ce qui me concerne, il n’en est rien ! Dans le domaine des films n’ayant pour objectif que de distraire à chaque seconde, Cheyenne (sorti également sous le titre Wyoming Kid) pourrait même être considéré comme un modèle. Mélangeant allègrement western, comédie et enquête policière, il ne nous laisse pas souffler un instant pour notre plus grand plaisir tellement cette mayonnaise à priori indigeste se révèle avoir parfaitement pris.


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Wyoming, 1967. James Wylie (Dennis Morgan), un joueur professionnel recherché à Carson City, est appréhendé par le détective Yancey (Barton MacLane) qui lui propose de ne pas le livrer aux autorités judiciaires s’il l’aide à capturer un bandit insaisissable qui se fait surnommer ‘ le poète’ et qui pille la plupart des diligences de la Wells Fargo. N’ayant pas trop le choix, James Wylie se rend à Cheyenne où il semble que le hors-la-loi s’est réfugié. Il fait le voyage avec deux femmes, Ann Kincaid (Jane Wyman) et la chanteuse de cabaret Emily Carson (Janis Paige) ; en cours de route, la diligence est attaquée par la bande de Sundance Kid (Arthur Kennedy) mais les bandits n’y trouvent qu’un coffre vide contenant cependant un poème signé de leur principal concurrent dans la région. Ils ne s’en formalisent pas trop puisque le poète leur a suggéré par écrit de pouvoir faire leurs prochain coup ensemble et de partager le butin. Arrivé à destination, Wylie commence son enquête et découvre que la jolie Ann qui lui avait tapé dans l’œil durant le voyage n’est autre que la jeune épouse du mystérieux outlaw ; pour s’infiltrer dans la bande de Sundance Kid et faire réagir ‘le poète’, il se fait passer à leur yeux pour le mystérieux voleur et donc pour le mari d’Ann. C’est le début de quiproquos en pagaille et de situations bien emberlificotées d’autant qu’Ann joue le jeu dans le but de donner le temps à son véritable conjoint de se sauver puisqu’elle le sait désormais sur le point d’être démasqué par ce charmant ‘joueur-espion’...


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Une histoire assez compliquée à raconter mettant sur les devants de la scène des personnages et situations assez cocasses et originales, un ‘gambler’ au passé douteux à qui on a fait du chantage pour qu’il accepte de se charger de découvrir l’identité d’un mystérieux braqueur de diligences qui signe ses crimes par des poèmes en rimes, deux femmes dont l’une est l’épouse du poète-outlaw, l’autre sur le point d’épouser ce même homme, deux chefs de bande à la fois concurrents et associés… A lire tout ceci, on peut raisonnablement penser que le scénario doit être un embrouillamini pas possible et moi-même ne suis déjà plus certain de ma rappeler l’enchaînements des éléments de l’intrigue ! Mais le principal est que durant le visionnage du film, rien ne soit confus, tout soit au contraire clair comme de l’eau de roche ; bref, une très belle réussite des scénaristes Alan Le May et Thames Williamson qui vont au bout de leur histoire sans jamais faire lâcher prise aux spectateurs. N’attendez cependant aucune notation psychologique ni considérations de quelques ordres que ce soit, politiques, sociales, historiques ou autres ; « That’s Entertainment »’ semble avoir été le mot d’ordre de Walsh peut-être pour se changer de la tension dramatique intense qui parcourait son précédent western. Deux chansons par Janice Paige, des situations proches de la comédie américaine de l’époque (les séquences de la baignoire et de la ‘seconde’ nuit de noces n’auraient pas dépareillé dans l’une d’entre elles), des dialogues à double sens aux sous-entendu sexuels assez salaces, des scènes d’action d’une efficacité redoutable, des méchants très méchants certains avec le physique de l’emploi, des retournements de situations incessants, des quiproquos à la pelle… tout a été mis en place pour faire passer au spectateur 90 minutes de pure détente et le résultat est à la hauteur des espérances : savoureux !


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A condition de ne pas attendre à ce que le film vous bouleverse ou vous touche profondément (ce n’est pas le but recherché), le contentement devrait être au rendez-vous d’autant que le mélange des genres est réussi et que les interprètes se prêtent au jeu avec un plaisir évident. Rarement Dennis Morgan avait été aussi convaincant au point qu’il arrive même à nous faire oublier que son rôle avait été au départ prévu pour Errol Flynn ; Arthur Kennedy, déjà partenaire de Dennis Morgan dans Bad Men of Missouri dans lequel ils jouaient tous deux les frères Younger, est un parfait et menaçant ‘Bad Guy’ dont les éclairs de violence sont redoutables ; Bruce Bennett possède la classe adéquate pour interpréter ce mystérieux voleur poète ; Janis Paige, tout comme Dennis Morgan plus habituée des comédies musicales, s’avère bien fringante et Jane Wyman, dans la peau d’un personnage ambigüe, prouvait son immense talent après avoir loupé de peu l’Oscar pour son rôle de la mère de Jody dans The Yearling de Clarence Brown. On pourrait aussi dire un mot de très bons seconds couteaux tels John Ridgely, Tom Tyler, Bob Steele ou encore Alan Hale dans le personnage truculent du shérif couard.


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Un scénario bien enlevé, un casting parfaitement choisi, de superbes extérieurs filmés en Arizona et magnifiquement photographiés par Sidney Hickox, un Max Steiner inspiré dans le mélange des tons mais aussi une mise en scène de Raoul Walsh d’une efficacité à toute épreuve donnant à son film un rythme aussi trépidant que son intrigue. Il n’y a qu’à regarder ses scènes d’action pour s’en persuader. Lors des poursuites à cheval, le cinéaste se place devant les cavaliers (sans aucun stock-shot ni transparences) penchant un peu sa caméra et laissant les chevaux au grand galop le déborder par le côté, ce qui donne un dynamisme étonnant à ces séquences mouvementées. Content de retrouver le Walsh truculent, nerveux (l’échange de coups de feu dans la cabane abandonnée est d’une étonnante et sèche violence), et bon enfant. Certes pas aussi génial que de nombreux précédents chefs-d’œuvre du cinéaste mais à ne cependant pas négliger ; une œuvre certes mineure mais fichtrement réjouissante que je rapprocherais de The Desperadoes de Charles Vidor pour ceux qui l'auraient vu. Encore une belle réussite du scénariste-producteur Robert Buckner qui nous avait déjà ravi avec les films du duo Michael Curtiz/Errol Flynn. Un DVD s’il vous plait messieurs les éditeurs !


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La Rivière d'Argent (Silver River, 1948)


« Que d’injustices ! Pourtant je ne suis pas aigri mais reconnaissant. C’est une leçon : j’ai désobéi et on me chasse. J’obéirai dorénavant mais à mes lois. Dès maintenant, c’est moi qui mènerai la danse ! ». Cette phrase qu’on aurait pu croire sortie de la bouche du ‘Bad Guy’ de n'importe quel western précédent est en fait prononcée par le personnage joué par Errol Flynn, qui en fera son mode de vie et de pensée. Son Mike McComb est en effet un anti-héros, l’un des protagonistes les plus noirs interprétés par l’acteur australien dans ce Citizen Kane du western ; mais ce serait avoir oublié son précédent rôle dans Saboteur sans Gloire (Uncertain Glory) du même Walsh, un criminel athée ayant échappé à la guillotine durant la Seconde Guerre Mondiale. Silver River marque la dernière collaboration d’Errol Flynn avec son deuxième réalisateur de prédilection après Michael Curtiz, Raoul Walsh, avec qui il avait déjà tourné dans La Charge Fantastique (They Died with their Boots on), Gentleman Jim ou Aventures en Birmanie (Objective Burma) pour ne citer que les chef-d’œuvres. Il narre l’ascension et le déchéance d’un homme devenu ambitieux, égoïste et intriguant après qu’il ait été radié de l’armée pour un fait héroïque que les autorités ont jugé être un acte de trahison.


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Durant la Guerre de Sécession, alors que la bataille de Gettysburg fait rage, de peur que le million de dollars en billets de banque dont il a la charge tombe aux mains des Sudistes qui le poursuive, le capitaine Mike McComb (Errol Flynn) prend la décision de mettre le feu au chariot qui le contient. Pensant avoir accompli un acte héroïque, cette action lui vaut au contraire d’être conduit devant une cour martiale, dégradé puis renvoyé de l’armée. Il décide désormais de n’obéir qu’à ses propres lois et de ne plus se laisser marcher sur les pieds, porté par ses ambitions démesurées. Après avoir volé une coquette somme à Sweeney (Batton McLane), le tenancier malhonnête d’un tripot ‘roulant’ avec l’armée, avec son loyal ami Pistol Porter (Tom d’Andrea), il se rend dans l’Ouest où il ouvre sa propre maison de jeu à Silver City. Il s’éprend de Georgia Moore (Ann Sheridan) dont l’époux, Stanley (Bruce Bennett), détient les mines d’argent de la région. Un vil chantage lui en fait devenir le principal actionnaire. John Plato Beck (Thomas Mitchell), son homme d’affaire en même temps que son 'Jiminy Cricket', commence à voir d’un mauvais oeil la manière dont Mike mène ses négoces ; il est outré quand Mike ‘oublie’ de prévenir son rival qu’un grand danger le guette s’il se rend sur le territoire des Soshones pour y prospecter. Et en effet, on le retrouve tué par les Indiens quelques jours plus tard. Alors qu’il a épousé la veuve et que sa puissance ne cesse de croître, il se fait construire un vrai palais en plein désert mais on commence dans son entourage à le comparer au roi David ayant envoyé son rival à la mort pour s’approprier Bethsabée. Son empire commence à vaciller, ses amis à l’abandonner après que Plato ait avoué ses malversations en public…


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« Un homme est seul quand il dépend des autres ; ce n’est pas mon cas. » On devine en lisant l’intrigue et ces quelques phrases l’ambition du film de Walsh, l’envie de dépeindre sans concession l’ascension d’un individualiste forcené à l’ambition personnelle démesurée pour mieux critiquer la férocité du capitalisme naissant, les escroqueries boursières et autres malversations mises en branle pour satisfaire aux intérêts personnels et pouvant conduire jusqu’au meurtre. Un ‘western financier’ d’une grande modernité mais qui ne tient malheureusement pas toutes ses promesses faute à un scénario décousu et sans ampleur et à une mise en scène sans grande envergure. Raoul Walsh nous prouve pourtant qu’il n’avait rien perdu de son dynamisme à travers les deux séquences épiques encadrant le film, le prologue avec la ‘chevauchée-poursuite’ du chariot par les confédérés et surtout l’épilogue qui voit se retourner l’ensemble des mineurs contre ceux qui les poussaient à la révolte pour mieux s’emparer de leurs biens. Deux scènes au cours desquelles le cinéaste montre sa maîtrise du montage, du rythme et de sa formidable gestion d’un nombre imposant de figurants et des mouvements de foule. Dommage qu’entre temps, personne n’arrive plus avant à nous passionner, pas plus le scénariste que le metteur en scène ou de nombreux comédiens.


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Comme Citizen Kane avec lequel je l’ai comparé peut-être abusivement au début de ce texte, l’intrigue de cette ‘grandeur et décadence’ file à 100 à l’heure mais contrairement au chef-d’œuvre d’Orson Welles, Silver River manque de cohérence interne, de fluidité dans la narration, plus construit comme une succession d’épisodes sans véritable progression dramatique que comme l’ample fresque qu’il aurait semblé vouloir être. On suit tout ceci avec détachement, sans se sentir très concerné par ce qui se déroule sous nos yeux, sans ressentir quelconque empathie pour les différents protagonistes de cette course à l’argent. Le film est bavard et manque singulièrement de souffle ; Raoul Walsh peine souvent à le faire décoller tout comme Errol Flynn qui, à 39 ans, bien que toujours talentueux, semble très fatigué, ayant perdu une partie de sa verve et de son dynamisme. Le cinéaste a bien réussi à ce que son acteur principal ne boive plus durant le tournage mais il n’arrive cependant pas à lui faire retrouver son irrésistible entrain, son impétuosité et son panache habituel. Alors évidemment qu’un tel personnage, d’une complexité, d’une richesse et d’une ambiguïté qu’on ne saurait remettre en cause, n’en était pas obligatoirement pourvu mais, dans le même registre, son criminel de Saboteur sans Gloire, quoique aussi cynique et à priori antipathique, nous était bien plus attachant que ce Mike McComb qui se révèle parfois être une fascinante figure d’antihéros mais dont on a bien du mal à croire à sa tentative de rachat moral, son revirement final amenant l’un des Happy End les plus improbables vus jusqu’ici dans un western de prestige. L’amertume et le désenchantement qui irradiaient le film (sans émotion cependant) se transforment en une leçon de morale assez pénible : un élément du scénario à l’image du film, bien bancal.


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Mais nous aurions du dès le départ le prévoir à l’écoute du score composé par Max Steiner, l’un de ses plus faiblards, aussi décharné que l’ensemble du film, Sid Hickox n’accomplissant lui non plus pas de miracles en tant que chef opérateur, Walsh ayant par dessus le marché multiplié les transparences malvenues à chaque fois qu’Errol Flynn et Ann Sheridan sont réunis à l’écran en extérieurs. D’ailleurs, autant le couple était crédible dans l’excellent L’Ange des Ténèbres (Edge of Darkness) de Lewis Milestone, autant il est difficile d’être convaincu par celui qu’ils forme ici, l’actrice mal maquillée se révélant assez limitée, n’arrivant jamais à nous faire oublier Olivia de Havilland. Alors évidemment qu’il y a de belles choses ici et là, de très beaux plans comme ceux en plongée sur le saloon, de jolies scènes bien dialoguées, un évident sens du rythme, quelques réflexions bien senties, de l’intelligence dans les propos, un Thomas Mitchell franchement bon dans son rôle d’avocat philosophe, sentencieux et alcoolique, véritable conscience de son patron qui lui l’a enterrée depuis bien longtemps…mais l’ensemble ne s’avère jamais vraiment passionnant et l’on se surprend souvent à trouver le temps un peu long.


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Et pour chipoter encore, comment expliquer cette étonnante faute de goût, ce mouvement de caméra allant du visage d’Errol Flynn à celui de Bruce Bennett avec un zoom avant esthétiquement très laid, ou encore comment ne pas trouver pesant la parabole de David et Bethsabée rabâchée à tout bout de champs ? Etre aussi tiède à propos d’un film qui ne mérite pas tant qu’on s’acharne dessus n’est néanmoins pas très honnête de ma part. Ce n’est pas tous les jours que l’on voyait une telle intrigue et l'incursion de la politique à l’intérieur d’un western, Errol Flynn et Thomas Mitchell s’en tiraient plutôt bien (personne ne sort en revanche du lot en ce qui concerne les seconds rôles et surtout pas le fadasse Tom d’Andrea), la critique des magouilles financières et la remise en cause du capitalisme (la visite du président Grant et ses idées de grandeur reprises par Mike , en gros « travailler plus pour gagner plus », vous rappellent certainement une pénible situation actuelle) étaient plutôt bienvenues… Dommage seulement qu’à l’arrivée, nous (je plutôt) ne nous soyons pas sentis plus concernés par l’histoire et que nous n’ayons pas été plus touchés par ce personnage haut en couleur, orgueilleux et sans scrupules mais qui dans la solitude dans laquelle il était tombé aurait pu nous boulverser ou tout du moins nous le faire prendre en pitié. Pas mauvais, loin de là, mais frustrant et manquant singulièrement de vie et de chair à mon goût. Son Cheyenne précédent (qui aurait d'ailleurs du être interpréter par Errol Flynn), dont on ne parle quasiment jamais, était bien plus enthousiasmant quoique plus conventionnel.
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Roy Neary
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Message par Roy Neary »

Kurtz, tu as vu le tout dernier film de Walsh (qui n'est pas vraiment représentatif de son cinéma). Le bon vieux Raoul n'avait plus trop la pêche, mais ce western se laisse suivre avec un certain pliaisr, non ?
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Kurtz

Message par Kurtz »

Jeremy Fox a écrit :Kurtz, rassure toi, ce western est loin d'être un chef d'oeuvre contrairement à une dizaine d'autres films de ce grand monsieur du cinéma.

Dans le western, deux bijoux : La charge fantastique et La fille du désert
c pas toi qui l'avait qualifié de chef d'oeuvre dans ta sélection télé ? :shock:
Roy Neary a écrit :Kurtz, tu as vu le tout dernier film de Walsh (qui n'est pas vraiment représentatif de son cinéma). Le bon vieux Raoul n'avait plus trop la pêche, mais ce western se laisse suivre avec un certain pliaisr, non ?
oui oui, d'ailleurs, ma note n'est pas mauvaise.
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Message par Geoffrey Firmin »

They drive by night de Raoul Walsh 7,5/10
Drame social dans la grande tradition Warner, mise en scène nerveuse et inventive de Raoul Walsh (contrairement à ses petits collègues de la Warner Lloyd Bacon,William Keighley qui pourtant bénéficiaient des memes budgets,comédiens et scénaristes).Ida Lupino en grande forme :roll:.Encore un beau transfert de Warner le meilleur éditeur DVD du monde.
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