Le vent se leve m'a un peu déçu. Certes, le film compte des séquences de toute beauté, et certaines parmi les meilleures de la filmo de Miyazaki. Le tremblement de terre du Kanto (content de ne pas avoir été au Japon le 11 mars
) par exemple est dépeint de manière époustouflante. Les séquences de retrouvailles entre Jiro et Naoko sont pleines de délicatesse...
Mais...
J'ai à mon grand regret trouvé trop de longueurs. Surprenant pour un Miyazaki, le film est extrêmement verbeux. Si ce n'était pour les scènes de rêve, je me serais demandé à quoi bon avoir raconté cette histoire en film d'animation. Bon je sais, Miyazaki est vieux et ce n'est pas maintenant qu'il va changer de moyen d'expression, mais l'histoire est racontée d'une manière tellement statique que l'on a parfois du mal à reconnaître sa patte. C'est finalement le problème principal du film: un manque de rythme qui finit par tuer l'intérêt du spectateur, et donc l'émotion. Dans la promotion japonaise, Miyazaki a dit que pour la première fois, il avait pleuré à un de ses films. En sortant de la salle, je me suis demandé où il avait bien pu pleurer. Et en sondant mon entourage, je ne suis pas le seul à m'être posé cette question. Bref, cette oeuvre ultime du maître nippon m'a laissé sceptique vous l'aurez compris.
Une dernière chose: pour ceux qui comptent y amener leurs enfants, réfléchissez-y bien, le film ne s'adresse absolument pas à un jeune public.